Titre : Sang
Titre original : Blood
Auteur : Wraithfodder
Traductrice : Nao-asakura, alias SuperMiss
Genre : Hurt/comfort, angst, général avec un peu d'humour
Spoilers : Saison 2, pas de spoilers
Disclaimer : Les personnages de Stargate Atlantis tels qu'ils apparaissent dans la série sont la propriété de MGM, Sci Fi et tous les autres détenteurs de copyrights. Je ne fais qu'emprunter les personnages et leur univers pour une œuvre de fanfiction non destinée à obtenir un quelconque profit et je les rendrai en un seul morceau (enfin, je vais essayer). Cependant, tous les personnages originaux et cette histoire sont la propriété de leur auteur. Vous êtes priés de ne pas reposter tout ou partie de cette fanfiction, où que ce soit, sans l'expression écrite de la permission de l'auteur.
Note de la traductrice : Cette fic de Wraithfodder a été écrite il y a un certain temps ; j'ai moi-même commencé à la traduire en mars 2007, soit il y a quasiment deux ans. Après avoir retrouvé mon brouillon j'ai eu envie de finir cette traduction.
Résumé : Au cours d'une mission, Sheppard tourne le dos juste un instant et McKay disparait. C'est une course contre la montre pour l'équipe alors que les seuls indices permettant de localiser le scientifique disparu sont des gouttes de sang. McKay whump. Sheppard angst.
Sang
L'eau froide ou l'eau de Seltz permettent de nettoyer du sang frais quand il s'agit d'une tache. Oubliez cette méthode quand une balle transperce les intestins de quelqu'un et lui fait un trou de la taille d'un poing dans le dos.
Plusieurs carapaces d'insectes morts depuis des lustres crissèrent bruyamment sous ses chaussures alors que le colonel John Sheppard s'aventurait plus loin dans le couloir obscur. Depuis plus d'une heure ces insectes morts avaient été le seul signe de vie à l'intérieur de l'imposant complexe… avant que son équipe n'ait commencé à l'explorer pour de bon, quand ils étaient certains d'être les seuls occupants d'un bâtiment abandonné depuis longtemps que ce soit par les humains ou les Wraiths…
Et par la présence de technologie Ancienne. « Oh, oui, c'est Ancien… ça pourrait dater du début de la révolution préindustrielle, » avait estimé Rodney McKay d'un ton résolument désappointé et acerbe. Cela dit, l'adresse de la porte se trouvait dans la base de données des Anciens, donc il y avait du potentiel, même s'il n'y avait pas le moindre signe de vie.
Pas de squelettes, pas la moindre enveloppe desséchée de ce qui avait été un être humain : juste les quelques os éparpillés de rongeurs morts depuis longtemps, tombés sous les griffes de la version locale des chats de gouttière.
Ils avaient décidé de se séparer pour expédier la recherche de technologie. Ronon et Teyla étaient partis dans un des couloirs, tandis que Sheppard entrainait McKay avec lui à l'intérieur de l'immense bâtiment.
Il parait que le Coca Cola est un bon moyen d'enlever des taches de sang sur les routes, mais il ne savait pas si ça marchait aussi avec du Pepsi ou du Cola…
Une autre goutte de sang se mit à luire de manière sinistre, éclairée par le faisceau lumineux de son P-90. C'était la troisième goutte qu'il repérait depuis qu'il avait commencé à suivre la trace de McKay, quinze minutes plus tôt. Sheppard avait tourné le dos à peine un instant. En un instant, on peut rêvasser, griller un feu rouge et se faire rentrer dedans par un semi-remorque cinq fois plus gros que sa voiture ; une mère peut se détourner pendant un instant, un bambin peut renverser une casserole d'eau bouillante de la cuisinière et détruire sa vie pour toujours. Pendant un instant, il avait tourné le dos et le docteur Rodney McKay, astrophysicien aussi brillant qu'agaçant, un homme qu'Atlantis ne pouvait pas se permettre de perdre, avait tout simplement disparu.
La salle où ils se trouvaient alors était gigantesque, remplie de machines qui avaient sûrement été parfaites pour fabriquer des objets, à une époque, mais pas d'EPPZ. « Peut être des pièces détachées de vélo, » avait dit McKay avec amertume tout en partant explorer une autre allée.
Une goutte de sang… à peine un mètre plus loin, sur le sol gris terne. Elle était petite, Dieu merci, et elle était relativement fraiche. Pas le liquide qui aurait jailli d'un rongeur extraterrestre auquel on aurait fait rendre l'âme, puisqu'il n'y avait aucune trace de fourrure ou de lutte d'aucune sorte, juste cette goutte plus ou moins ronde de liquide luisant.
« Sheppard. »
La voix grave de Ronon brisa le silence du bâtiment abandonné, mais elle ne surprit pas le colonel. Leurs échanges étaient laconiques, uniquement s'ils avaient des informations à échanger.
« Vous avez quelque chose ? » Sheppard jeta un œil dans le très long couloir. De la longueur d'une piste de course de fond. La lumière faiblissait au fur et à mesure pour se fondre dans les ténèbres les plus totales.
« Rien ici. » En d'autres termes, pas le moindre signe d'une vie extraterrestre. « On fait demi-tour, » fit le Satedan.
– Soyez prudents. C'est Rodney qui a le détecteur de signes de vie.
– Bien reçu, » dit Teyla.
Ils coupèrent leur radio. Rodney avait le seul appareil en mesure de détecter les signes de vie. Il avait gardé l'appareil sorti pendant tout le temps où ils avaient fouillé le bâtiment. Etait-il incapable d'indiquer la personne ou la chose qui l'avait attaqué ? Avaient-ils à faire à quelque chose de totalement inconnu ?
Le sang a un goût métallique. Si on en répand assez, il en a aussi l'odeur.
« Rodney ? » Sa voix résonna de manière inhabituellement grave, même s'il n'avait pas prononcé le nom plus fort qu'un murmure dans la radio. Seul le silence lui répondit.
Et encore une éclaboussure sanglante – sa présence le narguait tout en l'attirant vers un autre niveau plongé dans l'obscurité la plus complète.
La poussière qui s'était accumulée à l'intérieur du bâtiment était au mieux sporadique, uniquement dérangée par la vermine et les cafards et peut être par le vent qui devait entrer par les grandes fenêtres rectangulaires de la salle de réunion. Pratiquement toutes les fenêtres étaient brisées ou bien érodées par les années et le soleil. Des araignées affairées avaient tissé leurs toiles entre les machines arrêtées, leurs fils soyeux scintillant comme de minuscules joyaux quand les rayons du soleil les atteignaient avec le bon angle.
Sheppard maintenait la lumière de son arme au ras du sol, étudiant la moindre perturbation de la fine couche de poussière dispersée dans le couloir. Il n'était pas un traqueur – pas comme Ronon – mais il avait l'œil affûté et des années d'expérience militaire. Il y avait une trainée dans la poussière. Quelque chose était en train de trainer Rodney.
Il y a quatre grands groupes sanguins : A, B, AB et O. Pour ce qu'il en savait, la plupart des gens sont du groupe O+. McKay, évidemment, faisait son difficile en étant du groupe B+.
« …ard. »
Sheppard alluma sa radio d'une tape en entendant la voix grave de Ronon. Il était perturbé car la réception était coupée à l'intérieur du bâtiment. Il n'y avait pas de radioactivité à craindre. Dès que Rodney avait vu les vieilles machines, il avait fait un scan à la recherche de substances dangereuses. Le souvenir d'avoir été exposé contre sa volonté à la radioactivité sur la planète des Genii était quelque chose que Rodney n'avait pas oublié, même si cela faisait plus d'un an.
« Je suis descendu de deux niveaux, » répondit Sheppard dans la radio. Un bruit de friture sifflant qui rappelait un serpent contrarié lui résonna dans l'oreille. Définitivement des interférences. Même s'il était coupé des autres, il n'était pas près de faire demi-tour. Pas avant d'avoir retrouvé McKay.
Un docteur en Afghanistan lui avait raconté une fois comment les japonais avaient attribué des personnalités aux groupes sanguins. Logique que Sheppard soit du groupe O, puisque c'était le groupe des guerriers, ceux qui mènent les autres. Sheppard avait grogné d'un air moqueur en entendant cette affirmation, tout en finissant sa bière tiède. Le groupe B était celui, si Sheppard se souvenait avec exactitude de cette conversation nocturne, de ceux qui faisaient les choses à leur rythme, qui possédaient une forte personnalité et qui se moquaient des conventions. Et qui s'excitaient facilement. Oh oui, il connaissait quelqu'un comme ça.
L'air dans les locaux désaffectés était froid et humide, vicié par une légère odeur d'huile. Encore d'autres machines. Peut être que le désastre inconnu qui avait fait disparaitre toute vie de ce monde ne remontait pas à si longtemps que ça. L'huile ne durait pas des siècles, pas vrai ? Toutefois l'huile du sumac vénéneux était quasiment indestructible, du moins c'était ce qu'on lui avait raconté.
Des portes en métal sur le côté menaient à des pièces sombres qui étaient soit vides, soit encombrées de matériel abandonné ou de meubles. Pas de sang. Les éclaboussures, qui s'étendaient parfois en trainées, continuaient tout au long du couloir de manière sporadique.
C'était lui l'étranger dans cet environnement. Il aurait dû se montrer très prudent, mais il se surprit à accélérer le pas, sachant que chaque instant qui passait pouvait signifier une minute de vie en moins pour McKay.
Une partie de lui-même se disait que McKay était peut être déjà mort ; cette course précipitée droit vers une situation inconnue allait sûrement le tuer aussi. Il ignora la voix de la raison, tout comme il n'en avait tenu aucun compte en Afghanistan. Ça lui avait pratiquement coûté son boulot, mais certaines choses étaient bien plus importantes qu'un plan de carrière : la vie et l'amitié. Toutes les deux étaient en jeu à présent.
Le sang est composé de globules blanc, de globules rouges, de plaquettes et de plasma. Il est liquide et luisant quand il vient de couler, comme de l'huile tiède. Puis il commence à coaguler, devient visqueux et colle à la peau avec une ténacité révoltante.
Plusieurs trainées de sang maculaient le sol. D'une trentaine de centimètres de long seulement, espacées de manière presque régulière. Cela lui rappela les premières tentatives d'un enfant pour peindre avec les doigts, seulement là c'était la main de quelqu'un qui laissait des traces sanglantes. Et pas seulement quelques gouttes, mais une trainée épaisse et longue.
Sheppard résista à l'envie terrible qu'il avait de crier dans sa radio ou dans le couloir. L'élément de surprise pouvait vraiment lui être utile, mais il n'allait malheureusement pas fonctionner vu qu'il avait besoin de la lumière du P-90 pour y voir. Il doutait même que les gens ou les choses qui habitaient ce monde paumé aient un mot pour le désigner.
Le corps d'un humain adulte de taille moyenne contient un volume sanguin d'environ 4,7 litres, dont 2 à 3 litres de plasma, ce répugnant fluide jaune qui a la mauvaise habitude de couler partout avec les brûlures.
Il n'allait pas écrire une oraison funèbre. Qu'il soit maudit s'il était forcé d'en écrire encore une, ou d'écrire une lettre à un parent qu'il n'avait jamais rencontré, en devant exprimer du chagrin pour la perte d'une vie, tout en étant totalement incapable de dire à cette personne pourquoi son être cher était mort si jeune ou pourquoi on ne pourrait jamais lui rendre de corps. Ou combien cette perte consumait son âme.
Le révolver de McKay lui avait sauté aux yeux quand Sheppard avait tourné à l'angle. Posé par terre, juste là, au croisement, du sang visqueux maculant la crosse. Pas une seule balle n'avait été tirée. Le cran de sûreté était toujours enclenché, comme si McKay avait sorti son révolver du holster mais que les forces lui avaient manqué, et son seul moyen de défense – perdu.
« Ronon, Teyla, » siffla-t-il dans sa radio. La frustration et la colère se lovaient en lui comme un serpent anxieux, prêt à attaquer pour se défendre. Fichus bâtiments extraterrestres à la con. L'endroit était peut être bourré de radiations et peut être que c'était une fourmi mutante géante qui avait emporté McKay dans son nid.
Pas un Wraith. Les Wraiths assassinaient leur proie ou se nourrissaient sur-le-champ. Les momies égyptiennes desséchées tombaient en poussière à la moindre poussée et ne laissaient pas de trainées. Des fourmis géantes ? Le couloir n'était pas si grand et elles étaient incroyablement bruyantes et n'existaient pas vraiment et il préférait de loin avoir à affronter une fourmi géante plutôt qu'un Wraith de toute façon.
Il n'aimait pas le silence. Pas de souris, pas d'insectes. Rien. Pas de voix dans son oreillette, mais… Il prit une respiration pour se calmer quand son pied glissa très légèrement sur le sol sous lui. Il baissa les yeux, redirigeant le faisceau du P-90. Il se tenait au milieu d'une mare de sang. Ça faisait bien trop de sang.
Un demi-litre équivaut à 50 centilitres, c'est-à-dire au volume d'une grande bouteille de Pepsi. Le corps d'un être humain de taille moyenne contient quelque chose comme 4 litres et demi de sang. On peut en perdre jusqu'à 2 litres et demi et rester en vie, à condition de ne pas les perdre rapidement et d'avoir la chance de son côté. Deux litres équivalent à 200 centilitres, donc McKay pouvait encore perdre plus de la moitié d'un pack de six Pepsi avant de…
Le couloir se divisait en deux couloirs distincts, plus petits. Le sang indiquait le chemin dans l'un d'eux. La théorie selon laquelle McKay aurait pu se faire enlever par un extraterrestre décidé à soutirer au scientifique des adresses pour la Porte n'était plus valide, remplacée par la froide et dure réalité : quand Sheppard retrouverait McKay, il pourrait bien ne pas retrouver l'intégralité de McKay. Il avait transmis par radio à Ronon et Teyla – sans attendre de réponse et sans en recevoir – qu'ils devraient être à l'affût d'un grand animal carnivore. Des pattes indistinctes mais gigantesques avaient marché dans le sang, laissant quelques empreintes décourageantes sur le sol de béton gris.
Quelle que soit la créature qui avait attaqué McKay, elle était immense et silencieuse. L'attaque avait eu lieu à seulement quinze mètres de là où il se tenait dans cette salle de réunion et il n'avait rien vu ni rien entendu.
Le couloir débouchait sur une vaste entrée dégagée. Il y avait de grandes portes en acier, ouvertes et poussées de chaque côté contre les murs massifs. Passé le seuil se trouvait un très grand espace, de la taille d'un entrepôt. Un balayage rapide avec la lumière du P-90 révéla un plafond d'au moins neuf mètres de haut. Des machines étranges se dressaient ça et là comme du bois pétrifié, sentinelles d'une civilisation autrefois florissante.
Et quelque part dans cette très grande pièce gisait McKay – c'est ce qu'il espérait.
Sheppard entra dans la pièce, son arme levée et prête à faire feu.
Un millilitre de sang pèse un gramme ; c'est Beckett qui avait un jour sorti ce détail de nulle part. Comme si Sheppard avait vraiment besoin de savoir ça.
Si on renverse une tasse de café sur une surface plane, le liquide va s'étendre largement dans toutes les directions. Cela dit, si on renverse cette même tasse de café sur le clavier d'un ordinateur, le liquide va concentrer ses effets destructeurs sur une partie très réduite de cet équipement.
Les éclaboussures de sang formaient à présent de petites flaques et de minces filets, rappelant une mauvaise œuvre d'art moderne. Une empreinte de main écarlate maculait en vain la partie la plus basse d'un meuble de rangement. Sheppard avait serré les dents, forçant son esprit à bloquer toute émotion, se concentrant uniquement sur la mission de sauvetage. Entrer. Sortir son coéquipier. Ressortir. Pertes ennemies ? Totalement acceptables et, à cet instant précis, hautement désirables.
Une perte de sang rapide entraine un choc hypovolémique.
Pleure une rivière pour moi. C'était le titre d'une vieille chanson, pas vrai ? Sheppard ne se souvenait pas des paroles, ni de qui avait chanté ça, ni à quelle époque cela remontait, mais à présent la rivière était là, sur le sol : des filets de sang larges et luisants s'étiraient autour d'un grand meuble sur lequel était posée une autre machine inconnue. Il n'allait pas pleurer, pas maintenant. Peut être jamais. Peut être qu'après les funérailles et le "désolé mais une guerre fait des victimes et nous sommes en guerre," que l'on dit avec une tape sur l'épaule, il sauterait dans un jumper, volerait jusqu'au continent, se trouverait de ce machin volatile dont il avait entendu parler et se saoulerait totalement, c'était clair et net. Il casserait des choses, donnerait des coups de pied dans les arbres et jurerait de ne plus jamais laisser quelqu'un d'autre devenir aussi proche de lui que ne l'avait été Rodney McKay, depuis le jour où le scientifique imbuvable lui avait jeté un regard plein de jalousie quand il avait activé la chaise de contrôle des Anciens. Faisant sans effort et sans le vouloir quelque chose que Rodney n'avait pas été capable de faire malgré des mois d'essai.
Rodney était mort.
Sheppard avait vu plus qu'assez de morts dans sa vie, assez de sang répandu au combat pour savoir que McKay avait dépassé la limite de la moitié d'un pack de six, qu'il en était au moins à un de ces packs de 24 canettes de bières. Non, faisons-en du café. McKay ne voudrait pas être comparé à du soda ou à de la bière. Il voudrait que les gens lèvent des tasses d'expresso à sa mémoire.
Faisant preuve de précautions qu'il avait affinées en évitant les Wraiths, Sheppard fit le tour du meuble à moitié accroupi, son P-90 prêt à tirer sur tout ce qui se mettrait à bouger. Encore davantage de sang, qui étendait ses tentacules sombres pour former une mare ovale irrégulière. Et juste derrière ça, soulignée par le rayon de lumière crue, il y avait une griffe.
Longue, jaune et émoussée, la grande griffe dépassait à peine de derrière un autre meuble indistinct. Elle ne bougea pas de là où elle se trouvait au sol.
Sheppard déglutit, puis s'avança tout en se préparant à ce que la créature se jette sur lui. Quand il dépassa l'angle, et que la lumière éclaira la créature, il retint son souffle. L'animal était plus grand qu'un lion des montagnes, recouvert d'une fourrure marron foncé qui rappelait un grizzly. La fourrure était littéralement recouverte de sang. Une forme sombre et rigide dépassait d'une de ses épaules.
En se relevant, Sheppard s'approcha de la bête couchée comme si elle était piégée. En même temps il jeta des coups d'œil alentours, réalisant qu'il se pouvait qu'il y en ait plus d'une. Il donna un coup de pied dans l'arrière-train de l'animal, reculant en vitesse, mais la bête ne broncha pas. Il fit le tour de la créature, comprenant soudain que l'objet étrange qui dépassait de son épaule était un genre d'outil.
L'animal était mort. Quelqu'un lui avait violemment défoncé le crâne. A plusieurs reprises. Il était quasiment certain que c'était de la matière grise qui coulait parmi le fouillis sanguinolent étalé un peu partout à la manière d'un tableau de Jackson Pollack.
NdA : Oui, ici s'achève la première partie. Mais il en reste encore une à venir !
