Chapitre 1 : Pas de pitié pour les capitaines de Quidditch fascistes.
Jamais, de toute ma vie, je n'avais autant haï quelque chose… ou plutôt quelqu'un. Dans mon esprit, je songeais aux effusions de sang au moment où je le terrasserais – l'exagération n'étant pas un trait de mon caractère, soyez certains en lisant ces lignes que j'étais parfaitement sérieuse à ce moment. Mes yeux n'étaient plus que deux petites fentes vertes d'où des éclairs de rage s'échappaient, mes longs cheveux bruns dansaient autour de mon visage dans une mêlée de boucles désordonnées négligemment maintenus par une queue de cheval dont il ne restait plus grand-chose. L'air glacé de ce mois d'Octobre avait transformé ma respiration en une succession de bouffées graves et courtes et ma gorge me brûlait si fort que je ne sentais même plus l'oxygène parvenir jusqu'à mes poumons.
Deux heures.
Cela faisait deux putains d'heures que je faisais des sprints dans ces maudites tribunes. Bien sûr, ces derniers temps s'était devenu une habitude à laquelle je m'étais plus ou moins accoutumée. Nous étions au tout début de la saison. Il était de coutume qu'à cette période, les équipes reprennent en douceur les entraînements tout en s'échangeant leurs souvenirs de vacances et appréhendent sereinement la saison à venir.
Ouais, évidemment, ce n'était pas le cas de notre équipe, nous qui avions un néo nazis pour capitaine.
Ma mâchoire se crispa alors que j'entamais une nouvelle montée dans les gradins en bois. Mes mollets me faisait cruellement souffrir alors que mon cœur menaçait de s'éjecter de ma poitrine.
Connard de Dubois.
Sincèrement, ce n'était pas comme si dix malheureuses minutes de retard à l'entrainement allaient nous faire perdre la coupe. Et malgré mon excuse tout à fait légitime, je me retrouvais à courir dans ces tribunes.
- Eh Wiles !
Plissant les yeux je décidais d'ignorer ostensiblement la voix grave à l'accent écossais tout à fait reconnaissable que le vent porta jusqu'à mes oreilles. Il était hors de question que je lui réponde. Pas après cette sanction. Serrant les dents, j'accélérai le pas avec la ferme intention de mépriser mon minable capitaine. Je pouvais le faire. Toutes ces années de Quidditch et d'entraînements intensifs devaient bien servir à quelque chose. Mes cheveux virevoltaient autour de mon visage tandis que le vent se levait et qu'au loin, on entendait le grondement sourd du tonnerre.
- Wiles ! Ramène ton cul de dilettante tout de suite !
Je continuai de faire la sourde oreille.
Dilettante ? Moi ? Mon cul oui !
- Wiles ! Ne m'oblige pas à monter te chercher.
- Ça serait bien de te voir faire vraiment quelque chose pour changer, lançai-je par-dessus mon épaule d'une voix que l'épuisement et le froid avait rendue anormalement enrouée.
-Merde Wiles !
Il arriva rapidement près de moi et empoigna sèchement mon bras.
- Je ne peux pas te laisser continuer alors que l'orage arrive, c'est le règlement.
Je tentai de me dégager de son emprise, mais il resserra sa poigne autour de mon bras m'obligeant à me tourner pour lui faire face et rencontrer son regard noisette :
-Je n'ai pas fini, déclarai-je en levant le menton d'un air de défi afin qu'il ne remarque pas à quel point j'étais épuisée.
Haussant les épaules, il répliqua :
- Je m'en fiche.
- Eh bien pas moi. »
J'avais l'intention de terminer. Il voulait me punir injustement ? Dans ce cas, j'allais lui donner une autre raison de le faire n'en déplaise à Monsieur le fasciste.
- Ecoute, je n'ai rien contre l'idée de te voir percutée par la foudre, répondit-il les yeux assombris par la colère, mais, si je ne fais pas évacuer tout le monde du terrain avant l'arrivée de l'orage, je risque de perdre ma place de capitaine.
- Vraiment ?
Devant mon enthousiasme, il fronça les sourcils :
- Oui, vraiment, donc descend ou alors c'est moi qui m'en charge.
J'inclinai la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir avant de répondre :
- Navrée Dubois mais il me semble que tu m'as ordonné de faire 200 sprints dans ces tribunes, or je n'en suis qu'à 172. Peut-être que la prochaine fois tu y réfléchiras à deux fois avant de te comporter comme le dernier des connards.
- Wiles, tu vas descendre de gré ou de force.
Je reniflai, pas le moins du monde impressionnée par sa menace :
- Vraiment ? Et qu'est-ce que tu vas faire au juste m'assommer ? AAAAhhhhh !
Un cri strident s'échappa de mes lèvres alors que soudainement,il m'encercla la taille et me balança par-dessus son épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre. Me tordant dans tous les sens, je frappais son dos de mes points aussi fort que possible.
- Dubois ! me lamentai-je alors que j'essayais de me soustraire de son emprise.
Cette situation était des plus humiliantes. Ce n'était pas une façon de traiter son attrapeur bon sang !
- Pose moi immédiatement sale petit verracrasse c'est du harcèlement ! Tu sais ce qu'est le harcèlement ? ! C'est illégal !
- Je t'avais prévenu Wiles. Ce n'est pas de ma faute si tu n'écoutes jamais ce qu'on te dit, répliqua-t-il avec nonchalance.
- Dubois, pose, moi, lui ordonnai-je en insistant sur chaque mot.
Voyant que mon ton menaçant le laissait de marbre, j'optai pour la seconde option : les cris
- Pose-moi immédiatement !
Il continua de m'ignorer aussi décidai-je de tenter le tout pour le tout :
- Pose-moi, ou je démissionne !
Je priai intérieurement pour que ma menace le fasse flancher, mais comme je m'y étais attendue, il se contenta de rire :
- Mais bien sûr.
- Je suis sérieuse ! (En fait pas vraiment).
- Parfait ! Il y a un tas de nouveaux talents impatients de te remplacer.
Mes yeux étincelaient de rage devant sa réponse. J'étais douée. Ce crétin me sous estimait cruellement. J'étais une excellente attrapeuse pour ne pas dire la meilleure.
- Très bien ! Dans ce cas, je démissionne !
D'un air dédaigneux il répondit :
- Non tu ne le feras pas.
- Oh que si ! répondis-je alors que nous venions d'atteindre le bas des tribunes
- Très bien , répondit-il simplement , pars alors. J'imagine que l'entrainement de demain sera plus efficace pour cette équipe sans ta présence malsaine.
Tu vas le regretter Dubois.
Sans moi il pouvait dire adieu à la coupe et ça, il le savait parfaitement. Il allait ramper devant moi et me supplier de revenir dans l'équipe. Mentalement je souris en me promettant le prendre des photos de ce moment. Puis, je les enverrais à la Gazette pour qu'elles soient publiées.
Je sortis de mes pensées lorsque, sans ménagement, il me jeta littéralement par terre. Je grimaçai au moment où mes fesses rencontrèrent l'herbe humide.
- Sérieusement ? Tu n'avais rien de plus puérile en magasin ? demandai-je sèchement.
Pour toute réponse je ne rencontrai que son regard condescendant.
- L'entrainement est à 6h demain matin. Ça ne veut pas dire 6h05 ni 6h15 et encore moins 6h02 mais bien 6h tapante compris ?
Me relevant, je pris le temps d'épousseter ma tenue avec une lenteur calculée et entraperçu du coin de l'œil Dubois sur le point de perdre patience.
-Peut-être que ça m'intéresserait si je faisais encore partit de l'équipe.
Il se pinça l'arête du nez visiblement très énervé : agacé Dubois ? Tant mieux !
- Arrête avec tes conneries Wiles je n'ai vraiment pas besoin de ça cette semaine.
J'haussai les sourcils alors que l'idée de démissionner me semblait de plus en plus intéressante :
- Parce que tu crois que ce sont les conneries ?
- Eh bien, tu as déjà démissionné la semaine dernière je te rappel et pourtant tu es là. Donc je ne crois pas : j'en suis sûr !
Son sale petit air arrogant de Monsieur je-sais-tout me donna envie de l'étriper sur place. Croisant les bras sur ma poitrine je sentais mes mains me démanger sérieusement à l'idée de lui coller la paire de baffes qu'il méritait.
- Eh bien, c'est ce qu'on verra.
Puis, sans lui laisser le temps de répliquer, je fis demi-tour pour rejoindre les vestiaires. Je savais que nos conflits incessants avaient le don de l'agacer au plus haut point mais c'était un juste retour des choses à mon sens pour nous en faire autant baver chaque jours à mes coéquipiers et moi.
En entrant dans les vestiaires je ne pus retenir un soupir de soulagement. J'hottai mes bottes boueuses et le reste de mes vêtements avant de me diriger vers mon casier pour récupérer mon shampooing et mon gel douche. Entrant ensuite dans la cabine, je saisi le pommeau afin de régler la température et soupirai d'aise lorsque l'eau chaude entra en contact avec ma peau collante de sueur. Versant une dose de shampooing dans ma main, je frottai vigoureusement mes boucles brunes et mon cuir chevelu pour en décoller toute la crasse de cet horrible entrainement.
L'après entrainement était une des choses que je préférais dans le Quidditch. L'eau chaude coulant sur ma peau et venant détendre un à un mes muscles courbaturés et endoloris. Ici, seule et dans cet état d'épuisement, je commençai à repenser à cette journée qui avait très mal commencée lorsque je m'étais faite réprimander par McGonnagall pour avoir accidentellement mis le feu à mon pupitre en cours de métamorphose. J'avais subi ses remontrances alors que ma culpabilité dans cette affaire était loin d'être totale, les jumeaux Weasley étant en très grande partie responsables de cette catastrophe.
En repensant aux deux frères, un sourire vint étirer le coin de mes lèvres. Nous étions amis depuis nos essais de Quidditch. Ces deux crétins avaient ensorcelé mon balai qui c'était mis à rependre des étincelles colorées dans les airs. Là où les jumeaux Weasley passaient bien souvent les ennuis arrivaient. Avec le temps nous étions devenus amis. Je les adorais tous les deux bien que je sois un peu plus proche de George.
Il y avait quelque chose chez lui qui rendait nos conversations plus simples. Il savait se montrer plus sérieux que son frère lorsque la situation l'exigeait et plus… posé.
Bien qu'ils soient constamment sous les feux des projecteurs à cause de leurs blagues délirantes, et considérés comme des célébrités, George gardait une certaine humilité qui faisait bien souvent défaut à Fred. Il se montrait également à l'écoute des autres, et malgré le nombre impressionnant de retenues qu'il avait accumulé il s'avérait être plutôt de bons conseils.
De son côté, Fred était davantage doué pour divertir les autres et notre humour était une des rares choses que nous avions en commun et qui nous avait rapproché. Pourtant, malgré le fait que nous soyons proches tous les trois, je me serais jetée du haut de la tour d'astronomie depuis longtemps si j'avais dus me contenter de George pour seul confident. Pour les questions d'ordre plus « féminin », je pouvais compter sur l'appui mes meilleures amies :
Katie Bell – l'empathique rat de bibliothèque et fan de disco. Lorsque je l'avais rencontrée dans le Poudlard express à notre première rentrée, je l'avais immédiatement étiquetée comme une fille introvertie et douce et je ne m'étais pas totalement trompée sur son compte. Alors que je discutais avec les autres filles de notre compartiment, elle était restée timidement dans son coin. Quel choc ce fut lorsqu'elle finit par sortir de sa coquille pour se lâcher. Elle s'avéra être bavarde et très drôle. De toute ma vie, je n'avais encore jamais rencontré une personne comme Kats. Elle était belle, douce, intelligente et quiconque la rencontrait, finissait inévitablement par l'adorer. Elle était l'amie que tout le monde rêvait d'avoir.
Angelina Johnson – future Première Ministre de la magie de Grande Bretagne. Elle était d'une autorité et d'un sérieux affligent et sans aucun doute la plus responsable de notre groupe. Perçue comme une mère poule par les autres, sa vivacité d'esprit et son don de déduction à toute épreuve nous avaient plus d'une fois sorties du pétrin. Toujours respectueuse du règlement il suffisait néanmoins de lui donner un ou deux verres de whisky Purfeu pour qu'une transformation radicale s'opère sous nos yeux. Notre petite préfète ne tenait absolument pas l'alcool. Il suffisait de poser la question à Fred : il était amoureux d'Angelina depuis qu'elle avait couru en sous-vêtements autour du terrain de Quidditch en pleine tempête de neige, après que nous ayons gagné le match contre Serpentard l'année dernière.
Notre petite bande se terminait avec Alicia Spinnet – la plus adorable folle que vous rencontrerez dans votre existence. Cette fille était une véritable bombe. Sérieusement, elle était digne des tops modèles qui s'exhibaient dans sorcière hebdo, mais sa beauté était également accompagnée d'une folie quelque peu inquiétante. Elle était la fille la plus étrange qu'il m'ait été donné de rencontrer. La plus brutale aussi. Et la plus grossière. Et la plus odieuse. Et la plupart du temps elle était hilarante. En général, soit on adorait Alicia, soit on la détestait : si vous êtes dans ses bonnes grâces, vous l'adorerez, en revanche, si elle vous a dans son collimateur, vous la détesterez à coup sûr. Au début, elle et moi ne nous supportions pas. Il aura fallu attendre l'intervention d'Angelina qui parvint à nous convaincre de mettre nos préjugés de côté. Dieu merci, parce que depuis nous étions inséparables et je ne pouvais plus imaginer ma vie sans Alicia pour la rendre totalement déjantée.
- Wiles, tu es encore là ?
Je fermai les yeux en gémissant.
- Ouais, donc tu peux dégager Dubois.
- Je ne peux pas quitter le terrain temps que tu ne l'as pas fait alors active toi ! Ce n'est pas comme si tu avais quelqu'un à qui plaire de toute façon.
Il marquait un point mais plutôt avaler un litre de polynectar que de le reconnaître.
Résignée, je coupai l'eau dans un soupir avant de me saisir d'une longue serviette que j'enroulai autour de mon corps trempé. La chair de poule me gagna et je me jetai sur mes vêtements que j'enfilai à la hâte.
- Il était temps, m'accueilli la voix traînante de Dubois alors que j'ouvrais la porte.
Il m'adressa un regard dédaigneux alors qu'il était nonchalamment appuyé contre un pilier en bois, les bras croisés sur la poitrine. Son visage était voilé par l'agacement et ses lèvres pincées de colère.
A mon sens, il semblait en meilleure forme qu'il ne le méritait.
- Ok, je suis là Hourra ! dis-je sarcastique en agitant les mains. Tu peux partir maintenant.
Il secoua la tête :
- Je dois m'assurer que tu regagnes le château.
Soupirant, je levai les yeux au ciel pour la énième fois en passant rapidement devant lui agacée. Tout en marchant d'un pas rageur vers le château, je ne prêtais pas attention à la pluie qui commençait à tomber.
- Ça fais partit de tes stupides règles ?
- Parce que tu crois que j'ai envie de passer plus de temps avec toi que nécessaire peut être ?
Touché.
Nous arrivâmes dans le hall tout en continuant de nous chamailler. La douce chaleur de la pièce nous détendit suffisamment pour que nous nous calmions et sembla apaiser en partie nos tensions.
- Regarde, nous voilà sains et saufs dans le château. J'imagine que ça signifie qu'il faut nous dire adieu, m'exclamai-je avec autant d'enthousiasme qu'un Détraqueur.
En ne prétend aucune attention à son regard dédaigneux, je partis en direction de la tour des Gryffondors. Il restait suffisamment de temps avant le dîner pour que je puisse me prélasse quelques instants au chaud dans notre dortoir.
- Veritaserum, murmurai 'je à la Grosse Dame dont le portrait glissa lentement pour me laisser entrer.
Dans la salle commune, les élèves étaient dispersés, vacants chacun à leurs occupations. Bien que l'envie de me laisser choir dans l'un des moelleux fauteuils de la pièce me tiraille, je me forçai à gravir les marches menant au dortoir des sixièmes années.
Poussant la porte de notre chambre, je gratifiai mes amies d'un « Salut les filles » lasse avant de me laisser lourdement tomber sur mon lit dans un soupir de profond désespoir. Personne ne parla, habitué à mes effusions de lamentations post entraînements, et au bout d'un moment, je me redressai et observai mes amies. Dans notre dortoir désordonné, mon attention se porta en premier lieu sur Katie, emmitouflée dans sa couverture de Snoopy qu'elle ramenait tous les ans avec elle. Elle dégustait une chocogrenouille tout en lisant un roman classique. Ses longs cheveux châtains claires pendaient de chaque côté de son visage, ce qui changeait de ses habituelles queues de cheval.
De son côté, Alicia était allongée sur son lit en train de dévorer un magazine moldu. Elle portait ses lunettes de lecture dont l'épaisse monture encadrait ses yeux chocolat. Angelina était certainement dans la salle de bain en train de se doucher avant le dîner. Son côté de la chambre était le seul à être parfaitement rangé représentant l'unique partie de notre dortoir à ne pas être un véritable champ de bataille.
Levant les yeux de sa lecture Katie pris le temps de m'observer avant de demander :
- Alors, comment a réagi Olivier avec ton retard ?
- A ton avis ?
- C'est vrai que Dubois n'est pas un modèle de patience, concéda Alicia qui avait posé son magazine pour se joindre à notre conversation.
J'ignorai son commentaire et enfoui mon visage dans mon oreiller :
- Par Merlin, je ne crois pas avoir déjà été aussi fatiguée de ma vie !
- Qu'as-tu fais pour être si épuisée ?
- Il m'a obligé à monter les tribunes du stade au pas de course deux cent fois.
- Quoi ?! Tu plaisantes ?
- Juste parce que tu étais un peu en retard ?
Hochant la tête avec raideur, je sentis la colère me regagner.
- Laisse-moi deviné : tu t'es vengée en marquant contre lui ? Ça le rend toujours vert de rage lorsqu'il n'arrive pas arrêter un de tes tirs alors que tu n'es même pas poursuiveuse, suggéra Alicia.
- Oh, pas vraiment. En fait, j'ai en quelque sorte, quitter l'équipe, murmurai'je.
- Encore une fois? demanda Katie avec un sourire en coin.
- Oui, encore une fois, mais cette fois c'est sérieux, affirmais-je vexée par le détachement dont elles faisaient preuve.
- C'est drôle, je me rappelle que tu avais dit exactement la même chose lors de ta dernière démission, se souvint Alicia qui consultait à présent son horoscope.
- Et la fois d'avant, ajouta Katie.
- Et encore la fois d'avant.
- Bon très bien ! Mais, cette fois je suis sérieuse, je ne reviendrais pas temps qu'il ne sera pas venu me supplier à genoux.
- Et tu penses vraiment qu'il va le faire?
Fièrement, je levais la tête :
- Si je tiens suffisamment longtemps, oui.
- Alors tu es stupide, répondit Alicia qui commença un test idiot proposé dans son magazine.
- Qui est stupide ?
Je jetai un regard vers la salle de bain dont Angélina venait de sortir. Ses longs cheveux étaient rassemblés en un tas de petites tresses africaines qui mettaient ses grands yeux noirs en valeur. Elle portait son uniforme impeccablement repassé qui sciait parfaitement à son corps d'athlète.
- Apparemment moi.
Elle m'adressa une moue moqueuse :
- Dis-moi quelque chose que je ne sache pas déjà.
- Jupiter et Vénus s'aligneront demain soir à huit heure précise, répondit Alicia sans détourner le regard des pages de papier glacé.
Angelina esquissa un sourire espiègle:
- Ok, je recommence : Dis-moi quelque chose que je ne sache pas et dont je me soucie.
Katie renifla en tournant la page jaunie de son livre :
- Et c'est parti.
- L'alignement des planètes n'est pas une plaisanterie Angie. Je suis en mesure de prédire l'ensemble de ton avenir grâce à ceci ! s'offusqua Alicia en brandissant son magazine.
- Et ça tu l'as prédit ? répliqua Angelina en envoyant un oreiller au visage d'Alicia.
Je levais les yeux au ciel alors qu'elles continuaient de se chamailler pour rien. Au bout de quelques minutes, Katie mit fin à leur altercation :
- Le diner va bientôt commencer, annonça t'elle en consultant sa montre, on devrait descendre.
- Tu es une telle gloutonne. Si tu ne jouais pas au Quidditch, tu serais obèse, la taquina Alicia.
- Alors c'est une chance que justement je joue du Quidditch j'imagine, répliqua Katie en rangeant son livre dans sa table de chevet avant d'engloutir sa dernière chocogrenouille, tu viens Andy ?
Je gémis lamentablement devant la perspective de me lever, pesant intérieurement le pour et le contre. L'épuisement avait engourdit la plupart de mes muscles mais au moindre mouvement, mon corps tout entier hurlait de douleur.
- Je peux vous rejoindre plus tard ?
En guise de réponse, Angelina haussa les épaules avant de sortir, suivit par Katie et Alicia qui promirent de me garder une place près d'elles.
Je calai ma tête contre mon oreiller savourant le silence qui m'entoura après leur départ avant de sentir les chaines du sommeil tirer mes paupières vers le bas.
Tandis que je sombrais dans l'inconscient, ma dernière pensée fut qu'il n'y aurait rien ni personne qui m'obligerais à me lever à six heure du matin pour Dubois et son entrainement à la noix.
Dubois devra me supplier.
Le voir verser quelques larmes ne serait pas pour me déplaire non plus.
Bonjour a tous.
Je viens de vous présenter le premier chapitre de cette Fanfiction qui comme précisé dans le résumé est une traduction. A la base cette fiction est anglaise et porte de titre de : Settling the score, et fut écrite par ISpeakBraile
Cette oeuvre est un petit bijou qui m'a tellement captivée que je ne supportais pas l'idée que des lecteurs français ne puissent en profiter. Donc me voilà lancée.J'espère que ce premier chapitre vous aura plut. Cette fiction en compte 25 et j'en ai déjà traduis 6. C'est un travail long et difficile d'autant plus que plus on avance dans l'histoire et plus les chapitre sont vraiment longs alors j'essais de prendre de l'avance.
Je précise également que je suis à la recherche d'un béta donc s'il y a des volontaire merci de me contacter ;-)
A très bientôt !
Votre délicieusement sucrée, douce et gourmande minichoukette
