Hey, vous vous trouvez sur la partie 2 de la Croisée des Chemins. J'envisage que chaque partie soient plus ou moins indépendante, mais faudra pas vous plaindre si vous comprenez pas tout ce qui se passe.

On change de narrateur, normalement, ni Lizzie, ni Darcy n'auront voix dans cet épisode. Mais comme le précédent, comme je ne l'ai pas encore terminé, je ne peux pas l'assurer à cent pourcent. Et normalement, je dis bien normalement, il n'y a aucune romance. Un nouvel ennemi va peut-être se faire connaitre. Et peut-être pas. On verra. Mais si vous êtes intelligents, dès le chapitre suivant vous devriez mettre un nom sur cet ennemi.

Eh... oui, je sais toujours autant qu'il n'y a pas de médiathèque au niveau du monde d'Orgueil & Préjugés. La narratrice ne venant pas de ce monde-là... Bon, je laisse le tag des personnages, donc vous savez qui elle rencontre.

Rythme de publication voulu : 2/semaines.

Nombre de chapitre d'avance : 1.

Problème possible : Plus de chapitre d'avance d'ici la fin de la semaine.

Solution envisagée : écriture !

Sur ce, Bonne lecture !

Chapitre 1 : un essai désastreux

Plus jamais, plus jamais faire de test dans une médiathèque ! Surtout si elle s'appelle « L'Arche du temps ».

On ne la reprendra pas une nouvelle fois. Elle testera ses sorts expérimentaux dans d'autres lieux, elle le jure devant tous les dieux de la création. Surtout les sortilèges désespérés pour demander de l'aide.

Bon, elle dresse autour d'eux les principaux sortilèges de défense et demande d'une voix blanche où est son frère. S'il ne l'était pas en sang, il l'est devenu dans l'adversité et dans le danger. Elle ne peut pas vivre sans lui.

Elle murmure son prénom, mais dans la pénombre qui les entoure, elle ne voit rien. Un sortilège suivant pour savoir où ils sont. Angleterre, au nord de Londres. Il n'y a qu'une seule présence humaine près d'elle. Elle s'approche, et effectivement, c'est son frère.

Il saigne à la tête. Il est inconscient. Depuis combien de temps ont-ils été téléportés ici par le test ? Et doit-elle en conclure que c'est un nouvel échec ? En tout cas, les hommes ne sont plus sur leurs traces, donc peut-être que la demande d'aide désespérée a eu des effets positifs. Si seulement elle savait pourquoi elle a l'impression qu'une information capitale lui échappe.

Le bruit de sabot de chevaux passe dans sa périphérie. Elle serait près d'un centre équestre. Dans ses souvenirs, elle reprend la carte de son enfance, quand ses parents habitaient la banlieue nord de Londres. Et maintenant, ses parents vivent en Australie, l'ayant totalement oubliée depuis plusieurs années, de sa propre main et magie.

Le bruit du cheval s'approche. Un cavalier arrive. Elle se lève, jusqu'à présent, les forces du mal n'ont jamais utilisé de cavaliers, mais peut-elle avoir confiance pour autant ?

L'homme qui s'approche à toute allure s'arrête au dernier moment. Elle se relève et le juge du regard. L'homme est habillé de pied en cape avec un habit de militaire de deux siècles plus tôt.

« Vous avez besoin d'aide ? Que vous est-il arrivé ?

— Mon frère est blessé, et c'est lui qui savait où nous allions. »

Elle exécute une révérence, d'après ses souvenirs de cours d'anglais. Toujours heureux d'avoir une prof si fan de théâtre. Il incline la tête.

« Il ne faut pas rester là pour la nuit. Je vais vous aider à déplacer votre homme. Les hommes de mon régiment ne sont pas loin, j'allais les rejoindre. Nous venons de nous installer dans la région du Hertfordshire. »

Le nom des comtés n'est plus utilisé depuis longtemps. Le cerveau de la jeune femme tourne à plein régime. Elle a testé où elle était, mais n'a jamais pensé qu'ils aient pu voyager dans le temps.

Vraiment, il ne faut plus faire de tests expérimentaux dans les médiathèques. Beaucoup trop de dangers inconnus.

« Vous venez de Londres, vous pourriez me raconter les dernières nouvelles en aidant mon frère ? »

Tandis qu'il parle des dernières campagnes contre Napoléon, elle affine la date. Son sort n'est pas forcément un pur échec.

« Vous venez d'où ?

— Notre histoire est complexe. Mais Poudlard est notre maison, mais c'est tout au nord. J'espérais qu'à Londres, nous ayons des nouvelles de nos proches, mais je comprends que l'accident d'Harry va ralentir encore notre voyage. »

Elle ne veut pas dire que leur but est surtout d'échapper à la fin du monde à l'aube du XXIème siècle, quand les mangemorts et Voldemort ont pris le contrôle de la Grande-Bretagne, puis du monde magique dans son ensemble.

« Restez à l'auberge du village de Natshow. Les prix sont corrects. Et l'apothicaire connaît son travail. En plus, ça va vous approcher d'un plus grand axe pour rejoindre Londres.

— Merci, Monsieur.

— Colonel Fitzwilliam, j'en ai oublié de me présenter, je suis désolé.

— Merci Colonel. Je suis Hermione… Serdaigle de Poudlard, et mon frère est Harry. »

Elle a hésité pendant un moment, et finalement, elle s'est présentée avec les titres qu'ils auraient pu revendiquer si Gringotts ne s'était pas effondré avant leur cérémonie. Ils avaient découvert qu'ils étaient, en mélangeant leur sang dans le rituel de frères de sang, héritiers de Poudlard par trois des quatre fondateurs.

Cela avait été un rêve de leur part de savoir que Poudlard était réellement leur maison, mais déjà, à l'époque le bastion était tombé. Il ne leur restait qu'une saveur douce-amère.

Dans la lumière de la ville qui se dessinait devant eux, Hermione regarde plus attentivement l'homme qui les a sauvés d'une mort horrible dans la nuit. Il est athlétique, possède un visage aimable qui doit pouvoir sourire si la situation s'y prête et ce n'est qu'au moment où elle s'apprête à le remercier du fond du cœur que le nom se rappelle à elle.

« Par hasard, êtes-vous le fils de l'Earl de Matlock ? Le cousin de Mr Darcy de Pemberley ? »

À son acquiescement, elle trépigne de joie.

« Et connaissez-vous les Bennet ?

— Non. Non, ce nom ne me dit rien du tout. Pourquoi, il devrait ?

— Vous devez pas être plus âgé que votre cousin.

— Il a deux ans de moins que moi, effectivement.

— Oh, je vais assister aux évènements d'Orgueil et Préjugés, c'est génial ! Mais vous deviez pas être déployé dans la guerre ?

— Les évènements de quoi ? Eh oui, j'aurais dû, mais il y a eu un changement de dernières minutes, mes troupes ont perdu trop d'hommes, du coup, on a accordé une permission exemplaire…

— Vous remplacez le Colonel Forster ? Oh, je ne sais pas comment ça va influencer les évènements. Mais surtout, l'amour de votre cousin pour sa belle va inspirer tellement il est fort et pur, alors essayez de ne pas le briser. Et j'aimerais tant rencontrer Lizzie. C'est l'héroïne forte qui a inspiré mes propres combats. »

Hermione se tait brusquement, et regarde l'homme devant elle. C'est un personnage de fiction sans l'être. Il a l'air tellement vivant et solide, comme un phare dans la tempête. Que doit-elle faire ? Elle lui a fait comprendre qu'elle savait l'avenir. Pour l'instant, il la regarde comme si elle était folle, mais quand il découvrira que son cousin va se marier avec Lizzie, il comprendra qu'elle savait l'avenir. Qu'elle fait de la magie ! Qu'elle est une sorcière.

Il ne faut plus jamais qu'elle le croise.

« Merci vraiment pour tout ce que vous avez fait pour nous, Colonel Fitzwilliam. Ne tenez pas compte de ce que j'ai dit, les chocs successifs, et les derniers jours ont été éprouvants. Je vais m'occuper de mon frère, et nous nous reverrons certainement jamais.

— Je ne suis pas sûr pour le côté de ne jamais se revoir, je veux être sûr que votre… frère aille bien. Vous m'intriguez, Miss Serdaigle. Je sais détecter quand les hommes mentent, c'est une qualité nécessaire pour superviser des centaines d'hommes sur le champ de bataille. Moi, je vous dis qu'on se reverra. Au revoir, Miss Serdaigle. Prenez soin de votre frère. »