C'est comme un cri.
Comme né d'un amour infini, à l'étroit dans un cœur grand, trop grand, qui veut sortir, qui écrase les poumons, qui arrache la gorge, qui trouve enfin la liberté, souillé de larmes et de sang.
C'est comme un cri.
Comme un cri de terreur.
Comme un cri de douleur.
Comme un cri d'amour.
C'est comme fendre la mer, prendre une large bouffée d'air et d'eau salée.
C'est beau, c'est si beau. C'est triste pourtant, si triste.
C'est si bon, et si amer.
C'est voir cet enfant, encore si frêle du deuil et de l'enfer de ces derniers mois, le voile de la tristesse obscurcissant le ciel de ses iris, la détermination dressant son corps, la force durcissant son regard, la foi et l'amour de l'humanité dictant ses actions.
C'est entendre ces mots.
« Moi aussi, je veux faire la différence. Je me battrai à tes côtés. »
C'est mauvais. C'est contre-nature.
Pourtant, c'est là qu'était ma place. C'est là qu'est aujourd'hui la sienne.
Qui suis-je pour refuser ?
Ce sera dur, ce sera horrible, la plus mauvaise décision de ta vie. Et pourtant, ce sera la meilleure. La plus heureuse, aussi.
Ce sera...
Comme un cri. Comme une bouffée d'air. Comme t'entendre prononcer ces mots, que j'ai craints et espéré si longtemps.
Bienvenue dans la vie douce-amer de ceux qui se battent contre les monstres de la nuit, Robin.
Voilà qui est pour le moins... différent de mon style habituel. Rafraîchissant aussi. J'espère que ce petit bout d'exotisme quasi-poétique vous aura plus autant qu'il ma plus de l'écrire!
Si vous vous posez la question, ce texte rapporte le point de vue de Bruce Wayne/Batman lorsque Dick Grayson lui déclare vouloir devenir justicier à son tour, sous le nom de Robin.
