Digimon ne m'appartient pas… Mais cette histoire si xD Il est tout à fait possible que des noms (royaumes, titres, etc…) ressemblent, ou appartiennent, à d'autres histoire, et j'en suis désolée T.T
What else ? [Nesp***** ahahah] Ceci est ma première fanfic [alléluia !] et j'espère aller jusqu'au bout… Même si cela doit prendre un siècle ou deux.
Il y aura très certainement des pairing parmi nos chers protagonistes, j'y travaille… passivement pour l'instant xD
Enjoy [ou pas] !
Erreur de programme
Chapitre1- Affaires familiales, ou comment bien débuter cette histoire
- TAKAISHI TAKERU !!
Le jeune blondinet de 14 ans laissa tomber son verre en cristal dans un sursaut, et ne prêta pas une once d'attention au claquement sec du récipient contre le sol de marbre, bien plus préoccupé à chercher une échappatoire. Une porte dérobée sur sa droite lui tendait volontiers les bras et, ni une ni deux, il se jeta corps et âme dessus, déboulant par la suite dans un long et ténébreux couloir.
Au bout de périlleuses minutes dans l'obscurité à se fier uniquement à son sens de l'orientation et sa profonde connaissance des lieux, l'adolescent heurta un pan du mur et déboucha sans crier garde dans un hall bondé de monde, bousculant au passage un domestique occupé à servir du vin. Sans se soucier des propos injurieux à son encontre, ni de l'évidente gêne du pauvre serveur, il se fraya un passage à travers la foule d'invités et grimpa un majestueux escalier menant aux parties plus réservées du palais.
C'est à bout de souffle qu'il pénétra enfin dans sa chambre, ou plutôt suite, et s'autorisa une pause en parcourant la pièce enténébrée du regard. Avant de laisser échapper un cri de surprise.
Les faibles rayons de lune filtrés par les immenses vitres de la pièce découpaient en contre-jour les contours singuliers d'une personne que le jeune homme aurait pu reconnaître dans le noir le plus complet. Elle était assise sur sa couche et l'observait d'un air suffisant. D'accord, il sentait qu'elle l'observait d'un air suffisant. Il hésita un instant puis se décida à tenter la carte de l'innocence.
Se détendant un peu, il s'empara de la longue bougie posée sur la table située près de la porte et passa la flamme dans une encoche creusée dans le mur. Aussitôt, un liquide coulé en fines bandes dans les parois de la chambre s'enflamma et amena de la lumière dans la salle.
- Maaaaaatt ! Quelle bonne surprise ! Qu'est-ce qui t'amène ? demanda d'un ton faussement naïf l'adolescent en reposant la chandelle.
Il s'avança un peu dans la pièce, mais pas trop, histoire de laisser une distance de sécurité entre sa personne et celle de son invité.
- Un grand frère a-t-il besoin d'une excuse pour rendre visite à son cadet ?
Takeru tressaillit. La colère de son aîné, en dépit du ton calme qu'il utilisait, était palpable, irradiant l'atmosphère comme les flammes incurvées dans les murs. Machinalement, le jeune homme s'humecta les lèvres.
- Mmmm, j'imagine que non. Heum, mais on devrait peut-être se rendre à la réception… non ?
L'aîné haussa un sourcil et un sourire amer se dessina sur ses lèvres.
- Okay. Non, rectifia aussitôt son cadet de plus en plus mal à l'aise.
Il y eut un silence pesant qui sembla durer l'éternité puis le plus âgé des deux jeunes hommes poussa un soupir tout en redirigeant son regard perçant sur le paysage extérieur visible depuis la chambre.
- Il faut que cela cesse.
- Pardon, murmura Takeru en baissant les yeux sur ses chaussures vernies.
- Parce que tu penses que le pardon suffise ? Combien de fois t'avons-nous déjà pris sur le fait, et combien de fois t'es-tu excusé ? Nous avons parlé de tout ça des centaines de fois, au bas mot.
- Désolé.
- DESOLE ?! hurla le jeune homme en reposant son regard sur son frère cadet. EST-CE QUE TU CROIS QU'IL TE SUFFIT D'ETRE DESOLE POUR QUE TOUT AILLE BIEN ? Tu es le fils du roi d'Eïland, essaie de penser à ça ! 14 ans, bordel, pas comme si t'en avais encore que 10 ! Réfléchis un minimum à tes actes !
- JUSTEMENT, 14 ! cria en retour Takeru perdant soudainement son sang froid. 14 années d'études pour pouvoir diriger, 14 années pour pouvoir me défendre, 14 années enfermé, cloîtré dans cette minable petite ville avec pour seule compagnie de vieux professeurs gâteux et une bande de gardes du corps avec à peine deux mots de conversation !
- Pense à ta position. Pense à ton devoir, Takaishi Takeru ! Pense au peuple ! Tu n'as pas le droit de mettre ta vie en danger aussi futilement !
L'interpellé leva les bras au ciel.
- Le devoir, le devoir ! Vous n'avez que ce mot à la bouche ! J'ai le droit de vivre un peu quand même, non ?
- La vie au palais n'est pas suffisante pour toi ? Beaucoup de personnes aimeraient être à ta place. Enormément.
- Ca n'est pas de ça, dont je parle, Yamato, et tu le sais très bien ! Bien sûr c'est formidable de vivre au sommet. Le confort, la richesse, le service, le respect, et cætera… Mais pas une once de liberté ! Si je traîne hors de mes quartiers avant le lever, ou après le couvre-feu, je dois me justifier. Si je veux manger il faut que toute une ribambelle de serviteurs soit à côté. Si je n'suis pas à l'heure pour mes leçons tout le palais se met à ma recherche. Je ne peux pas rencontrer des personnes de l'extérieur, hormis les invités de père et mère. Je ne peux pas sortir du palais sans deux mille soldats autour de moi. Et ne parlons même pas de faire un pas hors de la ville !
- Et cette liberté nécessite de mettre ta vie en danger, évidemment ?
- Non, en fait. C'est juste que…
- Que quoi ?
- Bah… hem…
- Toujours les mêmes excuses, toujours le même jeu, siffla glacialement la voix de Yamato. Et ça nous rend malades, Takeru, d'inquiétude et de colère. Est-ce que tu peux comprendre ça ? Est-ce que tu as déjà essayé de comprendre nos motivations ? Ca n'est pas par plaisir que nous t'obligeons à rester entre quatre murs.
Le frère cadet serra les poings et avança lentement vers la silhouette de son aîné. Quand il arriva à sa hauteur il se baissa vers son oreille, son corps tremblant légèrement de fureur.
- Et avez-vous déjà essayé de me comprendre ?
- Bien sûr que…
- Avez-vous déjà essayé de faire quelque chose pour m'accorder ne serait-ce qu'un peu de liberté ?
Yamato tourna la tête vers Takeru pour répondre mais la rencontre avec deux yeux azurés scintillant de colère ne laissa pas les mots qu'il avait sur le bout des lèvres sortir.
- Rien. Pas de discussion. Pas de possibilité de compatibilité entre nos vœux respectifs. Pas de compromis envisageables.
- C'est faux, argumenta faiblement l'aîné.
- MENTEUR ! hurla Takeru en s'éloignant de son interlocuteur. Menteur. Est-ce que tu penses vraiment que mes escapades se font sur un coup de tête ? Tu l'as dit toi-même : j'ai des responsabilités. Et j'en suis pleinement conscient depuis le temps, merci.
Ce fut au tour de Yamato de se sentir mal à l'aise.
- J'aurai pensé qu'en tant que frère tu me connaissais mieux que ça, lâcha d'un ton amer le cadet en secouant la tête. Mais visiblement…
Il y eut un court silence, puis…
- Sors.
Yamato tressaillit mais obtempéra. Sur le palier de la porte il se retourna vers Takeru.
- TK…
- Sors !
Il ne se le fit pas dire une troisième fois et quitta la pièce avec un sentiment de culpabilité et de remords.
Takeru Takaishi, prince héritier du royaume d'Eïland, prenait son petit déjeuner avec ses parents en toute intimité. C'est-à-dire qu'il n'y avait qu'une dizaine de gardes postés aux entrées et sorties, qu'une vingtaine de serviteurs amenant et enlevant les plats, et jamais que sept autres personnes conviées au premier repas de la journée.
Machinalement, il trempait ses mouillettes dans son œuf à la coque tout en écoutant d'une oreille distraite les discussions en cours. Ses pensées étaient quelque part dehors, dans la neige et le blizzard, errant sans but, profitant de cet instant de relative liberté.
Il n'avait pas réussi à bien dormir. Sa dispute avec Yamato était encore fraîche dans sa mémoire et lui donnait mauvaise conscience. Il voyait déjà assez peu souvent son frère aîné, alors si en plus la moitié du temps ils le passaient à se faire la guerre…
Dans un soupir quasi inaudible, Takeru reporta son entière attention sur la discussion entre son père et son premier homme de main. C'était ce dernier qui avait enseigné au jeune prince l'art de la guerre, principalement.
- … Ethan a donné l'ordre de mobilisation, disait le guerrier sans toucher à aucun met devant lui. Il prend avec sérieux la rumeur du mouvement de l'empire d'Arkos.
- Nos propres renseignements n'arriverons pas avant la fin de la semaine, grimaça le roi en parsemant ses toasts de viande grillée. Mais mieux vaut prévenir que guérir. Et Sandh nous a proposé une place à ses côtés.
- Voilà qui est plutôt rare, et imprévu.
Takeru fouilla dans sa mémoire pour retrouver ses cours de Géographie et de Politique. Ils vivaient sur un continent coupé, grossièrement parlant, en deux camps. Chacun étant lui-même divisé en différents royaumes. Eïland, royaume du grand Nord, Sandh, royaume des sables, à la limite de la frontière entre les deux camps, et Ethan, roi du plus puissant des royaumes, nommé par les autres roi des rois, soit empereur. Okay, il y était.
- Nos accords avec Sandh remontent aux temps immémoriaux et valent tout l'or du monde.
- Certes. Mais cela fait fort longtemps que nous n'avons pas eu de nouvelle du royaume, je serai incapable de nommer leur actuel roi.
Takeru réfléchit. De tous les royaumes, Sandh était le plus discret, le plus mystérieux. Et extrêmement dangereux pour toute personne extérieure. C'était une des frontières les plus sûres entre les deux camps. Longtemps Sandh avait été territoire neutre, et puis avait opté pour un côté. Mais ça n'était pas comme de constantes guerres éternelles. Plus la paix relative durait, mieux tout le monde se portait. C'était juste que des deux côtés de la ligne imaginaire divisant le continent, on ne pouvait pas se sentir.
Le roi fronça les sourcils en enfournant un toast.
- J'avais été convié au sacrement, comme tous les autres. C'était un jeune, très jeune garçon. Typiquement basané comme notre peuple est pâle de peau d'origine. Mais je ne saurai dire quel était son nom.
- Or donc, ce messager que vous avez envoyé en quatrième vitesse l'autre jour, c'était à l'adresse de Sandh ? En réponse ?
Mâchouillant pensivement, le roi hocha positivement du chef et tourna son regard vers Takeru assis dans sa diagonale. Il était plus qu'évident qu'il écoutait leur conversation. Et il n'était pas le seul, d'ailleurs. Sa mère, entre deux commentaires envers d'autres convives, prêtait une grande attention aux propos de son époux.
- Nous en avons longuement discuté avec les autres maîtres de guerre, et nous en sommes finalement arrivé à décider qu'une première unité partirait demain pour le royaume de Sandh.
- Une centaine d'hommes ? demanda le premier homme de main en haussant les sourcils.
- Non, bien moins. Une trentaine. Je compte les envoyer par vagues progressives. Envoyer une grande partie de nos armées n'est pas une bonne idée sous bien des aspects. Malgré nos récentes mises en relation, je doutes que Sandh prenne très bien le fait de se retrouver, du jour au lendemain, avec des centaines d'hommes d'Eïland sur ses terres.
- Laisser le royaume vide ne serait pas bon non plus.
- Effectivement. Je voudrais que nos espions confirment les mouvements ennemis de l'autre côté de la ligne avant d'entreprendre quoi que ce soit de trop monumental.
- Quand le peuple prendra-t-il connaissance de la mobilisation, si elle a lieu ? intervint la reine.
- Au fur et à mesure des vagues de troupes. Les dernières batailles ont été des victoires, et nos pertes ont été minimes. Les rumeurs de guerres ne fragiliseront pas la population et nous avons besoin de la tenir, au plus vite, au courant de la prise d'armes potentielle.
- Le groupe partant demain fera-t-il du recrutement ? demanda le premier homme de main.
- Seulement s'il trouve de bons combattants comptant intégrer les rangs à long terme. Mais autrement, uniquement du renseignement. D'ailleurs, j'aimerai que tu partes avec lui.
Takeru mit un certain temps à comprendre que c'était à lui que s'adressaient les derniers mots de son père. Il cligna des paupières une fois que son cerveau réalisa.
- Moi ? croassa-t-il histoire de vérifier s'il avait bien entendu.
Le roi opina du chef sans lâcher son fil du regard.
- Il est temps que tu parcours le royaume que tu seras amené à diriger. Il est temps que tes pas se portent au-delà des murs du palais, de la ville, du royaume. Il est temps que tu tisses toi-même le réseau de tes relations diplomatiques.
L'adolescent ne savait que dire. Il n'était même pas bien sûr d'être éveillé et pas en train de rêver.
- Cette première troupe sera constituée de bons combattants, et d'hommes de confiances. Et Yamato fera une partie du trajet avec vous. Il faudra que… Est-ce que ça va ?
Takeru ouvrit de nouveau la bouche mais rien n'en sortit. S'il avait été un peu moins hébété, il aurait remarqué les étincelles amusées dansant dans les yeux de ses parents, de leurs convives, et même des serviteurs s'affairant près d'eux. Et puis quelque chose lui vint à l'esprit, lui faisant reposer les deux pieds à terre.
- Oui, ça va, répondit-il enfin. Excusez-moi, continua-t-il en se levant précipitamment de son siège.
Sans plus d'explications, il quitta la pièce en quatrième vitesse.
- YAMATO ISHIDA !!
L'interpellé, dans un sursaut de surprise, lâcha le poignard avec le quel il s'exerçait et s'entailla lamentablement le bord intérieur de la main. Réprimant un juron, il porta la blessure à sa bouche et ramassa l'arme blanche tout en cherchant des yeux l'auteur indirect de son erreur. Une mini copie de lui-même déboula dans son champ de vision.
- C'est toi qui… Qu'est-ce qui t'est arrivé ? demanda Takeru en évitant au dernier moment de sauter au cou de son frère.
- Rien, grommela Yamato qui n'était pas prêt d'avouer qu'un simple moment d'inattention était à l'origine de sa coupure.
- Oh, murmura le jeune prince pas du tout convaincu.
Il connaissait assez Yamato pour savoir quand ne pas pousser trop loin l'interrogatoire, voire ne pas poser de questions simplement.
- C'est toi qui a donné cette idée à père, n'est-ce pas ? reprit-il en revenant à ses moutons.
L'aîné rangea le poignard qu'il avait à la main et entreprit de se diriger vers l'infirmerie tout en évitant de croiser le regard inquisiteur de Takeru.
- Hum, quelle idée ?
Son cadet ne fit pas mine de l'arrêter mais le suivit en levant les yeux au ciel.
- Celle de m'expatrier avec la troupe quittant la ville demain.
- Mmmm.
- Quoi, « mmmm » ? Oui, ou non ?
Takeru lança un regard en biais à son frère mais ce dernier semblait avoir soudainement un profond intérêt pour les tapisseries murales.
- Pour l'amour de Dieu, Matt ! Est-ce si difficile que ça ? Je te fais si peur ? ajouta-t-il avec un sourire narquois.
Les yeux bleus ciel de Yamato trouvèrent finalement le chemin de son visage et le fusillèrent.
- Bien sûr que non ! répliqua d'un ton ennuyé le frère aîné.
- Alors ?
Yamato re-trouva un certain intérêt pour les carpettes autour d'eux.
- Mui. C'est moi qui aie insinué cette idée à ton père, finit-il par avouer d'une petite voix.
Un sourire chaleureux se dessina sur les lèvres de Takeru.
- Merci.
Les joues de Yamato se teintèrent délicatement de rose.
Tbc…
J'espère que cette introduction n'a pas été trop… inintéressante/longue/monotone/plate/etc.
Hum... reviews? Pleaaaase . [ou pas]
