Les absents crient.

par le silence, le manque

les lits vides, les classes à moitié remplies, les salles communes silencieuses.

Les pleurs des filles et les regardes graves des garçons les rappellent aux souvenirs.

Des noms sont oubliés. Pas le droit de les prononcer ou de les écrire pour se souvenir.

Alors on se recueille chacun à sa façon. Un regard un peu long aux étoiles, un changement de lit, un hommage.

On essaie ensuite de les oublier quand la douleur devient trop forte, quand le coeur se serre trop à chaque souvenir qu'un endroit fait ressortir.

Le silence crie leur nom et on n'arrive pas à les oublier. Alors on pense à eux, comment ils étaient: Brillants d'une innocence que la guerre a effacée. À comment ils sont aujourd'hui : en fuite, menacés, morts, on n'en sait rien. Mais on n'a pas le temps de s'inquiéter pour eux, il faut d'abord s'inquiéter pour soi, pour sa famille et sa survie dans cette époque sombre.

Et le lourd silence causé par les absents hurle dans les oreilles. Le vide laissé par eux hurle devant les yeux.

Les absents crient car tout crie leur absence. Et pendant ce temps d'attente qui nous tue, on essaie de relever la tête pour continuer sans sombrer

Hey! aujourd'hui on se retrouve pour un (court ) os sur la guerre. merci d'avoir lu cet os et à bientôt !