Prologue
Bonjour, laissez-moi me présenter, je m'appelle Harry Potter, vingt ans, petit, un vrai complexe. Mince, musclé mais pas trop, un ventre plat mais pas de tablettes de chocolat à mon grand dam, ce n'est pas faute d'essayer, avec le boulot que j'ai j'en passe des heures à la salle de musculation pourtant mais mon corps refuse de se sculpter.
Enfin assez parlé de mes défauts, parlons de mes avantages, mes yeux, de magnifiques yeux verts, sans me vanter j'en ai attirés plus d'un avec, un vrai piège à gay comme s'amuse à dire mon meilleur ami Ron. Le vert de mes yeux est accentué par la noirceur de mes cheveux, toujours en bataille, indomptable, comme mon caractère.
Quoi ? Comment ça on n'est pas sur Meetic ? Il faut bien que vous m'ayez en tête pour m'imaginer, et puis sait-on jamais, y en a peut-être qui sont intéressés… Bon je peux finir ?...merci
Donc je disais, entre mes cheveux et mes yeux, une petite cicatrice en forme d'éclaire dû à un accident de voiture qui coûta la vie de mes parents. Oui, s'était le moment sentimental de la journée, promis on en parlera plus, je n'ai pas envie de faire pleurer dans les chaumières avec mon enfance compliqué et blablabla.
Bon si on n'est pas sur Meetic, si on n'est pas dans un groupe pour les orphelins avec enfance pourrie anonymes, pourquoi mon histoire vaut-elle la peine d'être lu ?
Parce que voyez-vous, j'ai quelque chose en plus, un ptit truc comme diraient certains qui font que ma vie est putain d'excitante ! 'Tention ! Vous voulez savoir hein hein ? Z'êtes bien assis ?
Je fais partit d'une brigade secrète… oui je sais, tout est dans le secret alors je vous prierais de le garder entre vous et moi. J'ai votre parole ? Ok !
Alors comme je le disais, je fais partie d'une brigade secrète, l'Ordre du Phénix. Notre but ? Très simple mes bons amis, nous traquons les criminels… je vous voie rire, non je ne suis pas un flic, on ne traque pas n'importe qui, m'sieurs, dames. Nous on traque le haut du panier, les psychopathes multirécidivistes, les serials killers les plus méchants et les plus vicieux, ceux qui feraient même pisser dans son slip Hannibal Lecter. Ils sont plus nombreux que vous ne le croyez, on travaille à échelle mondiale et je peux vous dire qu'on ne chôme pas.
Les jeunes comme moi sont recrutés à l'école de police… comment suis-je passé de enfance difficile à boîte à poulaga ? C'est simple, la connerie de trop mais qui se trouve juste avant celle qui vous envoie en prison sans passer par la case départ. Je n'étais pas bête, on m'a dit que j'aurai un avenir, alors j'ai saisi cette opportunité, de toute façon je n'avais rien qui me retenait de l'autre côté, pas de gang, pas de famille, pas d'attache.
Mais bien sûr passer d'une liberté totale à une rigueur quasi militaire… ça a fait des étincelles ! Je suis doué, très doué avec un flingue, je mets dans le mille à chaque fois. Au corps à corps je me défends aussi, je me sers de ma taille plus petite que les autres comme d'un avantage. Par contre je ne suis pas le plus doué pour les sujets écrits et mon profil psychologique faisait grincer les dents mes instructeurs. D'après eux si je n'avais pas finit dans la police, j'aurai tué quelqu'un…
Ce à quoi je réponds, peut-être, je n'ai pas peur de sang ou de la mort, je l'ai assez fréquenté pour pouvoir ôter la vie de quelqu'un sans sourciller.
Mais ce qui me différencie des autres psychopathes, c'est que je n'aurai pas tué par plaisir. Je l'aurai fait soit pour me défendre, soit parce que la personne l'avait mérité. Lorsque je leur ai dit que les tueurs et autres violeurs méritaient la mort, j'ai cru que le psychologue de l'école de police allait signer mon renvoie. Quand, plus tard ce jour-là je fus appelé dans le bureau du directeur, je me suis dit que tout était foutu, que ma carrière était fichue.
Mais en fait mon avenir prenait une voie bien différente, il y avait le directeur et un autre type présent. De longs cheveux noirs, Jean, t-shirt, veste en cuir, plutôt pas mal mais rien à voir avec l'apparence stricte de la police. Le type m'avait souri et serré la main… Sirius… sur le coup j'avais compris Cyrus… j'ai failli lui rire au nez. Ce jour-là il m'a proposé de rentrer dans l'Ordre, ce fut rapide, le job était bien payé, appart' et voiture de fonction, faire partie d'une famille soudée mais avec une faible chance de survie. Il voulait me laisser une semaine pour réfléchir, j'ai signé dans la seconde.
Voilà comment j'ai quitté la police pour rentrer dans l'Ordre du Phénix.
Nous pouvons arrêter des psychopathes aux quatre coins du monde, mais chaque unité à son camp de base dans une zone spécifique. Il y a l'Ordre du dragon en asie, l'ordre de l'Hydre aux états unis, eux ce sont des frimeurs et bien sûr l'ordre du phénix en Europe. Nous sommes basés au Royaume Unis, on dit que l'Ordre y a vu le jour et que nous sommes la maison mère… Personnellement, je suis pas branché histoire alors je m'en fiche un peu.
Donc en Angleterre, nous sommes sept, il y a un médecin légiste : Severus, aussi froid que ses frigos pleins de cadavre, on le compare à l'oncle grincheux qu'on n'a pas envie de voir. Sirius, dont je vous ai parlé avant, c'est mon parrain dans le métier… parrain ? C'est lui qui m'a recruté et qui s'est porté garant de mon entrée dans l'équipe, je lui dois beaucoup. Il est un peu tête brûlé, il est ce qui se rapproche le plus d'un père pour moi. Ensuite il y a le vieux Maugrey, mon coéquipier, bourru mais gentil, le grand père râleur, un peu fou mais qui a le cœur sur la main. Et pour finir ce qui se rapproche le plus de mes frères, Ron, l'armurier, on s'entend comme les deux doigts d'une main, inséparables et Blaise, un traqueur aussi, au début on pouvait pas se voir, même en photo, mais avec le temps, il s'est avéré pas si con que je ne le pensais et on a fini par être soudés. Tout ce petit groupe de mâle plein de testostérone est dirigé par un petit bout de femme, Hermione. Elle a commencé comme documentaliste et secrétaire avant de devenir chef de brigade. Elle n'en a pas l'air quand on la voir de prime abord, mais elle est terrifiante, c'est un stratège hors pair et lorsqu'elle se met en colère elle fout les pétoches même à Maugrey.
Chaque traqueur est par paire, un vieux et un jeune, Sirius et Blaise, moi et Maugrey… on apprend sur le tas, pas de droit à l'erreur, on arrête, on tue ou on se fait tuer... voir pire. Mon prédécesseur se serait fait bouffé par un cannibale…mais je crois que Sirius m'a dit ça seulement pour me bizuter.
Dans tous les cas, ça ne m'aide pas à ne pas m'angoisser, aujourd'hui c'est ma première mission dangereuse sur le terrain. D'habitude j'étais plutôt cantonné en soutien, sniper ou protection de témoin. Là, j'ai été jugé près, Sirius m'a remis mon premier cas et j'ai dû constituer le dossier entièrement.
C'est comme ça que je me suis retrouvé avec le vieux sur la trace de Rémus Lupin dit "le loup" ...pourquoi il se fait appeler comme ça? Croyez-moi, vous ne tenez pas à le savoir… En indice, un loup c'est carnivore… et celui-là ne bouffe pas du gibier, vous me suivez ?
Et si s'était seulement un cannibale, il cumule, vol, viole, meurtre… et pas forcément dans cet ordre. Comme je vous disais, je n'ai pas peur de la mort et du sang, mais là on a dépassé ce niveau. Rien qu'avec une photo de ses victimes, j'ai vomis mes tripes et j'en ferai sûrement des cauchemars pour les dix ans à venir mais le côté vicieux de la chose, c'est que ça m'a motivé encore plus à vouloir l'arrêter.
Avec le vieux Foloeil... c'est comme ça qu'on appelle Maugrey, parce qu'il est borgne et qu'il a une œil de verre... bon enfin bref, on a retrouvé la trace de ce psychopathe et nous voilà dans un entrepôt abandonné à des kilomètres de toute vie humaine. Le scénario habituel...on pourrait presque ce croire dans film, d'ailleurs ça s'passe toujours mal dans ce genre de fiction.
« Je le sens pas...mais pas du tout », dis-je.
« Tais-toi fillette et avance! », grogne-t-il.
« M'appelle pas fillette, le vieux! »
Il m'énerve! Je suis sûr les nerfs, mon instinct me dit de me barrer de là le plus vite possible, que tout ça va mal se finir mais ça serait foutre toute l'enquête en l'air et ça je ne peux pas le permettre.
Nous voilà rentrés, armes en main, prêts à faire feu au moindre mouvement. Il fait sombre et le silence règne. Le vieux se met à crier.
« Le loup! On sait qu't'es là! Sors ta sale gueule! »
Maugrey est en colère, mauvais tout ça. La dernière victime du loup était une gamine de douze ans. Le vieux a du mal avec les affaires concernant les enfants. Il a juré à Hermione qu'il serait pro, mais là je commence à avoir des doutes. Ma main tremble sur la gâchette, on devrait sortir et appeler les autres, on n'aurait pas dû rentrer, je sens mon sang bouillir et mon cerveau me hurle que c'est un piège.
Un homme sort de l'ombre. Mon cœur rate un battement et ralentit en voyant l'aspect général du psychopathe.
Il n'a pas l'air méchant... moyennement grand, pas très musclé, des cheveux couleurs miel et des yeux noisette. Il a l'air fatigué mais son sourire est terrifiant... un je ne sais quoi qui fait se hérisser les poils sur ma nuque. Un sourire doux et calme mais dans ses yeux brille une lueur pas du tout saine mais il n'a pas l'air d'être sortit d'un hôpital psychiatrique.
« Tiens...tiens, mais ne serais-ce pas grand-mère et le petit chaperon rouge? »
Je retire ce que j'ai dit, ce type est complètement malade. Il continue d'avancer en cercle, restant à distance de nous sans s'approcher trop.
« Bouge plus! »
Mais il ne m'écoute pas. Je le braque, mais il ne s'en soucie guère.
« J'ai dit bouge plus sinon j'te butte! » Dis-je en essayant de cacher la panique qui commence à prendre le contrôle de mon corps. Mon cœur s'était remis à battre rapidement.
Il s'arrête enfin, me regarde intensément, c'est moi qui suis figé maintenant...je connais ce genre de regard, d'habitude je le cherche mais là… bordel je n'apprécie pas trop qu'un violeur cannibale me regarde avec l'air de vouloir me bouffer tout cru. Après m'avoir détaillé il se tourne vers le chef.
« Vous êtes aussi assortit que la belle et la bête… quel manque de goût d'avoir associé un si joli minois à une telle laideur. »
J'essaie de rester concentré mais ses paroles me font pâlir. D'habitude je ne crache pas sur les compliments mais dans le cas présent ça me fait plutôt flipper qu'autre chose.
« Ta gueule! » S'échauffe Maugrey.
« Alalala...aurai-je touché une corde sensible ? Tu dois être trop vieux pour le satisfaire... Dit-moi Petit, ça te dirais qu'on se débarrasse de ton chaperon, pour jouer, rien que toi et moi ? »
Sur ces mots il se passa la langue sur les lèvres comme pour les humidifier et pousse un petit couinement excité...Mais c'est quoi ce bordel ?!
« Fout lui la paix ordure! »
Foloeil tire mais le loup se déplace plus vite que les réflexes du vieux traqueur qui loupe sa cible. J'en profite pour tirer à mon tour, l'angle est bon, le seul moyen que trouve le loup pour se protéger de ma balle est de mettre sa main dans la trajectoire. Cette dernière se prend tout, mais cela ne semble pas le ralentir. Il court vers le vieux à présent, couteau en main, mais merde qu'est-ce que j'attends?...Je tire encore mais je ne vois rien dans ce foutu entrepôt et il semble se déplacer dans les ombres pour que je ne puisse pas le viser correctement...
Foloeil est trop vieux pour le corps à corps et je dois avouer que les mouvements du loup sont rapides et précis. Je commence à courir vers mon coéquipier, mais c'est déjà trop tard… Maugrey est par terre, la gorge tranchée, recouvert de sang.
« FOLOEIL! »
J'ai baissé ma garde, le loup en a profité pour se glisser dans mon dos. Il me choppe par les cheveux avec sa main ensanglantée et me tord le bras tenant mon arme. Le flingue tombe et je l'entends lui donner un coup ce qui l'envoie valdinguer dans un coin sombre de l'entrepôt. La douleur exercée sur mon crâne par les cheveux tirés est forte, ma main tordu dans mon dos me lance, mais mon instinct de survie me permet d'ignorer la douleur et ma main libre essaie d'attraper mon couteau. Son sang coule dans ma nuque, son souffle est contre mon oreille, j'imagine l'odeur de chair humaine sortant de sa bouche, je crève de trouille mais plutôt mourir que de lui montrer. Je serre les dents et arrive enfin à attraper le manche de mon couteau, je vais pour lui planté là où, je pense, se trouve son visage mais je ne fais que l'entailler alors qu'il me lâche. Je recule et me met en position de défense alors que je le vois me sourire. Il se passe un doigt sur la coupure que je lui ai faite et lèche son propre sang, semblant encore plus excité maintenant.
Il essaie de s'approcher, je donne des coups de couteau dans le vide pour l'en dissuader. Le message est clair, qu'il s'approche et je tranche. Il recommence à tourner autour de moi, comme un prédateur cherchant le meilleur moyen d'attaquer sa proie. Sans prévenir, il envoie son couteau sur moi, je l'esquive avant de me rendre compte que ce n'était qu'un leurre. J'ai fait une erreur et j'ai fait un trou dans ma garde, il en profite pour me plaquer au sol comme au rugby, ma tête claque contre le béton m'étourdissant quelque peu.
Il en profite pour attraper ma main armée et la fait claquer plusieurs fois contre le sol pour me faire lâcher prise. Je sais que si je cède, je suis foutu mais mes articulations sont moins fortes que ma volonté et au détriment de deux doigts cassés ma dernière arme finit par disparaître. Mais je ne vais pas me laisser tuer sans me battre, ce n'est pas mon genre. Par la force du désespoir je lui envoie mon poing dans la figure, je sens avec plaisir son nez craquer sous mes os. Avant que j'aie le temps de recommencer il se saisit de mes poignets et me les plaque au-dessus de la tête, il est assis à califourchon sur mon torse, je ne peux bouger que les jambes mais ça ne sert strictement à rien. Je me calme pour analyser la situation, il m'observe aussi, je peux voir qu'il est essoufflé mais il sourit toujours. Il se penche en avant, son souffle est tout contre mes lèvres, du sang coule de son nez sur mon visage et ses yeux sont plantés dans les miens.
« Tes yeux sont aussi beaux qu'une forêt verdoyante mon chaperon rouge, le sais-tu ? »
Sur ces paroles sans sens pour moi, il pose ses lèvres sur les miennes. Son baisé est sauvage, il me mord pour que je lui laisse l'accès à ma bouche. Je lui obéis pour mieux le mordre à mon tour. J'ai réussi à choper sa lèvre inférieure et je mords aussi fort que je le peux. Je sens le déchirement de la chair alors qu'il recule pour se soustraire à mon attaque. Son regard n'est plus du tout doux, il est affamé et énervé.
« Ça, ce n'était pas très gentil… Je vais devoir te punir »
Il lâche mes poignets, mais avant que j'ai le temps de réaliser ma liberté, il s'est saisit de ma tête et la fait claquer durement contre le sol. La douleur m'envahit, un cri s'échappe… un deuxième coup et le noir me submerge.
Lorsque je reviens à moi j'ai l'impression que l'on m'a injecté de l'eau bouillante directement dans le cerveau… J'ai mal et j'ai la tête en feu. J'essaie de me concentrer sur autre chose que la douleur, mais j'ai du mal, mon cœur bat dans mes tempes, je donnerai mon royaume pour une boîte d'aspirine. Bon, le point positif est, si j'ai mal, c'est que je suis en vie, le point négatif est, j'ai envie de me passer une main sur les yeux mais je suis attaché, les mains dans le dos par ce qui semblerait être mes menottes ou celle de Foloeil… oh et surprise, je suis entièrement nu aussi. Je me disais bien que j'avais froid aux fesses sur le béton. J'essaie de voir où je suis, je tourne légèrement la tête. Mauvaise idée… mémo à moi-même, demander à Severus de recoller mon cerveau à la boite crânienne, il bouge trop là-dedans.
Le cadavre du vieux est à quelques mètres, nous sommes toujours au même endroit... je ne retiens pas une larme. Malgré le fait qu'on se chamaillait souvent, je l'aimais bien quand même. Un bruit de pas me fait détourner la tête du vieux.
« La belle au bois dormant se réveille ? »
Le loup...
« Relâche-moi… »
Ma voix est basse et rauque. Je n'aime pas ça, j'ai l'impression d'être faible. En tout cas, lui ça le fait sourire de me voir ainsi.
« Pas avant la fin des réjouissances, ce serait du gâchis et ma maman m'a appris à ne pas gâcher. En plus ça ruinerait la fête, je ne voudrais pas décevoir nos invités… »
« Qu..quoi? »
Il me montra mon téléphone allumé.
« Ce sirius… il n'est pas très poli, il voulait venir gâcher la fête mais j'ai dit que si je voyais le museau de l'un d'entre eux avant la fin de la partie, je te découperai en petits morceaux… oh et j'ai aussi dit que je le ferais si ils raccrochaient alors donnons-leur un bon spectacle d'accord ? » fit-il avec sérieux tout en passant sa main sur ma joue.
Mon cœur se remet à jouer du tambour dans ma cage thoracique.
« Arrête! Espèce de taré dégénéré! Malade ! Enfoiré de psychopathe ! »
« Chuuuut… ne soit pas vulgaire, tu ne voudrais pas me mettre en colère n'est-ce pas ? »
Doucement Rémus m'embrassa.
« Non, je t'en supplie...arrête… »
-Viol-
Mais loin de l'arrêter, la supplique du plus jeune ne sembla que l'exciter d'avantage. Il le retourna sans douceur, le nez dans la poussière de l'entrepôt, il souleva ses hanches. La position était humiliante, comme un animal. La croupe en l'air, la joue contre le béton son regard était dans la direction du téléphone. Un tas de question le submergea.
N'y avait-il que Sirius de l'autre côté ou toute l'équipe ? Ecoutaient-ils ? Comment pourrait-il les regarder après ça ?
Une langue chaude glissa le long de sa colonne vertébrale. Il ferma les yeux étouffant un sanglot. Il avait envie de vomir.
Allaient-ils venir quand même malgré la menace ? Le loup le tuerait-il quand même ? Allait-il le manger ?
Il put entendre le bruit d'une fermeture éclair qu'on ouvre. Il se mordit les lèvres, il ne lui ferait pas le plaisir de le supplier, il ne dirait rien.
« Tu as un corps magnifique mon garçon... ça serait vraiment du gâchis de ma part de ne pas en profiter. »
Le membre du loup venait se frotter contre ses fesses, une main s'était saisit de ses hanches et ses ongles s'enfonçaient dans la chair tendre. Sa main libre se saisit de ses cheveux, ravivant la douleur dans son crâne. Il pouvait sentir le gland du loup forcer son ouverture. Il envoya balader sa fierté et se mit à crier.
«Non! Je veux pas! Pitié ! Arrêtez!»
Malgré ses supplications, l'homme le pénétra violemment sans plus de préparation, ce qui le fit hurler de douleur. Il avait l'impression qu'on le déchirait de l'intérieur. Il pouvait sentir le sang couler de son fondement lentement sur ses cuisses.
« Tu es si chaud, si étroit… serait-ce la première fois que tu vois le loup ?» Se moqua l'homme derrière lui.
Les larmes coulaient le long de ses joues. L'autre le pilonnait sans douceur, il criait sa douleur et son désespoir mais la bête semblait sans pitié. Elle semblait même prendre d'avantage de plaisir à voir sa proie ainsi brisé entre ses mains. En plus de le baiser, il le mordait et le griffait, le marquant comme sien sur chaque morceau de chair à sa portée. Les cris se tarirent, seules les larmes continuèrent à s'échapper en filet comme le sang. Avec un grognement animal, le loup finit par venir en lui.
-Fin Viol-
Il se leva, se rhabilla et retourna son jouet sur le dos pour pouvoir l'embrasser. Il lui caressa doucement les cheveux, Harry le regardait avec une peur sourde au fond des yeux. Le sourire doux revint jouer sur les lèvres du loup.
« N'ai pas peur, je ne vais pas te tuer mon garçon… »
Il l'embrassa de nouveau, puis sortit un couteau… Harry pu se rendre compte que s'était le sien que le psychopathe s'était approprié. La pointe de la lame affuté glissa lentement sur son torse jusqu'à son nombril. Dans la chair tendre du ventre, il y traça un R et un L distinct et de façon que la cicatrice soit toujours visible.
« Je t'ai dévoré, maintenant tu m'appartient… »
A ces mots je ne peux pas réprimer un frisson. Il se penche pour lécher la blessure représentant ses initiales puis me sourit.
« A bientôt Harry… »
Alors qu'il était partit depuis plusieurs minutes à présent, je restais là, les jambes écartées recouvert de souillure et de sang. Mon regard s'était porté de nouveau vers Maugrey, je le regardais sans le voir, dans une semi-transe. Mon corps s'engourdissait par le froid, je ne ressentais plus rien maintenant, le noir m'engloutit, je m'évanouis.
À suivre...
