Auteur : moi seule
Credits : les personnages apprtiennent à Hisaya Nakajo
Note : Ce prologue est long, je l'accorde. Et puis je sais que j'écris beaucoup et privilégie la description au dialogue. C'est ma façon d'écrire Je pense que c'est dû à mes habitudes d'écrire des nouvelles. J'espère cependant que ça ne vous dérangera pas. Bonne lecture !
Prologue
Mizuki venait de sortir du dôjo, ayant convaincu le grand Kujo de l'entraîner. Elle pensait que c'était la seule solution envisageable pour savoir maîtriser un peu plus ses émotions. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était que Sano l'aimait telle qu'elle était, avec sa timidité naturelle et tout le reste … Enfin, la jeune fille espérait que comme ça, le problème serait résolu. Elle ne savait toujours pas comment s'y prendre pour révéler la vérité à celui qui était à présent son petit ami, officieusement bien sûr. Lorsqu'elle s'était inscrite à Ohsaka Gakuen dans l'espoir de rejoindre son idole, elle n'avait pas mesuré les conséquences dans toutes les coutures, et à présent elle s'en mordait les doigts. Comment avouer à celui qu'elle aimait que depuis deux ans, elle se travestissait et était en réalité une fille ? A coup sûr, il allait mal le prendre … Après tout, elle n'avait que ce qu'elle méritait, non ? La jeune fille n'avait pas réfléchi, maintenant elle devait entièrement assumer les conséquences de ses actes … Et Uméda, l'infirmier, le lui avait bien souvent répété. Il fallait à présent qu'elle affronte la peur qui la hantait le plus : avouer la vérité à Sano.
Mizuki avançait en direction du lycée. Avec l'entraînement au karaté aux côtés de l'expert en arts martiaux du dortoir un, son temps libre allait diminuer de moitié au moins. Ce qui lui donnerait une excuse pour ne pas rester avec Sano trop souvent, histoire qu'elle puisse rassembler le courage nécessaire pour tout lui dire. Comment allait-il prendre tout ça ? Allait-il croire qu'elle l'évitait ?
oOoOo
Izumi marchait dans le couloir, désert. Il cherchait à rejoindre la salle de classe. Les cours commençaient dans cinq bonnes minutes. Depuis la veille, il n'avait pas revu Ashiya. Une chose était sûre, c'est qu'il ne regrettait en aucun cas ce qui s'était passé la veille et si Noé était entré quand même il lui aurait claqué la porte au nez en prenant soin de lui faire bien mal, surtout aux doigts. Ce n'était pas très sympa pour ce dernier mais pour Izumi, le moment de la veille avait été très important. Et si Noé les avait interrompus avec ses super photos du bowling de l'autre jour, il n'aurait peut-être pas été capable d'avoir embrassé la jeune fille comme il l'avait fait. Pensif, il ne faisait pas attention où il mettait les pieds. Mizuki occupait toutes ses pensées. Etonnant, n'est-ce pas ?
« Hey ! Izumiiii ! »
L'interpellé, extirpé de ses profondes pensées, se retourna. Nakatsu Shuichi était sur ses talons. Le jeune homme soupira. Que lui voulait-il encore ? Lui soutirer je ne sais quelle information sur lui et leur camarade de classe ? Même s'il le cuisinait de manière professionnelle, Izumi ne dirait rien. Il ne tenait pas spécialement à ce que tout le lycée soit au courant de sa relation avec Ashiya, et si Nakatsu venait à l'apprendre, croyez-moi en cinq minutes les trois dortoirs réunis seraient mis au parfum. Et puis il ne tenait pas non plus à ce que les autres se mettent à croire qu'il était gay. C'était la dernière de ses envies, franchement. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'Ashiya reste près de lui pour toujours –dans un futur proche, bien entendu …-.
« Je voulais savoir … Ca avance avec Mizuki ? »
Bingo. Izumi avait vu juste. A croire qu'il n'y avait que ça qui intéressé ce blondinet avec trois neurones, un pour la bouffe, un pour le ballon de foot et un pour entendre ce qui se passait au tour de lui sans pour autant le comprendre. Le jeune brun ignora son ami et accéléra le pas.
« Maieuh, pourquoi tu ne dis rien à ton grand ami Shuichi ? »
Izumi se retourna. Il planta son regard dans celui du footballeur blondinet et lui dit, sec et efficace :
« Ce que je fais ne te concerne pas. Enfin plus. Occupe-toi plutôt à te trouver une copine à St Blossom, à moins que tu ne vises du côté de ceux de notre classe … » ajouta-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix.
Sur ces dernières paroles qui laissèrent Nakatsu scotché quelques mètres derrière lui, comme à chaque fois que le jeune homme lui envoyait une réplique cinglante, Izumi franchit le peu de distance qui restait entre lui et la porte de la salle et pénétra dans la pièce.
oOoOo
Si elle n'activait pas très vite le mouvement, Mizuki allait finir par être en retard. Courant presque dans le couloir, elle faillit percuter de plein fouet Nakatsu et finir les quatre fers en l'air. Ce qui aurait valu quelques beaux éclats de rire auprès notamment de Nakatsu lui-même et de Noé peut-être. Il lui suffit d'inclure ne serait-ce qu'une demi fraction de seconde le jeune homme dans sa tête pour repenser à ce qui s'était produit la veille. Elle en rougit violemment. Il fallait sérieusement qu'elle s'applique avec Kujo, pour ne plus que ce genre d'incident arrive.
Evidemment, Nakatsu apercevant son ami cramoisi s'inquiéta comme d'habitude et chercha désespérément à savoir ce qui n'allait pas. Mizuki prétexta qu'elle avait couru dans les couloirs pour ne pas être en retard, en parlant évidemment au masculin.
Puis, cela fait, elle entra dans la salle aux côtés d'un Nakatsu intrigué et voulant à tout prix en savoir plus, au moment où la cloche retentissait.
Sano était déjà assis. Leurs regards se croisèrent et chacun le détourna, un peu gêné malgré tout. Nakatsu, toujours aussi chanceux, glissa sur la lanière d'un sac traînant sur son chemin et s'étala de tout son long. Encore une fois il était le premier à rire. Mizuki soupira : son ami blondinet avait une facilité déconcertante à parler avec les autres, il ne laissait aucune trace de pudeur, n'hésitant pas à dire quelque chose susceptible de le rendre ridicule. Mizuki l'enviait : ce serait si simple d'avouer la vérité à cet être si cher si seulement elle avait hérité d'un peu de la naturelle façon de s'exprimer sans gêne de Nakatsu. Un dernier regard à Sano et elle se concentra sur son livre Enfin fit mine de se concentrer, car, Sano près d'elle, elle savait qu'elle serait assez troublée pour n'écouter que la moitié du cours.
