Patsy Swayer était quelqu'un de libre, et qui ne supportait pas d'être enchainé. Elle détestait qu'on lui donne des ordres, elle détestait qu'on la contrôle, qu'on essaye de contrôler sa musique.

Elle n'avait pas besoin qu'on l'aide, elle voulait pouvoir se débrouiller seule, toujours. C'est à peu près cela qui la rendait si forte aux yeux de tout le monde. Pourtant, elle n'était pas sans failles.

Depuis quelques temps, elle savait que tout allait déraper. Et qu'elle ne pourrait rien y faire. Elle savait aussi qu'elle y avait contribué, le jour où elle avait accepté d'entrer dans G-Major, cet endroit qui l'avait toujours profondément dégouté. Tout ça pour lui.

Lui, qui ne semblait plus l'aimer. Car ses yeux étaient vides, maintenant, quand il la regardait. Mais elle voulait encore se leurrer, y croire encore un peu. Avant, il n'essayait pas de la dominer, de contrôler quoi qui aurait pu lui appartenir. Avant.

Maintenant, il avait touché à sa musique. La chose qu'elle aimait surement plus que tout, et qui ne l'avait jamais lâchée. Et elle ne pouvait pas le concevoir.

Encore une fois, elle décida de s'enfuir. Cette fois, elle décida de partir avec une amie. Il lui semblait qu'elle, ne veuille pas la contrôler. Sans trop le remarquer, elle s'était un peu ouverte à elle. Elle lui avait parlé de son frère, lui avait montré une chanson, qu'elle n'avait jamais montrée à personne. Mais il les avait trouvées.

C'est a ce moment la qu'il lui avait posé un ultimatum, elle devait choisir entre la guerre et l'amour, et bien elle choisirait la guerre. Encore une fois, elle s'enfuit. Mais, encore une fois, elle se noya dans l'alcool, qui lui faisait, semblerait t'il, tout oublier.

Elle était en train de bruler son contrat avec G-Major, quand elle l'entendit lui dire qu'ils gardaient surement des copies. Mais elle le savait, ça. Partant, ça la fit craquer. Elle partit. Cette fois, seule.

On la retrouva, au milieu de feuilles et dossiers éparpillés, dans le bureau de Darius. Elle poussa un long soupir, les voyants arriver, prêts à l'aider. Mais non, elle ne voulait pas qu'on l'aide. Jamais. Il tenta de l'approcher, mais elle le repoussa. Elle ne voulait plus le voir. L'entendre.

Elle s'enfuit, une dernière fois. Parce que, cette fois, elle ne contrôlait plus rien. Elle monta dans sa voiture, et pris le volant. D'abord, elle roula correctement, puis, arrivée sur l'autoroute, elle prit sa guitare, posée sur les sièges arrière. Elle commença à jouer. Bien sur, elle ne tenait plus le volant. Elle voyait flou, étrange, déformé. Elle comprit qu'il était trop tard. Elle hurla, car c'était la dernière chose à faire.