Bonjour, c'est la première fanfiction que j'écris et vu que le hijack est mon otp, je me suis dit que je pourrais écrire sur ces deux là. Mais attention, les thèmes abordés sont assez dur. Donc âme sensible s'abstenir. J'essaie de rester à peu près fidèle aux caractères des personnages mais je pense qu'il y aura quand même un peu de ooc (surtout pour jack). Enfin voilà en espérant que cela vous plaise. Bonne lecture!
Mon réveil s'enclenche et je le laisse sonner dans le vide. Seul son m'accompagnant dans cette pièce silencieuse. Je n'ai pas dormi cette nuit, comme beaucoup de nuits. Je suis allongé dans mon lit et j'observe mon plafond tout en songeant à si je devrais aller en cours aujourd'hui ou non. Je devrais y aller mais je n'en ai pas la force ou l'envie. Je n'ai pas l'envie de grand chose en fait. Pas depuis cet accident.
Je décide finalement, après plusieurs minutes de réflexions,d'y aller. Je me lève et me dirige vers la salle de bain pour m'observer dans le miroir. Je n'ai pas beaucoup bu la veille et suis donc à peu près en état de réfléchir. Je regarde mon reflet, mes cheveux blancs pendant mollement sur mon front, mes yeux bleus injectés de sang, mon teint cadavérique. La faute à la drogue, l'alcool, le manque d'alimentation. Les psychologues ont décrit mon cas, après l'accident: syndrome de stress post traumatique suivi d'une belle dépression avec quelques troubles bipolaires. ça c'est ce qui est écrit sur le papier. La vérité est que tout cela est ma faute et que j'en paie le prix aujourd'hui. Les hommes aiment mettre des noms sur tout et n'importe quoi alors qu'ils ne comprennent rien. Ils ne savent pas ce qu'il se passe dans ta tête et essaient de faire des déductions. Je soupire et regarde la douche. Je n'ai pas la force de me laver. A quoi bon? Alors j'enfile des vêtements qui traînent par terre: un vieux jeans usé et un sweat délavé. Sans oublier mes magnifiques converses noires défoncées. Un accessoire qui fera fureur auprès des jeunes junkies albinos.
J'ai peut-être le temps de me rouler un joint. C'est ce que je fais. je fume tranquillement en silence, je vis seul. Mes parents ont , officiellement, voulut me donner de l'espace pour me "ressourcer et jack chéri tu risques de souffrir et de ressasser de vieux souvenirs si tu restes à la maison". Officieusement c'est juste qu'ils ont voulut se débarrasser de moi car c'est moi qui leurs fait ressasser de vieux souvenirs. Donc ils m'ont envoyer ici. Seul. Pour que je ressasse ces vieux souvenirs seul et qu'il n'est pas à culpabiliser de voir leurs déchet de fils. Malheureusement pour eux je suis mineur et ils doivent donc me verser une pension malgré tout et me payer ce logement. Merci papa maman on se revoit pour noël.
Je soupire, encore une fois, et jette mon joint terminé dans le cendrier. Je me lève et tangue un peu. OK fumer le ventre vide n'est jamais une bonne idée. Peut-être que je pourrais rester ici finalement, avec comme excuse: désolé effets secondaires liés à la prise de drogue car honnêtement l'idée même de vivre en étant sobre est aussi tentante que me faire écraser par un train. Et au moins l'idée du train serait plus productive vu que cela arrangerait tout le monde. Moi le premier. Sauf que non je dois endurer la souffrance et rester ici dans ce purgatoire qu'est ma vie.
Je prend mon téléphone, mes écouteurs, que je met, branche à mon téléphone et enclenche la musique. Je me dirige vers la porte, prend mon sac, mes clefs et sors de chez moi.
Je marche tranquillement jusqu'au lycée tout en écoutant ma musique. Je sors une cigarette et la fume tout en me disant que je pourrais très bien faire demi-tour et rentrer chez moi. C'est très tentant mais au moins le lycée est un peu distrayant. En plus ça fait plusieurs jours que je n'y suis pas aller alors autant montrer que je ne suis pas mort. Bien que j'en connais plusieurs qui seraient ravis si je trépassais.
Je termine ma cigarette, jette le mégot sur la chaussée, et entre dans le lycée.
Je passe entre les étudiants sans que personne ne prête attention à moi. Il y a quelques années j'aurais été blessé par cela, par le fait que je sois invisible, un fantôme auprès de tous. Mais maintenant cela ne me fait plus rien. La faute à la drogue,l'habitude ou les deux.
J'arrive devant la salle d'art, il n'y a personne. Je dois être le premier. J'entre m'asseoir au fond de la pièce. Et attend. Comme toujours j'attend, j'attend quoi? Je n'en ai aucune idée mais j'attend. Petit à petit les autres étudiants entrent les uns après les autres. Je les connais tous et tous me connaissent mais choisissent, pour la plupart, de m'ignorer. Ce qui est bien. J'imagine. Pourtant il y a une tête qui m'est inconnue. Un jeune homme aux cheveux brun, avec tellement de tâches de rousseurs que l'on pourrait créer des constellations avec. Puis je vis ses yeux, des yeux verts. Ce n'est pas tant la couleur qui me choque mais plus la douceur qui en ressort. Je n'avais jamais vu ça chez personne. L'étranger reste debout tandis que tout les étudiants s'asseyent. Le professeur entre à son tour dans la pièce et regarde, avec étonnement, le jeune homme. Puis une étincelle se fait dans son regard et il semble comprendre que non cet étudiant n'a jamais été dans cette classe auparavant. Mais vu que j'ai été absent durant plusieurs jours je n'en suis pas sûr et si ça se trouve ce gamin n'est pas à son premier jour dans ce lycée.
Le professeur se racle la gorge puis attend que toute la classe ne se taise avant d'annoncer:
"Chers élèves nous avons une nouvelle recrue, un nouvel élève qui se nomme heu...quel est ton nom?"
La "nouvelle recrue" semble mal à l'aise et hésitante avant de dire:
" Hiccup. Hiccup Horrendous Haddock troisième du nom."
Toute la classe semble abasourdie par ce nom particulier. Même le professeur semble s'attendre à ce que Hiccup Horrendous Haddock troisième du nom n'éclate de rire et annonce qu'il s'appelle Steve comme tout enfant normal d'un lycée normal d'une ville normal. Sauf que non Hiccup Horrendous Haddock troisième du nom semble très sérieux. Quelques secondes passent puis il sourit légèrement et annonce:
"Mais vous pouvez m'appeler Hiccup."
Le professeur sourit maladroitement en retour et fait signe à Hiccup de s'asseoir. Sauf que problème: la seule place libre se trouve être à coté de moi. Je savais que je n'aurais pas du venir aujourd'hui. Je soupire, pour la je ne sais combien de fois de la matinée, et attend qu'il ne s'assied. Ce qu'il fait, de façon assez maladroite mais il le fait. Pitié n'engage pas la conversation pitié n'engage pas la conversation pitié n'engage pas la conversation pi...
"Salut je suis Hiccup et toi?"
Et il a engagé la conversation. Bon nous avons deux choix: soit je ne répond pas et il va insister et ça va mal finir soit je répond et il va vouloir continuer. Je soupire et marmonne:
"Jack"
Fin de la conversation. Ce qui est mon record de la semaine. Mais apparemment Hiccup ne semble pas interpréter mon langage corporel comme il faut car il continue:
"-Tu sais je suis nouveau et je me demandais si tu pouvais me faire visiter le lycée sinon je sens que je vais me perdre et...
-Désolé de te décevoir Hiccup Horrendous Haddock troisième du nom mais je ne fais pas option "guide de lycée" dans mon temps libre donc...
-Est ce que monsieur Haddock et monsieur Frost veulent bien faire part de leurs conversation avec le reste de la classe?"
Et voilà que le professeur s'incruste dans la conversation. Y mettant un terme. J'espère. Sauf qu'apparemment le karma n'est toujours pas de mon coté car Hiccup décide d'effectivement partager la conversation avec le reste de la classe:
"Mais bien sûr monsieur, je demandais simplement à Jack de me faire la visite du lycée durant la pause."
Quelques rires se font entendre dans la salle, ce qui n'est pas étonnant vu que je suis le sujet de la conversation. Hiccup a dit tout ça avec un léger sourire narquois, le fourbe, et attend que le professeur ne réagisse, en sa faveur bien évidemment.
Ce qui est la cas et voici comment je me retrouve à faire visiter le lycée à un gars que je ne connais pas et que je n'ai pas envie de connaitre.
Je soupire, encore, et attend que monsieur ne daigne me suivre. Il arrive et nous marchons avec comme seul bruit nous accompagnant moi qui annonce chaque salle d'un geste vague. Il semble plus intrigué par moi que la visite car il ne fait que me fixer. Je lève un sourcil puis demande:
"Qu'y a t'il Haddock? Plus intéressé par ma beauté flamboyante que la visite?"
Je dis cela tout en ayant un léger sourire narquois. C'est toujours aussi facile de faire semblant de ressentir quelque chose. Je suis ici alors autant agir comme une enflure et attendre qu'il me déteste comme tout le monde dans ce lycée. J'attend qui ne s'énerve et me traite de sale tapette comme tout les autres mais tout ce qu'il fait est sourire et dire:
"Et bien je dois avouer que tu m'intrigue beaucoup Jack Frost."
Tient c'est une première ça. Quelqu'un me trouve intriguant. Je lève les yeux au ciel et continue de marcher, suivit par Hiccup qui semble vouloir continuer la conversation:
"Alors Jack Frost, Tu ne semble pas vouloir te mêler aux autres, pourquoi?"
Je m'arrête et l'observe quelques secondes avant de dire tout en prenant une pose dramatique:
"Je me serais bien mêlé aux autres mais quelle tristesse je suis condamné à faire la visite à un gamin au lieu de profiter des joies de la vie au lycée."
D'accord c'était peut être un peu trop mélodramatique mais le résultat est là: Hiccup me regarde comme si j'étais cinglé. Je souris puis entend la sonnerie de début de cours. Mon sourire s'agrandit, je fais une révérence tout en annonçant:
"Si monsieur veut bien m'excuser les cours ont commencé et je dois m'en aller."
Il me fixe tandis que je me retourne et me dirige vers la sortie. Je l'entend crier derrière moi:
"Frost les cours ne sont pas par là"
Je tourne la tête pour l'observer, lui sourit, puis me dirige vers la sortie.
Je continue de marcher quand je tombe sur Rustik et sa bande. Ils me fusillent du regard tandis que je passe rapidement devant eux. Rustik décide de crier:
"hey Frost tu sais pas que c'est endroit est interdit pour les monstres de foire?"
Je me retourne et lui fait un sourire narquois:
"Voyons Rustik tu sais ce qu'est un monstre de foire? En même temps tu vis tout les jours avec eux chez toi donc ce n'est pas étonnant."
Son visage devient rouge, certainement de colère, et il s'avance rapidement vers moi pour me plaquer contre le mur.
"Voyons Rustik ça va trop vite entre nous et je dois avouer que tu n'es pas mon type désolé"
Je lui souris après ma réplique mais il se contente de me donner un coup de poing dans le ventre, me faisant tomber par terre,,puis il s'éloigne tout en souriant de nouveau:
"Souviens toi d'où est ta place Frost. Tu n'es qu'une erreur de la nature et si tu étais mort tu ne manquerais à personne."
Je lève la tète pour l'observer partir avec ses amis. Tous hilares. Je me lève, récupère mon sac et continue mon chemin vers la sortie tout en grimaçant à cause de la douleur. Il ne m'avait pas loupé.
Ai-je mentionné que le karma n'était pas de mon coté? Je me dirige vers la sortie lorsque je tombe sur la personne la plus "adorable" de ce lycée. Alerte Spoiler: c'est faux. Je me retrouve donc devant le dénommé: E. Aster Bunnymund. Bunny pour les intimes mais comme nous ne sommes pas intime je me contente de dire:
"-Mon lapin, Que me vaut l'honneur de te voir?"
Je suis plutôt bon acteur car il ne semble pas ou ne veux pas remarquer le fait que je sois blessé. Aster me regarde avec autant de sérieux qu'un étudiant de 1 mètre 85 ne peut le faire puis il soupire:
"Frost. Tu comptes sécher les cours? Encore?"
Je lève les mains comme signe de défense et lui répond tout en souriant:
"Voyons Aster on ne change pas une équipe qui gagne"
Je lui fait un clin d'œil et me dirige vers la sortie mais Aster ne semble pas d'accord:
"Jack si tu sors de ce lycée je devrais faire un rapport et tu le sais."
Il se place devant moi et croise les bras, sans doute s'attend-t-il à ce que je retourne en classe. Sauf que j'ai eu assez de contacts sociaux pour la journée. Je lui souris, le contourne et continue de marcher pour sortir de ce lycée. Aster ne cherche pas à m'arrêter, il ne fait que son boulot et n'accorde aucune importance à mon bien être. Je sens que je vais avoir des ennuies. Je soupire, essayant d'oublier la douleur, et décide d'acheter quelques bouteilles d'alcool sur le retour.
J'arrive enfin chez moi et entre dans la pièce qui fait office de salon-cuisine-salle à manger-chambre. Tout en un. C'est très pratique, surtout quand on est trop saoule pour bien se diriger jusqu'à son lit. Je pose mes "courses" sur la table et en sors une bière que je décapsule et bois. Cela fait un bien fou. Je me dirige vers mon sac et en sort de quoi rouler un joint. Le joint roulé et allumé, je me dirige vers la radio et l'allume , plus pour un bruit de fond qu'autre chose. Je m'allonge sur mon lit et réfléchis, comme je fais à chaque fois. Je passe ma vie à réfléchir. Je n'ai la force et l'envie de ne rien faire d'autre alors bon. Je réfléchis à mon passé, mon présent, mon avenir. Quel avenir? Je vais continuer ma vie comme ça et attendre de voir comment je vais mourir. Ce n'est pas ce que j'appelle un avenir. Plus une période de rédemption. Mais aucune rédemption ne me permettra d'être pardonné. Je vais continuer à vivre avec ce fardeau. Je sens un sentiment monter en moi, je fronce les sourcils. C'est de la colère, je sens une colère immense grandir en moi. Une colère contre mes parents pour me rejeter, contre mes camarades du lycée pour me détester, contre Hiccup pour vouloir me connaitre, contre elle pour être partie, contre moi pour exister. Je commence à trembler légèrement. Je jette le joint dans le cendrier et me dirige vers la salle de bain. Je m'avance devant le lavabo et m'asperge le visage d'eau froide, espérant que le sentiment ne se calme, ce n'est pas le cas. Je m'observe dans le miroir et y voit mon reflet. Je fronce les sourcils et sens la colère augmenter. Je lève un poing et l'abat sur la glace, le verre vole en éclat. Je vais dans le salon et commence à tout balancer au sol, la radio, les chaises, les bouteilles, les courses. Tout vole en éclat, se casse et finit par terre. Comme la vie en général, tout va bien puis d'un seul coup plus rien ne va. La sensation ne disparaît pas, elle augmente de plus en plus. J'essaie de me calmer tout en posant les mains sur le bureau mais rien ne va. Je sens ma respiration s'accélérer. Je balance tout ce qu'il y a sur le bureau sur le sol. La sensation continue. Elle me nargue. Il n'y a qu'une seule façon de calmer la sensation. J'enlève mon sweat et me dirige, tanguant, vers la salle de bain. Ma respiration ne s'est pas calmé et une fine pellicule de sueur est présente sur ma peau. Si quelqu'un me voyait ainsi il penserait que je suis fou. Je le suis peut-être. Sûrement en fait. Je tâtonne et fouille dans le tiroir pour y trouver un lame de rasoir. Expies tes péchés par la douleur. Je pose la lame sur mon bras et fais un entaille. Puis une autre. Et encore une autre. Au fur et à mesure la sensation disparaît. Elle s'évacue par le sang et tout ce qui en reste est une sensation de vide. Je continue jusqu'à ce que je sois plus calme. Plus vide. Comme je le suis d'habitude. Je soupire, jette la lame sur l'étagère puis me lève. Je tangue, vois flou puis c'est le noir complet.
