Et voici le début de la traduction de la fanfic « Silks road » de GenderlessPerson. J'espère que vous aimerez, bonne lecture

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Chapitre 1: Voyage à travers l'espace-temps

Dans une pièce à peine éclairée, meublée uniquement d'un lit défait et d'une fenêtre aux volets tirés, il y avait un homme assis sur un trône de coussins, regardant dans le vide de ses yeux sombres et rouge boueux. Un inconnu qui ne l'aurait jamais vu auparavant l'aurait inévitablement confondu avec un mannequin en plastique, si ce n'était pour le léger mouvement de va-et-vient au niveau de sa poitrine.

En passant outre son apparence juvénile de jeune adulte, il donnait l'image d'un vieil homme usé avec son regard blasé et ses lunettes rondes aux verres roses perchée sur son nez parfaitement droit. Tout son être laissait sentir un pouvoir difficilement contenu, apparaissant à différents intervalles, tordant l'air qui l'entourait d'une manière chaotique et néanmoins fataliste.

Derrière les barrières qui entouraient sa demeure, l'air était pollué, le forçant à porter un masque sur lequel il avait jeté un sort d'aération et qui recouvrait à moitié son visage – actuellement posé sur sa table de nuit – s'il désirait aller chasser ou chercher des divertissements à l'extérieur.

Le ciel bleu d'autrefois lui manquait – il était maintenant d'un affreux ton vert foncé parsemé de nuages noirs, ou l'océan qui jadis était si vaste et si beau, maintenant réduit à l'état d'une immense étendue de terre désolée recouverte de sable et d'os. Il ne pouvait plus supporter le spectacle de la lente destruction de sa planète, et cachait donc toute l'horreur derrière des verres teintés de rose. Il savait que nier la réalité n'était que lâcheté, mais que pouvait-il faire d'autre?

Le destin de Gaia avait été scellé depuis bien longtemps. Elle s'effondrerait. Peu importe à quel point elle crie ou le supplie dans ses instants de folie. Il avait appris de la manière forte comment ignorer ses appels désespérés, à moins qu'il ne veuille briser son propre esprit plus qu'il ne l'était déjà. Même avec toute la puissance dont il disposait dans au creux de sa main, il ne pouvait pas produire de descendance pour aider sa planète sans un partenaire qui ne soit pas infertile. L'autre raison était qu'il craignait tout contact – non qu'il ne compte l'admettre à voix haute un jour – car il n'avait jamais eu de rapport humain positif au cours de sa longue vie; surtout après avoir été retenu par coercition sur une froide table métallique où il subissait de nouvelles incisions au quotidien.

Il avait développé un trouble nommé merinthophobia, due à son dégout et à sa haine dirigée contre lui-même.

L'homme - après tout c'était ce qu'il était, il ne pouvait être appelé un garçon même s'il en avait l'apparence – se tourna vers son compagnon qui reposait sur ses genoux; un banal serpent qu'il avait rencontré par hasard, et commença à siffler, entamant une conversation pour occuper son esprit vagabond.

Juste au moment où il commença à montrer quelques signes de folie assez familiers, il vit du coin de l'œil un brouillard noir se former. Ceci incita son esprit à s'aiguiser et à se concentrer, désirant et espérant sincèrement que ce soit quelque chose ou quelqu'un d'inhabituel. De magique.

Son vœu se réalisa lorsqu'une figure encapuchonnée sortit du brouillard, son manteau flottant légèrement et ses traits faciaux dissimulés sous les ombres de la capuche. L'individu était grand; un peu moins de deux mètre, et mince. Incroyablement mince.

Ils se jaugèrent l'un l'autre depuis leur emplacement respectif avant de briser le silence.

« Ton nom et le but de ta visite ? » Sa voix était faible, une conséquence des nombreuses années Durant lesquelles il ne s'en était pas servie, mais gardait néanmoins une certaine prestance et autorité.

« J'ai de nombreux noms, mais celui qui vous sera le plus familier est Mort. » Se présenta l'être mystérieux d'un ton désabusé, comme s'il ne faisait que soulever une évidence.

Son expression faciale ne changea pas, mais il ne put retenir un élan de scepticisme interne. Sans même bouger le petit doigt, il conjura une aiguille et se piqua lui-même. Tout au plus, cela le démangea. Au moins il était sûr que ce n'était pas une mise en scène de son esprit trompeur.

« Vous n'êtes ni en train de rêver, ni en train d'halluciner. » Il s'en était déjà rendu compte, merci beaucoup.

« As-tu finalement décidé de m'emmener? » demanda-t-il, ses yeux rouges virant au pourpre lorsqu'ils se plissèrent de suspicion, même s'il ne pouvait contenir un petit espoir. L'espoir que cet être l'emmènerait loin de toute souffrance et qu'il pourrait enfin trouver la paix.

« En quelques sortes." » Répondit lentement l'entité.

Le seul signe de son attention était le mouvement subtil de ses genoux. Mort s'avança vers l'homme assis, s'arrêtant à distance de bras.

Il se raidit à ceci, mais refusa de reculer. Il refusait de montrer le moindre signe de faibles.

« Vous devez avoir remarquer, à l'heure qu'il est, que vous ne vieillissez pas comme les humains normaux, à la fois moldus – ou parasites selon vos propre termes – ou êtres magiques. » Il huma pour marquer son accord, mais resta silencieux. « La mort est éternelle, ainsi que son maître. Tout comme j'existe à jamais, votre existence ne connaitra pas de fin. »

Il considéra cette nouvelle un moment, et soudainement tout s'éclaira.

« Les reliques de la mort. »

« Correcte. Vous n'imaginez pas à quel point cela me réjouis de constater que vos capacités mentales n'ont pas diminué avec l'âge. Comme les baguettes, les reliques choisissent leur propriétaire; vous étiez et êtes encore le seul jugé digne de les réunir et de les contrôler. »

Il ne répondit pas

L'entité sembla prendre conscience de son état de déni, et par conséquent laissa momentanément le sujet de côté.

« La race humaine se meure lentement, de même que cette planète, et donc la magie. La route sur laquelle vous vous trouvez ne mène plus à rien. Comptez-vous continuer, ou ferez-vous demi-tour pour emprunter un autre chemin? »

Il émergea de son état de demi-conscience. « Es tu en train de suggérer que des univers parallèles existent? »

« Evidemment. »

Une simple réponse, et pourtant si choquante. Cette connaissance laissait apparaître de nombreuses nouvelles possibilités. Il continua à regarder fixement son serviteur (?) avant de froncer les sourcils sceptiquement. Toute cette histoire semblait trop belle pour être vraie. Il aurait préféré que cet être le fauche et en finesse avec lui, plutôt que de prolonger son existence futile.

« Que demandes tu en échange de ce choix? » Rien n'était jamais gratuit, comme il en était venu à l'apprendre.

Mort haussa simplement les épaules. Même ce mouvement paraissait élégant.

Il se perdit dans ses pensées. Il pouvait aveuglément accepter cette offre et changer son parcours de vie, ou il pouvait continuer à lentement pourrir en ce lieu désolé nommé Terre. Un choix difficile. Notez le sarcasme.

« J'ai des questions. »

Mort hocha sèchement la tête, et il aurait juré voir les épaules de l'entité se détendre.

« Comment vas-tu me faire voyager si j'accepte? »

« Puisque nous resterons dans le nouvel univers pour une durée illimitée, Maître redeviendra un enfant. » Énonça simplement Mort. Ils se tinrent là en silence un court instant avant qu'il ne lève un sourcil.

« Ce serait grandement apprécié si tu pouvais élaborer. »

Mort rit doucement. Ce n'était pas un son agréable et il dut retenir un frissonnement.

« Votre corps est ton âme sont en bonne symbiose. Si je forçais votre âme à quitter l'enveloppe charnelle où elle se sent le plus en sécurité, le résultat serait… brouillon, si vous voulez la version enfants autorisés. »

« Je devine que c'est la raison pour laquelle mon corps était toujours fonctionnel, même après que l'on m'eut coupé la tête. »

« Votre assomption est correcte, Maître. Votre corps est lié à votre âme, et votre âme est liée à la mienne. La seule façon pour vous de résider dans un nouvel environnement avec votre corps actuel est que je le ramène à sa forme de nouveau-né. »

« Et cela m'amènera à être éduqué par les gardiennes d'un orphelinat." crachat-t-il avec mépris.

Une enfance remplies d'abus était plus qu'assez pour lui.

« S'il vous plait laissez-moi expliquer avant de sauter à la conclusion que je laisserai mon Maître au soin de simples mortels. » Ses épaules se détendirent légèrement avant qu'il ne fasse un signe de tête pour inciter l'être à continuer. « Adoption par le sang non-révélée. »

L'homme continua à attendre une explication qui ne viendrait probablement jamais s'il n'en faisait pas la demande.

« … cela te tuerait vraiment de developper les choses sans que je ne le demande? »

« Peut-être bien. »

L'homme aux yeux écarlates croisa les bras devant sa poitrine à la manière d'un enfant mécontent qui fit rire son serviteur d'hilarité, bien que sa face ne reste étrangement impassible. Des décennies sans pratiquer les muscles faciaux avaient cet effet.

« Pardonnez-moi, Maître, si vous étiez aussi vieux que je le suis, vous trouveriez un certain amusement à laisser de côté… certains détails. » Il se pinça l'arête du nez en exaspération. « Mais puisque je … vous aime beaucoup, je garderai cette habitude à son minimum. »

« Je t'en serais reconnaissant. »

« Après le rajeunissement de votre corps, j'aurais besoin de deux être magiques que vous choisirez. »

Pensif, il se tapota le menton. C'était une idée intéressante.

« Et si je désirais des parents qui n'existent, techniquement, pas là-bas? » Une idée avait pris forme dans son esprit diabolique.

« Je suppose que vous désirerez faire partie d'un certain lignage? »

« Les Gaunts. » Dit-il.

« Il y a d'autres univers où Marvolo Gaunt a des frères et sœurs ou d'autres enfants. » Il leva le coin de ses lèvres, content que Mort ait comprit son intérêt à être lié par le sang à un homme qu'il respectait grandement.

« Où Marvolo à des frères qui donnèrent naissance à un fils? »

« Il y en a. »

« Vais-je garder mon apparence? » L'esprit absent, il traça d'une touche légère les traits de son visage, comme pour les mémoriser au cas où.

« L'adoption n'interfèrera pas avec votre apparence, mais me laisserez-vous retirer vos cicatrices? »

« Non, ces cicatrices… chacune me rappelle à quel point j'étais faible, sans elles je perdrais mon ambition de devenir plus fort et tomberais dans la mélancolie aussi tôt que quelqu'un ferait couler le premier sang. Ne te soucie pas d'elles, continue s'il-te-plait. » Il traça du doigt la cicatrice qui courait le long de son cou – pareille à un collier – avec un immense ressentiment.

Mort regarda la cicatrice, et sous sa capuche ombrageuse, ses yeux brillèrent d'une rage meurtrière.

« Très bien. Je vais personnellement inciter les deux individus à avoir des rapports sexuels avant de modifier la mémoire de votre mère porteuse. Malgré la foi que j'ai en ma propre magie – que les mortels ne peuvent en aucun cas détecter – ce sera plus sûr pour eux de vous déclarer plutôt que d'avoir quelqu'un qui questionnerait votre naissance. »

Mort attendit patiemment que son Maître digère les informations avant de continuer.

« Je serai celui qui s'occupera de vous quand vous ne serez encore qu'un nouveau-né." »IL eut une expression méfiante avant de retourner à une posture plus calme et inexpressive. Mort ne s'en rendit pas compte ou choisit de l'ignorer car il continua. « J'aurai besoin de quelques minutes pour trouver un tel univers. »

« Prend tout le temps nécessaire. » Mort ferma les yeux sous sa capuche et relaxa son corps tout en restant debout. ET lui qui pensait être le seul à pouvoir s'endormir les deux pieds au sol.

Une demi-heure passa, l'homme aux yeux rouges caressant son animal, avant que Mort ne réagisse.

« Maître, j'ai trouvé un univers parallèle où Marvolo Gaunt a en effet un petit frère, nommé Markos Gaunt. IL s'est enfoui de chez lui à l'âge tender de dix-sept ans et après avoir tué son père, a violé une femme; causant la naissance d'un fils nommé Markas. Je l'ai déjà incite, ainsi que votre mère, à avoir des relations sexuelles. »

« Et qui est ma mère? »

« Maître, vous devriez utiliser cette chose qui se trouve entre vos deux oreilles. » Il ne réagit pas à la Remarque. Même pas un tic nerveux, non non.

« Oh un mystère donc. D'autres surprises? »

« Certaines personnes ne sont pas encore nées. Certaines choses doivent encore être découvertes ou créées. Le monde regorge de surprises. »

« Donc ce que tu veux dire c'est que… Cet univers ressemble à celui-ci, mais est différent d'une certaine manière. Ce qui signifierait que les informations historiques ne concordant pas nécessairement, et que donc je ne peux rien assumer de l'avenir. » Il plaça ses doigts sur son menton pendant qu'il pensait à haute voix. « Et la date? »

« Octobre 1943. »

« Ma naissance sera aux alentours de 1944? Quelle coïncidence. » Ne dit-on pas que le hasard n'existe pas ? « Et comment voyageras-tu ? »

« Je peux me déplacer sans la moindre restriction, Maître. »

« Alors ça ne te dérangera pas de t'occuper de mes trésors pendant que je suis indisposé, n'est-ce pas ? »

« Pas du tout. »

L'homme aux cheveux corbeaux agita sa main et une valise verte émeraude vola jusqu'à eux, déjà réduite et dotée du plus haut système de sécurité possible. Toutes ses possessions et bibelots les plus importants avaient déjà été empaquetés à l'avance en cas d'urgence – bien que cette possibilité soit très mince étant donné les barrières magiques impénétrables qu'il avait érigées, personne n'était jamais assez prudent. Il semblait que la phrase fétiche de son ancien mentor " Constante Vigilance" ait été inscrite au fer rouge dans son esprit, s'amusa-t-t-il.

Mort accepta la valise miniature en penchant la tête, et la glissa dans son manteau.

« S'il-te-plait, prend en soin jusqu'à ce que je te les demande. Ils sont tout ce que j'ai. »

« Oui, Maître. Avant que j'oublie, j'ai un présent pour vous. »

« Oh? » Un éclat de surprise vint et s'en fut rapidement au sein des yeux écarlates.

Mort sortit un flacon recouvert de lambeaux de son manteau pour cacher les fissures dont il était parsemé. L'intérieur était rempli d'une fumée argentée. « Ce que je touche à tendance à se décomposer ou à pourrir si je ne porte pas de gants. »

L'homme aurait bien pris ses distances par rapport à l'entité. Mais ce serait montrer une faiblesse.

« Puis-je savoir ce que c'est? »

« Un flacon de verre partiellement fissuré; souvent utilisé pour stocker des potions ou des remèdes. »

Il émit un son de frustration, avant de soupirer, résigné.

« Et qu'y a-t-il à l'intérieur de ce flacon que tu tiens dans ta main droite à l'instant présent? »

Mort laisse un léger rire s'échapper de sa gorge.

« Une âme. »

« Une âme? »

« Oui, une âme. »

« Et à qui appartient cette âme que tu gardes prisonnière? »

« Un de ses morceaux était logé dans un journal noir – avant que je ne les rassemble tous de force. »

« Peut-être que tu fais référence à un journal noir, avec les initiales T.M.R. sur sa couverture et l'inscription T.M. Riddle sur la première page du dit-journal? » Mort acquiesça à la fois à sa question implicite et explicite avant de présenter le flacon à son maître. Il l'accepta et l'admira avec émerveillement.

C'était beau. Qui aurait pensé qu'une âme à ce point corrompue pouvait comporter une beauté à vous couper le souffle?

« Pourquoi me donnes-tu son âme? Il va nous suivre? »

« En effet, mais il n'a pas de corps, je suis désolé de devoir vous annoncer que vous devrez lui en fournir un d'origine naturelle. »

"…"

"…?"

« … Veux-tu dire ce que je pense que tu veux dire? »

« Si ce que vous pensez est en effet ce que je dis – alors oui. »

« Tu...! Je dois lui produire une enveloppe charnelle!? Un vrai corps qui provident du…mien!? »

« Vous avez toujours rêvé d'être père… Me suis-je, par malchance, trompé d'assumé telle chose? »

« Biensûr que non! » Sa façade – sur laquelle il avait travaillé durant des décennies - fut complétement détruite la seconde-même où il prit son visage en main avec une expression agacée. "Donc je dois avoir du sexe avec n'importe qui pour que tu puisses planter cette âme dans un fœtus en développement?" Il ne put contenir un frisson à l'idée d'être intime avec un inconnu, ou qui que ce soit en fait. Il rendit l'objet fragile à Mort qui le remit dans une de ses poches.

« Vous l'insèrerez, pas moi et avant que vous ne posiez la question, maître, il ne gardera pas son apparence mais prendra beaucoup de vos traits. »

« Que veux-tu dire par le fait que j'implanterais l'âme? Et peut-être que tu n'es pas au courant, mais nos apparences physiques respectives ne sont pas si différentes. » À l'horreur de Ginny. Il pouvait encore se souvenir du moment où ses traits faciaux avaient commencé à graduellement changé une fois son 17ème anniversaire passé. Seule la plus jeune des Weasley savait à qui il ressemblait de plus en plus, et ceci l'effraya tellement qu'elle manqua de justesse de la poignarder lorsqu'il était venu dormir au Terrier.

« J'en suis conscient, ainsi que de la raison. »

Il émit un son irrité et soufflé de frustration. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait plus exprimé d'autres expressions que l'ennui, la rage ou la soif de sang si librement. En à peine une heure, Mort avait accompli ce à quoi l'ensemble de ses jouets avaient échoué.

Mort observa son Maître qui continuait à marmonner ou à siffler des propos incohérents.

« Et ses souvenirs? » demanda-t-il finalement.

« Ils sont tous intacts. »

« Mais cela ne veut il pas dire qu'il se souviendra de sa vie… et de sa mort? »

« En effet. »

« Il me tuera une fois qu'il réalisera que je suis son tueur. »

« Et il échouera. »

Il soupira (une action qu'il ne cessait de répéter aujourd'hui). Il savait que même avec les souvenirs de l'âme intacts, il serait toujours plus puissant. Il était un monstre déguisé en humain après tout. Un homme fait monstre.

« Est-ce qu'il y aura... deux Riddles en pleine nature? » Un seul était déjà un cauchemar. Imaginez deux!

« Non. » Merci Circe pour ta pitié.

« Dois-je transplaner jusqu'à la vieille – en état de ruine – Gringotts pour prendre de l'or? »

« Vous n'en aurez pas besoin. Le coffre de Mort est partout et … intouchable. »

« Excellent… Vais-je pouvoir choisir moi-même mon nom? »

« Si vous le désirez. »

« Enfin ! Je vais m'en donner un bien mieux que le nom si commun que j'ai pour l'instant! Peut-être… »

Tandis qu'ils continuaient leur discussion, son esprit vagabonda vers le futur et ses prochains projets. Les pours excédaient définitivement les contres. Il se serait tué lui-même s'il avait continue à vivre… non, survivre dans le monde où il se trouvait – cette planète mourante. Le seul petit problème était qu'il était incapable de rester mort.

Oh il avait tenté de mettre fin à ses jours de nombreuses fois. En passant par le tranchage de gorge à l'auto-décapitation. Ou en contenant son souffle, ou en se noyant. Ou encore en s'immolant en se jetant au coeur d'un volcan. Toutes ses tentatives avaient échoué. Quand ses membres (y compris la tête) étaient coupés, ils se réassemblaient par eux-mêmes – il ne savait même pas comment, c'était automatique – même s'il se trouvait à l'autre bout du monde. Ils apparaitraient juste dans les prochains jours.

La première fois que ses membres s'étaient rattachés, il avait gémit comme une petites fille face à un pédophile. C'était douloureux. Toute la peau, les veines, les nerfs, les muscles, les os et… tout se reconnectait de force.

Avec le temps il s'était habitué à la sensation et maintenant il ne ressentait qu'un étrange picotement s'il en venait à se couper le bout des doigts. Peut-être que ses réaction et que sa perception de la douleur étaient trop usées. Peut-être qu'il avait acquis une condition physique qui lui conférait une analgésie congénitale. Nom médicale complexe pour dire qu'une personne ne ressentait pas de douleur physique. Il ne ressentait qu'un picotement, ou une démangeaison comme si un ami le poquait du bout du doigt.

Outre des membres rattachables, si ses poumons se remplissaient d'eau, ils le forceraient à tout expulser, même le contenu de l'estomac. C'était désagréable mais supportable.

Ce qu'il détestait le plus était sa peau. Sa peau brûlée tomberait, comme celle d'un serpent lors de sa mue. Cela était atrocement dérangeant et le pousserait à se gratter à longueur de journée – ce qui était plutôt contreproductif, selon lui. Ce n'était pas un simple chatouillement, c'était une démangeaison que tu avais besoin d'apaiser à tout prix. Ça demandait beaucoup de contrôle, mais il y était parvenu après avoir passé un mois en tant qu'humain sans peau.

Après avoir apporté les dernières finalisations, réglé les moindres détails de sa nouvelle identité, il plissa les yeux en caressant son animal.

« Quand partirons nous? »

« Maintenant si vous êtes d'accord. » Mort sortit sa baguette, attendant son acquiescement.

Il tourna sa tête vers la fenêtre en enlevant ses lunettes et jeta un dernier regard au ciel gris de pollution. Le ciel avait été l'une des premières choses à changer suite à la pollution de l'air par des produits chimiques et des gaz. Les humains étaient forces de porter des masques pour survivre.

Ceci ne lui manquerait pas.

Il plaça sa petite main recouverte de cicatrices sur la grande paume à la teinte grisaille de Mort.

Aussitôt que les doigts de l'entité se croisèrent avec les siens, il sentit un frisson parcourir son corps. Ses yeux écarlates s'agrandirent et virèrent au pourpre lorsqu'il ressentit une terrible douleur. C'était une sensation avec laquelle il n'était plus familier. Une douleur qu'il n'avait éprouvé que lorsque son égal l'avait torturé. Quand les parasites l'avaient soumis à leurs expériences.

Il sentit ses os, ses organes, internes ou externes, fondre et il ne put retenir en cri. C'était insupportable de sentir sa peau se resserrer, son sang bouillir, ses muscles se forçant à se séparer.

Sa vision commença a tourner, fut parsemée de rayons arc-en-ciel, et tout se floua lorsque des larmes coulèrent le long de ses joues. Au moment où des tâches noires apparurent, un bras s'enroula autour de sa (petite) taille.

En l'an 2157, Lord Harry James Potter s'évanouit, ne laissant qu'un serpent reposer sur son trône encore chaud.

Et l'aventure commence.

Ceux qui ont lu ma première traduction « 47 days to change » seront peut-être surpris de la différence de style et de rythme entre les deux histoires, mais c'est parce que j'essaye au mieux de respecter l'œuvre originale.

Cette fanfic vous promet un Harry détonant, du rire, des frissons et peut-être des larmes.

Au prochain chapitre