Hey, voici une nouvelle fanfiction, corrigé et approuvé par SaturneOTMW que je remercie beaucoup pour ça.
Disclaimer : le manga Naruto ne m'appartient pas, seulement Manami et quelques autres personnages sortent de mon esprit tordu.
J'espère que cette histoire va vous plaire et si vous trouvez des incohérences signalez-les. Bonne lecture !
Chapitre 1 : Manami Peltier
_ Hé petit ! Viens par ici.
L'enfant regarde autour de lui, se demandant sûrement si c'est à lui que je parle.
_ Oui oui, c'est bien à toi que je parle, je lui assure en faisant des signes pour lui indiquer de venir.
Il hausse un sourcil et me regarde avec méfiance. Je lui offre mon plus beau sourire, histoire de le mettre en confiance.
Mais il faut le comprendre. C'est normal de se méfier d'une fille, assise sur des caisses dans une ruelle sombre et peu accueillante, complètement décoiffée, avec d'énormes cernes sous les yeux et un teint maladif. Surtout si elle vous appelle "petit". Moi, à sa place, j'aurais continué mon chemin et fais comme si je n'avais rien vu.
Il s'approche lentement, toujours aussi méfiant. Bon il se grouille ? Oui, il peut être méfiant envers moi, mais là il abuse. Je suis certes décoiffée, mais, mes cheveux sont toujours aussi d'un blond semblable à de l'or et mes yeux certes cernés sont toujours de couleur chocolat fondant...
Bon. OK. Mes cheveux ne sont pas semblables à de l'or, c'est plutôt un blond bizarre. Mes yeux sont plus cacas fondants que chocolat fondant. Je l'avoue.
Mais... Je ne sais pas moi... Qu'il se montre un peu plus courageux pour ne pas dire une autre expression !
Il est face à moi et il me dévisage. Il n'essaye même pas d'être discret. Sale gosse.
_ Qu'est-ce que vous me voulez ? Me questionne-t-il avec une once d'agressivité dans la voix.
Ne t'énerve pas Manami. Surtout pas.
_ J'ai un marché à te proposer.
Le gosse fronce les sourcils, je lui lance donc un sourire purement commercial.
_ Un marché ?
Je déteste les gens qui répètent ce que je dis, mais je ne montre aucune trace d'énervement et garde mon masque d'hypocrisie. Enfin j'espère.
_ Oui. Regarde cette pièce, je fouille quelques secondes dans la poche de mon pantalon et en sors la fameuse pièce. Elle vaut cher, très cher. Il n'y en a aucune autre semblable dans le monde.
_ C-c'est vrai ?
Non.
_ Oui.
En fait, la pièce que je lui montre n'est rien d'autre qu'une pièce de dix centimes. J'aurais pu lui montrer celle d'un euro, mais elle je la garde au cas où mon mensonge se révèle ne pas être un mensonge du tout et que ces gamins deviennent riches. Même si j'en doute fortement. Et oui, « ces » gamins car celui-ci n'est pas le premier à qui j'ai sorti ce mensonge.
Mais puis-je vraiment appeler ça du mensonge ? Car si je connais bien la définition de mensonge, un mensonge c'est l'affirmation de quelque chose que l'on sait de faux. Mais moi, je ne sais pas si ce que je dis est faux. Alors, ce n'est pas vraiment du mensonge. Et il y a même une part de vérité dedans. Il n'y en a vraiment aucune autre semblable dans ce monde. Enfin normalement. Les pièces venaient quand même d'un autre monde. Même si la supposition que d'autres personnes comme moi aient atterri dans ce monde n'est pas à négliger.
Je sors de mes pensées et repose mon regard sur le gosse qui est... Carrément hypnotisé par l'objet qui est entre mes mains. J'hausse un sourcil tout en faisant un sourire en coin. Je suis tombée sur une bonne poire.
_ Alors ?, je lui demande en le stoppant dans sa contemplation de l'objet. Tu la veux ?
Toute trace de méfiance qui était encore là quelques minutes plus tôt a disparu, il mange carrément dans ma main, hé hé.
_ Hein ? Euh oui mais... Je n'ai pas d'argent.
_ Qui t'as parlé d'argent ? Ce n'est pas de ton argent dont j'ai besoin. C'est de nourriture.
_ Pardon, mais je n'en ai pas sur moi.
C'est quoi le problème des gosses de Suna ? Pourquoi ils n'ont jamais de nourriture sur eux ? Ils sont tous pauvres ou quoi ? Je suis arrivée ici il y a une semaine, ça fait cinq jours que je fais ces petits échanges avec des gamins. Et pas un, je dis bien PAS UN n'avait de la nourriture sur lui. Maudits habitants de ce maudit village.
Dès que je suis arrivée ici, j'ai détesté Suna. Trop de sable. Dès qu'il y a du vent s'en est fini pour tes yeux. Le village est paumé au beau milieu du désert et il n'y a qu'une sortie. UNE SEULE sortie. Bonjour l'oppression quoi.
_ Bah tu n'as qu'à voler.
Voilà ce que je leur réponds à chaque fois.
Le gamin serre les poings. Il a l'air d'y avoir un gros débat à l'intérieur de lui puis finalement il hoche la tête et me dit d'attendre ici.
J'espère qu'il va se grouiller parce que j'ai faim moi...
Je trouve que depuis que je suis arrivée dans ce monde, comme je l'ai déjà dit, il y a une semaine, j'ai eu souvent faim. Enfin en même temps je suis un peu devenue une clocharde. Dire qu'il y a une semaine j'avais encore un toit, une famille, des amis... Et je ne me souviens même pas comment je suis arrivée ici. Pas que je sois amnésique hein. Je sais que je m'appelle Manami Peltier, que j'ai dix-huit balais, que mon père est français et ma mère japonaise, etc, etc... Non, c'est juste que je ne me souviens pas de ce qui a pu se passer pour que je change de monde - et c'est très frustrant. Tout ce que je sais, c'est que ma mère m'a demandé d'aller faire une course, je l'ai fait et au retour : trou noir... Enfin si, je me rappelle avoir louché sur le fessier d'un passant puis trou noir.
Donc voilà. Maintenant je suis une clocharde un peu paumée dans un endroit que je ne connais pas. La belle vie quoi. Le plus gros avantage dans tout ça, c'est qu'il n'y a plus d'école et ça c'est vraiment le plus cool. Si on va dans le moins cool, bah, il y a pas d'Internet, pour dormir ce n'est franchement pas la joie et parfois il y a des mecs qui m'accostent. Bon ça c'était au début, là franchement le gars qui m'accoste a soit très, très, très, très mauvais goût ou soit il est franchement, mais alors, franchement désespéré.
_ Elle est là !
Je sors subitement de mes pensées et relève la tête vers le propriétaire de la voix. Un homme, à l'autre bout de la ruelle, la vingtaine, me pointe du doigt. Euh, oui ?
Puis un deuxième homme apparaît à côté du premier et il tient par le poignet le gosse avec qui j'étais en train de faire l'échange...
...
C'est la police d'ici...
Je suis dans le caca. Jusqu'au cou.
Ou peut-être pas en fait… Si je m'enfuis maintenant, ce serait avoué que j'ai fait un truc de mal et peut-être qu'en fait ils veulent juste m'interroger. Ou peut-être même que le petit ne m'a pas dénoncé. Mais que feraient-ils là alors ?
_ Euh oui ? Que puis-je pour vous ? je leur demande poliment.
Mieux valait jouer la carte de l'innocence.
_ Vous appelez-vous Manami ? m'interroge le premier homme, poliment lui aussi.
Merde ! Comment ils connaissent mon prénom ?
_ Euh… Bien en fait non. Je la connais ? je réponds en feignant l'incompréhension.
Je mens vraiment comme je respire.
_ Ça n'a pas l'air d'être elle, fait l'homme qui tenait le gosse.
_ Mais si c'est elle ! Je le jure ! Assure le petit.
En fait, ils disent "c'est elle" mais c'est elle quoi ? Ils m'accusaient de quoi au juste ?
_ Euh... Excusez-moi mais... Elle a fait quoi "elle" ?
Et en plus cette fois je ne mens pas !
C'est l'homme qui m'a pointé du doigt qui me répond :
_ "Elle" ? C'est une jeune femme nommée Manami qui pousse des enfants à voler pour son propre compte.
...
Franchement, expliqué comme ça, j'ai l'air d'être vraiment horrible.
_ Ah.
C'est tout ce que je peux répondre là.
...
Mais euh... Il dit juste ce qui est négatif dans l'histoire et en plus il a déformé. Je ne les ai pas poussés à le faire. Ce n'est pas vrai. La plupart n'ont même pas eu les couilles de le faire et ont ramené de la nourriture de chez eux. Je crois qu'il y en a eu trois, en comptant le petit, qui l'ont fait.
_ Et bien... Merci de votre coopération, mademoiselle... ? C'est toujours l'homme qui ne tenait pas le gosse qui parle.
Un prénom. Vite, un prénom.
_ Sunako, je réponds rapidement.
_ Sunako-san, il me sourit.
J'ai pris le nom du village et j'ai rajouté -ko. Je suis gé-niale.
Les deux hommes se détournent, ils vont partir et là, tout d'un coup, la scène passe comme au ralenti. Et moi je vous dis que quand les scènes sont au ralenti, c'est qu'il y a un truc qui va se passer. Et pas forcément en bien.
Moi, je regarde les fessiers des deux hommes présents ; c'est une sale habitude que j'ai pris d'on ne sait où. Et, arrivée au fessier de l'homme qui n'a presque pas parlé ou en tout cas pas pour me parler à moi, je remarque la tête du petit à côté. Car oui le petit arrive aux fesses du gars. Il me regarde les yeux écarquillés, comme un psychopathe. Comme quelqu'un qui voit son frère finir le pot de Nutella. Et c'est vachement flippant.
J'arrête de mordiller le truc que j'ai dans les mains, le sors de ma bouche et lance un regard interrogateur au morveux. Je ne vais quand même pas lui montrer qu'il me fait peur.
Et là il sourit. Mais pas un petit sourire, non, un VRAI sourire de psychopathe en puissance.
... J'ai un très mauvais pressentiment.
_ Monsieur ? commence l'enfant de sa voix la plus innocente.
Pas un, mais deux messieurs tournèrent la tête vers le gamin. Je sens mon pouls s'accélérer, mince, mais qu'est-ce qu'il va leur dire pour que j'aie un mauvais pressentiment comme ça ?
_ Manami-san à la pièce dans les mains.
... QUELLE CONNE !
Je me lève de sur les caisses et d'un coup pied les pousse pour bloquer le passage ; puis je prends mes jambes à mon cou. Je ne sais pas si les flics ont réagi rapidement et me poursuivent mais, je n'ose pas jeter un coup d'œil. Je cours vers le fond de la ruelle et bifurque à gauche. Je continue tout droit puis je finis par déboucher sur une rue bondée.
Je déteste la foule, mais là elle va m'être de grand secours. Je suis plutôt petite, je vais pouvoir me glisser dans le tas et semer mes poursuivants.
Une idée de génie. Comme d'habitude.
Je suis bien dans le bain de foule et je me décide enfin à me retourner. Ils sont toujours là, à me suivre à la trace. Comment c'est possible ?
Roh... Il faut encore que je cours. Mais c'est toujours mieux que d'aller en prison. Déjà clocharde et si en plus on y ajoute criminelle… Ma mère serait fière de moi, tiens.
Mais en y réfléchissant bien, ce n'est peut-être pas plus mal d'aller aux geôles. Enfin, pas le fait d'être prisonnière, mais au moins j'aurais un lit, des toilettes et de la nourriture. Et ça, ça n'était vraiment pas à négliger. Et puis pour mon crime qui n'en est pas vraiment un, je ne devrais pas rester trop longtemps.
Bon. Maintenant il faut se rendre. Je me retourne et constate qu'ils ne sont plus là.
Ne me dites pas que j'ai réussi à les semer quand justement je ne veux PAS les semer.
Je soupire bruyamment. Bon, bah maintenant je devais me rendre au poste de police le plus proche et faire un aveu. Comme on dit "une faute avouée est une faute à moitié pardonnée".
Ici c'est plutôt facile de le trouver, il est au milieu de la ville et c'est la plus imposante des... Choses qui servent d'habitation à la population Sunaïenne. Je ne sais même pas si on les appelle comme ça, les gens de ce village. Vous voulez savoir comment j'ai su que le poste de police est là-bas ? C'est parce qu'il y a toujours pas mal de flics qui traînent aux alentours. On est intelligente ou on ne l'est pas hé, hé.
Mais j'ai une raison plus personnelle pour vouloir aller là-bas. Il paraît que le plus beau mec de Suna vit dans ce bâtiment. On l'appelle le Kaze...kage, oui voilà le Kazekage. C'est son surnom je crois. Ou peut-être son titre ?
Bref. J'ai un plan simple : trouver le Kazekage et lui avouer mes "crimes" après la suite on verra sur place.
Bon, là je suis devant le bâtiment et me dirige vers un flic à l'air fragile.
_ Excusez-moi ?
Il se tourne vers moi et a un mouvement de recul. OK, je dois vraiment avoir une tête à faire peur. Ou il me trouve carrément dégueulasse.
_ O-oui ?
_ Pouvez-vous me dire où se trouve le Kazekage ?
_ Gaara-sama ? Pourquoi ?
Agressivité dans sa voix. "Gaara-sama" est sûrement quelqu'un d'important. Le maire peut-être ?
_ Je dois m'entretenir avec lui, c'est TRÈS urgent !
Les flics aux alentours ont arrêté leur discussion et écoutent mon échange avec le fragile.
_ V-vous ne pouvez pas, Gaara-sama est au conseil de Suna.
_ Ah... Et c'est où ça ?
J'en ai un peu marre d'être polie avec des gens qui me regardent avec dégoût...
_ Au sous-sol...
Il regrette ce qu'il vient de dire. Ça se voit. Les policiers à côté font des facepalms. Hé, hé...
_ Mais vous ne pouvez pas rentrer !
Quoi ? Comment il a deviné que je veux rentrer ?
_ Et pourquoi ça ? Je demande d'un air agacé.
_ Euh... Eh bien... Hem, tente de me répondre le fragile.
_ Il n'a pas trop envie qu'une clocharde approche le Kazekage. C'est pour ça qu'il ne veut pas que tu rentres.
C'est un flic avec un accoutrement étrange -enfin ils ont tous un accoutrement étrange- qui m'a répondu. Il doit approcher de la trentaine.
_ Mais... Je ne suis pas une clocharde.
Bon, là ce mensonge est grillé vu mon état.
_ Enfin, il faut que je le voie, c'est vraiment urgent !
_ Rentre chez toi, petite.
_ Je ne bougerais pas, le vieux, je réplique d'un ton acide.
Bon sang ! Ils ne veulent pas céder ! Alors là, ils vont voir de quel bois je me chauffe !
_ S'il vous plaieuuuh... Vous ne pouvez pas faire ça pour moi ? Je supplie en m'accrochant au bras du fragile qui n'a sûrement qu'une envie, me faire m'éloigner de lui.
_ L-L-L-L-L-L-LÂCHEZ-MOI ! s'écrie-t-il en secouant son bras dans tous les sens.
Je finis par le lâcher. Bon. Ils ne me laissent pas le choix.
_ Ok. C'est bon. Je m'en vais, je reviendrai un autre jour. Désolé du dérangement, je leur fais, vaincue.
Pendant ma tirade, j'ai jeté un coup d'œil derrière moi. Puis je vérifie que tout le monde me regarde.
Parfait.
Je fronce les sourcils et me retourne complètement cette fois.
_ C'EST QUOI CETTE FILLE NUE LÀ-BAS ?!
_ QUOI ?!
Les policiers s'avancent, m'ignorant totalement pour trouver la femme nue – inexistante -, tandis que moi je recule discrètement et finis par rentrer dans le bâtiment.
Bon, il est où ce fichu sous-sol ? Je n'ai pas tout mon temps.
Alors comment avez-vous trouvé ce chapitre ? J'attends vos avis avec impatience !
