Disclaimer : Final Fantasy Dissidia et ses personnages ne m'appartiennent pas.

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Les guerriers de Cosmos se reposaient après une longue journée passée à défier les forces du Mal. Leurs adversaires faisaient montre d'une hargne sans bornes. N'étaient-ils jamais lassés de toujours s'en prendre aux mêmes personnes? Cela dit, ils n'avaient pas tellement d'autre choix. Il n'y avait en tout et pour tout que vingt-quatre personnes dans ce monde. Ça faisait très peu. Pourtant, les guerriers de Cosmos, vaillants, ne se décourageaient pas et luttaient chaque jour pour remporter la lutte. Les gentils gagnent, les méchants meurent. Dans leurs têtes – enfin, dans la plupart – c'était comme ça que ça se passerait.

« Dites, il vous agace pas? »

Les regards se tournèrent vers Tidus, assis devant le petit feu de bois qu'ils avaient décidé d'allumer pour ne pas prendre froid pendant la nuit. Tant pis si ça attirait les sbires de Chaos. Ils ne leur faisaient pas peur, de toute façon.

« Qui donc ? demanda Cécil, ravi que quelqu'un se soit enfin décidé à briser le silence.

- Le Guerrier de la Lumière. » développa le blond, qui avait profité de l'absence de ce dernier pour parler sur son dos. Ses compagnons échangèrent des regards. « Vous trouvez pas qu'il se la joue un peu trop? Il se prend toujours pour le chef et moi, j'en peux plus. On est aussi importants que lui, même s'il était là avant nous.

- Mais…il est notre aîné à tous, tenta timidement Cécil.

- Non, Tidus a raison, intervint Bartz, les sourcils froncés. On est tous aussi forts que lui, ici. C'est pas juste qu'il nous prenne de haut comme il le fait. »

C'était bien connu, une fois les potins lancés, impossible de les stopper.

« En plus, il n'a même pas de nom, renchérit le Chevalier Oignon. Et je suis bien plus intelligent que lui.

- Tu peux parler, toi. T'as pas de nom non plus. » rétorqua Tidus avant de se mettre à ricaner. Le plus jeune tourna vers lui un regard offusqué.

« C'est faux! J'ai un nom, moi aussi, mais je préfère qu'on s'adresse à moi en utilisant mon titre, se défendit le Chevalier, les bras croisés.

- C'est dommage. Je trouve que tu as un très joli prénom. » le consola Terra de sa voix douce. Le Chevalier Oignon rougit.

« Dites, pourquoi est-ce qu'il se fait appeler comme ça, à votre avis ? demanda Firion, plus intéressé par ce fait que par la mini-révolution que Tidus essayait de déclencher.

- Bah, je suis sûr qu'en fait, il a trop honte de son prénom qui sonne comme celui d'une fille. » se moqua Tidus avec un grand sourire. Sa remarque fut suivie d'un grand silence.

« Tidus! » le gronda Firion, l'air sévère. Le blond suivit le regard de l'homme au bandeau; il tomba sur un Cécil passablement irrité.

« Mon prénom te poserait-il problème, Tidus ? demanda calmement le paladin.

- Mais c'est pas pareil pour toi, se défendit le joueur de Blitzball.

- Précise. » insista Cécil, décidé à ne pas laisser tomber. Quand l'autre ne dit rien, il se lança le premier. « C'est bien les sportifs, ça. Plus de muscles que de cervelle.

- Quoi ? s'indigna Tidus, qui se leva brusquement. C'est pas étonnant que t'aies un prénom pareil avec ton allure de travesti!

- Je ne suis pas un travesti! » s'offusqua le chevalier en se levant à son tour. Autour d'eux, les autres guerriers se demandaient comment calmer les deux hommes.

« C'est ça, oui. Dis-moi un peu qu'on t'a jamais pris pour une fille avec ton super rouge à lèvres bleu, espèce d'émo!

- Alors là, tu en as trop dit! »

Cécil dégaina son épée, aussitôt imité par Tidus. Bartz se leva et se plaça entre eux pour tenter de les calmer.

« Ne vous énervez pas pour si peu! Je suis sûr qu'on peut résoudre le problème en discutant calmement, tenta-t-il.

- Te mets pas dans le chemin. Avec tes habits de clown, tu me bousilles les yeux. Même Kefka est mieux sapé que toi. T'as vraiment des goûts de chiottes. » lança le blond. Le châtain écarquilla les yeux.

« C'est pas moi qui les ai choisies, ces fringues! Et d'abord, toi, avec ta tête à la Meg Ryan, je trouve que t'es mal placé pour parler de Cécil!

- Quoi?

- Alors comme ça, vous complotiez dans mon dos depuis le début! »

Tidus, Cécil et Bartz entamèrent un combat sans pitié. Firion, qui avait voulu les séparer, se prit un coup perdu et finit par s'énerver à son tour. Bientôt, il ne restait plus que Terra, Cloud et Squall sur le côté. Ils regardaient leurs compagnons se battre comme des chiffonniers.

« Il – Il faudrait vraiment faire quelque chose. » tenta timidement la jeune femme, peu sûre d'elle-même. Elle sentit une main se poser sur son épaule et se retourna. C'était celle de Cloud, qui secouait la tête.

« Il vaut mieux les laisser. Tu as bien vu ce qu'il s'est passé chaque fois que quelqu'un a voulu les arrêter. » dit le blond de sa voix monotone.

La bagarre continua. Des vêtements furent déchirés, des touffes de cheveux arrachées, des bras et des jambes lacérés. Jusqu'au moment terrible où retentit un :

« Cessez ces enfantillages ! »

Apparu de nulle part, le Chevalier de la Lumière se tint en haut d'un rocher, éclairé par la lueur de la lune. La cape au vent, il baissait les yeux vers ses fidèles compagnons occupés à se crêper le chignon. Il descendit de son piédestal pour les rejoindre et les séparer d'un grand geste du bras.

« Votre conduite est indigne d'un guerrier de Cosmos. Elle nous a choisi pour l'aider à repousser les troupes de Chaos et nous a accordé sa confiance. Cosmos aurait honte de voir notre groupe se déchirer pour des broutilles. Quand avez-vous donc détourné votre regard de sa Lumière? demanda le Guerrier de sa voix puissante et noble.

- Il vient de creuser sa propre tombe. » commenta calmement Squall. À ses côtés, Cloud acquiesça de la tête.

« Cosmos ceci, la Lumière cela. Ton vocabulaire est sacrément réduit, lança Tidus en se tournant vers le Guerrier.

- Et ne fait pas celui qui ne se dispute jamais. Je suis sûr que ça t'arrive à toi aussi. » ajouta Bartz. La totalité du groupe tourna des regards curieux en direction du Chevalier de la Lumière. Il parlait si peu de lui qu'au final, personne ne le connaissait vraiment. Ce dernier leva les yeux au ciel et admira la lune, dont la splendeur s'offrait à eux sans qu'aucun nuage ne la dissimule. Le vent se mit subitement à souffler et agita doucement la cape du leader autoproclamé.

« Avec mes compagnons de voyage, notre seul but était de rétablir l'ordre et de rendre aux forces du Bien la place qui leur est due. Notre objectif passait avant tout, et nous n'avions pas le temps de penser à nous chamailler. Évidemment, quand le doute envahissait leur cœur, quelques unes de mes bonnes paroles suffisaient à rétablir l'équilibre, expliqua le Guerrier.

- En gros, vous vous parliez jamais, commenta Tidus.

- Oh ! s'exclama Cécil en pointant du doigt la main du Chevalier. Ce sale poseur est en train de créer une bourrasque magique pour faire voler sa cape et se donner de grands airs ! »

Pris sur le fait, le coupable leva précipitamment les mains devant lui et secoua vivement la tête. Au même moment, la brise disparut et le trahit.

« J'essayais seulement de créer une atmosphère apaisante, se justifia le Chevalier.

- Tu viens surtout de confirmer ce que je disais tout à l'heure : je te supporte plus ! » tonna Tidus avant de faire un pas en direction de l'argenté.

« Allons, je suis certain que nous pourrions régler ce conflit comme Cosmos le voudrait : en parfaits êtres civilisés. » tenta le Chevalier quand les autres resserrèrent le cercle qu'ils formaient autour de lui.

Finalement, Terra, Squall et Cloud leur tournèrent le dos pour ne pas voir toute l'étendue du carnage. Les bruits étaient largement suffisants.

« C'est une belle nuit, vous ne trouvez pas ? demanda Cloud par-dessus le vacarme que faisaient leurs compagnons.

- Tu ne l'aimes pas, toi non plus ? questionna Squall en se tournant vers lui.

- J'avoue avoir attendu ce moment depuis le début de notre voyage. » confirma le blond.

Et pendant ce temps, Cosmos, assise sur son trône, observait le spectacle grâce à l'un de ses nombreux tours de passe-passe. Elle soupira.

« Ce lèche-botte l'a bien cherché. »

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Le mot de la fin : par Golbez.

« Travesti… »

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A/N : Oui, je sais, c'est du grand n'importe quoi, mais j'ai envie de changer un peu des fics pour lesquelles je réfléchis trop. J'opte pour plus de spontanéité avec celle-là, et beaucoup d'humour surtout. Un format réduit s'impose donc. (parce que les plus courtes sont les meilleures) Je fais court pour ma note : merci d'avoir lu, et merci à Flammula de m'avoir corrigée. =D