Bonjour à tous !
Sans transition, nous voici à l'aube de ce tome 2 d'Entre les Mondes, également tome 2 du Cycle 1 : La Chute des Anges. Considérez dès à présent que la lecture du tome 1 est vitale pour comprendre de quoi il retourne. Pour les curieux qui s'égarent par ici, voici un exposé clair des choses : Ceci est une fic composée à très forte majorité d'OC, se déroulant à Beauxbâtons, deux ans plus tôt que la next-gen (enfin, plus qu'un maintenant), en spin-off de la saga de Ywëna (donc certaines choses pour l'instant rares ne seront pas canons, mais rien d'important).
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Pour le disclaimer : L'univers et les persos canons sont la propriété exclusive de Sa Grandeur Joanne Rowling, et de ses éditeurs. L'image de couverture, les OCs et le cadre général est de moi, mais je ne possède évidemment rien au sens juridique du terme. Cependant, merci de respecter mon travail. Pas mal de choses par rapport à Beauxbâtons (BeauX pour les intimes) est inspiré par La France de Fleur, un super site amateur. Enfin, quelques point proviennent d'Ywëna, spin-off oblige. Et pour le reste… on s'en fout !
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Alors, cette intro ! Eh bien, figurez-vous que j'ai voulu me la jouer Georges Perec, et l'écrire façon La Disparition. Mais je suis pas patient à ce point, et ça a vite tourné en eau de boudin. Du coup, nous voilà avec des disparitions, en l'occurence les voyelles une par une. Ne pouvant pas mettre en couleur ici, j'ai séparé chaque changement de voyelle.
Bien que ça n'apparaisse pas au premier coup d'oeil, une voyelle est totalement absente dans tous les paragraphes, chaque paragraphe étant séparé par une ligne en italique (et un trait séparateur) qui n'est pas concernée par l'absence de voyelle. Je vous laisse devinez laquelle !
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1) Les Disparitions (Intro)
"Disparition". Un mot qui paraissait trop alarmant, pour Richard Magnus. Il aurait plutôt dit "Bloca…"
– Quoi ? Adam, moins bruyant ! Ça suffit, ici on a du travail. Va voir la psycho pour un rapport global, puis fait savoir ça à nos Corpus Scabinus. Nous allons avoir nos bandits fissa !
– Oui, Patron !
Il coulait, sans aucun soupçon d'opinion sur la solution. Pris au gluau, voilà, ainsi qu'il l'avait dit. Auparavant, il aurait fini par voir au moins un fruit du travail fourni. L'individu aurait fini au cachot, puis subi sa punition. Mais là, non. Là, il coulait. La livraison du journal offrira, qui sait, l'illumination. Aussitôt, il bondit sur l'almanach, puis lut :
Nouvelle victime !
Terrible. Pourquoi ? Qu'il ne puisse rester coi plus de deux minutes fût-il écrit ? Minutieux, il relut le sujet. Une Une de torchon identique provoque plus d'un tollé, usuellement. Seulement, rien d'utile pour l'enquête. Le chef s'étendit sur son siège. Terrible. Pourquoi on lui refile toujours les boulots pourris, hein ? Pourquoi lui ? Sûrement pour son illustre trombine, et ce qui s'en suit. Un nom célèbre, pour une enquête impossible. Merde, ils le tueront.
Toc, toc, toc.
– Entrez, lâcha Magnus d'un ton sec.
– Bonjour, à vous, Magnus.
– Oh, désolé, Tom. Je ne vous attends pas avant dem…
– Trop tard, coupa Tom. Je pense qu'on a trop attendu.
– Certes. Que proposez-vous ?
– Guet-apens, Capture, Procès, Sentence. Preste et percutant.
– Un plan superbe. Et où comptez-vous trouver les hommes ?
– Chez vous.
– Non.
– Non ? On a pourtant…
– Absolument, non. Et nous ne changerons pas d'angle d'approche pour vos beaux yeux, Tom. C'est trop tard pour y penser.
Toc, Toc, Toc.
– Décidemment, c'est pas ma semaine ! râla Richard. Ah, Adam ! Alors, ce rapport ?
– On a des ressemblances évidentes, Chef. Même trace, même symptômes, même amnésie sans rapport avec le reste.
– On parle de ? s'intéressa le dénommé Tom.
– De l'escalade des atrocités, Tom. On pensait : les agressions ne changeraient pas d'acabit, pas si vite ! Eh bien, on se trompait.
– Comment ?
– Eh bien désormais les victimes n'agressent pas. Elles perdent la moindre parcelle de magie en elles.
– Mais, comment est-ce possible ?
– On n'a pas la moindre idée. Mais ce dont on est certain, c'est de cela : ça vient des mêmes gars.
– Des gars ? releva Tom.
Long soupir.
– Le gars qui a tué la petite au Perthus. D'après les indices, ça serait une espèce de lieutenant du Mar… de l'individu, pas un simple pantin. Ils seraient ainsi deux, au minimum.
– Richard, il serait peut-être temps de penser à une…
– Cher ami, si je m'abstiens de te frapper, c'est que ce ne serait pas très fructueux. Mais l'envie ne m'en manque pas. J'ai dit que je ne reviendrais pas là-dessus.
– Je n'ai plus qu'à m'en aller, si je saisis bien le message ?
– Mmmh… Je m'excuse, je suis épuisé. Repasses demain, en début d'après-midi, s'il te plaît.
– À demain, Richard. Fais une sieste, tu es sur les nerfs.
Clac !
– La porte ! Mmph… Oui, Adam ? Une question ?
– Chef, pourquoi vous avez refusé de coopérer avec le Corpus Scabinus ?
– Adam, j'ai déjà les Oubliators sur le dos partout où je vais. Je vais pas en plus me coltiner ces fouille-merdes. Ils ne feraient que nous ralentir.
– Et pourquoi ne pas avoir mentionné clairement le Marionnettiste ?
– Parce que je soupçonne fortement des fuites au Corpus Scabinus. Ce nom n'est ni plus ni moins qu'un terme technique dans le cadre de l'enquête; Je ne veux pas que ce cinglé croit qu'on lui donne la moindre valeur.
– Je vois.
– D'ailleurs, que dit le reste de la presse ?
– Matin Magique, rien. Les journaux locaux non plus.
– Et, hum… l'Intrigue ?
– Un coup des elfes vengeurs.
– Évidemment. Convoquez une conférence de presse.
– Je ne suis pas sûr que…
– Adam, la meilleure manière de contrôler une fuite, c'est de l'alimenter soi-même.
QG Régional du Gendarmagium, Conférence de presse.
– Hélène Vesprit, reporter chez Hebdo Sud. Pouvons-nous utiliser le terme de "crime" ? pour désigner ces évènements ?
– Eh bien, ne nous mentirons point. C'est un crime, c'est une chose certifiée.
– Denis Elbire, pigiste de l'Intrigue. Existe-t-il un lien entre ces horreurs et ce qui s'est déroulé et les évènements de l'hiver précédent ?
– En effet, oui. Il se trouve que nous pûmes observer des similitudes. On retrouve les mêmes empreintes occultes que précédemment, comme cette sorte d'Impérium Noir.
– C'est donc le même individu ?
– Les individus. Le meurtre du Perthus ne ressemble guère… Hum, ils sont deux, minimum. C'est chose sûre.
– Hélène Vesprit, encore. Des éléments pour corroborer ces dires ?
– Oui. Qu'il tire sur un groupe d'élèves sorciers, figure moitié occultée, est une chose. Qu'il se soit enfui en plus, et le profil dévie. Ce n'est plus une victime, c'est un complice.
– Serge Ducreux, pour Mensonges Révélés. Pourquoi nous convoquer ? un moyen de nous contrôler ? D'obtenir notre silence sur vos dérives boursières ?
– Voyons, voyons Monsieur Ducreux. Vos théories du complot d'intéressent personne. Il est question d'un meurtre et de pouvoirs enlevés. Non du budget des Forces de l'Ordre. Bien, je pense que c'est bon. Vous pouvez disposer, nous sommes débordés.
Les journalistes quittent la salle.
Décidément, cette enquête allait signer la fin de sa carrière. Rien, il n'avait rien. Les suspects appréhendés ? Des victimes. Les indices ? Inutilisables. Et le seul suspect plausible qu'il avait se résumait à un demi-visage trentenaire avec des cheveux flavescents, entr'aperçu un infime instant par des enfants traumatisés, juste le temps qu'il tue leur camarade.
– J'en peut plus de ces "dring dring" incessants. Cet appareil est le pire truc inventé par ces gens sans magie. Grr… Lieutenant-Général Richard Magnus à l'appareil !
– *Chef, le Princeps Scabinus est arrivé*
– Faites-le entrer.
Toc, Toc, Toc.
– Ah, Tom, te revoici. Café ?
– Volontiers !
– Tiens. T'as déjà employé ces téléphones, toi ?
– Non. Je ne vois par l'intérêt de ces appareils comparé à la cheminette.
– On évite de se salir. Mais l'avantage principal est là : Personne ne penserait à épier le téléphone par magie. C'est notre moyen de garder nos infos en interne. C'est très pénible, mais c'est radical.
– Et d'annoncer mon arrivée sans se lever ?
– Ça, ça tient de la fainéantise d'Adam. Après, c'est ordinaire dans son cas, d'employer ce genre de chose.
– Il est né-mold…
– En effet, l'interrompit Richard. Mais on est pas là afin de parler d'Adam. On a des choses à faire.
Richard jeta le dossier de l'affaire devant Tom.
Tom l'attrapa au vol, puis l'ouvrit. Son sourcil droit s'aligna sur son doigt, ondulant parfois, pour un frisson ou un soupir.
– J'y saisis pas grand profit, dans ton imbroglio.
– Tu vois ainsi où nous bloquons.
– Tout à fait. On n'a pas un clou. Ça va mal, Richard, ça va mal.
– J'aurais pas dit ça. Ça va pas "mal", mais on…
Driiing ! Driiing !
– Oui, Adam ? La prochaine fois que ce putain de téléphone sonne et que c'est toi au bout du fil, c'est la mise à pied. Ça te fera les jambes.
– Le dénommé Tom ricana au jeu de mot.
– *Désolé, Chef, mais c'était une urgence, du genre… urgent !*
– Bon, ben crache le morceau, alors !
– *Une autre victime a été signalée !*
– Encore !? Mais c'est pas possible ! Où ça ?
– *La Rochelle. *
– Et la victime ?
– * C'est une professeure de l'Académie, Arabelle Videsac.*
– Par Morgane, on en finira jamais ! Hum… ça n'a peut-être aucun rapport, mais qu'enseignait-elle ?
– *L'Étude des Moldus, et la Politique-Diplomacie-Droit.*
– Hum… Merci Adam.
– *Attendez, monsieur, on a autre chose*
– Quoi ?
– *Elle est occlumens, ce qui lui a permis de protéger une partie de ses souvenirs. Elle a vu son agresseur. Un homme blond, la trentaine. À demi-masqué.*
Tom et lui se regardèrent avec la même lueur dans l'œil.
– Tu penses à ce que je pense ?
– Revérifie tous les indices, recoupe tous les témoignages. Je m'occupe des profils et de la chronologie.
– Ok, Michel Pernaud, moldu. Euh… 3 octobre.
– Berthe Haniel, moldue. Dans le village d'à côté, le 26 Octobre. Et de nouveau le 28.
– Gabriel Sirtesente, premier sorcier ensorcelé. Sang-mêlé, 26 Décembre. Usage de magie noire sur un groupe de moldus.
– Sirtesente ? releva Tom.
– Le neveu de Scipion Sirtesente, tu sais, le septère.
– Ah oui, c'est vrai. Ensuite, nous avons quoi ?
– Fin Mars, début Avril, explosion de violence. Le bilan monte à 71 agressions. Toujours des groupes de moldus attaqués.
– Le gosse tué ?
– Un accident, il est tombé d'un pont en étant stupéfixié. En revanche, il reste trois agressions qui ne collent pas avec le reste.
– J'ai pas ça sur les témoignages, les profils donnent quoi ?
– 23 Mars, agression d'un couple de sorcier à la sortie d'un théâtre. Charlomir et Liviana Kether. 29 Mars, le gosse d'Adam qui disjoncte, et qui utilise le Doloris sur lui et sa femme. Et enfin 19 Avril, une attaque à l'aveugle sur un groupe d'étudiants de l'Université en vacances près de Marseille.
– À l'aveugle… Hum, on a quoi sur le gosse touché ?
– Oh, oui, en effet. Callipso Kether, le fils du couple du théâtre. On avait pas fait le rapprochement, on ne cherchait pas une cible en particulier.
– Pour le fils de ton gars, je vois le lien. Mais pour les Kether ?
– Charlomir Kether, Consort d'Alliance-Sociale, ouvertement pro-moldu.
– Voilà c'était ça mon erreur ! Après Gabriel Sirtesente, on a considéré que les victimes étaient les sorciers ensorcelés, et non les cibles des attaques.
– Oui. C'est clairement les moldus, et ceux qui les défendent, qui sont visés.
– Un crime de haine… par procuration. Mais alors, ça veut dire que la gosse n'avait peut-être pas tort, en affirmant être visée !
– Tout comme Callipso Kether, en effet. On a quoi sur la famille Appelbaum ?
– Rien du tout. Il faut que je renvoie des gars en Belgique. Il faut qu'on obtienne audience avec le père sur son lieu de travail, je ne veux pas déranger plus ses enfants, ils ont assez souffert.
– Il reste quelque chose que n'arrive pas à comprendre. Les agressions suivent un schéma de croissance constant. Écart entre les agressions qui se réduit. Distance qui augmente. Violence, qui augmente également.
– Et alors ? À quoi penses-tu, Tom ?
– C'est trop carré. Je ne suis pas profiler, mais je pense que tu seras d'accord pour dire que notre homme est méticuleux. Tout est carré.
– C'est en effet ce qui ressort du profilage.
– Alors pourquoi il aurait choisi des victimes au hasard, sur un simple critère de sang ou d'opinion politique ? Non, je pense que ça va plus loin que ça. D'où, je pense, la véritable question à se poser.
– Qui serait ?
– Pourquoi eux ?
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Et voilà ! Comme pour le tome 1, rendez-vous dans une semaine pour le prochain chapitre, l'intro étant tout petite. Ensuite, ça sera un chapitre toutes les deux semaines.
Non, comptez plutôt huit jours, je préfère publier le Vendredi… Ouais, c'est bien, le Vendredi ! Bon ben, à Vendredi prochain !
