Mettons les choses au clair, les personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à J. et à ses descendants. Sinon merci de bien vouloir me laisser un petit commentaire pour voir si cela vous plait ;)

Bonne lecture 3


Chapitre 1 : Prière incessante

De lourd voiles noir décoraient les murs et contrastaient avec l'opulence et la lumière que renvoyaient les pierres précieuses et l'or qui ornait la sale, les cercueils et surtout les vêtements des défunts. Le silence seulement troublé par les pleurs et les reniflements, était pesant et dérangeant. L'odeur de renfermé agressait ses poumons fragiles mais rien ne l'atteignait, ni le bruit ni la lumière ni les odeurs, rien. Seule la douleur qui déchirait son âme incessamment et ses prières silencieuses étaient ressentis, ses yeux embués de larmes cachaient les cadavres, ses prières le rendaient sourd et la douleur faisait négliger les odeurs.

Dis à ses côtés était effondrée. Sa famille venait de mourir, ses enfants étaient partis avant elle, elle ne tiendrait pas très longtemps sans eux. Bilbo entendait encore le cri déchirant d'agonie quelle avait poussé lorsqu'on l'avait informée de la mort de non seulement Thorin mais aussi de Fili et de Kili. Bilbo avait interrompu sa prière pour s'approcher, lui prendre les mains et pleurer à ses côtés. Dis avait vus dans ses yeux les prières, elle avait ressenti la douleur et avait compris l'importance de Bilbo pour sa famille agrémenté des explications que les autres membres de la compagnie lui racontèrent par la suite sur le rôle qu'il a joué. Elle s'était attaché à lui mais n'avais jamais plus interrompu Bilbo dans ses pensées.

Bilbo n'avait eu de cesse depuis la mort de Thorin dans ses bras et le désespoir de voir les corps réunis de Thorin, Fili et Kili, de prier encore et encore, répétant sans cesse la même phrase : « S'il vous plait, quiconque m'entende la haut, pitié prenez moi à leur place ». Cette phrase répétée encore, encore et encore, sans s'arrêter priant que son souhait sois exaucé. Jour et nuit avec peu de sommeil et peu de nourriture pour le sustenter, le stricte minimum pour le maintenir en vie et continuer sa prière encore inexaucé jusqu'à maintenant.

Et voilà que les corps étaient prêts à être enfermés dans une chambre profondément ancré dans la montagne. Ils seront plongés dans le noir, dans une obscurité si dense que rien ne pourra l'illuminer. L'épaisseur de la roche était si grande que l'aire ne circulerait plus à l'intérieur une fois les portes de la tombe fermée et scellée. Et cette tombe sera hermétiquement protège du moindre bruit permettant un silence assourdissant pour le repos des âmes.

Mais rien de tout ça ne pouvait apaiser son cœur, rien de tout ça lui importait. Thorin ne serait jamais couronné roi, il ne verrait jamais son royaume renaitre des cendres de Smaug, il ne verrait pas comment les familles réagissent lorsqu'elles retrouvent la maison qui leur appartenait jadis ou que leurs parents avaient décrit avec amour et amertume. Il ne verrait pas Fili assister son oncle dans ses tâches pour apprendre ce qui serait un jour son fardeau tout en visitant lui aussi Erebor et le voir en attendant faire des blagues a tout le monde aux côtés de son frère. Et Kili aurait été la a l'entrainer dans des idées stupides se moquant affectivement de son frère et de sa tête blonde qui sera un jour couronnée pendant qu'il se fera charrier par son frère à son tour sur sa barbe qui refuse encore de pousser. Tout cela disparait définitivement si les portes venaient à se fermer et il ne voulait pas.

Il priait encore et encore, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Ça ne devait pas arriver, il fallait que ses prières aboutissent, il ne devait pas échouer. C'était injuste de faire souffrir Thorin a ce point il n'avait pas mérité ça et Fili et Kili encore moins, leur seul désir était de retrouver leur maison, de pouvoir rentrer chez eux. Et pourtant, Bilbo aurait le droit d'être en colère envers Thorin pour l'affaire de l'arkenstone, mais Thorin c'était excusé, la destruction accidentelle de l'objet pendant l'affrontement était un châtiment assez grand, il n'y avait aucun besoin d'en arriver là ! Mais non, ils sont morts, couchés sans vie devant eux, face à toute une assemblée de nains pleurant celui qu'ils considèrent comme le meilleur roi qu'ils n'aient jamais eu.

C'était profondément injuste même envers Dis et Lui, qu'avaient 'ils faits pour voir leurs êtres aimés mourir ainsi ? Non, il ne fallait pas qu'il échoue, si son souhait devait être ignoré avant la fin de le veillée funèbre eh bien il resterait enfermé avec les corps jusqu'à mourir suffoqué. Ses prières ne s'arrêteraient pas jusqu'à la fin, il le fallait, il donnerait sa vie, il donnerait tout, absolument tout pour qu'ils soient ici et qu'ils puissent enfin vivre une vie stable, sans être sur la route et ravaler leur fierté devant les hommes pour trouver du travail et avoir de quoi nourrir leur famille. Il se jetterait même en pâture à un orc ou un warg si en échange on leur rendait la vie, il supporterait n'importe quoi.

« S'il vous plait, quiconque m'entende la haut, pitié prenez moi à leur place, je vous en prie, je ferai tout ce que vous voudrez mais accordez leur la vie qu'on leur a volé » ses larmes s'étaient taris mais a la place une goutte de sang perla au creux de ses yeux et roula sur la joue mais au moment où cette goutte tomba et toucha le sol, quelque chose se produisit.

Bilbo se sentit aspiré violement en arrière et perdit conscience quelque secondes. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il n'était plus dans la sale funéraire. Il se trouvait au milieu d'une forge immense emplis de roches et de pierres de toutes sortes, un feu immense brulant au centre de la pièce mais ce qui le choqua surtout c'est la taille des outils présents. S'il s'en référait il en déduirait que la personne les maniant faisaient au moins 7 fois et demi la taille d'un homme. Il était si concentré qu'il n'entendit pas l'homme arriver derrière lui. « Alors c'est donc toi le hobbit qui a su conquérir le cœur de mes enfants ? » Bilbo se retourna précipitamment, surpris puis se figea. « Bienvenus Bilbo Baggins, dans le domaine des forges éternelles, bienvenus dans mon domaine »

« Aulë ! »