Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, tous ?? Non un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur… euh je m'égare désolé !! Tous les personnages appartiennent à S. Meyer!^^
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Attention, après une longue absence, je me remets au fantastique avec cet OS sur Kim et Jared !!! C'est un petit délire que j'ai eu. J'avais envie de décrire l'imprégnation de Kim et Jared, avec ma vision des choses, parce que je suis rarement d'accord avec les auteurs de fictions où l'imprégnation entre en jeux (surtout les fictions sur blog), bon je ne vais pas débattre aujourd'hui sur ce sujet. J'espère juste qu'il vous plaira, je suis littéralement tombée amoureuse de ce couple, et je trouve dommage qu'il n'y ait pas plus de francophone qui s'y intéresse !! (Et oui, après plusieurs vaines tentatives j'ai abandonné la lecture de fictions anglaises, je n'y comprends rien !! Pauvre de moi !^^)
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Béguin.
Avez-vous déjà eu un béguin ? Avez-vous déjà été amoureuse d'un garçon de votre classe sans que celui-ci n'en sache rien ? Sans même qu'il connaisse votre existence ? Oui, je suis sûre que cela est arrivé à toutes les filles. Enfin à toutes celles qui me ressemblent. Je ne suis pas une fille sûre de moi, je ne suis pas une fille qui aime se montrer, je n'aime pas être le centre d'intérêt, je n'aime pas me mettre en valeur. Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai certainement jamais. En un mot je suis banale. Et cela ne me dérange pas, la plus part du temps… sauf lorsque je passe près de lui et qu'il ne me remarque pas. Là j'enrage, dans ces moments là, j'aimerai être tout sauf discrète, j'aimerai être tout sauf timide, j'aimerai avoir le cran de me faire remarquer, par n'importe quel moyen. J'aimerai qu'il me voit, peu importe que ce soit pour se moquer de moi, ou pour m'admirer, juste qu'il me voit. Avec le temps je me suis faite une raison. Alors je baisse les yeux pour ne pas voir que je suis invisible. Mais depuis deux semaines, cela n'a plus d'importance : il est malade ! Et depuis deux semaines, je me fiche complètement qu'il ne me voit pas, et que je sois invisible pour lui, mais moi je veux le voir !!! J'ai besoin de le voir !
Une seule personne semble me voir, c'est Will mon meilleur ami. Pourquoi lui me voit, je n'en sais rien, mais nous sommes amis depuis notre enfance, toujours à deux inséparable, et à l'écart. Bien sur il est au courant pour mon béguin pour l'autre. Il a même essayé de me faire réagir, de manière pas toujours très agréable pour moi… mais malgré tout il ne me juge pas. Après tout c'est un peu la même chose pour lui, quoique avouons-le un mec qui est secrètement dingue d'une fille c'est plus pathétique que l'inverse. Ça donne un côté fleur bleue à Will, qu'il a dû mal à supporter. En même temps je le comprends, il n'ose pas avouer à Leah Clearwater qu'il a le béguin pour elle, ce qui est normal, personnellement cette fille me fait tout simplement flipper et je l'évite autant que je peux dans le lycée de la Push. Ces sautes d'humeur sont fréquentes, et il ne vaut mieux pas se trouver dans un périmètre proche dans ces cas là. Depuis qu'un certain Sam l'a quitté c'est une vraie tigresse, et ce n'est pas un compliment ! Elle est instable, violente, et si… méchante ! Si cela ne tenait qu'à moi, je l'enverrai illico dans l'hôpital psychiatrique le plus proche ! Mais la décision ne m'appartient pas alors je me tais, et je ne dis surtout pas ce que je pense de Leah à Will, il serait blessé par mes propos. Mais franchement quelle idée d'aimer une folle !
-Eh Kim, me salua Will en s'asseyant à ma table.
Je venais d'arriver à la cantine, et il m'avait rejoint comme tous les midis. D'après ces rougeurs il avait fait son possible pour arriver le plus vite possible, il n'aimait pas quand j'étais obligée de manger toute seule. Et aujourd'hui il était pile à l'heure, je n'avais pas encore eu le temps d'enlever mon manteau qu'il était déjà là ! Il posa son plateau en face du mien et me sourit. Mais pas comme d'habitude. Je l'avais déjà remarqué, Will était étrange ses dernier temps. Il fuyait mon regard, son sourire était forcé. Je n'aimai pas ça. Il a cet air de reproche accroché au visage. Cela n'annoncé rien de bon.
-Will ? L'appelais-je.
Il me fixa, je plongeai dans son regard noir et y cherchai mes réponses.
-Dis-moi ce que tu me cache depuis le début de la semaine.
Will baissa les yeux, ses doigts déchiquetaient un morceau de pain. Il était visiblement gêné.
-Je m'en vais.
Je me redressais, je devais avoir mal entendu.
-Quoi ??
-Mon père a obtenu une promotion, on part pour New York à la fin du mois.
-Mais… mais… la fin du mois c'est dans quinze jours.
Je n'arrivai pas à y croire, on m'enlevait le seul ami que je n'avais jamais eu. Will partait pour New York et moi je restai ici… seule. Sans vraiment y réfléchir je me levai, attrapai mon sac de cours et quittai la table.
-Kim attend.
Will attrapa mes bras pour me retenir.
-Laisse-moi digérer l'info Will, dis-je d'une voix neutre.
Alors il me lâcha. Je repris ma route et me dirigeai vers la sortie de la cantine. Plus j'avançais, plus je voulais fuir. Je couru et poussai la porte pour m'engouffrai dehors, j'eu à peine le temps d'avaler une goulée d'air frai que je me fis renverser par quelqu'un. Sous la force de l'impacte je me suis retrouvée propulsé par terre.
-Oh, pardon.
Je relevai le visage, et aperçu Jacob Black me tendre sa main. Je la saisi pour m'aider à me redressai.
-Merci.
-De rien.
Et il partit. Depuis certain temps il semblait préoccupé, peut être parce que son ami Jared, mon Jared était malade. Il ne venait plus en cours depuis maintenant deux semaines. Il parait qu'il avait eu la grippe, rumeur stupide puisque l'épidémie de grippe n'était pas encore arrivée. Mais ça aussi je le gardais pour moi, j'avais appris à garder mes connaissance pour moi. Les adultes n'aiment pas se retrouver devant un enfant plus intelligent qu'eux, et les enfants sont du genre bourreau avec les « intellos » comme moi.
J'oubliai Jared, Jacob Black et Leah Clearwater un instant. Will. Will s'en allait. J'étais… Une larme coula le long de ma joue. Je marchai vers un coin calme de la cour, à proximité de la forêt. J'étais… triste, dévastée, anéantie. On m'arrachait le seul ami que je n'avais jamais eu. Comment allais-je faire ? Qu'allais-je devenir toute seule ? Comment allait-il faire ? Qu'allait-il devenir ? Je m'inquiétai autant de son avenir que du mien. Mais ces questions viendraient après pour l'instant, je laissai les larmes couler le long de mes joues, collai mes jambes contre ma poitrine et les entourai de mes bras, me protégeant du monde et de l'avenir…
J'entendis la cloche de l'école retentir et annoncer le début des cours. Mais je ne bougeais toujours pas. Je ne pouvais pas y retourner, je n'étais pas en état. Alors sans prendre la peine d'essuyer mes larmes je me dirigeai vers le secrétariat qui servait aussi d'infirmerie.
J'entrai dans le secrétariat, et me dirigeai vers le bureau. Je n'eu pas le temps d'ouvrir la bouche que la secrétaire poussa un cri d'effroi. Je faisais si peur que ça ?
-Ma chérie, que t'arrive-t-il ??
-Je ne me sens pas très bien, dis-je d'une petite voix.
Alors que la secrétaire me répondait, j'entendis des pas surgirent dans la pièce. La personne s'immobilisa dans mon dos, un frisson me parcouru. La personne se rapprocha, et curieuse je me retournai. Je levai les yeux vers son visage mais avant de l'apercevoir je savais déjà de qui il s'agissait. C'était lui. Jared Muraco. Il n'était plus malade, il était revenu. Et moi je partais. Quelle ironie du sort. Ce fut la dernière pensée intelligente qui me traversa l'esprit, car la seconde d'après je croisai son regard. Un regard si différent et si semblable à celui d'avant. Une douce mais forte chaleur envahit mon corps, et la différence de température avec la pièce me fit frissonner à nouveau. Mes yeux plongèrent dans ses prunelles d'un noir d'encre, et je me sentis chavirée. J'étais comme sur un bateau secoué par une forte tempête, je perdais pied. Sans que je puisse réagir je vis le sol se rapprocher de moi, je mis mes mains devant mon visage, fermai les yeux et attendis. Mais au lieu de sentir le carrelage froid mordre ma peau, je sentis deux bras brulant s'enrouler autour de ma taille, et un courant électrique parcouru mon corps depuis ses deux bras.
Surprise j'ouvris les yeux, et me retrouvai nez à nez avec ses prunelles noires, celles de mon béguin, celles de Jared. Comme quelques secondes plus tôt, cette sensation inexplicable de changement invisible m'envahit. C'était toujours le même Jared, le Jared de mon béguin, mais il était différent, il s'était par exemple coupé les cheveux, il semblait plus grand, plus fort aussi. Pourtant c'était toujours le même.
Et contre toute attente, pour la première fois de ma vie, je me sentis en sécurité. J'étais bien, cette boule de stress qui persistait sans cesse en moi avait disparut. Elle n'était tout simplement plus. J'inspirai profondément, cette sensation était tellement étrange. Je me sentais protégée dans ses bras fort et chaud, mais j'avais également l'impression d'être libre. Pour la première fois, la liberté était à ma portée. Je fixai toujours ses yeux pleins d'interrogations, et d'émotions trop complexes pour que je puisse les décrypter. Il m'aida ensuite à me remettre sur mes pieds. J'entendis la secrétaire remercier Jared pour m'avoir évité la chute, mais ni lui, ni moi n'y prêtions vraiment attention. Je ne voulais, non ne pouvais lâcher ses yeux du regard, et plus que tout je ne voulais pas que sa peau quitte la mienne. La secrétaire se racla bruyamment la gorge. Je cru voir une lueur de déception proche du supplice traverser les yeux de Jared, puis il détourna la tête vers la secrétaire, par pure politesse. En cet instant, j'avais des envies de meurtre, j'avais envie de faire fi de la politesse. J'avais envie de tout envoyer balader, tant que ses yeux restaient accrochés aux miens, tant que sa peau restait soudée à la mienne. Mais je me repris très vite. Je n'étais pas le genre de fille à ignorer la conséquence de mes actes, ni même mon éducation. J'étais une fille bien. Je me détachais à regret de lui, c'était vraiment… douloureux. Comment cela pouvait-il être si douloureux ?? J'avais l'impression qu'il avait pris une partie de moi avec lui, qu'il me l'avait volé et que sans cela je ne pouvais pas vivre, m'obligeant à être constamment à ses côté pour me sentir entière. Il avait fait naitre une sensation si agréable que maintenant qu'il me l'enlevait, je lui en voulais !!
Je reportai mon attention sur la secrétaire.
-Puis-je rentrer chez moi Madame ?? Mon ton était peut être un peu froid.
Je n'avais jamais réussi à retenir son nom de famille. Elle était « la secrétaire » ou « madame ».
-Oui, bien sur ! Mais peut être faudrait-il prévenir ton père pour qu'il vienne te chercher ??
Je réprimai un rire sans joie.
-Non, non, il travaille.
-Très bien, je préviendrais ta classe pour que quelqu'un t'emporte tes devoirs.
-Merci.
Puis je partis, dire que cela avait été difficile était un euphémisme. M'éloigner de lui c'était dur, très dur, trop dur pour que se soit normal.
Bravo Kim, t'as le béguin pour un mec, il te touche et maintenant tu deviens dépendante de sa présence. Quelque chose ne tourne pas rond chez toi ma vieille. Ce n'est pas Leah Clearwater qui devrait se faire interner, c'est Toi !!!
Je secouai la tête et sortis du lycée. Le ciel était gris comme toujours. L'air frai de l'automne s'insinua en moi, l'odeur de la pluie mêlée à celle de la végétation dense envahit mes narines, et je souris. J'adorais la Push, malgré tout ce que je pouvais dire, je ne me voyais pas vivre autre part. Je voulais vivre ici. Au lieu de prendre la direction du parking, je partis vers la forêt. Les bus ne passaient qu'à l'heure où les cours se finissaient. Et ça aller plus vite de traversai la forêt pour rejoindre la maison. La maison, quel mot étrange, qui désignait l'endroit où je vivais. Mais ma maison, ce n'était pas « la » maison, le lieu que je considérai comme tel. La demeure où je vivais, n'avait rien de chaleureux, ni de familiale. Bien sur je n'étais pas à plaindre, bien que ma mère soit morte en me mettant au monde, j'avais toujours mon père, j'étais bien nourris, j'avais de l'argent de poche pour me vêtir, je ne subissais aucune maltraitance, hormis peut être celle du silence. Mon père ne m'aimait pas, j'étais même certaine qu'une partie de lui me détestait, parce qu'une partie de lui voyait en moi l'assassin de sa femme. C'était à cause de moi qu'elle était morte. Pourtant en sa mémoire, il s'occupait de moi. Il était trop bon, pour crier haut et fort ses amers sentiments à mon égard, mais il était trop humain pour en faire abstraction. Alors il se contentait de me fuirent, et moi je m'étais réfugiée dans le travail. Je n'avais trouvé que ça. J'avais grandi trop vite, ou peut être n'avais-je jamais été une enfant. Mais je refusai de me plaindre, je vivais bien. Mon père gagne bien sa vie, il travaille avec le shérif de Forks, et c'est aussi lui qui s'occupe de la sécurité de la réserve.
J'adorai la forêt, elle était apaisante. J'avais peu à peu construit mes propres routes dans la forêt, les chemins qui au départ étaient très peu praticable, ressemblaient maintenant à de vrais chemins de randonnée. Et au vu des traces laissaient au sol, je n'étais plus la seule à les emprunter. C'était stupide mais c'était l'endroit qui se rapprochai le plus d'un « chez moi ». A par en hivers où il faisait tellement froid que j'essayai de passer le moins de temps possible dehors. Je n'aimai pas beaucoup la neige, elle dissimulée trop de belles choses. Mais aujourd'hui même la forêt me parut vide. Il y manquait quelque chose ou quelqu'un.
-Ra !!! Rageais-je pour moi-même.
Pourquoi ne pouvais-je pas me le sortir de la tête ?! C'était pire qu'avant !!! Avant son absence. Etait-ce sa longue absence ou le fait qu'il m'ait touché, qui faisait que je ressentais ce vide en moi depuis que j'avais quitté l'infirmerie ?? J'étais stupide ! Mon obsession pour lui devenait malsaine ! Je ne devrais pas ! Ce n'était pas normal ! J'avançai dans la végétation automnale sans même un regard. J'étais perturbée. Tout cela ne me ressemblait pas ! J'avais eu envie d'envoyer balader la secrétaire ! La maison en vue, je pressai le pas. Le chemin était plus large aux abords de la maison. J'y passai très souvent pour me rendre en ville à pied. J'ouvris la porte d'entrée en bois sans y prêter attention. Et je partis dans ma chambre en courant. Je devais parler de tout cela à quelqu'un, et vite. J'ouvris avec violence la porte de ma chambre. Elle se referma toute seule une fois que je fus entrée grâce à la force avec laquelle je l'avais ouverte. Je m'installai tout de suite à mon bureau sans prendre la peine d'enlever mon blouson, je pris ma trousse dans mon sac, sortis mon stylo plume, et récupérai mon journal intime dans un tiroir de mon bureau. C'était un simple cahier, personne ne venait fouiller ma chambre. Will respectait mon intimité, et mon père… il ne rentrait jamais dans ma chambre. Je l'ouvris sur une page vierge, je n'avais pas écris dedans depuis une semaine. Je l'avais commencé il y a deux ans. Je l'avais bientôt terminé. Mais maintenant j'avais moins besoin de m'y confier. J'évitai de le relire, j'étais vraiment immature il y a deux ans !! J'écrivais le nom de Jared sur chacune des pages, la honte ! Peut être devrais-je le bruler lorsqu'il sera terminé ?? Option à envisager !
Mais pour l'instant ce n'était pas le cas, et j'avais besoin d'évacuer. Alors j'en commençai la rédaction.
Lundi 9 Novembre, Ma petite maman,
Aujourd'hui journée étrange. Non, pire !! Bizarre ! Si tu savais ! Jared est revenu en cours !! Oui mais moi j'en suis partis… Will s'en va. Ses parents sont mutés à New York. Tu te rends compte ! New York !! C'est carrément de l'autre côté du pays ! Comment je vais faire moi !! Je suis toute seule sans lui ! Je n'ai personne ! Comment je fais si je perds mon seul et unique ami ! Mais bizarrement ce n'est pas ça qui me tracasse le plus. Je sais j'ai honte, je devrai être effondrée que Will s'en aille, mais un événement à tout chamboulé. Jared m'a touché ! Bon dis comme ça, ça parait totalement stupide, et immature, mais c'était vraiment étrange !! Rien que lorsque j'ai croisé son regard, j'ai perdu pied, je suis littéralement tombée par terre !! Comme si j'étais sur un bateau secoué par une forte houle. Je ne sais pas, comme si pendant une seconde le sol avait bougé sous moi, l'attraction terrestre avait subitement disparut. Heureusement que le Jared en question avait pu me remettre sur mes pieds, sinon bonjour la gamelle ! Tu imagines la honte ! Et c'est la qu'il m'a touché ! Je te jure c'était trop bizarre ! Pour la première fois je me sentais bien ! En sécurité ! Je sais que papa s'est toujours occupée de moi, mais là c'était différent ! Papa me protège pour TOI !! C'est comme une obligation pour lui, alors que Jared s'il avait voulu, il aurait pu me laissai embrasser le sol, mais non il m'a aidé ! Quelqu'un s'est soucié de moi !!! Quelqu'un autre que Will et mamie Flo !!! C'est si étrange !!! Et t'aurais vu comment il m'a regardait après lorsque j'étais dans ses bras ! Ça c'était bizarre !!! Ou alors j'ai tout inventé et je deviens complètement folle ! En même temps ça m'étonnerai, je n'ai pas assez d'inspiration, pour imaginer tout cela, toutes les émotions qui m'ont submergée ! C'était insensé !! Maintenant que j'y pense ça fait longtemps que je ne suis pas venue te voir. J'ai toute l'après-midi de libre, et j'ai envie de venir te voir !!
Tu me manques…
Ta Nokomis*.
Sur ces mots, je refermai mon journal. Je laissai mes affaires en plan. Et sortis de la maison. Je pris la direction du cimetière, j'avais envie de marcher. Je pris l'option : route. La boue avait remplacé la terre sur le bord de la route. Mes chaussures furent très vite trempée et noir de boue, et le bas de mon pantalon subit malheureusement le même traitement. En passant par le centre ville je passai par l'épicerie pour m'acheter de quoi manger, j'avais abandonné mon repas en même temps que Will. Et mon ventre réclamait sa pitance en se tordant douloureusement. Je me pris un paquet de chips. Je n'étais pas vraiment du genre à faire attention à mon alimentation. J'avais la chance de pouvoir manger ce que je voulais sans pour autant grossir. Par contre je savais très bien que je devais être pleine de cholestérol !! Mais bon, on était aux Etats-Unis !! La prévention alimentaire n'existe pas comme en Europe. Personne ici ne connait le slogan « Manger cinq fruits et légumes par jour. » Moi je le connaissais grâce à internet ! Mais ici, certaines personnes n'ont jamais mangé de courgette de leur vie ! D'autres ne savent même pas ce que c'est ! Et après on se demande pourquoi nous avons le pourcentage d'obèse le plus élevé du monde !
Lorsque j'arrivai au cimetière mon paquet de chips était vide, et au fond d'une poubelle, mon débat intérieur sur le mode alimentaire américain était terminé depuis longtemps, et j'étais passé chez le fleuriste pour acheter des fleurs. Je ne pouvais décemment pas aller voir ma mère sans apporter de fleur. Je déambulai dans les allées. J'aurais pu rejoindre ma mère les yeux fermés. Des fois je le faisais. C'était souvent les fois où je venais lui annoncer une bonne nouvelle, et que même le lieu n'arrivait pas à entamer mon moral. Mais aujourd'hui je n'étais pas d'humeur, d'ailleurs je ne savais même pas dans quelle humeur j'étais ! J'étais perdue ! Et c'est aussi pour cela que j'avais ressentit le besoin d'aller la voir. Même de l'au-delà elle apportait la stabilité qu'avait besoin ma vie. Je savais toujours où la trouver, je pouvais venir la voir quand je le voulais, lui dire ce que je voulais, bien que cette relation soit à sens unique elle me faisait du bien. Et c'était malheureusement plus facile de parler à ma mère morte, qu'à mon père toujours en vie…
Arrivée sur la tombe de ma mère, je lui déposé ses fleurs. J'avais acheté des lys blancs, les fleurs de la mort, pas très originale mais ce n'était pas elle qui allait s'en plaindre ! Et puis moi j'aimais bien ces fleurs, malgré leur morbide signification. Je nettoyai avec ma main sa pierre tombale et m'agenouillai devant. Peut importe vu l'état de mon pantalon, il était déjà sal de toute façon. La tombe de ma mère était l'une des plus fleurie du cimetière. Mon père et moi passions souvent, mais jamais en même temps, grand-mère Flo venait aussi, elle aimait sa belle fille, mais elle, elle ne m'en voulait pas comme papa. Mamie Flo m'aimait !
Je passai un long moment avec ma mère. Le cimetière était un lieu apaisant, comme la forêt, tout y était calme. Je m'y sentais bien. Je me sentais entourée, je n'avais pas peur, je n'étais pas mal à l'aise malgré le nombre de cadavre enfouis autour de moi. Lorsque je décidai de me relevai il était déjà tard dans l'après midi. Je lançai un regard sur la forêt alentour et cru un instant apercevoir une silhouette sous les arbres, mais elle disparut si vite que je cru avoir rêvé. Je repris le chemin de la maison avec une certitude. Moi aussi un jour, comme ma mère, j'aurais droit au grand amour…
*Nokomis veut dire « fille de la lune » en indien. Petit OS qui met en appétit. Je vous laisse imaginer la suite !
En faite j'ai envie d'avoir vos points de vue, sur mon débat sur l'imprégnation. D'après moi, lorsqu'il y a imprégnation, les deux individus la subissent, c'est l'effet aimant, les deux aimants s'attirent. Mais pour certaines personnes l'imprégnation c'est uniquement pour les loups garous. Et vous, vous en pensez quoi ??
Kisss
San
