Ceci est ma toute première fiction :)

Disclaimer: Glee appartient à la Fox and Mister Ryan Murphy. Quelques personnages que j'inventerai au fur et à mesure de l'histoire m'appartiendront.

Rating : M ! L'histoire sera en deux arcs, l'un ne justifiant pas un rating M contrairement à l'autre, il suffit d'être patient c'est justifié ;)

+ Précision sur la fiction : L'histoire commence quand Blaine est enfant! Kurt l'est aussi bien entendu, je ne compte pas en faire un pervers avec Blaine.

+ Pour les lecteurs qui ont déjà vu le film cela paraîtra assez évident, mais pour les autres je me suis inspiré du magnifique film August Rush pour cette fanfiction ! C'est inspiré, pas plagié !

+ Certains personnages seront certainement un peu OOC par rapport à leur caractère original dans Glee, je pense à un en particulier, vous le découvrirez tôt ou tard.

Bon voilà je crois que j'ai tout dit, enjoy ! :)


La musique. Depuis toujours, elle fait partie de ma vie, j'ai grandi avec elle, la percevant dans tout ce qui m'entoure, j'en ai fait ma passion, mon métier, celui de violoniste. Et pourtant, ce fut cette nuit-là que je l'ai réellement entendu, du haut de mes vingt-deux ans, j'ai entendu la musique, celle que vous n'entendez qu'une fois et que toute votre vie vous chercherait à réentendre.

Il a suffi d'une nuit, pour tout faire basculer. Mes convictions, mon quotidien, mes sentiments. Cet homme y est pour beaucoup. Nous ne nous connaissions pas mais nous avions un point commun, l'ennuie.

L'ennuie dans cette fête situé dans le centre de New York, qui semblait accueillir tous ceux qui le souhaitait sans vraiment ce demander si le propriétaire serait d'accord pour laisser rentrer des inconnus chez lui, celui-ci d'ailleurs devait être ivre dans un coin de sa propre maison ou alors en train d'effectuer un strip-tease sur le seul meuble encore non occupé par des bouteilles vides, un classique.

Nous étions sur le toit de la maison, où personne ne semblait avoir eu envie, ou plutôt l'esprit encore assez clair et les jambes assez solides pour parvenir à y monter. Il n'avait que 2 ans de plus que moi, guitariste dans un groupe dont je n'ai malencontreusement pas retenu le nom, lui aussi avait entendu la musique, celle d'un artiste de rue, un guitariste aux cheveux bouclés habillait d'un veston qui jouait dans un parc en face de la maison un peu plus bas. Mais les gens passaient devant lui sans le voir, plus attiré par la musique rythmée et assourdissante diffusée par de puissantes enceintes se trouvant dans la maison ou se déroulait la fête. Ces gens étaient sourd et aveugle au talent et à la passion avec laquelle cet artiste jouait.

Cependant l'inconnu de la fête et moi-même avions était attirés sur ce toit par cette musique que nous seuls semblions entendre, comme si elle nous était adressée à nous et à nous seuls. La musique dirigeait nos vies, et c'est elle une fois de plus qui nous a réunis et unis cette nuit-là. Une union dans tous les sens du terme, hormis celui du mariage.

À notre réveille, nous étions encore sur le toit blotti l'un contre sur un canapé qui se trouvait là, mais la réalité nous a vite rattrapés. Nos responsabilités étaient trop grandes, nous n'avions pas le temps de nous enticher de qui que ce soit . Alors nous nous sommes quittés, car c'était la seule chose à faire. Nos regards se sont plongés l'un dans l'autre, nos mains se sont unis, et nos lèvres se sont scellés, une dernière fois, avant de reculer chacun de notre côté jusqu'à ce que nos bras ce tendes par la distance entre nos deux corps et nos mains se délie progressivement jusqu'à la rupture.

Le froid qui remplit mon coeur à ce moment précis n'a jamais disparu.

Ma musique n'a plus jamais été la même, monotone, marqué par la solitude, et pourtant j'étais applaudi, acclamé et félicité. Les gens ne pouvaient comprendre ce qui était différent dans ma musique. Ceux qui ne l'ont pas vécu ne peuvent pas comprendre, ni reconnaître lorsqu'il l'entende, deux musiques qui s'accordent dans une harmonie des plus parfaites, deux êtres qui au-delà de leurs vies respectives, de leur expériences, de leur convictions et de leur éducation fusionnent à travers la musique, pour ne faire plus qu'un.

Je n'ai jamais revu cet homme. Je n'ai jamais réussi à rejouer notre musique, je l'ai cherché autour de moi, j'ai essayé de l'entendre, ne serait-ce qu'une bride ou quelques notes.

Rien. Le néant.

Ce ne fut que quelques mois plus tard que je pris conscience que j'en avais gardée un souvenir, un souvenir muet mais remuant.


How can I just let you walk away, just let you leave without a trace

When I stand here taking every breath with you,

You're the only one who really knew me at all.


"Il en est hors de question !" Dit sévèrement un vieil homme au milieu d'un restaurant chic de New York.

"C'est ma décision papa, je le garde avec moi !" Riposta une jeune fille, épuisée par le conflit qui était loin d'être le premier à ce sujet avec son père.

"Nous en avons déjà bien assez parlé ! Un enfant ?! Comment comptes tu l'élever ?! Nous ne pouvons pas nous le permettre, pas maintenant, pas avec ta carrière il ne fera que nous gêner !"

"Ce n'est pas à toi que reviens cette décision !"

"Et où est le père ? Pourrait-on savoir ?! Il s'est juste enfui en te laissant toute seule derrière et ne voulant assumer aucune responsabilité !" Cracha avec mépris le vieil homme.

"Non, ce n'est pas ça ! C'est ... il n'est même pas au courant, il ne sait rien !"

"Nous le ferons adopter dès sa naissance. C'est la seule solution."

"Je refuse ! Tu ne toucheras pas à cet enfant !"

La jeune femme se leva de la table et s'enfuit en courant du restaurant entendant au loin son père lui ordonner de revenir s'asseoir, mais elle ne lui obéirait pas. Apprendre qu'elle était enceinte avait déjà été très dur à encaisser, en plein essor de sa carrière musicale, les répétitions et les concerts lui demandaient tout sont temps et ce n'était que le début. Un enfant dans ces conditions était la dernière chose dont elle avait besoin.

Mais sentir grandir la vie en elle, ne plus jouer seulement pour elle dans son grand appartement New-Yorkais mais pour deux à présent était quelque chose qu'elle chérissait plus que tout. La musique apaisait le bébé lorsqu'il semblait trop énervé et le manifestait en donnant des coups de pied dans son ventre, il aura peut être un fort caractère?

Il semblait apprécier la musique plus que tout, elle le sentait. Un musicien alors?

S'imaginer ce que plus tard pourrait être son enfant n'a fait qu'assurer la jeune femme que garder le bébé était la bonne décision. Mais son père ne fut pas de cet avis, et le soutient qu'elle aurait aimé recevoir du dernier membre de sa famille qui lui restait, elle ne l'a pas eu. Alors s'échapper semblait être la seule solution.

Cependant la vie de la jeune femme allez encore prendre une autre tournure. Lorsqu'elle sortit du restaurant et se précipita à travers la foule des rues de New York pour finalement se retrouver poussé au milieu de la route, le taxi n'eu pas le temps de freiner et le choc fut inévitable.


Lorsqu'elle se réveilla, la tête lourde, les idées encore confuses, elle ne reconnaissait en rien l'endroit où elle se trouvait. Un plafond blanc, une lumière aveuglante, et des formes inconnus se dressant autour d'elle, des meubles, des personnes. Il lui fallut un certain temps pour que sa vue s'adapte à ce nouvel environnement et qu'elle reconnaisse quelqu'un dans la pièce, celui qu'elle avait fui quelques heures plus tôt, son père. Il était assis au bout du lit d'hôpital.

L'hôpital.

Elle se souvenait maintenant du taxi, du choc, puis du trou noir. Son père la regardait, un semblant de culpabilité et de mal être sur son visage mais aussi, de résignation. Cependant, connaitre les problèmes de conscience de son père ne fut pas la première chose qui lui venu à l'esprit lorsqu'elle reprit pleinement conscience.

"Est-ce qu'il va bien? Je ... ils t'ont dit quelque chose, pour le bébé, il va bien ?"

La seule réponse qu'elle reçut fut un non de la tête et un "Je suis désolé." Mais plus rien ne comptait, le vide s'était installé autour d'elle, plus de bip, plus de pas pressé dans les couloirs, simplement la douleur et le vide. Elle se sentait vide comme si on l'avait tuée, car oui, la vie en elle n'était plus. Elle repoussa vivement la main de son père de la sienne quand celui-ci voulut la saisir et se tourna sur le côté, le visage décomposé et la douleur palpable sur ses traits. Son bébé musicien et surement casse-cou était parti, aussi vite qu'il était arrivé. Même la musique ne pourrait pas le lui rendre .


So take a look at me now, 'cos there's just an empty space

And there's nothing left here to remind me, just the memory of your face

Take a look at me now, 'cos there's just an empty space

And you coming back to me is against all odds and that's what I've got to face.


11 ans plus tard -

Orphelinat Dalton, Ouest de New-York

"OU EST-IL?! Ou est encore passé cet imbécile ?!

"Ne vous en faites pas mademoiselle Sylvester, moi et les gars allons le retrouver."

"Qu'est-ce que vous faites encore là alors?! Allez, dégagez !"

Un groupe de garçons sortit du dortoir de l'orphelinat où mademoiselle Sylvester, intendante de ce même orphelinat, hurlait le moindre mot qui sortait de sa bouche plutôt que de parler calmement comme toute personne civilisé. Mais on ne pouvait pas dire que l'orphelinat de Dalton était un endroit civilisé.

Exclusivement pour garçon, il y régnait une ambiance tendue ou la loi du plus fort était le maître mot. Aucun adulte n'avait autorité sur ces orphelins turbulents, sauf mademoiselle Sylvester et c'était bien la seule. Dave Karofsky était l'une des brutes épaisses de cet orphelinat, qui semblait avoir un malin plaisir à écraser les plus faibles et à dire à qui voulait l'entendre qu'il était le chef ici. Mais comme dans toute dictature, la résistance était de mise.

Dave, accompagnés de plusieurs garçons tout aussi costauds et menaçants que lui repéra celui qui l'amènerait à sa mission du jour, autrement dit cet imbécile de Warbler qui tournait toujours mademoiselle Sylvester dans une rage folle et s'arrangeai toujours pour que celle-ci passe ses nerfs sur Karofsky car celui-ci n'avait pas été capable de garder un oeil sur le troupeau et avait laissé s'échapper un mouton! C'est comme cela que mademoiselle Sylvester voyait ces imbéciles d'orphelins, comme un troupeau de bêtes qu'il fallait garder en pâture et elle avait vu en Dave Karofsky un excellent berger pour faire obéir les bêtes quand elle n'était pas là.

Mais cet hobbit fouteur de merde s'était fait la malle, et quoi de mieux que de tomber sur un de ses acolytes pour remonter jusqu'à lui. Il ne fallut que peu de temps à Dave et sa bande pour intercepter l'un des plus proches camarades de celui qui lui pourrissait la vie, une tache noire sur une toile blanche, un mouton noir dans un dans un troupeau de mouton blanc .

"Alors Nick, il est tout petit copain hein?" Dit Dave à un jeune garçon aux cheveux bruns immobilisé à genoux au sol par deux brutes épaisses. "Je sais que tu sais où il est encore parti ce planqué! Madame Sylvester est folle de rage à cause de ce petit con!"

"Je sais pas où il est Dave ! Et tu peux pas lui foutre la paix un peu ! Il va revenir de toute façon !"

"Non, je lui foutrai pas la paix jusqu'à ce qu'il s'agenouille devant moi et me cire les pompes avec sa salive !"

"Tu as de l'espoir ! Et arrête un peu, tu as 15 ans et lui 11 ! Tu devrais être un exemple un grand frère, pas un mec qui nous pourris la vie !"

"Je préférerais crever que d'être le frère de cette tapette qui passe ses journées à chanter et à faire de la musique avec tout ce qui lui tombe sous la main ! Maintenant dis-moi où il est !"

Le silence était la seule chose par laquelle Nick Duval répondit, recevant en remerciement un coup de poing dans le visage de la part de Karofsky, et s'écroula au sol relâché par les deux brutes qui le tenait. Ils s'éloignèrent en rigolant, laissant le jeune orphelin encore au sol avec la vision trouble devant la puissance de l'impact du poing de Dave. Mais ce n'était pas la première fois, il en recevait régulièrement autrefois, jusqu'au jour ou un garçon alors qu'il n'avait que 5 ans se dressa entre lui et Dave pour l'arrêter. Ce garçon n'était pas très grand et pas très costaud mais une lueur dans son regard stoppa Dave ce jour-là, et lui fit renoncer, pour cette fois, à martyriser le faible Nick.

En pensant à son ami, Nick se releva et attendit quelques secondes que sa tête ne tourne plus avant de discrètement longer le chemin de terre qui se trouver un peu plus loin et de passer par un trou dans le grillage dont lui seul avait la connaissance pour déboucher dans un grand champ d'herbe haute à perte de vue derrière l'orphelinat de Dalton et de se précipiter à travers sachant exactement là ou son ami était encore parti se terrer .


Un champ qui semblait s'étendre à perte de vue, ouvert sur un ciel rarement aussi clair et bleu, et au milieu un enfant.

Un garçon aux cheveux noirs bouclés et touffus, qui était simplement debout au milieu du champ, regardant le ciel et écoutant la moindre brise de vent, observant avec émerveillement la danse qu'effectuer les hautes herbes lorsque celles-ci étaient bercées par la brise. La musique que produisaient tous ses éléments de la nature lorsqu'ils s'accordaient ensemble était des plus apaisantes, elle permettait d'échapper ne serait-ce que pour quelques heures, à l'enfer des couloirs de l'orphelinat de Dalton dans lesquels vivaient tous les jours le garçon.

Mais ce ne fut que très bref ce jour-là. Mademoiselle Sylvester avait conscience des régulières échappées belles de l'orphelin et dès qu'elle en avait l'occasion, elle partait à sa recherche et envoyait les tyrans de l'orphelinat pour le retrouver si celui-ci manquer à l'appel. Les moments passés dans ce petit bout de paradis étaient de plus en plus courts et de moins en moins nombreux. Il avait l'impression qu'on lui retirait la seule chose qui lui permettait encore de supporter toute cette pression, toute cette vie à l'orphelinat.

Et c'est ainsi que la sérénité de l'endroit fut perturbé par les pas maladroits d'un garçon qui tentait de courir dans un champ et ses cris incessants semblaient former un prénom à mesure qu'il s'approchait "D... ! De... !Dev... ! Bon sang, DEVON !"

Si Nick était venu le chercher, c'est que tout l'orphelinat était maintenant sur le pas de course à la recherche du seul gamin qui leur filait à chaque fois entre les doigts, pour fuguer on ne sait où et réapparaître dans son dortoir quelques heures plus tard comme par enchantement.

"Devon ! Tu dois revenir tout de suite ! La vieille chouette pète un plomb et Dave et sa bande te cherche !"

"En gros, tu me demandes d'aller à l'abattoir là ?"

"Oh allez ! T'arrive toujours à t'en sortir ! Grouille-toi !"

Son meilleur ami rebroussa chemin, suivit plus calmement et lentement par Devon. Il ressentait toujours de l'amertume lorsqu'il devait quitter cet endroit. C'était là où il se sentait vraiment bien. Là où il pouvait vraiment entendre la musique.

Elle est partout autour de nous, il suffit juste de s'ouvrir à elle.

Et lorsqu'il l'entendait, Devon se sentait apaisé, c'est comme s'il l'entendait depuis toujours, qu'elle faisait partie de lui. Mais dans cet orphelinat où il grandit depuis qu'il est né il l'empêche d'entendre la musique. Il a le sentiment qu'il y a tellement plus ailleurs, il le sait. Et il a l'impression que la musique lui demande de la suivre, loin, très loin de cet orphelinat. Mais qu'est-ce qu'un enfant de 11 ans peut bien faire par lui-même dans ce monde s'il était livré à lui-même ? Devon était très intelligent pour son âge, curieux, autodidacte, les dures lois de Dalton lui avaient appris très tôt à être malin, plus malin que les autres si on voulait survivre à ceux qui faisaient deux fois votre taille et votre musculature. Mais là, c'était d'un monde inconnu dont on parlait.

Cependant, l'obstinance et l'inconscience qui caractérisait Devon Warbler de l'orphelinat de Dalton au fin fond de la campagne environnante de New York seraient sa perte, ou sa réussite. De plus, l'idée de peut-être n'avoir ne serait-ce qu'une petite chance de retrouver la trace ou même le moindre indice sur l'identité de ses parents le motivait encore plus. Et ce n'était qu'une question de temps à partir de ce moment, il était hors de question de rester plus longtemps entre ces murs à la peinture usée et de fouler ce carrelage sali par les chaussures pleines de terres des autres orphelins qui n'avaient apparemment pas compris la fonction des tapis sur le palier, un classique.


Le premier chapitre donc l'introduction de l'histoire, du contexte ... etc. J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez à poster une review pour me donner votre avis :)

Je précise car je pense que certains se poseront la question, Devon Warbler et Blaine Anderson sont la même personne ! Il a ce nom et prénom pour l'instant, vous comprendrez pourquoi au fil de l'histoire ! :)

Paroles de la chanson "Against all odds" de Phil Collins.