Disclaimer : Zexion, Saix ainsi que tout les personnages de Kingdom Heart apparaissant dans ce récit ne m'appartiennent pas. Merci à Square Enix et à Tetsuya Nomura de les avoir créés.
Pairing : ZexionXSaix. (A partir du chapitre 2, il y aura de l'AkuRoku mais ce sera seulement signalé rapidement… peut-être…)
Warning : Très important ! Dans ce récit, je cite des noms de médicaments. Ces derniers existent réellement mais l'utilisation que j'en fait dans ma fic n'a rien à voir avec la réalité !
Voici un petit couple que bien sympathique mais qu'on ne voit malheureusement pas beaucoup… Justice est faite avec cette fic (assez courte, je vous l'accorde). Je précise que cette histoire ne se déroule pas dans le monde du jeu original.
Bonne lecture.
Le suicide n'a pas que des mauvais cotés – Chapitre 1
- « Merci Docteur. Au revoir. »
- « Ce n'est rien. Et faites plus attention la prochaine fois que vous voulez réparer votre toit. Vous avez eu beaucoup de chance cette fois-ci mais ça ne se reproduira sans doute pas. »
- « Oui, ne vous inquiétez pas. Encore merci. »
L'un des derniers patients de la journée, un homme entre deux âges, sorti du bureau de consultation de Saix. Ce dernier soupira devant la stupidité de certains clients… Pardon. De certains patients. Celui qui venait de quitter la pièce s'était cassé un bras en tombant lors de la réparation de son toit. Un accident bête qui aurait pût être évité.
Une chose était sure, Saix n'aimait pas beaucoup son métier. Ce n'est pas qu'il détestait porter la blouse blanche ou rentrer tard chez lui à cause d'une opération. Non, ce qu'il ne supportait pas, c'était l'ennui et la bêtise des gens qui venaient le consulter. Et en parlant de bêtise… Pas plus tard qu'il y a trois jours, il avait dû recevoir en urgence un type à l'allure extravagante, avec de longs cheveux rose fushia, qui s'était coincé la tête dans une cuvette de toilette en essayant de récupérer son baladeur mp3 qu'il avait fait tomber! Il lui arrivait d'en voir des belles. Et malgré ses longs cheveux bleus, ses yeux d'une étrange couleur jaune ainsi que la cicatrice en forme de croix qui lui barrait la moitié supérieur de son visage, Saix inspiré la confiance, le respect et l'admiration, autant parmi ses collègue que parmi les patients de l'hôpital. On pourrait penser que sa solitude et sa froideur naturelle pourraient le rendre impopulaire, mais loin d'être le cas, ce coté taciturne fasciné encore plus son entourage et il était devenu la cible de nombreuses femmes en quête d'un mari où, tout simplement, d'un compagnon d'une nuit. Malgré tout, il repoussait toutes les avances, n'étant pas franchement intéressé par ce sentiment qu'est l'amour. Il jugeait les émotions –et l'amour en particulier– comme étant quelque chose d'inutile.
Et donc, après le départ de l'homme, Saix resta assis à son bureau un rapide instant, le temps de signer de la paperasse inutile et encombrante qu'il rangea vite dans un des tiroirs de son espace de travail puis il se leva et se dirigea vers la porte. Il sortit de son cabinet, se retrouvant dans une sorte de petit hall aux murs blanchâtre, comme il était de coutume dans les hôpitaux. Juste à coté de la porte qui relié son bureau et ce hall se trouvait une sorte de petit comptoir derrière lequel sa secrétaire, une fille blonde avec peu d'expérience mais beaucoup de volonté, travaillait en silence. Il s'approcha d'elle, un dossier à la main.
- « Mademoiselle Naminé. »
Elle releva la tête vers lui à l'entente de son nom.
- « Voici le dossier du patient qui vient de partir. Veuillez le ranger avec les autres. »
- « Bien Docteur. »
Elle attrapa la chemise pleine de documents administratifs.
- « Vous avez fait du bon travail aujourd'hui, mademoiselle. Vous feriez bien de rentrer chez vous. »
- « Oui Docteur. Seulement… »
Étonné, l'homme aux cheveux bleus l'encouragea à continuer.
- « Seulement ? »
Elle attrapa une autre chemise, de couleur bleu pâle et la tendit à son supérieur.
- « Eh bien… Il reste une dernière personne dans la salle d'attente. Un dénommé Zexion. Il a déjà été opéré chez nous récemment. Voici son dossier. »
Saix prit négligemment ce que lui donnait sa secrétaire et ne prit même pas la peine de l'ouvrir. Il préférait rencontrer les gens en personne et se faire une idée lui-même que de se fier à quelques mots tapés à la va-vite sur un ordinateur.
- « Pourquoi a-t-il prit rendez-vous ? »
Naminé se figea à cette question qu'elle redoutait et répondit timidement :
- « Je… Je ne sais pas. Il n'a rien voulut me dire. J'ai bien essayé plusieurs fois de lui demander mais il ne m'a jamais répondu. »
Loin de s'énerver, il soupira. Après tout, il n'avait aucune raison de blâmer la jeune secrétaire.
- « Ba, ce n'est rien. De toute façon, je vais vite savoir quel est son problème. » Fit-il en s'éloignant de la blonde.
Ce n'était pas souvent que quelqu'un venait le consulter sans donner le motif de la visite. Peut-être que ce Zexion ne voulait pas avouer un problème gênant à une jeune fille comme Naminé. Le médecin se dirigea vers la salle d'attente, s'arrêtant sur le seuil de l'ouverture entre le petit hall et ladite salle. Cette pièce se distinguait un peu des autres par sa couleur. Tout le reste de l'hôpital était évidement dans des tons jaunes ou blanc. Cette salle d'attente, quand à elle, était recouverte de moquette grise clair et de papier peint bleu foncé. Ce coloris avait été imposé car, c'est bien connu, le bleu aurait des vertus apaisante sur les êtres humains. Chose que Saix trouvait ridicule. En quoi des couleurs pouvaient-elles influencer sur l'état d'esprit des gens ? Il éloigna de sa tête cette question qu'il se posait pour une énième fois et rapporta son attention sur la seule personne présente dans la pièce.
« Il est jeune. Pas plus de 21 ou 22 ans. »
Ce fût la première pensée qui le traversa quand il le vit. Le jeune homme fixait le sol de ses yeux bleu-cendre. Il avait des cheveux mi-longs d'une couleur gris-bleus dont une large mèche lui cachait une partie du visage. Un visage d'ailleurs assez enfantin mais qui montrait tout de même qu'il s'agissait d'une personne mature et sérieuse. Il était très svelte et pas très grand. Pas du genre très sportif. Il était vêtu d'un jean noir, des chaussures discrètes, également noires, ainsi qu'un pull fin et moulant à col roulé bleu très foncé. Enfin, il portait autours du cou une écharpe de la même couleur. Quand il vit le docteur entrer, il se leva et se dirigea vers lui en lui tendant la main. Celui-ci serra la main tendu et demanda :
- « Vous êtes Zexion ? »
Le dénommé Zexion hocha la tête pour confirmer et suivit Saix qui se dirigeait vers son bureau. Une fois à l'intérieur, le plus âgé ferma la porte et désigna un siège à son patient avant de s'asseoir à son tour. Il ouvrit le dossier qu'il tenait toujours à la main et le feuilleta rapidement. Tout en lisant la fiche de présentation du jeune homme, des souvenirs vagues lui revinrent en tête.
- « Oui… Je me suis souviens de vous. Vous avez était récemment accueilli dans cet hôpital pour une maladie respiratoire aux poumons. On a d'ailleurs dû vous opérer si ma mémoire est bonne. »
Saix n'était pas le médecin qui s'occuper de Zexion pour cette histoire de poumons mais il avait eu l'occasion de lui parler brièvement dans les couloirs du bâtiment aseptisé.
- « En effet. «
Ce fût les premières paroles du jeune depuis qu'il était dans la pièce. L'homme aux cheveux bleus décida d'aller droit au but, comme il avait l'habitude de la faire.
- « Et pourquoi êtes-vous venus me voir ? D'après ce que je lis sur votre dossier, l'opération s'est parfaitement bien déroulée et vous êtes sorti de l'hôpital il y a quelques jours déjà. De plus, vous me semblait en pleine forme, bien que vous ayez l'air fatigué… »
Effectivement, le jeune homme n'avait aucune cernes mais il semblait extenué. Comme s'il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours.
- « J'ai… besoin de votre aide Docteur. »
- « Ah ? Et en quoi puis-je vous être utile ? »
Zexion sembla hésiter pendant quelques secondes et répondit doucement mais d'une voix ferme :
- « Je veux me suicider. »
Saix ne pût empêcher la surprise de teinter son visage, une lueur d'étonnement passa bien vite dans son regard. Il se reprit rapidement, tentant d'en savoir un peu plus à sa manière.
- « Il y a de nombreuses façons de se donner la mort. Pendaison, armes à feu, noyade, défenestration… Et je ne vois pas en quoi je pourrais vous aider pour ça. »
Zexion sourit discrètement sans pour autant quitter son regard triste.
- « Ne vous inquiétez pas Docteur. Je n'ai pas l'intention de vous entrainer là-dedans en vous demandant de me rouler dessus. »
« Encore heureux » pensa Saix.
Il y eu un léger silence auquel le jeune mis fin en s'expliquant.
- « En fait, je ne veux pas souffrir au moment de ma mort. Je voudrais m'en aller paisiblement, sans mise en scène grotesque ni douleur. C'est pour cette raison que j'ai choisi les médicaments comme… « armes », si je peux appeler ça comme ça. »
- « En effet, ça me semble être un bon choix. »
Saix n'affichait aucune émotion particulière au désir du jeune homme. Ni dégoût, ni tristesse, ni pitié… Ce n'était pas la première fois que l'on venait le consulter pour une telle raison mais ce Zexion semblait différent… Quand un patient venait le voir pour une histoire de suicide, ce derniers disait vouloir se donner la mort mais le médecin voyait bien qu'au fond, ce type qui se donné des grands airs en voulant se suicider était tout simplement mort de trouille à cette simple idée. Cela ne semblait pas être le cas du celui en face de lui actuellement. Au contraire, on ressentait qu'il était déterminé et qu'il n'avait pas peur de l'acte qu'il voulait commettre.
- « L'absorption d'une dose trop élevé de certaines substances pharmaceutiques entrainent rapidement et simplement la mort. Si c'est ce que vous voulez, qu'attendez-vous ? »
- « Justement, ce n'est pas aussi simple que ça. Vous n'allez sans doute pas me croire… »
- « Et si je vous disais qu'il y a deux semaines environ, j'ai dû opérer un type à l'estomac parce que ce crétin avait avalé son harmonica, vous me croiriez ? » Demanda Saix en se remémorant dudit patient, un certain Demyx.
- « Non. Il faut vraiment être idiot pour faire un truc pareil, même par erreur. »
- « Nous sommes d'accord. Et pourtant, sachez que c'est vraiment arrivé. Tout ça pour vous dire que des choses incroyable, j'en vois tout les jours dans mon métier donc allez-y, je suis prêt à tout entendre. »
Zexion acquiesça et continua.
- « En fait… J'ai déjà essayé de nombreux médicaments. J'ai toujours prit une quantité d'au moins deux fois supérieur à la dose mortelle mais… comme vous pouvez le constatez, ça n'a pas vraiment marché. Je suis encore là… »
Saix se redressa.
- « Attendez… Vous êtes en train de me dire que vous avez déjà fait des tentatives de suicides ? »
- « Oui, plusieurs. Apparemment, mon corps n'absorbe pas les toxines et les élimines rapidement. C'est pour ça que même en prenant un dose mortelle, ça n'a aucun effet sur moi. »
- « Peut-être que les médicaments que vous avait choisi n'étaient pas assez puissant. Qu'avez-vous pris exactement ? »
- « J'en ai essayé pal mal… Morphine, codéine, valium, doxylamine… »
- « Et parmi ceux-là, aucun n'a marché ? »
- « Aucun. »
Le médecin se tût, réfléchissant un instant à la situation. Il est vrai que le problème physiologique du garçon n'était pas commun mais pas non plus inexistant. Saix avait déjà rencontré une personne avec cette singularité. Le taux d'absorption à une toxine par le corps change d'un individu à un autre. C'est pourquoi les médicaments (ou les poisons) ne mettent pas le même temps pour agir selon les gens. Zexion faisait juste partie de cette toute petite minorité qui restait insensible aux effets nocifs de ce genre de produit. Saix reprit :
- « Je pense avoir une solution. »
- « Vraiment ? » Demanda le plus jeune.
- « En fait, votre cas est rare mais pas unique. Et pour ce genre de situation, il existe certains médicaments dont le taux d'absorption par l'organisme est très fort. Parmi ceux-ci, on trouve un puissant sédatif appelé le Tétrazépam. »
- « Le Tétrazépam ? Vous croyez que ça peut marcher ? »
- « Il y a même de grande chance que ça marche. Et comme c'est un sédatif, vous ne souffrirez pas. »
- « Très bien, dans ce cas… Où pourrais-je en trouver ? »
- « C'est là le plus gros problème. Ce médicament n'est pas commercialisé. Même dans cet établissement, nous n'en avons pas. »
Il attrapa un stylo et une feuille et commença à écrire le nom du médicament ainsi qu'une adresse. Une fois terminé, il tendit l'ordonnance à Zexion avant d'ajouter :
- « Allez à cette adresse. C'est un petit laboratoire dans la banlieue d'Illusiopolis. Une fois là-bas, demandez à voir le professeur Vexen. Il n'est pas du genre très aimable mais comme je l'ai sortit de plusieurs affaires embarrassantes, il a des dettes envers moi. Si vous y allez de ma part, il vous aidera. Et si on vous pose des questions, vous n'aurez qu'à dire que vous venez de vous faire opérer d'urgence et qu'en raison de complications intervenues au cour de l'intervention, ce médicament est le seul que vous êtes autorisé à prendre. »
Zexion attrapa la feuille que lui tendait le médecin et acquiesça. Comprenant que la consultation était terminée, ils se levèrent en même temps et Saix raccompagna son patient jusqu'à la porte. Ce dernier serra la main que l'homme aux cheveux bleus lui présenta et le salua.
- « Merci Docteur. »
- « Ce n'est rien. »
Et Zexion s'éloigna, saluant d'un geste de la tête Naminé par pure politesse. Saix s'adressa à sa secrétaire.
- « Bon, eh bien, cette fois, notre journée est bel et bien finie. A moins que quelqu'un ai l'excellente idée de venir me voir à cette heure-ci. A demain mademoiselle. » Finit-il en s'éloignant.
Il traversa quelques couloirs et finit par arriver dans le petit vestiaire destiné aux médecins. Il enleva sa blouse blanche et enfila son long manteau noir à la place. Il s'emmitoufla également le cou et la partie inferieure de son visage avec une écharpe. En effet, l'hiver s'était bien installé, bien qu'il n'ait pour l'instant jamais neigé. Il traversa le hall d'entré presque désert et répondit d'un geste de tête à la salutation de l'infirmière de nuit de l'accueil qui venait de prendre son service. Une fois à l'extérieur, le froid le fit frissonner sans qu'il ne puisse sans empêcher et ses yeux eurent un peu de mal à s'habituer à l'obscurité de la nuit. Seuls quelques réverbères éclairés le parking réservé au personnel. Il entra rapidement dans sa Mercedes de luxe noir, qu'il avait pu s'acheter assez facilement compte tenu de ses moyens financiers, et alluma le contact pour pouvoir mettre le chauffage en marche. Une fois qu'il fût assez réchauffé, il sortit du parking et s'engagea dans la rue à présent vide. L'hôpital avait beau être situé en plein centre-ville d'Illusiopolis, un soir d'hiver, il n'y avait pas un chat. C'est en passant devant l'arrêt de bus de la rue qu'il fût surpris de retrouvé le jeune Zexion, seul. Il arrêta sa voiture devant lui et baissa la vitre pour pouvoir lui parler.
- « Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu dois prendre le bus pour rentrer chez toi ? »
L'ayant reconnu, Zexion s'approcha et lui répondit.
- « Je suis bien obligé, c'est mon seul moyen de transport. »
Saix ne pût s'empêcher de soupirer avant de lancer :
- « Monte. Je vais te ramener. »
- « Ah… Non c'est bon. Je vous assure que ce n'est pas la peine. Le bus ne devrait pas tarder. »
- « ça, ça m'étonnerais. Pour passer par ici il doit monter une côte et comme on est en hiver, cette côte est surement complètement verglacée. Le temps qu'il fasse un détour, tu en as au moins pour une heure d'attente en plus. »
- « Quoi ? C'est pas vrai… »
Zexion jura discrètement. Une heure d'attente par ce froid ? En pleine nuit ? Pas des plus agréables comme moment.
- « Alors ? Tu vois bien que tu n'as pas trop le choix. En plus, tu es complètement gelé. Tu n'as même pas de veste. »
- « Mais je… J'habite à la Cité du Crépuscule. »
La Cité du Crépuscule était une petite ville aux abords d'Illusiopolis. Ce n'était pas trop loin, mais pas franchement proche non plus !
- « Ce n'est rien. Ce n'est pas comme si quelqu'un m'attendait chez moi. Décide-toi vite ou je t'abandonne là. »
Zexion réfléchit pendant un quart de seconde à peine et fit le tour de la voiture pour arriver coté passager. En ouvrant la portière, une agréable vague de chaleur lui fouetta le visage. Il s'assit et une fois sa ceinture attachée, Saix démarra.
- « Tu habite où exactement ? »
Le jeune homme donna son adresse machinalement et remercia le conducteur.
Le début du voyage se fit sans encombre. En fait, aucun des deux ne parlaient. Saix était concentrés sur la route et Zexion, la tête appuyer contre la vitre, regardait le paysage défiler en rêvassant. Au bout d'un long moment, le plus âgé brisa le silence.
- « Je peux te poser une question ? »
- « Laquelle ? «
- « Pourquoi tiens-tu tellement à mourir ? Tu dois bien avoir une famille et des amis qui ne veulent pas te perdre. » Fit Saix qui allait droit au but, comme à son habitude.
L'autre se redressa et prit son temps avant de répondre, les yeux baissés.
- « Je n'ai pas de famille. Je n'ai même pas connu mes parents. »
- « Oh… Désolé. » Répliqua l'homme aux cheveux bleus par pure politesse.
- « Quand à mes amis… Ils sont fort psychologiquement, je ne m'en fait pas pour eux. Ils vont me pleurer quelques jours et ils reprendront leurs vies d'avant. C'est humain, je ne leur en veux pas. »
- « Et pourquoi le suicide ? »
- « Cette vie m'ennuie. » Il avait répondu ça au tac-au-tac.
Saix ne pût s'empêcher de laisser échapper un rire sarcastique.
- « Qu'y a-t-il de si drôle ? » Zexion regardait à présent le visage de son conducteur dont il ne voyait que le profil. Il ne se formalisa pas du rire moqueur de ce dernier mais il voulait tout de même savoir ce qu'il trouvait de si comique.
- « Si tout ceux qui trouvent la vie inutile voulaient se suicider, il n'y aurais plus grand-monde sur la surface de cette terre. Moi-même je me serais donné la mort depuis longtemps. » Tout comme le jeune homme, lui aussi trouvait la vie inutile et ennuyeuse.
- « ça, c'est votre façon de penser. »
- « Tu m'as l'air bien sur de toi. Et toi ? Quel est donc ta façon de voir les choses ? »
Le jeune homme aux cheveux gris-bleus resta silencieux un instant, réfléchissant à la manière de dire ce qu'il ressentait.
- « Pour qui vivez-vous ? » Finit-il par demander.
- « Pardon ? » Saix ne voyait pas où l'autre voulait en venir.
- « Nous vivons tous uniquement pour nous-mêmes. De nombreuses personnes pensent qu'elles vivent et meurent pour quelqu'un, pour un amant, un ami, un frère, une mère, pour une personne qui attise notre amour ou au contraire notre haine… Mais au final, c'est faux… Nous ne sommes là que pour nous, même lorsqu'il faut faire un choix cruciale comme vivre ou mourir. Ce choix n'appartient qu'à nous et personne ne peut influencer dessus, même pas un être cher. »
Saix écoutait attentivement, attendant la suite du raisonnement qui ne tarda pas à venir.
- « De plus, on pourrait croire que nous avons le choix. Que nous pouvons choisir notre chemin librement mais ce n'est qu'une illusion grotesque. Quelque soit la voix que nous empruntons, à la fin il y a toujours des normes à respecter. Il faut se marier, avoir un travail respectable… Si tu n'arrive pas à avoir tout ça, la société ne t'accepte plus. Peut-on vraiment dire que nous sommes libres de faire nos propres choix dans de telles conditions ? Et si je ne peux pas vivre libre, ça ne me sert à rien de rester ici à m'ennuyer. »
Il se tût. C'était la première fois qu'il parlait autant. Il n'était pas du genre très bavard d'habitude, même avec les gens qu'il connaissait bien.
- « Désolé. Je n'ai pas dû être très clair… »
- « Non, c'est bon… J'ai saisi tes raisons ainsi que ce que tu voulais me faire comprendre. » Fit-il en baissant légèrement le chauffage qui était devenu un peu trop fort. « En tout cas, tu es bien torturé pour quelqu'un de ton âge. » Il esquissa un léger sourire. Ce n'était pas une moquerie, juste une constatation.
A ces paroles, Zexion sentit son visage rougir et tourna la tête pour que l'autre ne le remarque pas, bien qu'à cause de l'obscurité, les chances que ça se passe ainsi étaient très minime.
- « A mon tour de vous poser une question. »
- « Oui ? » Saix haussa un sourcil à cette remarque.
- « Pourquoi… vous me tutoyer depuis tout à l'heure ? Je l'ai remarqué quand je suis monté dans la voiture. »
- « Comment ça ? Je te tutoie ? » Dit-il légèrement surpris. « Ah oui, effectivement. » Continua-t-il après s'être rendu compte de se qu'il venait de dire. « Eh bien comme tu es plus jeune que moi et que je ne suis plus dans le cadre de mon travail, j'ai dû commencer à te tutoyer sans y faire attention. »
-« Je vois… »
- « Je peux arrêter si ça te dérange. C'est juste une mauvaise habitude que j'ai prise. »
- « Ah non, c'est bon. Ça ne me gène pas. » Il allait ajouter quelque chose quand il se rendit compte qu'ils étaient arrivés.
- « Voila. Nous y sommes. » Fit Saix en se garant juste devant la maison du jeune homme. « Mais avant de te laisser, j'ai une dernière question : Pourquoi es-tu venu me voir moi ? »
Zexion, la main sur la poigné de la portière, se figea à l'entente de la question.
- « Parce que je savais que vous m'aideriez sans chercher à me dissuadez de ce que je veux faire. » Il plongea ses yeux bleu-cendre dans ceux du médecin et le fixa intensément. Ce dernier ne pût s'empêcher d'être déstabilisé par ce regard mais ne la montra pas. Le plus jeune ouvrit la porte et voulut sortir mais l'autre l'en empêcha en le retenant par le poignet.
- « Attend un instant. Une dernière chose… » Il lâcha Zexion qui le regardait d'un air interrogateur et commença à fouiller dans son vide-poche. Il en sortit un stylo ainsi que sa carte de visite. Il griffonna rapidement quelque chose derrière et la tendit à l'autre. « Voila. J'ai noté mon numéro de portable au dos de la carte. Si tu as un problème, n'hésite pas. » Et après que l'intéressé ai acquiescé et rangé la carte dans la poche de son jean, il le laissa s'éloigner vers son foyer et démarra pour rentrer chez lui.
Sur le chemin du retour, Saix se remémora la discussion qu'il venait d'avoir, combien il s'était étonné de la maturité et de la façon de penser de Zexion, et surtout, du trouble qu'il avait ressenti en rencontrant le regard de ce dernier. Il commença à se poser des questions puis abandonna, se disant que, de toute façon, il ne reverrait sans doute plus le jeune homme aux yeux de cendre.
Voilà, le premier chapitre est terminé, qu'en pensez-vous ?
Il n'y aura que deux chapitres à cette fanfic. Je suis en train de l'écrire et je compte la mettre en ligne environ deux ou trois jours après le premier.
Je suis aussi en train d'écrire une autre fic Kingdom Heart qui sera du ZexionXDemyx. J'essaierai aussi de faire une XigbarXDemyx (je tente de faire des couples qu'on ne voit pas beaucoup).
Rendez-vous au chapitre 2!
