"Komaki" est un regroupement de plusieurs petits one shots Royai, uniquement quand ils étaient adolescents, mais les répercussions de ces histoires sont visibles dans les autres histoires que j'ai écrites.
Voici maintenant l'explication du coquelicot qui accompagnait les fraises.
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-Vous en êtes sûr ?
-Oui, je suis sûr et certain d'avoir suffisamment étudié, oui je suis sûr et certain de pouvoir prendre une pause sans risque aucun, ne t'en fais pas.
Roy lança à son amie un regard moqueur mêlé d'une pointe de tendresse et ajouta devant sa mine dubitative :
-Et c'est vrai cette fois.
Riza soupira et se détourna, continuant à marcher tranquillement le long du sentier. Ils cheminèrent ainsi pendant une vingtaine de minutes. Leur rythme paisible fut interrompu par le jeune alchimiste obliquant hors de la sente vers une petite clairière parsemée de taches de couleur. Riza, surprise par son départ soudain, le suivit dans l'herbe constellée de fleurs. Il s'était arrêté, semblant en chercher une en particulier.
-Qu'est-ce que vous cherchez ?
-Je sais pas vraiment… Une fleur, bien sûr, mais aucune ne va…
-Aucune, vraiment ?
La jeune fille se pencha, cueillit un bleuet et le lança sur son nez. Alors que sa victime, étonnée, se retournait vers elle, elle lui jeta une pensée avec un sourire malicieux. L'apprenti alchimiste se vengea avec du cyclamen. Ils s'envoyèrent ainsi des fleurs en riant pendant ils ne surent combien de temps. Anis, giroflées, mimosas, primevères, agérates, jusqu'aux azalées, la moitié des fleurs y passèrent. Ils finirent par cesser, et demeurèrent face à face, les yeux pétillants. La clairière était dorénavant séparée en deux parties : celle avec des fleurs et celle sans. S'en apercevant, ils éclatèrent de rire.
-Je propose de laisser quelques fleurs à cette pauvre clairière, sourit Roy.
-Oui, la pauvre, elle ne nous a rien fait.
Ils revinrent sur le sentier et continuèrent à marcher. Riza connaissait bien la forêt. Elle savait qu'ils n'allaient pas tarder à passer à proximité d'un champ de coquelicots. Elle ralentit progressivement, pour que son ami ne s'en aperçoive pas. Une fois hors de vue, elle fila discrètement jusqu'au champ, cueillit un coquelicot et retourna vers Roy. Elle allait essayer de lui coincer la fleur dans les cheveux sans qu'il ne le remarque. Elle tendit le bras, se mordillant la langue dans sa concentration. Mais elle n'avait pas escompté qu'il tourne la tête vers elle. Lorsqu'il vit le coquelicot et comprit ce qu'elle voulait faire, il l'attrapa par le poignet et l'attira à lui pour la chatouiller.
-Qu'est-ce que tu essayais de faire ?
-Rien !
Elle se débattit, tentant de s'échapper, mais déjà qu'elle n'avait pas beaucoup de force à la base, rire l'affaiblissait. Le jeune alchimiste lui fit avouer où elle avait pris le coquelicot et y courut, suivi de la jeune fille. Quand il y fut arrivé, il en attrapa un qu'il accrocha dans les cheveux de Riza sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Alors qu'elle tentait de s'en débarrasser, il en mit un troisième. Puis un quatrième. Un cinquième, un sixième, un septième, un huitième… Elle finit par en avoir la tête recouverte.
-C'est malin ! cria-t-elle.
Elle faisait de son mieux pour paraître énervée, mais comment pouvait-elle y arriver alors Roy riait si joyeusement ? Elle abandonna l'idée de retirer les fleurs de ses cheveux et choisit plutôt de lui rendre la pareille. Elle ramassa à son tour un coquelicot et se rua vers l'apprenti alchimiste. Il la repoussa mais elle s'agrippa à son bras pour l'en empêcher. Non, de toute façon elle était trop petite, ça ne servait à rien. Elle eut alors une idée. Elle se suspendit à son bras. Il était fort, mais pas au point de supporter son poids avec un seul bras. Il bascula et s'effondra au sol, facilitant les choses pour Riza. Elle lui accrocha deux avant qu'il ne se relève. Il s'apprêtait à répliquer lorsqu'une rafale de vent les surpris. Tout à leurs chamailleries, ils n'avaient pas remarqué l'heure. La nuit était presque tombée, il était temps de rentrer. Riza frissonna. Roy lui mit gentiment sa veste sur les épaules, veste dont elle se servit pour dissimuler le rougissement qui lui venait.
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Il se peut, je l'admets, qu'excepté pour le coquelicot, les fleurs n'aient pas été choisies au hasard. Je vous laisse donc vérifier si ça vous intrigue...
