Pomme en Or, épée de Glace
Bonjour à tous. Cette fiction reprend celle que j'avais jadis commencée, "Pomme en Or, épée de Glace". J'ai pu, au cours des dernières années, continuer son écriture. Et maintenant que je ne suis plus en pleines études à l'étranger, je peux promettre plusieurs chapitres !
J'espère que cela vous plaira !
Un grand merci à Shiro'Akuma-513z qui corrige mes chapitres et me motive toujours plus !
Cette fiction ne respecte pas tous les livres de Harry Potter. Tout ce qui s'est passé durant les trois premiers tomes s'est également produit ici. Sauf que Lupin sera professeur lors de la quatrième année...
Bonne lecture !
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Pomme en Or, épée de Glace
Dimanche 26 Juin 1994
Chapitre 1 : Le soleil levant
Une journée ensoleillée débutait, fin juin. Un château s'élevait majestueusement au-dessus d'un grand lac. Les élèves qui passaient leur année dans ce château étaient partis peu avant la fin du mois et rentrés chez eux.
Ils étaient tous en vacances maintenant, et pourraient profiter du soleil, du vent chaud et passer du temps en famille.
Tous.
Sauf une. Une jeune fille était arrivée à l'aube suivant le départ des autres enfants.
Elle venait tout droit du monde Moldu. Enfin, c'est ce que n'importe qui devinerait au premier coup d'œil. Elle portait un jeans et un t-shirt avec le nom d'un groupe de rock Moldu. Autour de la taille se tenaient, tant bien que mal, les manches d'un gilet en laine beige, qui accompagnait bien la peau légèrement bronzée.
Encore en léger état de choc, elle regardait par la fenêtre et tentait d'analyser ce qui se passait autour d'elle, bien qu'ayant l'air totalement perdue.
Elle avait été arrachée au monde des Moldus dans une rue bondée de monde, lors d'un festival, alors qu'elle se baladait tranquillement. Peu lui importait d'avoir quitté cet endroit, elle ne s'y sentait pas vraiment bien, mais ses amis lui manquaient et elle ne voulait pas s'éterniser dans cet endroit moyenâgeux.
Un peu plus tôt dans la matinée, un homme l'avait prise par le bras. Elle avait senti une sorte de crochet au niveau du ventre, et s'était sentie décoller du sol pour atterrir quelques secondes plus tard dans une ruelle qu'elle ne connaissait pas. Le lierre grimpait aux murs et les mauvaises herbes courraient sur les pavés. Le soleil levant lui annonçait un certain décalage horaire, mais le temps semblait plus doux que l'endroit qu'ils venaient de quitter. Quelques oiseaux voletaient tranquillement, et la verdure semblait vouloir conquérir le terrain.
Son examen de l'environnement fut bien vite interrompu. L'homme ne semblait pas être de bonne humeur, et lui fit remarquer qu'ils n'avaient pas le temps de pique-niquer à cet endroit. Elle le suivit alors, par automatisme, sans se poser plus de question.
Elle n'avait aucun souvenir de ce qui s'était passé ensuite. Le dénommé grand homme à la barbe blanche lui avait dit qu'elle s'était évanouie en passant les barrières magiques de Poudlard. Ils lui avaient fait boire une boisson ignoble lors de son réveil, et son physique se transforma. Les deux adultes la rassurèrent et lui dirent qu'elle aurait bientôt des explications.
Mouais. Ne jamais faire confiance à des inconnus.
Elle apprit quelques minutes plus tard, que l'apparence qu'elle avait maintenant était sa véritable identité.
Trop faible pour se rebeller ou même poser une question, elle regarda les deux hommes et paniqua.
L'homme qui l'avait amenée dans cet endroit leva les yeux au ciel et partit en claquant la porte derrière lui.
- Un bonbon au citron ?
Comme première phrase censée calmer une adolescente en pleine crise de panique, nous avons déjà entendu mieux. Non ?
- Tu es ici en sécurité, tu n'as rien à craindre. Tiens, bois un peu d'eau.
De l'eau… qui n'en était certainement pas, vu le goût amer que le liquide avait. Le regard de la nouvelle venue se fit plus clair, et il sembla qu'elle se réveillât d'une semi-somnolence. Elle se calma en quelques instants et se reconcentra sur celui qui était assis devant elle.
- Je m'appelle Albus Dumbledore, et je suis ton parrain.
N'aurait-il pas pu attendre quelques secondes de plus, avant de lâcher une bombe pareille ?
- Parrain ?
- Oui. Nous ne pouvions pas te laisser là-bas, pour plusieurs raisons que je ne peux te dire maintenant. Si difficile soit-il de croire en mes futures paroles, les parents que tu avais là-bas ne sont pas tes vrais parents. L'histoire de ta famille est compliquée, et tu apprendras tout en temps voulu. Nous ferons tout pour que tu te sentes bien ici, ne t'inquiète pas.
- Et mes amis ?
- Tes amis… nous verrons plus tard. Mais tu t'en referas des nouveaux ici, j'en suis certain.
Ce sourire confiant et rassurant du grand-père à la barbe blanche n'eut aucun effet sur la jeune fille qui le regarda, sceptique. Dumbledore lui parla un peu, essayant de sonder sa filleule – car oui, elle était sa filleule – mais elle était distante et réservée. Il aurait préféré la voir souriante, et prête à vivre sa vraie vie. Peut-être s'était-il trompé… Mais il trouvera bien une solution.
Il devina que sa filleule ne ferait rien pour s'adapter à une nouvelle famille, et cela le peina. Il ne pourrait pas s'en occuper seul pour le moment, et devait trouver une solution. D'autant plus que la petite n'aurait, pour un temps indéfini, aucune identité à servir à qui veut. Il était important de garder cela secret, sinon ses plans risquaient gros. Et sa protection, aussi.
- Il va falloir trouver une solution pour les vacances, Eléonore. Je sais que nous venons de te retrouver, et que tu viens de découvrir, en quelques sortes, ta réelle identité, mais je n'aurai pas de temps pour m'occuper de toi durant juillet et août.
- Puis-je tout de même rester au château ?
- Ce n'est pas une bonne idée. Tu n'aurais pour compagnie que des enseignants.
- Je ne serai jamais amie avec des élèves de mon âge, monsieur, vous le savez. Je ne peux pas. Je suis... plus âgée.
Le vieil homme soupira. Il ne voyait qu'une seule possibilité qui pourrait convenir, mais doutait que cela fasse plaisir à l'adulte concerné. La jeune fille venait tout droit du côté Moldu, et avait été considérée comme ayant au moins cinq ans de plus que celui qu'elle devait avoir normalement. Il le sentait, elle semblait plus mâture que les jeunes de son âge.
Dumbledore l'avait jadis placée dans une famille qui avait perdu accidentellement leur fille, et ils n'avaient pas remarqué le changement. La magie exceptionnelle dont avait fait preuve le directeur de Poudlard avait impressionné le Ministère, bien que des spécialistes et des médicomages jadis au courant de la situation trouvaient cela très dangereux pour le développement physique et psychologique de l'enfant.
Eléonore regardait par la fenêtre, adossée au mur de pierre, depuis plusieurs minutes alors que Dumbledore réfléchissait aux éventuelles possibilités.
Qu'allait-il faire de sa filleule revenue d'entre les Moldus ? Il souhaitait pour elle la meilleure éducation qu'il soit, il savait qu'elle en avait le potentiel même si il ne l'avait vu que deux fois durant sa vie là-bas. Elle devait y être heureuse, certainement, et la situation ne sera pas simple à gérer, mais il comptait sur certaines personnes pour la rendre plus sociable.
Cela réussirait. Certainement.
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