Ecrite en 2006, je viens de recorriger antérieurement cette histoire, après m'être refait les saisons de SG1 et d'Atlantis. Seules deux saisons étaient créées à l'époque, du coup toute mon histoire ne tient pas compte de la suite, bien qu'il se peut que je pioche des idées dedans. J'ai commencé à relire la suite, ne sachant pas encore si je la posterais ou non. Je me fixe des objectifs toujours trop haut, mais au moins je m'améliore comme ca.
Situation : vers la fin de saison 2
Rencontre éphémère
Elle s'appelait Kathleen Samuels. Je ne la connaissais pas beaucoup, mais au jour d'aujourd'hui, j'aurais aimé la connaître plus en détail, savoir ce qu'elle aimait manger, son ours en peluche fétiche… Peut être même aurais-je aimé devenir son ami. Mais je ne saurais jamais rien d'elle. Rien de plus que ce qu'elle a eu le temps de me dire. Pourtant, tout avait si bien commencé…
Choisir de partir, était-ce fuir ? Elle ne le savait plus. Avant, elle aurait affirmé le contraire. Mais maintenant ? Choisir Atlantis, était-ce une fuite ou une renaissance ? Elle doutait encore de la raison réelle de son engagement mais ne regrettait pas son choix. Dangereux, certes, mais unique. Il était impossible de refuser une telle aventure. Vivre sur la cité d'Atlantis était bien plus gratifiant que le SGC. Une voix vint interrompre ses réflexions et la contemplation de l'horizon.
-Capitaine Samuels, justement je vous cherchais.
La dirigeante d'Atlantis venait de la rejoindre sur le balcon.
-Oui madame ?
-Un autre membre souhaite se joindre à votre prochaine expédition.
-C'est à dire ?
-Le docteur McKay a été enthousiasmé des derniers relevés que…
-Ho non ! Pitié ! Pas le doc' !
-Je suis ravie de voir avec quelle joie vous prenez la chose.
-Je n'ai pas le choix j'imagine. Ça sera l'occasion de tester mon sens de la répartie.
Elisabeth Weir baissa la tête pour cacher un sourire pendant que Samuels quittait le balcon et allait s'équiper.
oOo oOo oOo
Alors qu'elle prenait une arme et en vérifiait son chargeur, elle marmonnait des mots incompréhensibles pendant que son second, le lieutenant Dean Hamilton prenaient des rations alimentaires.
-J'avais déjà deux scientifiques dans l'équipe. Il a fallu que l'on m'en colle un troisième ! Baker et Grant auraient pourtant suffit !
-Vous vous êtes levée du pied gauche ce matin ? demanda son ami.
-Non pourquoi ?
-Ha bon, j'aurais pourtant cru. Ou alors ce sont les scientifiques. Vous ne les aimez pas ?
-Voyons Dean, je n'ai rien contre eux. C'est plutôt le genre de type que je n'aime pas.
-McKay ?
-Exactement.
-C'est un génie.
-C'est un égocentrique arrogant et blessant. Tout Atlantis le sait.
-Oui mais c'est un génie, répéta-t-il.
-Je vous laisse le dernier mot lieutenant, soupira-t-elle en levant les yeux et les bras au ciel.
-Nous sommes prêts capitaine, dit une troisième voix.
-Grant, Baker. Jamais en retard. Bon on y va !
Elle passa devant et ajouta en passant la porte de l'armurerie :
-J'espère que vous avez tous pensé à prendre de l'aspirine.
Richard Grant, l'archéologue, regarda Peter Baker, le botaniste.
-Pourquoi de l'aspirine ? demanda-t-il surpris.
-T'es pas au courant ? McKay nous accompagne, répondit l'autre.
-Mais pourquoi ? On se débrouille très bien sans lui !
Dean, lui, ne dit rien mais sourit intérieurement. Il est vrai que la réputation de Rodney McKay n'était plus à faire.
Cela faisait déjà dix minutes qu'ils étaient prêts et que Rodney était en retard. Il arriva enfin, sans se presser, alors que Weir ordonnait de lancer la procédure d'ouverture de la porte.
-Pressez-vous un peu, Monsieur. On n'a pas toute la journée, lui lança le lieutenant Hamilton.
-Je devais vérifier que…
Samuels le coupa.
-Alors c'est vous le fameux docteur McKay ?
Surpris et content, il dit d'un sourire :
-On vous a parlé de moi ?
-Oui et pas en bien.
-Ha bon ?
Le sourire du chef scientifique de la cité se figea. On entendit Elisabeth qui demandait du haut de la salle de contrôle :
-Atlantis 3, êtes-vous prêts ?
-Oui docteur Weir !
-Mais moi je ne suis pas prêt ! s'empressa de répondre McKay.
-Mais vous, vous ne faites pas parti d'Atlantis 3.
Samuels donna l'ordre de passer la porte des étoiles et traversa le vortex en premier, suivie de Baker et Grant.
-Très gentille, déclara McKay pour lui-même.
-C'était sa façon de vous souhaiter la bienvenue parmi nous, répondit Hamilton en lui faisant un sourire.
-Ce n'est pas ce que j'avais compris, ajouta-t-il.
Hamilton passa la porte à son tour. Il ne restait plus que McKay qui attendait devant le vortex.
-Je suis obligé d'y aller ? demanda-t-il à la dirigeante d'Atlantis.
-C'est vous qui me l'avez demandé ! répondit cette dernière.
-C'est bien ce qui m'étonne, marmonna-t-il.
-Vous avez 48 heures ! Pas une de plus ! Bon séjour Rodney !
Il franchit la porte à son tour, suspicieux, alors que Weir réactivait le bouclier de la porte dans un rire à demi caché. Il n'allait pas être déçu.
oOo oOo oOo
Atlantis 3 avait été créée en complément de l'équipe du major Sheppard et de celle de Lorne et on lui en avait confié le commandement. C'était la deuxième fois qu'ils venaient sur cette planète. Cette fois, ce McKay avait voulu venir pour étudier ces misérables ruines d'où émanait, semblait-il, un étrange flux électromagnétique. Elle se dit alors qu'elle n'aurait pas dû en parler. Cela allait être d'un ennui mortel.
-Ne faîtes pas cette tête, capitaine Samuels. On va tous revenir intacts. Cette planète est sans danger.
Elle tourna légèrement la tête vers lui tout en continuant à fixer son regard autour d'eux.
-N'est-ce pas ? ajouta-t-il après une seconde de silence.
-Personne ne le sait docteur. Le seul fait de passer la porte est un danger en soi.
-Cela ne me rassure pas du tout.
-C'est bien là le but.
Elle s'avança, scrutant l'horizon tout en attendant une réaction qui ne vint pas. McKay était désorienté par ce capitaine qui avait réussi à le laisser sans voix.
-Je…Je vous aurais la prochaine fois.
-J'en doute. J'ai de la répartie à revendre. Vous ne me battrez pas sur ce terrain là.
-La porte est sécurisée capitaine, interrompit Dean.
-Très bien. Hamilton, avec moi, nous allons sécuriser les environs. Baker et Grant, je vous laisse préparer votre matériel. On se retrouve aux ruines.
Elle se mit en marche avec son second.
-Vous attendez le dégel doc' ?
-Je cherche à comprendre pourquoi vous me détestez.
Elle jubila intérieurement. Elle allait s'amuser, en fin de compte.
oOo oOo oOo
Les ruines, véritable amas de pierres selon elle, se trouvaient à environ trois cent mètres de la porte des étoiles.
-Mauvaise nouvelle…commença-t-elle à dire.
McKay s'arrêta et regarda autour de lui, un peu inquiet.
-Quoi ? Quoi ?
-Le tas de cailloux n'a pas bougé depuis la dernière fois.
McKay sentit son stress retomber aussi intensément qu'il était venu.
-Cela vous amuse de jouer avec mes nerfs ?
Elle sourit et le laissa travailler. La première journée s'écoula, les trois scientifiques sur leurs cailloux et les deux militaires à surveiller les environs et jouer les nounous. Ce n'était pas le passe temps favori de Samuels, mais bon cela avait ses avantages. Vers la fin de l'après-midi, elle vint s'asseoir à coté de l'ordinateur de McKay sur ses relevés et ses papiers.
-Vous pourriez respecter mon travail quand même ! Qu'est-ce que vous n'aimez pas chez moi enfin ?
-Sachez, mon cher doc', que je n'aime pas les scientifiques. Surtout quand ils veulent toujours avoir raison.
-C'est étrange, vous me rappelez quelqu'un.
-Hé ! Ne me comparez pas avec… Avec qui d'ailleurs ?
-Samantha Carter.
-Le lieutenant colonel Carter d'SG1 ?
-Je vois que vous la connaissez.
-Sans aucun doute plus que vous, j'ai fait parti d'SG5 durant 2 ans. On m'en aurait confié le commandement si je n'avais pas accepté de faire partie du projet Atlantis. D'ailleurs, sans remettre en cause vos compétences, doc', pourquoi avoir voulu venir ici ?
-J'espérais rencontrer de charmantes scientifiques prêtes à faire équipe avec moi, ironisa-t-il.
-C'est raté.
-Je vois cela.
Il sortit une barre de sa poche, l'ouvrit et commença à la manger.
-Mettez-vous au régime, vous aurez plus de chance.
Elle se leva et retourna vers les ruines. Il s'arrêta de mastiquer et regarda son reste de barre, puis son ventre. Qu'avait-elle voulu dire ? Etait-ce à double tranchant ? Une façon de lui dire qu'il pouvait plaire ? Ou au contraire qu'il prenait un peu trop de poids et se laisser aller ? Elle s'approcha des ruines et se mit à genoux juste devant un amas de quelques pierres.
-Et si on en faisait une pyramide ? demanda-t-elle.
-Ne touchez pas à cela ! répliqua McKay et Grant en même temps.
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La nuit tomba assez rapidement, au désarroi des trois scientifiques et au plus grand bonheur des militaires. Un petit feu fut allumé pour égayer leur campement de fortune. Ils s'installèrent autour pour dîner.
-Parlez-moi de vous. Comment une fille comme vous en est arrivée à pouvoir diriger une équipe d'exploration sur Atlantis ?
-Ca vous en bouche un coin on dirait.
-Non, je suis seulement curieux, c'est tout.
-Décidément, vous n'avez que des défauts.
McKay fit une grimace d'exaspération et replongea dans son ordinateur.
-Mais puisque cela vous intéresse, je vais vous le dire.
Elle s'assit à l'indienne, face à McKay, le feu de camp entre eux. Ce dernier décida de ranger son ordinateur, de peur de s'abîmer les yeux.
-Pour tout vous dire, j'aurais pu être là depuis le début si le colonel Marshall n'avait pas refusé que je fasse partie du premier contingent. Je ne sais toujours pas si c'était pour me protéger ou parce qu'il n'avait pas confiance en moi. Faire partie d'une mission secrète, à la base, quoi de plus excitant ? Quand j'en ai appris un peu plus sur la destination… j'ai maudis le colonel mais j'ai été peiné d'apprendre sa disparition. J'ai fait des pieds et des mains au colonel O'Neill pour accompagner l'équipe de secours des marines.
-Tiens, je ne vous croyais pas capable de cela.
-Vous ne me connaissez pas encore doc'.
-Mince, moi qui croyais avoir vu le pire.
-Je suis capable de tout quand j'ai une idée en tête. Cela dit, il a quand même fallu que le colonel Everett intervienne. Il était… un peu comme un père pour moi. Lui croyait en moi.
Elle s'arrêta de parler quelques instants.
-Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire remuer de mauvais souvenirs.
-Ce ne sont pas de mauvais souvenirs. En tout cas, pas ce qui le concerne. Une fois la situation redevenue normale, le docteur Weir m'a annoncé que le lieutenant-colonel Sheppard me confiait la direction d'une équipe, j'ai cru qu'elle me faisait une mauvaise blague. Je n'avais pas encore fait mes preuves sur Atlantis, je ne pouvais y croire.
-Vous étiez pourtant là lors de la grande attaque des wraiths, non ?
-Oui, il paraîtrait même que j'y ai fait preuve de ténacité et de courage. Si j'avais vraiment été courageuse, j'aurais empêché ce wraith de s'en prendre au colonel.
-Vous l'avez vu ? dit-il horrifié rien qu'à cette idée.
-Trop tardivement.
Elle regardait les braises devant elle, comme si elle y revoyait toutes les images. Mais elle décida de couper court à ce mauvais souvenir.
-Enfin, Sheppard m'a confié la direction d'Atlantis 3 et après cette histoire de IA où il paraîtrait que vous n'avez pas totalement brillé, il m'a remis lui même mon nouvel insigne de capitaine. Pas mal pour une petite brunette, non ?
-Capitaine, c'est en dessous du major ça ?
-Et alors ? demanda-t-elle suspicieuse.
-Je me demande seulement pourquoi Sheppard vous a choisi vous et pas le major Lorne ou Bates.
Elle était piquée, aussi tenta-t-elle de se justifier à ses yeux, ce qui l'étonna elle-même. Etait-il en train de mettre ses capacités en doute ?
-Bates est resté longtemps alité suite à son attaque par un wraith et puis de toute façon, il a déjà une fonction plus importante. Lorne dirige Atlantis 2, l'équipe de soutien et de secours. C'est pas pour moi l'action et l'adrénaline. Atlantis 3, c'est pour l'exploration. Vous savez les petits cailloux, les brins d'herbe ou les ondes machin chose.
Elle jeta le brin d'herbe qu'elle tripotait depuis le début de la conversation dans le feu.
-Vous devriez aller vous coucher maintenant, doc'. Je prends le premier quart.
-A vos ordres.
Il n'allait pas se faire prier, même si l'idée de dormir loin de son matelas prescrit par un médecin et la chaleur de sa chambre allait lui être particulièrement difficile. Ce n'était que pour une nuit après tout.
-N'oubliez pas que nous devons repartir demain avant la tombée de la nuit.
-Vous cherchez à me mettre la pression ?
-Ho non, vous faites cela très bien tout seul.
Elle lui lança une couverture de survie que Dean venait de ramener.
-Au dodo les enfants, tata Kate va vous border ! lança-t-elle à toute l'équipe.
-Et pourquoi pas une histoire et un bisou tant que vous y êtes ? répondit McKay, plus sarcastique que jamais.
-Si vous le souhaitez, je peux peut-être…
-Non !
oOo oOo oOo
Le jour se leva vite sur le campement des terriens. Les nuits étaient courtes sur cette planète. Le dernier à être encore couché, et endormi, fut le docteur McKay. Kathleen s'agenouilla devant lui et approcha une tasse de café chaude devant son visage.
-Doc', c'est l'heure de se réveiller, chanta-t-elle
Cela ne semblait pas avoir grand succès. Elle espérait ne pas devoir le réveiller de force, bien que l'envie ne lui manquait pas. Il avait la réputation d'être de très mauvaise humeur au réveil. Elle prit un brin d'herbe et lui chatouilla le nez.
-Va manger ta pâté et laisse moi dormir, Archimède, murmura le scientifique.
Cette fois, c'en était trop. Elle prit une tasse vide, la remplit d'eau et la fit doucement couler sur le visage de MK, ce qui ne manqua pas de le faire lever d'un bond.
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Mais vous êtes folle ? Je n'ai pas d'affaires de rechange et je vais mettre des heures à sécher !
-Vous n'aviez qu'à vous réveiller quand je vous ai proposé du café !
Disant ceci, elle montra les autres qui étaient déjà debout, finissant leur petit déjeuner. Il s'extirpa de sa couverture et se leva avec difficulté. Plus jamais il ne dormirait loin de son lit douillet. Il en allait de la longévité de sa colonne vertébrale.
-Vous avez le sommeil lourd doc', lui lança Samuels alors qu'il prenait place avec les autres.
-Ha oui ? Pourquoi dites-vous cela ?
-Un gros serpent s'est approché de votre couche, et une sorte de gros… phacochère ? (elle regarda les autres pour avoir leur approbation)…a tenté de vous dévorer et vous n'avez pas bougé d'un pouce.
-Vous plaisantez ? paniqua-t-il.
-Bien sûr que oui doc'.
Il soupira de soulagement, alors que les trois autres éclataient de rire, au désarroi de McKay.
-Je sens que je vais faire une crise cardiaque d'ici la fin de la journée.
-Et bien ne comptez pas sur moi pour vous faire du bouche à bouche.
-Surtout pas, vous seriez capable de m'achever.
-Moi ? Je suis douce comme un agneau !
-Ben voyons… chuchota-t-il avant de boire une gorgée de café.
Une fois le petit déjeuner ingurgité, tous retournèrent travailler. Au milieu de la matinée, trouvant le temps long, Samuels décida de retourner importuner le scientifique en chef d'Atlantis. Elle s'adossa au muret sur lequel McKay avait installé ses quartiers et accessoirement son ordinateur.
-Alors vous avez compris d'où venait les ondes machin choses ?
-Ondes électromagnétiques, reprit-il. D'après ce que je peux en déduire, pour l'instant, c'est que c'est la première fois que j'en vois de ce type et que cela ne vient pas d'une technologie avancée.
-Donc ?
-N'essayez pas de comprendre, capitaine, c'est au dessus de vos moyens. Les sciences coulent dans mes veines.
-Autant que l'humilité, à ce que je vois.
-Vous ne regrettez pas la Terre ? demanda-t-il souhaitant changer de conversation.
-J'ai espoir d'y revenir très bientôt. Et vous ?
-Ca peut vous paraître bizarre, mais je n'ai pas cet espoir là. Ni l'envie d'ailleurs. Je me sens bien sur Atlantis. Au pire, il y a le Dédale. De toute façon, la seule chose qui me manque, c'est mon chat.
-Archimède ?
-Comment le savez vous ? s'étonna-t-il
-C'était.. avant la douche gratuite.
Il soupira encore, mécontent.
-Et votre famille ? demanda-t-il pour changer de conversation.
Elle hésita à répondre.
-Je n'ai pas de famille sur Terre. C'est ma grand-mère qui m'a élevé… et elle est morte. Mon enfance et mon adolescence ne sont pas assez glorieuses pour qu'on épilogue dessus. Atlantis pour moi, c'est l'espoir. L'espoir de devenir enfin quelqu'un.
-Je suis désolé, je ne le savais pas.
-Faire partie d'SG5 ce n'était pas si facile que cela. Les membres changeaient souvent. Et mon supérieur ne m'appréciait pas beaucoup.
-Pourquoi ?
-Parce que je suis une fille.
-Et alors ? rétorqua-t-il sans comprendre.
-Le milieu militaire a encore son esprit machiste.
-C'est bien les militaires ça.
-Les seuls amis que j'ai jamais eus se trouvent ici, sur Atlantis. Hamilton, mes deux petits ramasseurs d'échantillon et même Sheppard.
-Que dois-je faire pour en faire parti ? Acheter une carte de membre ?
-C'est une idée, répliqua-t-elle pour le taquiner.
Elle le poussa un peu.
-Je plaisante doc'. Restez vous-même, c'est tout. L'amitié, cela ne s'achète pas, cela se gagne.
-Je m'en souviendrais. On dirait que tout cela vous a blindé, que vous n'avez peur de rien. Pourtant les wraiths ont une façon bien à eux de faire des films d'horreurs.
-Je suis superwoman, vous ne le saviez pas ?
Elle sourit mais redevint sérieuse.
-Si je devais être prise, je n'aurais pas peur. J'ai déjà tant affronté au SGC. La mort ne m'a jamais effrayé.
-C'est bien ce que je disais, rien ne vous fait peur.
-Si, comme tout le monde. J'espère juste que… quand la fin viendra… J'ai déjà raté ma vie. Qu'on m'offre au moins une fin honorable.
-Vous dites cela, mais vous avez quoi…28 ? 30 ans ? Cela me surprend d'entendre de tels propos dans votre bouche. Vous avez la vie devant vous.
-Pas quand tant de personnes sont mortes autour de vous. Il faut y penser. C'est tout.
Elle sauta sur ses pieds et se remit debout.
-Et pour votre gouverne, j'aurais 26 ans le mois prochain.
McKay se sentit soudain très vieux, plus par ce qu'elle disait que par le fait qu'elle ait près de dix ans de moins que lui.
Elle commença à s'éloigner et se retourna pour lui lancer :
-Ne faites pas de bêtises pendant mon absence, doc'. Ou maman Weir ne sera pas contente.
Il voulut lui demander d'arrêter de l'appeler doc' mais il ne fut pas assez rapide. Elle était déjà partie.
oOo oOo oOo
Kathleen alla faire son rapport à la cité d'Atlantis.
« Aurez-vous fini vos relevés à temps ? »
-D'après moi, oui. Mais si j'écoutais les trois scientifiques, nous n'aurions jamais fini.
« Le docteur MK a-t-il trouvé quelques chose d'intéressant ? »
-Vous voulez dire à part moi ? plaisanta-t-elle. Rien de concluant pour l'instant docteur Weir, le mystère des pierres reste entier. Il faudra que le doc' approfondisse une fois de retour à Atlantis. Je vous recontacte dans deux heures.
« Bien. Essayez de ne pas trop l'étriper, nous en avons encore besoin. »
-Vous en faites pas, je vous le rendrais intact ou presque.
La porte se referma sur ces mots et elle retourna auprès de son équipe. Elle n'allait pas le lâcher, le doc'. Après le déjeuner, elle retourna à la charge. Elle se réinstalla sur le muret et fixa McKay.
-Et vous doc' ?
-Quoi moi ? dit-il, sortant la tête de son ordinateur et de ses courbes incompréhensibles pour elle.
-C'est quoi votre vie ? Vous avez de la famille sur Terre ?
-Ho ! Ca vous intéresse ?
-Je me suis confiée à vous, livré mes plus intimes secrets et vous ne voulez même pas répondre à quelques malheureuses petites questions ?
-Bon j'ai compris, je vais vous le dire !
Elle fit un clin d'œil à l'attention de son équipe. Elle avait gagné. Elle avait trouvé le mode d'emploi de Rodney McKay. Elle allait pouvoir se vanter auprès de Sheppard.
-J'ai une sœur sur Terre. Elle s'appelle Jeannie. Mais nous ne sommes plus en très bon terme. Sinon quand j'étais plus petit, j'ai appris à jouer du piano.
-C'est marrant je ne vous vois pas du tout jouer de la musique.
-C'est ce que me disait mon professeur de musique. Je n'étais pas très bon alors j'ai abandonné.
-Comment voulez vous réussir si vous ne persévérez pas ?
-Je me suis mis à faire des sciences et…
-Ca ne vous a pas tellement réussi non plus, doc'.
-Mais pourquoi vous m'appelez toujours ainsi ?
-Comment ?
-Doc' !
-Parce que vous êtes doc'. Et votre sœur ?
-Quoi ma sœur ?
-Elle ne vous manque pas parfois ?
Il ne le savait pas. Il n'y avait jamais songé. Il s'était habitué à son absence. Il la savait heureuse, puisque que c'était la vie qu'elle s'était choisie. Du moins l'espérait-il.
-Je n'ai pas encore eu le temps d'y penser.
-Doc' !
-Peut-être oui !
-Je le savais.
-Vous le saviez ?
-Même le grand McKay a une faille.
-Une faille ? Bien sûr, tout de suite les grands mots.
-Ca ne vous rend que plus humain, doc'.
-Quoi ?
-Personne n'est parfait, vous le premier, conclut-elle avant de le laisser.
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La fin de journée approchant, Kathleen retourna auprès de la porte pour son dernier rapport à Elisabeth. Elle lui fit un rapide résumé de la situation.
« Très bien, rentrez sur Atlantis. Même si cette planète est inhabitée, il vaut mieux ne pas rester plus que de raison. » répondit la dirigeante d'Atlantis.
-A vos ordres Madame.
Elle appela sur la radio.
-McKay ! Grant ! Maman Weir nous rappelle à la maison ! Vous avez dix minutes pour ranger le matériel !
Elle attendit la réaction, qui ne tarda pas à venir de la part de McKay.
« Dix minutes ? Vous plaisantez ? »
- Neuf maintenant. Et je ne répéterais pas doc' !
Elle raccrocha sa radio.
-Vous êtes dur avec lui, déclara Dean.
-Je dois dire que j'ai été plutôt méchante.
-Cela me rappelle notre première mission. Quoiqu'il trinque plus que ce que nous avons subi. Mais au fond, vous êtes incapable d'être réellement méchante.
-Zut, je suis découverte.
Grant arriva le premier, Baker l'aidant à ramener le matériel et les échantillons prélevés.
-Il faudra revenir, ces ruines sont trop riches pour…
-Si vous le dites Grant. Moi je ne suis pas archéologue, un caillou reste un caillou.
McKay est en retard, ajouta-t-elle en regardant sa montre.
Elle appuya aussitôt sur sa radio.
-McKay ! Le délai est épuisé !
« -Donnez-moi encore quelques minutes pour… »
-Très bien je viens vous chercher.
Elle n'attendit pas la réaction de McKay.
-Grant et Baker, attendez-nous devant la porte des étoiles. J'ai des oreilles à tirer. Hamilton, je vous laisse la surveillance des enfants. Vous pouvez commencer à ramener le matériel et vos… petits joujous sur Atlantis. On gagnera un peu de temps.
Elle se mit aussitôt en route.
-Il va souffrir, dit Grant alors qu'il venait de renvoyer le MALP avec tout le matériel et ses précieux échantillons de pierres. Il referma la porte et attendit avec ses deux compagnons. Il se souvenait de la fois où il avait voulu rester plus longtemps contre l'avis de son chef d'équipe.
-Ho ça pour déguster, il va déguster, rajouta Baker qui finissait de mettre ses échantillons de flore dans des petits plastiques.
-Vous êtes mauvaises langues, messieurs. Le capitaine n'a pas si mauvais fond que…
Une ouverture non programmée de la porte des étoiles venait de le couper.
-Capitaine ! La porte s'active !
« Mettez-vous à couvert ! Atlantis ne devait pas nous recontacter ! » ordonna alors Samuels par radio.
Les trois hommes obéirent à vitesse grand V, essayant de cacher leur présence.
Ils virent avec effroi un vaisseau sortir de la porte, qu'ils reconnurent sans difficulté.
-Un vaisseau wraith est sur la planète ! Je répète un dart vient d'arriver !
« Composez le code d'Atlantis dès que vous le pouvez ! » lui ordonna Kathleen par radio.
Le porte se referma juste après le passage du dart et Baker courut l'activer afin de prévenir Atlantis et d'empêcher d'autres ouvertures.
-Il se dirige vers vous ! Capitaine ! Capitaine est-ce que vous m'entendez ?
La radio grésillait mais il n'avait pas de réponse. Hamilton courut alors en direction de McKay et de Samuels pour voir ce qu'il en était. Il tenta de viser le vaisseau. Ce dernier, touché, piqua alors vers le sol. Dean aurait préféré le faire exploser, mais c'était déjà ça. Avant de s'écraser, le vaisseau téléporta cependant les wraiths qu'il avait dans sa mémoire tampon. Cela allait se compliquait. Il retrouva McKay et Samuels. Cette dernière clopinait, soutenu par McKay. Dean vint l'aider mais ils n'allaient pas assez vite.
« Ils nous submergent Capitaine ! » cria Grant.
Kathleen ressentit la panique dans sa voix.
-Pouvez-vous tenir cinq minutes de plus ?
« Sans nous faire prendre ? Négatif ! »
-Alors passez la porte !
« Mais on ne peut… »
-Obéissez !
« Très bien. Bonne chance Capitaine ! »
Elle soupira. Des wraiths sur une planète inhabitée. Voilà quelque chose de surprenant. A moins qu'ils ne viennent chercher quelque chose ? Cette mission n'aurait jamais dû durer aussi longtemps.
-Vous m'en voulez ? demanda McKay, ne sachant quel ton utiliser.
-Non j'ai juste envie de vous tuer !
-Ho ben… Ca va alors. Votre jambe vous fait mal ?
-Vous êtes docteur, docteur ?
-Ca dépend ce dont vous avez besoin.
-J'ai surtout besoin d'un miracle, avoua-t-elle en grimaçant de douleur.
Pour éviter le rayon de téléportation lors du premier passage du vaisseau, Kate avait poussé McKay mais était mal tombée. Alors oui, elle lui en voulait.
Ils approchèrent sans bruit de la porte des étoiles et virent plusieurs wraiths. L'un d'eux déposa une petite console vers la porte et un bouclier d'énergie en sortit englobant la porte et le DHD.
-Depuis quand les wraiths maîtrisent-ils les boucliers ? s'étonna Rodney.
-Ca complique notre retour, capitaine.
-Je sais Dean, je sais.
Samuels observait leur aller et venue. Ils contrôlaient leur seule chance de pouvoir revenir sur Atlantis. De là où ils étaient, ils en comptaient cinq. Mais peut être y en avait-il cachés dans les bois, prêts à leur sauter dessus ? Ils reculèrent à l'orée du bois pour réfléchir.
« Capitaine Samuels, ici Weir. Quelle est la situation ? Est-ce que l'on peut vous apporter de l'aide ? Sheppard est prêt à venir vous aider.»
-Ici Samuels. N'envoyez personne pour l'instant, les wraiths contrôlent la porte et je ne sais combien il y a d'ennemis.
« Vous êtes sûre que… »
-Négatif lieutenant-colonel, dit elle en reconnaissant la voix de Sheppard. Il y a un champ de force autour de la porte qui vous bloquerait.
« Quoi ? »
-On va attendre le bon moment mais n'envoyez personne Dr Weir.
« Très bien, mais faîtes attention. Terminé. »
-Qu'est-ce que vous comptez faire ? demanda l'astrophysicien qui aurait bien aimé voir débarquer Sheppard et les autres.
Samuels regarda Hamilton et lui fit un clin d'œil que McKay ne vit pas. Elle sortit son arme et le pointa sur Rodney.
-Je ne savais pas que vous me détestiez à ce point !
-Je ne vous déteste pas doc' ! Mais sachez qu'il existe un code à respecter dans de tels cas !
-Celui de ne pas se laisser prendre ?
-Celui de ne pas dévoiler les secrets d'Atlantis et de la Terre.
-Alors… Vous comptez me tuer ?
La panique l'envahit d'un coup. Il la savait capable de le faire s'il le fallait. Maudit esprit militaire !
-Si on doit en arriver là, oui.
-Si ?
Il déglutit alors que l'arme était juste devant ses yeux.
-Ce n'est pas encore le cas à ce que je sache.
Elle baissa son arme, en même temps qu'il baissait les bras.
-On m'avait parlé de vos méthodes radicales, mais à ce point…
Elle allait répliquer quand il la devança.
-J'ai peut être un moyen de désactiver le champ de force.
-Vous voyez que vous êtes efficace quand vous êtes menacé.
-Ne me remerciez pas trop vite, c'est pas gagné, il faut que je puisse me brancher sur ce terminal.
-Et pour ça il faut éloigner les wraiths c'est cela ? précisa Hamilton qui avait suivi le raisonnement.
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Rodney ne semblait pas convaincu, mais c'était tout ce qu'il avait en tête.
-Vous avez bien compris ?
Kathleen leva le nez de son arme.
-Je n'ai pas le QI d'une huître doc'.
-J'ai eu l'occasion de le voir, merci.
-Bon, allez vous mettre en place. Attendez notre signal.
Rodney les quitta et Dean regarda son chef d'équipe, inquiet.
-Vous croyez que cela va marcher ?
-Je ne sais pas, mais je crois que l'on n'a pas d'autre solution. C'est lui le scientifique. Il est le seul capable de désactiver ce champ de force.
Après quelques secondes, alors qu'elle regardait le vide, elle ajouta :
-Dean… Si cela doit mal se passer et que je doive rester en arrière, sauvez votre peau.
-Je ne vous abandonnerais pas, répliqua-t-il.
-Vous ne pouvez pas désobéir non plus. Je vous confie l'équipe si je dois…
-On n'en est pas encore là, voyons.
-Je sais, mais j'ai un mauvais pressentiment. Je le répète, si ca se passe mal, promettez-moi de sauver le doc' et vous avec. Pour tout dire, je l'aime bien. Il râle souvent, mais il n'est pas méchant. Un vrai nounours.
-Comme vous Capitaine ! Ca me fait mal de dire ca, mais je le promets.
Elle savait qu'il le ferait. Dean était son meilleur ami sur la cité.
-Mais sachez que vous méritez autant de vivre que lui.
Il alla se mettre en place à son tour.
-Je n'en suis pas si sûre, murmura-t-elle pour elle-même.
L'idée était à la fois simple et compliquée. Une histoire d'énergie qu'il avait eu beaucoup de mal à expliquer à ses deux compagnons. Bien sûr, faire l'appât n'était pas dans son plan mais Kathleen était ralenti par sa jambe et Dean avait déjà ses explosifs à placer. Et ils visaient bien mieux que lui. Vu l'état de Samuels, il avait préféré ne pas la contrarier plus. Il n'avait jamais vu quelqu'un lui tenir tête aussi fortement. Il s'était bêtement demandé pourquoi Sheppard avait eu ce sourire quand il avait éprouvé le désir d'accompagner Atlantis 3. Il aurait dû se douter de quelque chose. Il jeta un regard en arrière pour voir ce qu'Hamilton et la jeune femme faisaient. Il les vit en grande discussion puis Hamilton se dirigea vers ses positions. Chacun était en place.
« Je suis prêt ! » lança Dean dans sa radio.
« Vous y arriverez avec votre jambe ? » demanda Rodney, non rassuré.
« Non avec les mains cela sera plus facile. »
« Très drôle ! »
« Vous m'avez tendu une perche ! Vous êtes prêts ? »
« Prêts ! » répondirent les deux hommes.
« Alors Go ! »
Rodney prit alors une grande bouffée et quitta sa position. Comment attirer l'attention des wraiths pour qu'eux même puissent désactiver le champ de force et sauver leur peau ?
- Hou hou ! Je suis là ! Regardez-moi ! Un bon steak de Rodney McKay, cela vous dit ?
Les wraiths le regardèrent et cela sembla fonctionner. Ils se dirigèrent vers lui.
-Maintenant Hamilton !
Hamilton fit exploser son C4 pendant que Samuels s'occupait des wraiths qui se étaient presque au niveau du pauvre McKay qui se disait qu'il devait être à la limite de l'hyper tension et donc, de la crise cardiaque. Sa jambe ne lui faisait plus si mal, maintenant qu'elle était dans l'action.
La radio de Kathleen grésilla. Elle n'avait même pas remarqué qu'un vortex était ouvert.
-Capitaine Samuels, ici Weir, est-ce que …
-Pas le temps docteur ! Fermez la porte, on doit l'activer de notre côté !
-Bien reçu !
Le DHD était pour l'instant libre, il fallait qu'elle compose le code mais le champ de force était encore actif.
Elle cria à McKay :
-Et le champ de force ?
-Je m'en occupe !
Le bruit des explosions avait tué les wraiths présents mais avait fait rappliquer les autres. Il en sortait beaucoup trop au goût de Samuels. Il y en avait plus qu'elle ne l'aurait souhaité.
-Dépêchez-vous McKay ! Hamilton et moi ne pourront pas tenir des heures !
-Deux petites minutes !
Il ne pouvait pas faire plus rapide. Il avait branché son ordinateur sur le terminal wraith mais n'en avait jamais rencontré comme celui ci jusque là.
-On ne les a pas doc' !
-C'est bon ! hurla-t-il au deux militaires.
Il composa le code d'Atlantis pendant qu'Hamilton et Samuels continuaient de le couvrir.
-En avant ! ordonna-t-elle à ses deux compagnons dès qu'elle vit le vortex stabilisé. Elle se positionna à côté du DHD pour les couvrir mais l'ennemi tentait de lui couper la route de la porte des étoiles. Pourquoi ce fichu DHD était-il si loin de la porte des étoiles ?
-Capitaine !
Dean s'était aperçu de la situation et voulut la rejoindre.
-Passez la porte ! Je m'occupe d'eux !
-Mais…
-Dépêchez-vous, je ne pourrais pas tenir plus longtemps ! Obéissez Dean !
Il savait ce qu'il fallait faire, même si cela était inhumain pour lui. Si Samuels quittait sa position pour les rejoindre, ils tomberaient tous. Hors, elle était en train de se sacrifier pour eux deux. Il devait l'abandonner, obéir, respecter son choix…
-On peut encore tenir ! lui répondit McKay, évitant de peu un tir paralysant.
-Non ! Sauvez votre peau de doc' !
Dean comprenait que le pressentiment de Samuels était fondé. Et lui qui n'y croyait pas… Elle était condamnée et eux aussi s'ils ne passaient pas cette fichue porte.
-Maintenant Dean !
C'était comme une supplication. Une dernière volonté, qu'il devait respecter.
Il attrapa le col de Rodney qui tentait de se diriger vers elle et il le tira vers la porte des étoiles.
-Non attendez !
Sur ces derniers mots de Rodney, elle les vit disparaître dans le vortex. Elle poussa un soupir de soulagement éteignît sa radio et et appuya sur le DHD pour désactiver la porte, afin que les coordonnées disparaissent de ce DHD qui avait été son dernier secours, puis se laissa tomber au sol, adossée à la machine. Elle était perdue, mais eux étaient saufs. Elle sortit son revolver, le posa sur sa tempe et alors que les wraiths pointaient leurs armes sur elle, elle leur lança en défi :
-Saluez vos chefs pour moi !
McKay tomba sur Hamilton de l'autre coté de la porte. Ils regardèrent tous deux la porte s'éteindre.
-Attendez ! Ne désactivez pas la porte !
-Ce n'est pas nous Rodney ! lui répondit le Docteur Weir qui se demandait ce qu'il se passait.
Dean empoigna McKay et le maintint au sol. La colère et la souffrance emplissaient son cœur.
-Soyez digne de son sacrifice McKay !
-Sacrifice ?
-Elle nous a sauvés tous les deux !
Il se releva et se dirigea vers Weir et Sheppard qui venaient à leur rencontre.
-Et j'aurais mille fois préféré la sauver elle plutôt que vous !
Rodney baissa la tête. Sacrifice… Ce mot l'avait poignardé.
-Moi aussi, murmura-t-il. Moi aussi…
oOo oOo oOo
Deux jours… Il lui avait suffit de deux jours pour être conquis. Pourtant, il la détestait. Il lui en voulait de lui laisser ce poids sur la conscience. Assis sur un brancard dans l'infirmerie, il regardait le néant. Seul le silence régnait.
-Elle a été considérée comme portée disparue ce matin. Un service funèbre aura lieu demain dans l'après-midi, déclara une voix qui le fit sortir de ses pensées.
-Vous êtes venu me dire que je n'étais pas le bienvenu, lieutenant ?
-Moi non plus je ne dors plus depuis une semaine, avoua le lieutenant Hamilton.
-Qu'est-ce qui vous fait croire qu'elle est bien morte ? Peut-être n'est-elle que prisonnière, qu'elle attend que…
Il s'arrêta. Ce qu'il disait n'avait pas de sens. Comment survivre aux wraiths ?
Dean vint s'asseoir à côté de lui.
-Je la connais depuis plus longtemps que vous. Elle aura préféré mourir que de dévoiler des secrets et trahir ses amis, même indirectement ou inconsciemment ou de se faire avaler par un wraith.
-C'est quand même dur à accepter.
Dean lui tendit la main.
-On fait la paix ?
McKay lui répondit en la lui prenant .
-A une condition. Dites-moi ce qu'elle vous a dit avant que l'on attaque les wraiths. Je suis sûr que vous avez parlé de moi.
-Je ne sais pas si elle serait d'accord que je vous le dise. Elle m'a confié qu'au fond, elle vous aimait bien. Et que vous étiez un gros nounours.
-Gros ?
-Ce sont ses mots. Vous ne me croyez pas ?
-Si. Si vous le dîtes…
Hamilton descendit du brancard.
-Lieutenant ? Je… me sens coupable.
-D'être en vie ? Moi aussi.
-Oui mais pas seulement. Elle m'avait confié qu'elle espérait qu'on ne l'abandonne pas. Elle voulait…
-Une fin honorable ? Je crois que c'est ce qu'elle a eu.
-Vous croyez ?
-Je n'en sais rien, en fait. Mais je l'espère. Je préfère le croire qu'en douter. Sinon, je ne pourrais plus repasser la porte des étoiles.
Hamilton lui fit un signe de tête et quitta les lieux, laissant McKay seul avec ses pensées.
Aujourd'hui, elle n'est plus. Je n'ai pu effleurer qu'une infime partie de sa vie. Le reste est perdu. A jamais. Apprendre à connaître les gens, c'est difficile. Apprendre à les oublier… C'est impossible.
