La Belle et la Bête.


Il n'y a que le premier pas qui coûte.

Marie du Deffand.


Bella PDV

Les personnages appartiennent à .


Je toquais frénétiquement à la porte. Rien. Bon il ne voulait pas me répondre. On va utiliser une autre façon. Je me remis à toquer avec plus d'insistance et en criant :

« - JACOB ! JACOB OUVRE ! JACOOOOOOOB ! »

Il ouvrit violement la porte.

« - Quoi ? » Dit –il dans une sorte de grognement, beuglement.

Pas trop tôt.

« - Je pars dans même pas deux heures pour Boston, je voulais juste te dire au-revoir. » Répondis-je en reprenant mon souffle comme si je venais de courir un marathon.

« - Super. Bon, c'est fait. Au-revoir Bella. Bonne continuation. »

Il allait fermer la porte mais je lui pris le bras.

« - Jacob… Pourquoi es-tu aussi rancunier ? On a rompu il y a trois mois ! J'aurais aimé qu'on reste amis. Ça n'a pas marché en tant que couple, mais on était plutôt de bons amis… »

« - Ecoute Bella on va pas revenir la dessus. De toute façon on s'en fout tu t'en vas dans deux heures, alors qu'est-ce que ça change ? Tu as rompu avec moi pour des raisons totalement absurdes, j'ai tout fais pour être parfait… Mais non sa n'allait pas à Madame ! » Termina-t-il en commençant à s'emporter.

Super ! Ça recommence ! A chaque fois il me sort le coup du « parfait petit ami ». Et ça m'énerve parce qu'il n'était pas parfait. Mais surtout parce que je ne le voulais pas parfait ! Mais ça Monsieur à du mal ! Et puis vive la modestie ! Peut-être qu'il a raison : j'aurais pas du venir.

« - Jacob… Je t'ai déjà dis que j'ai besoin de mon indépendance, je n'ai pas envi d'avoir quelqu'un qui calle son emploi du temps sur le mien. Et par dessus tout je suis une grande fille. Je n'ai pas besoin qu'on me protège… De plus mon père en fait assez ! » J'avais essayé de ne pas m'emporter et de rester calme même si je sentais que la colère monter.

C'est vrai que Jacob avait plutôt tendance à se comporter comme… Zorro ! Ce qui, contrairement aux apparences, n'est pas forcement toujours agréable.

« - Je sais tous ça, tu me l'as assez répéter. » Dit-il grincheux.

Et bien alors ! Non mais je vous jure ! Un gosse.

« - Bon, eh bien… Nous sommes d'accord ? » Je commençais vraiment à en avoir marre.

« - Non. Parce que peut-être que je vais encore passer pour le chieur de service, mais si je te protégeais c'est que j'avais mes raisons ! Le monde n'est pas aussi beau que tu ne le crois Bella ! »

« - Oui, oui. Ça aussi je le sais. Mais tu n'as jamais voulu me dire qu'elles sont ces raisons. En y réfléchissant tu me cachais pas mal de choses ! De toute façon je pense pouvoir juger moi même si je suis en danger ou pas ! » Rétorquais-je, énervée à présent.

« - Tu as tord de le prendre comme ça ! Et le danger qui règne absolument… partout, et loin d'être celui que tu imagines ! »

Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires encore !

« - Ecoutes, on va arrêter là. Je suis venu te dire au-revoir. Je suppose qu'on se croisera à Noël… »

Je commençais à m'éloigner et à rejoindre ma voiture.

« - Méfies-toi de l'eau qui dort Bella ! »

« - Ne t'inquiètes pas, je ne vais que là ou j'ai pieds ! » Lui criais-je piqué au vif.

~I~

Après maintes et maintes embrassades et recommandations de mon père, j'étais confortablement installée dans l'avion. J'étais à la fois très existée mais aussi littéralement tétanisée. Dans quelques jours je rentrerai à l'université. Et dans quelques heures je me poserai sur ma nouvelle vie. Une nouvelle page de ma vie commençait.

~I~

Aujourd'hui, c'est mon premier jour à l'université de Boston. Et je suis un peu sur les nerfs. Aller, soyons sincère je suis carrément stressé !

Mais, j'y pense vous ne connaissez pas grand chose de moi ! Tout d'abord, j'ai déjà eu pas mal de changement dans ma vie ces dernières années avec mes déménagements : j'habitais à Phoenix chez ma mère, mais elle a trouvé un beau, fort et musclé nouveau mari (encore !). Donc elle m'a expédié à Forks, chez mon père. Pour une fille qui n'aime pas le changement j'ai été gâté. Forks est à l'opposé de Phoenix. Là où Phoenix est grand, actif, avec du soleil, de la chaleur et le sable chaud du désert d'Arizona, Forks est petit, « ranplanplan », pluvieux, humide et avec les fabuleuses feuilles moisies qui ont parfois de la mousse de la forêt.

Sérieusement pourquoi a-t-il fallu que ma mère se (re)trouve un nouveau mari et décide de m'exiler, moi, à l'autre bout du pays ? Réponse : parce qu'elle s'acharne à me pourrir l'existence et à piétiner le peu d'amour-propre qu'il me reste. Donc une fois chez mon père, j'ai eu mon diplôme.

Moi qui avais toujours rêvé d'une université à Hawaï je me retrouve à Boston ! Comprenez : pistonnée par papa car M. le directeur de l'université et un ancien camarade de classe. Je suis à la « Boston University. » Donc même si je voulais ou étais prise ailleurs, non, pas le choix, c'est là et pas ailleurs. Je sais, ça craint. De plus Boston est dans le Nord ! J'en ai ma « tarte » du Nord. Déjà que je n'aime pas ça à la base. J'entre dans ma troisième année de « Nordiste. »

De toute façon la question ne se pose plus maintenant. J'étais la campagnarde qui débarqué dans la grande ville, trop grande pour elle, avec son accent qui était un mélange d'accent du sud et de campagne, un truc snobe. En réalité c'est en arrivant ici que j'en ai réellement pris conscience.

J'arrivais donc à l'université de Boston, et là où à Forks on m'avait attendu comme le Messie, ici j'avais plus peur qu'on me sorte au détour d'un couloir : « Hé! Ma petite, tu n'as rien à faire ici, retourne au Lycée. »Mais le Lycée et mes amis, c'est à des années-lumières d'ici. Enfin je pense plutôt que vu les milliers d'étudiants sur le campus et l'immensité de celui-ci, on m'ignore et se fiche de moi royalement !

Après avoir pris mon emploi du temps à l'accueil, je faisais un tour de « repérage des lieux » (ce qui a uniquement pour but de ne pas me faire passer pour une quiche qui ne connaît pas son chemin, demain pour le premier jour des cours !), c'est donc stratégique.

Il n'y avait pas beaucoup de monde ce qui était parfait pour un repérage des lieux. Au même moment mon portable vibra :

Je regardais le nom avant de répondre à : mon paternel.

« - Tu sais que tu m'as déjà appelé ce matin et aussi hier soir et encore hier matin ! » Dis-je sans même les formules de politesses habituelles.

« - Oui, je sais, mais je m'inquiète et ce matin tu n'étais pas encore arrivé sur le campus, idem pour les autres appels. » Me répondit-il de sa voix bourrue.

En général j'adore mon père mais là depuis quelques temps je veux juste l'égorger !

Non mais sérieusement ?

« - Eh bien, merci de t'inquiété mais tout va pour le mieux », lui rétorquais-je de ma voix la plus mielleuse. Ce n'était pas tout à fait vrai mais bon je voulais m'en débarrasser au plus vite.

« - Ecoutes Bella, fais un effort pour t'adapter, je sais que tu as du mal avec ce déménagement mais c'est une chance inouïe pour toi tu comprends ? »

Non mais quel culot ! Franchement. En plus je lui ai dit que ça allé, je veux bien croire que je suis une piètre menteuse mais il aurait pu faire semblant d'y croire !

Hypocrite.

« - Je te remercie pour ton appel papa, tout va bien, bye ! »Dis-je glacial en lui raccrochant au nez.

Voilà maintenant j'étais stressée, vexée, énervée et …perdue. Et merde. Il fallait que ça tombe sur moi, bon pas de panique, il va bien y avoir un élève qui va passer, non ? A si voilà quelqu'un :

« - Excusez-moi, vous pourriez m'indiqu… »

D'accord il ne me jette même pas un regard, sympas. C'est ma tête qui leur plait pas ou quoi ? Sérieusement, mes parents ont du prendre des cours pour me transformer en handicapée sociale, ça doit être ça.

Je décidais de garder tout mon self contrôle et de pas paniquer, de toute façon j'arriverai bien à sortir à un moment et sinon dans l'autre cas, et bien je serais à l'heure pour mes cours demain matin !

En naviguant à travers les couloirs je tombais sur le tableau des inscriptions aux cours facultatifs (ce qui veut sûrement dire au passage que je n'étais pas loin de la sortie), et là ne me demandais pas pourquoi je me suis inscrite à un cours de photographie qui débute demain. Certes je suis en droit. Mais bon de Un : c'est facultatif, de Deux : j'ai toujours aimé l'art. Je ne m'y ferai peut-être pas d'amis mais je vais au moins pouvoir me la jouer artiste, prendre des photos en noir et blanc ou aller dans des vieux pubs prendre des musiciens en m'inspirant de l'ambiance de ces vieux pubs anglais et tout le tralala.

Après une bonne demi-heure en plus j'avais enfin trouvé la sortie, par la suite, j'avais fais des courses et j'étais retourné à mon appartement. Je l'adore, il n'est pas très grand mais c'est mon cocon, mon petit monde. On entrait dans le salon dont les murs étaient marron glacé, j'y avais accroché pleins photos, d'amis, de famille, de moi, de paysage que j'avais pris et de concert au quel j'avais été. J'adore la musique donc c'est tout naturellement que j'avais une chaîne avec plein de CDS empilés un peu n'importe comment contre le mur de droite, celui ou il y a le petit couloir avec une porte pour la salle de bain, l'autre des toilettes et en face celle de ma chambre. L'appartement était très lumineux grâce à l'immense bée vitrée du salon par laquelle le soleil couchant envoyait une magnifique couleur sur les murs et avec au fond du salon la porte qui donnait vers la cuisine. En face il y avait ma bibliothèque et les quelques cartons que je n'avais pas encore déballés.

Je décidais que ce soir j'étais de sortie ! Il me faut bien une vie sociale, j'allais donc dans un petit bar entre mon université et mon appartement, il avait une ambiance « pub anglais » assez sympas, et aussi pas mal de monde, mais pas trop non plus.

Tu es d'une logique…

J'étais donc entrain de rentrer dans ce bar/pub en me demandant ce que j'allais prendre comme boisson quand ma vie a basculé en cinq minutes. Jusqu'alors elle était nulle, et l'instant d'après, j'ai su que plus rien ne serait comme avant. Pas de signe avant-coureur, pas de musique nunuche, rien. Juste le brouhaha du bar et le son d'une guitare au loin, je m'asseyais au comptoir en priant pour que personne ne remarque que j'avais failli tomber, quand mon regard s'est posé sur deux grands yeux topazes. Et soudain c'était comme si mon cerveau avait été propulsé de leur orbite. Il avait un visage anguleux, des pommettes et une mâchoire saillantes qui contrastaient avec sa bouche charnue. Et des cheveux blonds qui reflétaient les lumières tamisées du bar. Il portait un jean bleu usé aux genoux, une chemise rayées et une veste de costume. Le genre sent dessus-dessous mais très classe, difficile de savoir. Avant lui je ne savais pas ce qu'était un beau gosse.

Il a regardé dans ma direction, il avait du sentir mon regard sur lui –il faut dire j'étais loin d'être discrète dans ma séance de matage- il a froncé ses sourcils comme s'il m'en voulait d'oser m'immiscer dans son champ de vision et de le regarder! Mais de toute façon les gars comme lui, on leur pardonne. C'est probablement un crétin arrogant, mais on s'en fiche, quel crétin magnifique ! Finalement il détourna simplement le regard, et se remit à parler à des personnes que de mon champ d'observation je ne pouvais voir.

Au bout d'une heure assise ou personne n'était venu me parler (même pas le barman, occupé à l'autre bout du bar, j'étais vraiment un cas social), et je n'avais moi-même parler à personne, le beau blond comme je l'avais surnommé était parti depuis un certain temps déjà (sans un regard pour moi), je décidais donc moi aussi de mettre les voiles comme on dit.

C'est à la fois rêveuse et frustrée que je rentrais donc dans mon appartement. En plus comme une idiote je mettais inscrite à ce cours de photos qui était à huit heures demain. Pff. Quelle idée ? J'irai demain et ensuite je demanderai si c'est possible de ce « dés inscrire », c'était une idée pourris en plus mon appareil est super vieux et il marche mal, je serais juste ridicule.

~I~

Mais bon sang comment être aussi cruche ? Un coup d'œil vers l'heure sur le tableau de bord de la voiture : 7h57. OH non ! Ce n'est pas vrai! Je vais être totalement à la bourre ! Voilà tout à l'heure j'étais bloquée dans les embouteillages et pour pas arriver trop en retard j'ai voulu couper, prendre un raccourci, le problème c'est que prendre un raccourci dans une ville de plusieurs millions d'habitants qu'on ne connaît pas, eh bien ce n'est pas malin ! Je tournais en rond (et en bourrique), impossible de retrouver mon chemin, tout bonnement im-po-ssi-ble !

Un nouveau coup d'œil sur le tableau de bord : 8h01. Rhooooo, non, non, non et non ! Je commençais vraiment à m'énerver, je tapais des deux mains sur le volant comme une petite fille capricieuse ! Ca ne changerai peut-être rien à la situation, mais ça fais un bien fou !

Au bout de dix minutes je réussis -enfin ! - à sortir de ce bazard. Le problème maintenant c'était que j'étais de retour sur la route principale, mais je n'étais pas encore au campus ! Et il y avait toujours les embouteillages !

Le bruit des klaxons et de la ville en activité me faisait mal au crâne, en plus l'horloge me narguée (j'avais douze minutes de retard), même pas fichu d'arriver à l'heure le premier jour pensais-je, comment veux-tu-t'en sortir ? Es ce vrai ? L'université était-ce un rêve trop grand ? Mais bon sang qu'es ce que je faisais ici ? La panique comment ça à me submerger. Et comme pour en rajouté à mon mal être la musique : Cold Water (1)débuta à la radio avant de s'élever dans la voiture.

Mais non allé ma cocotte me dis-je c'est juste un petit coup de blues, mais tu es plus forte que ça ! Allez! Tu n'es pas du tout dépassée par la situation ! Après mettre donc flagellée puis rassurée moi-même ! Je fonçais (aussi vite qu'on peut foncer dans un embouteillage, bien-sûr) à l'université.

En bref, j'arrivais avec tout juste vingt-quatre minutes de retard…

Tout va pour le mieux je gère !

Je devais être horrible : les joues rouges tomates, les cheveux totalement décoiffés (et ce n'était pas un effet de style !), et les vêtements totalement débraillés…

J'ouvrais la porte avec fracas, mais un grand sourire aux lèvres, fière d'y être parvenu :

« - Je suis lààààà ! »

« - Vous êtes là ? ! » Me répondit une voix magnifiquement mélodieuse et mélodieusement magnifique d'un ton légèrement mesquin.

Et là. Oups. Glups. Hum hum. Au lieu d'y avoir maximum une dizaine d'élèves comme je m'y attendais, la salle était presque pleine ( je n'appris que par la suite, qu'en réalité le cours de photo était obligatoire pour tous les étudiants de la section « beaux-arts » de l'université. Il n'était donc pas facultatif pour tout le monde.) Et ils me regardaient tous.

« - Eu…eh bien oui je suis là, ici. » Répétais-je d'une voix beaucoup moins enjoué.

« - Comme nous pouvons le constater ! » Railla –la voix.

Encore plus rouge je tournais la tête vers la dite « voix » et, oh non, pas possible, le blond d'hier soir était la planté devant moi, et tout portait à croire que c'était mon professeur…

J'hésitais entre la danse de la joie ou prendre mes jambes à mon cou. Finalement je restais planter là – en priant pour qu'il ne me reconnaisse pas- sans vraiment savoir quoi faire. D'habitude c'est moi qui suis sarcastique voir cassante (quand je ne me ridiculise pas et ne fais pas de boulette), mais et en plus avec lui. C'était trop.

« - Après cette entrée disons…pour la moins fracassante, et avec une demi-heure de retard… »

« - Vingt-quatre minutes ! »Le coupais-je, pour rétablir la vérité !

Je sais ça ne servait à rien à part me ridiculiser encore plus mais je n'avais pas pu m'en empêcher.

« - Autant pour moi, je disais donc avec vingt-quatre minutes de retard, peut-on peut-être savoir qui vous êtes ? Mademoiselle… ? »

Le salop ! Il jouait en plus ! Enfin il n'est pas devin non plus, il peut pas le deviner ton nom, me dit une petite voix.

« - Je vous demande pardon ? »

Oh non ne me dites pas que je l'ai dis tout haut ! Je fis un tour d'horizon du regard à travers la salle, non c'est bon, apparemment non ou alors il est le seul qu'il a entendu (ce qui n'est pas forcement mieux.)

« - Vous avez peut-être oublié votre nom ? » Reprit-il.

Il poussa un soupir d'exaspération.

« - Alors ? » S'impatienta –t-il, « vôtre nom ? »

« - Je suis mademoiselle Swan ! » Lui rétorquais-je en insistant bien.

« - Très bien alors mademoiselle Swan » dit-il en regardant sa liste posée sur son bureau, « veuillez, sil vous plait, aller vous asseoir » il regarda la classe, « eh bien là où il y a de la place.»Finit-il par dire. Son ton ne trompa personne.

Une vilaine réplique me brûlaient les lèvres, mais j'obtempérais et faisais profil bas : j'en avais assez fais.

La seule chaise libre était à côté d'un homme, très beau, lui aussi, dis donc c'est la ville ou quoi, il avait les cheveux roux tellement en bataille qu'on n'arrivait pas à déterminer s'il avait une crête, des mèches longues, des épis ça et là où tout à la fois.

Il était bien bâtît, plutôt mince et on pouvait facilement deviner ses muscles sous son tee-shirt. Pendant ma « conversation » avec notre « professeur » je ne l'avais pas remarqué…Il ne me lança même pas un regard et continua à fixer le tableau blanc. Bizarre…

Quand je fus un installée mon professeur reprit :

« - Donc pour en revenir à ce que je disais avant cette…perturbation momentanée, je suis donc ici en tant que professeur remplaçant, c'est donc pour une courte période, mon nom est M. Hale. Et avant que sa fasse le tour du lycée et qu'il y est d'innombrables rumeurs, Edward au fond de la classe à côté de la charmante mademoiselle Swan et bien mon beau-frère… »

Quelques chuchotements commençaient à s'élever.

« - Silence, silence. » Reprit-il.

Il continua à parler sur ce que nous ferons, enfin je crois, moi j'étais déjà déconnectée…Pour commencer: il était très beau aujourd'hui aussi, ensuite il avait fallu que je me mette à côté de la seule personne qui évidemment serait forcement dans son camps si une guerre se déclarai entre nous deux ( n'est-ce pas déjà fais ?), Et enfin il était marié, en même temps comment j'avais pu espérer qu'une telle « bête » soit célibataire ? J'eus tout de même un pincement au cœur et un gros nœud dans le ventre…

En même temps, soyons réaliste, on n'était pas du même monde, je parie qu'il ne trébuche jamais sur le marchepied du bus et qu'il ne perd ses moyens quand il est à proximité de quelqu'un qui lui plait.

Je décidais quand même de tenter ma chance du coter de mon voisin (pour le moins crispé et tendu), on pourrait peut-être un peu s'entendre, qui sait ?

« - Dis-moi, il est toujours comme ça ? »Commençais-je sur le ton « copain-copain. « Je veux dire aussi… » Je ne trouvais pas mes mots. Beau, magnifique, insupportable, vaniteux ?

C'est sur peut-être quand entrée en matière ce n'était pas top, mais c'est une rentrée en matière comme une autre…Non ?

J'ai même eu droit à un regard, pas très sympas je vous l'accorde, mais c'est un regard quand même.

Il est têtu, ça tombe bien moi aussi !

« - Franchement, je te trouve très courageux, tu sais. » Il paraît que les hommes aiment être valorisés. « Tu dois le supporter dans ta famille avec ta sœur »(outch le nœud dans le ventre se resserrait) « je veux dire que peut-être tu ne l'apprécies pas en tant que beau-frère mais en plus on te contraint à l'avoir comme enseignant! »

Enfin en y réfléchissant pourquoi ça le dérangerez tant que ça ? Peut-être qu'il l'aime bien et qu'avec lui Hale est sympa…

Il se retourna vers moi ( ha ! pensais-je voilà, il va me parler ), me regarda une demi-seconde et s'adressa à quelqu'un derrière moi :

« - Tu le connais déjà et sous toutes les coutures ! » dit-il

Euh…Hein ?

« - Oui en effet » répondis la voix d'une personne que je redoutais…

Oh non s'il vous plait faite qu'il n'est rien entendu cette fois, sil vous plait, pitié, pitié !

De toute façon même si (par chance ) il n'a rien entendu, Edward lui dira certainement, me dit une petite voix intérieure…

« - Et vous mademoiselle Swan ? Montrez-moi. »

Attendez je viens de réaliser un truc, d'un coup je me retournais vers Edward et dis :

« - Parce que tu as réussi à l'écouter et à m'écouter ! Donc en fait, tu ne m'as pas vraiment écouté ! »Dis-je outrée et vexée.

Cette intervention ne servait pas à grand chose certes, mais n'oublions pas qu'en présence de Hale je perdais facilement mes moyens et aussi le sens des priorités.

Pas vraiment qu'en présence de Hale… En général !

Je disais et faisais aussi un peu n'importe quoi ! Pardonnez-moi ! Et donc là j'étais vexée qu'il ne m'ait pas vraiment écouté ! Surtout vu le désert de ma vie social c'est temps ci, j'espérai peut-être inconsciemment pouvoir tout simplement parler à quelqu'un… Parce que si je regarde la vérité en face je ne suis qu'une fille perdue et totalement broyée par la grandeur de la ville avec ses habitudes et sa population…

Mais retournons en à Edward, il me regardait à la fois interloqué, mais aussi amusé !

Et Hale repris après un léger toussotement et une touche d'ironie dans la voix :

« - Hum…Donc Mademoiselle, je disais, avant votre intervention très …éclairante (regard noir de ma part et sourire amusé de la sienne), pouvez vous me montrer s'il vous plait… »Répétât-il dans un geste évasif.

Attendez, il ne veut tout de même pas que je lui montre mon…corps ! Si ? Tout à l'heure de quoi parlais Edward, tout de même pas de son…enfin vous voyez quoi ! Et comme nous sommes dans un cours d'art…Il voulait peut-être faire des photos de nus… En même temps après un coup d'œil à la salle je remarquais que personne n'était nu, mais sait-on jamais… Je sentais le rouge me montais aux joues et je m'indignais dans un bégayement :

« - Ecoute Monsieur Hale, euh…nous ne sommes peut-être pas partis sur de bonnes bases tous les deux (Mais qu'es-ce que je disais ? Je m'égarais totalement), mais en faite ça n'a rien avoir, je veux dire, je sais que nous sommes dans un cours d'art mais ça je ne peux pas, il est hors de questions que je vous montre mon corps ! » Ouf, voilà c'était dit !

Il me regarda avec une expression carrément amusée et j'entendis Edward pouffer dans mon dos…

« - Ca tombe bien, car je ne veux pas le voir ! »

« - AH…Mais alors, euh …que voulez vous voir ? » Lui rétorquais-je à la fois gênée et soulagée.

« - Votre appareil photo, nous sommes en cours de photos au cas où vous ne seriez pas au courant ! » Me dit-il comme si c'était une évidence.

Maintenant il devait penser que j'étais totalement idiote…En même temps c'est l'effet que je me faisais donc pour quoi pas à lui aussi…

GRRR aussi si j'avais écouté aussi au lieu de parler à un type qu'y ne m'écoutais même pas ! Et moi et mes préjugés sur l'art aussi ! Je fouillais frénétiquement dans mon sac à la recherche de ma machine…

Bon. Petit problème. Il va me falloir du tact…

« - Ecoutez si vous oubliez tout ce que j'ai pu dire et le faite que je me sois ridiculisée devant vous et le faite que j'ai oublié mon appareil photo, je vous pardonne de vos …humiliations non justifiées! »

J'entendis clairement Edward explosé de rire dans mon dos !

« - Et pourquoi ferais-je ça ? »

« - Parce qu'au fond vous êtes gentil ? » Tentais-je d'une toute petite voix. A votre avis « gentil » c'est un compliment ou pas chez un homme ?

« - HAHAHAHA ! »

Dans tous les cas lui ça le fait rire ! A la bonne heure !

« - Ne m'obligez pas à utiliser la force ! »Dis-je sans réfléchir pour essayer de sauver mon honneur.

Non ce n'était pas ce qui fallait dire : ses rires ont redoublé, vite rejoint par ceux d'Edward !

Maintenant toute la salle nous regardait !

« - J'oubli tout, même le faite que vous aillez oublié votre appareil photo en cours de photo. »Souligna-t-il pour montrer le ridicule de la situation. « Juste parce que vous venez de me donnez la plus grosse crise de rire que j'ai eu depuis bien des années…HAHAHA… »

Je ne relevais pas, ne le remerciais pas, la cloche sonna (mon héroïne) et je commençais à partir en courant (chose difficile quand est au fond de la salle pleine d 'élèves.) Mais j'entendis une voix-Hale– m'appelé au fond de la classe :

« - Attendez ! »

« - Oui, vous voulez autre chose ? »

« - Non c'est juste pour vous préciser : ne traîner pas trop dans les pubs à regarder les hommes surtout si c'est pour être en retard le lendemain en cours ! » Dit-il fière comme un paon.

Et sur ces bonnes paroles il partit avec Edward visiblement très amusé de la situation! Aller prend ça dans tes dents! Pfff, les hommes tous les mêmes, eux et leurs égos !

J'allais vers la sortie quand je le vis entrain de tenir la porte :

« - Je dois fermer la salle. » Me dit-il en guise d'explication.

Il m'a donc tenu la porte en sortant et il m'a fait un clin d'oeil ! Je ne sais pas du tout comment je dois l'interpréter, je sais juste que ça m'a fait de l'effet, beaucoup trop d'effet… Pour quoi je passe moi maintenant ? Ma vie craint.

Et malgré tout ça, tout ce qui c'est passé en moins d'une heure, je ne peux m'empêcher de sourire (sourire qui n'est pas passé inaperçu !)et de penser qu'il m'a fait un clin d'œil ! Je lui ai parlé ce qui hier encore me paraissait impossible ! Bon d'accord il s'est un peu foutu de moi, mais il m'a parlé ! Comme je disais ce matin dans les embouteillages, il faut positiver !

C'est donc avec un sourire et un peu de baume au cœur que j'allais vers mon prochain cours.

Je suis donc convaincu que ce cours est une bonne chose et de toute façon dans le pire des cas, je passerai ma séance à regarder…Bon non, ça je vais le faire à toutes les séances, mais je vais aussi essayer de lui plaire…Pour commencer : je vais être super doué en photo !

Oui je sais y a du boulot et alors ? Vous avez un meilleur plan ? Je suis tout ouie ?

De toute façon c'est la journée « positive », regardez rien que le faite que je l'ai revu le prouve ! Non ?

Je me dirigeais tranquillement vers mon prochain cours. C'était quoi déjà ? Je fouillais dans mon sac pour retrouver mon emploi du temps… Et, mon dieu que ce n'est pas pratique c'est « it-bag » on retrouve rien ! D'abord mon appareil photo -bon d'accord lui je l'avais oublié – et maintenant mon emploi du temps…que j'aie aussi oublié ! Ce n'est pas vrai ! Mais qu'est-ce-que j'ai fais au ciel pour avoir une poisse pas possible ! Je vous assure, depuis toujours je n'ai tout simplement pas de chance ! Ou j'ai du être le pire ennemi de Lucifer dans une autre vie et il se venge maintenant ou j'étais son meilleur ami et c'est Dieu qui se venge, mais dans tous les cas, ce n'est franchement pas possible ! Mes petits malheurs ont souvent fais rire les autres, mais pas moi je vous assure !

Comme je n'avais vraiment aucune idée de ce que j'avais maintenant comme cours, je regagnais ma voiture sur le parking pour rentrer chez moi, et reprendre mon emploi du temps – et au passage- vérifier que je n'avais rien oublié d'autre… Heureusement que j'étais à la fac et qu'on ne notait plus la présence/absence des élèves…

J'étais dans ma voiture quand je repensais à mon enseignant (remplaçant) de photographie…

En réfléchissant à notre « rencontre » d'hier soir je me dis que je trouve que le système est mal fait. Les choses devraient être plus explicites. On devrait tous avoir un badge ou il serait écrit comme sur les toilettes ou les douches communes : OCCUPE / LIBRE. Comme ça tous serait plus clair ! Mais hier soir il ne portait pas de badge ou ce n'était pas le bon… C'est vrai quand y réfléchissant, je n'ai ni vu sa femme, ni son alliance… En même temps soyons honnête je crois que même s'il avait porté le badge « OCCUPE » je n'aurai rien pu empêcher… Il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Tel que ça. Parfois ça marche et parfois ça capote. Entre nous ça devait se passer ainsi. Point à la ligne. Pas besoin de se faire des illusions…


de Damien Rice. Lien de la musique sur mon blog (voir aussi mon profil) : .com/


Hello tout le monde !

Alors voilà mon premier chapitre d'Illusion ! Donnez-moi vos avis !

Alors, notre petite Bella ? Elle peut paraitre un peu…stupide (non quand même pas siiii ?) ou même niaise. Mais elle est surtout dépassée (absolument par…tout !) et elle laisse trop souvent ses sentiments prendre le dessus ! C'est fait exprès ! Ensuite je voulais dire que contrairement aux apparences je ne suis pas trop pour les « coups de foudres » immédiat… Déjà dans la réalité ça n'existe que très rarement… (Mais ça existe, hein ! [Je ne veux pas être à l'origine du désespoir de certains. ]) C'est surtout que l'histoire serait trop simple s'ils s'aimaient déjà à la folie ! Et oui, même si on a l'impression que c'est bon, c'est dans la boite, détrompez-vous ! Elle le trouve juste beau et comme je l'ai dit : elle se laisse souvent submergée par ses émotions. Donc on peut s'imaginer que… Mais en fait non !

J'adore les situations compliquées ! HAHA !

Bon j'attends vos impressions. L'histoire se met doucement (mais sûrement !) en place…

Je vous rappelle que vous pouvez me contacter par MP (Send message) ou par Twitter (liens sur mon profil.)

Merci à Alwena13 que j'ai enquiquiné jusqu'au bout pour des détails ! Voilààààà. Bisous à tous.

Iselie.

Review Review Review