Et voilà, les gens, la 4ème fic made in Hagaren...Et Herr Maggog! C'est en effet une œuvre commune que je vous présente ici, avec une histoire dedans (on a essayé) de l'intrigue aussi (tant qu'à faire) et que même du lemon dans la foulée, sinon le rating ne serait pas aussi élevé.. ^^

Comme d'hab, le disclaimer nous apprends que c'est la fabuleuse Hiromu Arakawa qui a inventé les personnages de cette fic.. Sauf ceux qui vous sont inconnus, ceux là sortent de nos deux cerveaux malades :p

Allez, je laisse le premier paragraphe à mon comparse de plume, le second est de moi.. .Ne me demandez pas d'indiquer à chaque fois qui à fait quoi, car plus loin nos écrits se sont mélangés, alors... quand je vous disait que c'est une oeuvre commune!

Merci mon Bien Cher Ami..

Enjoy!

Hagaren


L'ANGE DAMNÉ

Chapitre 1 :

Il faisait beau ce jour-là, de gros nuages blancs passaient paresseusement dans le ciel bleu, masquant de temps à autres le soleil qui inondait Centrale City de ses rayons de fin d'été. Dans le Q.G. de l'armée, à l'intérieur d'une vaste pièce comprenant plusieurs bureaux, trois militaires s'occupaient.

Le premier, un homme grand et sérieux, nettoyait consciencieusement son arme de service dont les pièces étaient soigneusement alignées devant lui. Le second, un petit à grosses lunettes, remplissait des paperasses ; tandis que le dernier regardait à travers les persiennes en caressant son menton râpeux d'un air absent.

Un silence pesant régnait dans la pièce, seulement rompu par le tic-tac de la pendule et les claquements métalliques du pistolet automatique, que son propriétaire était maintenant en train de remonter avec précision et rapidité.

Soudain, la porte s'ouvrit, livrant passage à une jeune femme blonde, portant chignon et galons de lieutenant, qui déclara d'une voix calme et posée :

- Fuery ? Breda ? Le général Mustang veut vous voir dans son bureau tout de suite.

Aussitôt, le petit se leva, posa son crayon et se dirigea vers son supérieur, alors que Breda se redressa et demanda d'un air étonné :

- Tiens ? Qu'est-ce qu'on a encore fait ?

- Ca, je n'en ai aucune idée, Breda. Mais il a bien précisé tout de suite.

- Bon, bon…

Il se leva et lança à son collègue toujours assis :

- Tu nous attends au bistrot, Farman ?

- OK, répondit celui-ci en glissant le chargeur dans son arme avec un bruit métallique.

Les deux militaires suivirent alors le lieutenant Riza Hawkeye dans le couloir qui menait au bureau du général de brigade Roy Mustang.

En entendant toquer à la porte, le général lança à l'importun d'attendre une minute, puis il continua sa conversation téléphonique en abrégeant le plus possible.

- Oui, oui… Bien sûr… Je comprends mon général. Je ferais mon possible… Oui… Merci. Au revoir, Furher King Bradley.

Après avoir raccroché, il lâcha d'une voix légèrement lasse :

- Entrez.

Les trois militaires obéirent.

- Ah c'est vous… Bien, asseyez-vous. Riza, vous voulez bien nous laisser s'il vous plaît ? Merci.

Après que les deux soldats se soient assis en face du bureau et que le lieutenant ai quitté la pièce, Mustang les regarda l'un après l'autre. Devant leurs visages légèrement inquiets, il ne put s'empêcher de sourire.

- Quelque chose ne va pas ?

- …

- Rassurez-vous, je ne vous ai pas fait venir pour vous sermonner ou vous sanctionner. En fait, je voudrais vous charger d'une mission… confidentielle.

Les deux soldats se regardèrent, puis fixèrent à nouveau leurs regards sur leur supérieur, avides d'en savoir plus.

- Voilà le topo : Edward Elric a accompli, comme vous le savez, de nombreuses missions pour l'armée, et il s'est constitué comme cela beaucoup d'amis et de relations. Mais aussi des ennemis par la même occasion. Nous avons toutes les raisons de penser qu'une personne représente un danger réel pour le Fullmetal Alchemist. Je vais donc vous demander de le suivre, et de garder un œil sur lui. Bon, vous avez le feu vert pour intervenir en cas de danger imminent, mais c'est surtout pour l'empêcher de faire des conneries… Vous voyez ce que je veux dire ?

Fuery et Breda acquiescèrent sans mot dire. Mustang continua :

- Je veux un rapport détaillé toutes les semaines, et plus si bien sûr la situation l'exige. Des questions ?

- Vous croyez qu'il va bien le prendre ? Parce que si c'est pour qu'il nous fasse la gueule tout le temps… commença Breda.

- Je ne lui ai pas demandé son avis. D'autres questions ?

- Euh… continua Fuery. Pourrions-nous en savoir un peu plus sur ce fameux ennemi ?

Mustang regarda sa montre.

- Je n'ai pas le temps. Vous demanderez des précisions à Ed. Et, bien entendu, les archives vous sont ouvertes.

- Merci…

- C'est tout ?

- Pourquoi nous ? s'enquit soudain Breda. Enfin je veux dire…

- Il fallait que ce soit des gars de mon service, comme ça Ed aura une plus grande confiance en vous. Ce ne pouvait pas être Havoc, qui m'aide dans l'organisation de l'opération, et… je ne peux pas me débarrasser de mon fidèle cerbère.

Il jeta, souriant, un regard rapide sur Riza, qui caressait son chien, par l'entrebâillement de la porte.

- Quand à Farman, il fait trop… militaire. Vous, vous paraissez moins suspects et… moins dangereux, termina-t-il en souriant.

Breda fronça les sourcils d'un air offensé tandis que Fuery redressait ses lunettes en regardant timidement le bout de ses bottes.

Mustang laissa échapper un léger soupir.

- Allez, rompez.

Les deux militaires se relevèrent et sortirent du bureau. Le général de brigade resta un moment silencieux, seul dans son bureau, et lâcha pour lui-même :

- Voilà une chose de faite.

Puis il se plongea dans la lecture d'un rapport.

*****************************

Tenshi regardait la ville, là, en dessous de lui. Perché sur le faîte d'une cheminée, il testait son équilibre en y étant accroupi, en appui sur un seul pied, penché en avant. Ramassé comme un plongeur qui est sur le point de s'élancer dans l'eau, il observait néanmoins avec attention le mouvement ondulant de la foule, plusieurs dizaines de mètres en contrebas.

Le crépuscule approchait, et une myriade de couleurs venait nimber le ciel. Fasciné devant le spectacle, il s'autorisa quelques instants de rêveries, puis reporta son attention sur les personnes qui passaient sous ses yeux sans être conscients de sa présence ; puis, baillant brusquement, il poursuivit son geste en s'étirant longuement ; ce faisant, ses ailes se déployèrent de toutes leurs envergures, et quelques plumes immaculées s'en détachèrent pour venir voleter devant ses yeux.

Le jeune homme sauta souplement de son promontoire pour se redresser de toute sa taille, et embrasser d'un seul coup d'œil la disposition des immeubles autour de lui.

Il se retourna vers la fenêtre du bâtiment d'en face, afin de pouvoir observer sa cible. Pas très grand, visiblement nerveux, le jeune homme blond se tenait nonchalamment appuyé contre un meuble, discutant avec une personne qu'il ne pouvait voir d'où il se trouvait, mais qui se tenait à sa gauche.

Tenshi se concentra une fraction de seconde, puis son corps passa d'immatériel à une enveloppe faite de chair et de sang. Il sentit immédiatement la morsure de l'air froid lui entaillait la peau, et son équilibre s'en trouvait également modifié en l'absence de ses ailes fixées à son dos. Le jeune homme soupira ; si seulement il pouvait mener à bien ses contrats sous sa forme ectoplasmique, cela faciliterait grandement le bon déroulement de ses missions. Mais bon, devenir un homme pendant quelques temps ne lui était pas si difficile à faire. D'autant que son physique était visiblement plus qu'avantageux, vu les attentions féminines qui affluaient dès qu'il devenait humain.

Le plus dur pour lui étant d'avoir à expier sa faute une fois qu'il avait liquidé sa cible en demeurant dans cette état suffisamment longtemps avant de pouvoir de nouveau se servir de ses ailes…

Il se pencha vers la petite mallette posée à ses pieds, et l'ouvrit avec délicatesse. Il en sortit le Beretta qui se trouvait couché dedans, dormant dans un écrin de velours fait sur mesure. Puis se fût le tour d'un silencieux de belle dimension, et le fixa à la suite de l'arme, en faisant tourner lentement ses doigts. Tandis qu'il manipulait finalement les chargeurs, il sourit un instant devant le spectacle qu'il pouvait donner si les humains étaient capables de le voir ; un ange armé, tueur à gages, voilà qui serait savoureux à montrer, histoire d'épier leurs réactions… Mais bon : il n'allait pas tenter le diable et risquer de se faire découvrir ; de plus, ses employeurs le choisissait pour cette raison particulière, et son dernier en date de dérogeait pas à cette règle. Tant mieux pour lui s'il accumulait les contrats.

Il se mit en position, et chassa les pensées parasites qui venaient gêner sa concentration. C'est alors qu'il la vit.

Et il en eu le souffle coupé.

Il se redressa, déstabilisé par l'apparition de la belle jeune femme qui se tenait juste en face de sa cible en lui dissimulant celle ci, et laissa son âme se remplir de la félicité que lui procurait cette vision; puis, avant même qu'il puisse se ressaisir et appuyer sur la détente, deux types en uniformes bleu marine entrèrent dans la pièce, et l'un d'entre eux, petit et portant lunettes, vint gâcher ses chances de finir sa mission et de se coucher tôt en tirant le rideau d'un geste sec, lui cachant définitivement la vue dans la pièce.

Tenshi soupira et se releva. Il passa distraitement la main dans ses cheveux, de ce mouvement qui plaisait tant aux femmes, et regarda une dernière fois en direction de la fenêtre, qui ne laissait passer désormais que des ombres mouvantes. Il comprit qu'il n'allait pas pouvoir mener à bien sa mission aussi aisément qu'il l'escomptait, et il allait devoir appeler son employeur et lui faire part de l'échec de sa mission, ce qui le contraria.

Puis ses pensées retournèrent vers la jeune femme blonde entr'aperçue un instant, juste devant sa cible.

Et ses pensées prirent un chemin qui n'avait rien d'angélique.