Un soleil pour 2 psychopathes

Sun est un jeune homme de 25 ans travaillant dans un restaurant. Il cache un passé trouble et un lourd secret. Il possède aussi un don de médium. Une nuit, il va croiser la route de deux psychopathes. Ce qui va à jamais changer sa vie.

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L'univers et les personnages appartiennent à Tite Kubo.
Sauf Sun qui est à moi.


Partie 1 : sur Terre

Chapitre 1

La nuit était déjà tombée depuis un petit moment. Les lampadaires diffusaient leurs lumières jaunâtres. Les rues se vidaient peu à peu comme je m'éloignais du centre ville. Je remontais le col de ma veste. On a beau être au mois de mars, il fait encore froid le soir. J'avais fini mon service de bonne heure ce soir. Le mercredi est le seul soir où je finis à 20 heures.

J'en ai pour 30 minutes de marche à pied entre le restaurant où je bosse et mon appart. Je venais d'entrer dans le quartier résidentiel où se situe mon petit chez moi, quand j'entendis du bruit. J'accélérais légèrement. Les bruits se faisaient plus forts et plus distincts. Et merde ! j'allais vers eux. Des voix me parvinrent. On dirait une bagarre. Sauf que y'en a jamais par ici. C'est plutôt un quartier tranquille. Y'as que des vieux ou des familles avec des enfants en bas age. Je m'arrêtais au coin de la rue pour observer la scène. Bien sur, comment n'y ai-je pas penser plus tôt ! C'est encore ses foutus shinigamis ! Et oui, je peux voir les shinigamis ! Pour mon plus grand malheur ! Je les vois, je les entend, je peux les toucher. Eux et les fantômes. Merci maman et merci grand-mère ! C'est ironique, mais j'me soigne.

Bref pour en revenir à nos moutons, je me planquais et regardais la scène avec une légère pointe de curiosité. Là aussi, j'me soigne. Devant moi se tenait le mec le plus grand que j'ai jamais vu. Bâti comme une montagne. D'après ce que je pouvais en voir il s'agissait d'un capitaine. Sur son épaule se tenait une petite fille au cheveux rose avec l'insigne de lieutenant. Je sais qu'ils sont bizarres à la Soul Society mais quand même une gamine. Enfin c'est pas mes oignons !

Bref toujours est-il que le grand mec, que je voyais de dos avait l'air de se marrer. A ses cotés il y avait d'autres shinigamis, un chauve, un avec des plumes à un œil, un grand roux avec un couteau de boucher aussi grand que lui, qui retenait une petite brune qui avait l'air mal en point.

Un peu plus loin dans la rue, il y avait un groupe de mec en blanc, qui à n'en pas douter etait là pour en foutre plein la gueule aux shinigamis. Ce qui avait l'air de ravir le grand capitaine. Eux aussi ont pas l'air d'être aidés dans la vie. Un mec avec des cheveux noirs et un regard vert inexpressif semblait être le chef. A ses coté, une montagne de muscles et un mec aux cheveux bleus et au regard psychopathe.

-La mission est finie, on s'en va.

P'tain, ce mec a la voix aussi inexpressive que son regard. Le mec aux cheveux bleus voulut riposter mais se contentât de grogner avant de suivre les deux autres dans un espèce de trou noir rectangulaire.

-On se reverra Kurosaki, lança-t-il avant de disparaître.

La tension diminua d'un coup une fois le trou refermé et même moi je me remis à respirer plus normalement.

-Tu peux sortir de là.

La voix me fit sursauter et je sortis de ma cachette pour avancer vers le groupe de shinigamis. Tous me regardaient, sauf le capitaine qui me tournait toujours le dos. C'est lui qui avait parlé.

Le silence pesant qui s'était installé suite à ma venue vola en éclats sous le rire tonitruant de la montagne humaine.

-On peut dire qu't'as du courage d'être rester là, fit-il en se retournant.

Ce mec est un psychopathe. En tout cas il en à l'air. Une cicatrice lui barre le visage de haut en bas. Un bandeau cache un de ses yeux. Son uniforme ouvert laisse voir son torse, lui aussi barré de cicatrices. Son regard est celui d'un homme qui aime se battre.

-Kenpachi ! s'écria le roux.

-Ouais.

-Il faut emmener Rukia chez Urahara-san.

Le dénommé Kenpachi se retourna vers le roux puis soupira.

-Ok on y va. Toi tu viens, dit-il en me pointant du doigt.

Une lueur s'était allumée dans son regard et je ne savais pas comment l'interpréter.

-Taïcho ? questionna le chauve.

-Il vient … c'est tout.

Et il s'en alla sans même regarder si quelqu'un le suivait. Le roux prit la brune dans ses bras et lui emboîtât le pas, suivit par le mec aux plumes. Le chauve s'approcha de moi, m'attrapa le bras et m'attirât à lui.

-P'tain … faut qu'ça tombe sur moi.

Et là je crus que j'allais vomir. On se déplaçait très vite pour s'arrêter et recommencer. Je voyais la ville défiler. On s'arrêta enfin. Je mis mes mains sur mes genoux et me penchais en avant croyant que j'allais vomir. Je respirais l'air à grandes goulées. Le chauve restât près de moi. Quand je me relevais, je vis les autres entrer dans un magasin. Le chauve me poussa pour que j'avance à mon tour. Dans je me suis encore fourré, moi !

J'avançais doucement, poussé par le chauve et suivit les autres sans rien dire, jusqu'à un salon. Là se trouvait assis à une table, le capitaine, le mec à plumes et un blond avec un bob blanc et vert sur la tête à moitié caché derrière un éventail.

-Alors mais que voilà ! s'exclama-t-il.

Le chauve me fit asseoir et s'assit à coté de moi. Je regardais alternativement tous ses visages qui me regardaient. P'tain de shinigamis et p'tain de don à la con !

Je fus sauvé par le roux qui s'assit à coté de moi. Il croisa ses bras sur sa poitrine et annonça d'une voix, qu'il voulait assurer :

-Tessai s'occupe d'elle. D'après lui, elle s'en sortira. Là prochaine fois j'le bute !

-On sais tous ça, Kurosaki-kun.

Le blond se fit foudroyer du regard par le roux. Puis il reportât son attention sur moi. Tous reportèrent leur attention sur moi. Je n'aime pas ça. Ch'uis du genre discret, solitaire et me retrouver avec 5 paires d'yeux braquer sur moi ne me met pas à l'aise.

-On peut me dire ce que j'fous là ? demandais-je à tout hasard.

-Comment ça se fait que tu nous vois ? demanda le roux.

-Ch'uis médium, lançais-je.

-Médium ? fit le blond.

-Ouais médium comme genre don de famille qui se transmet de mère en fille.

Et là première gaffe.

-T'es une fille ?

Pour un peu la mâchoire du roux serait tombé par terre. Il faut dire que j'ai un look androgyne. Ch'uis grand, épais comme une feuille de papier. Mes cheveux noirs sont coupés courts avec deux grandes mèches encadrant mon visage. Mes yeux verts sont souligné de noirs. Au premier abord on sait jamais où me classer. Mais comme j'ai une voix assez grave, on pense que ch'uis un mec. Je cultive mon ambiguïté.

-Intéressant, murmura le capitaine.

Je le regardais et revit la même lueur dans son regard.

-Bien tout ça ne nous avance pas… commença le blond.

-Non c'est vrai, le coupais-je. Qu'est ce que je fous là ? C'est pas que je n'aime pas la compagnie des shinigamis mais j'ai autre chose à foutre !

-Comment ça fait qu'on t'ai jamais repéré ?

Décidément il a de la suite dans les idées le roux.

-Il semblerait que notre invité contrôle son reiastu mieux que toi, Kurosaki-kun.

Il comprend tout tout seul le blond. Alléluia !Je le regardais et décidais de ne m'adresser qu'à lui. Le chauve et le mec aux plumes ne semblaient pas être intéressés par la conversation et sortirent du salon. Le capitaine n'arrêtait pas de me fixer mais ne semblait pas très causant. Quant au roux, il semblait plus préoccupé par son amie qu'autre chose.

-Je m'appelle Sun et j'ai hérité du don de médium de ma mère. C'est ma grand mère qui m'a élevé et elle m'a appris à contrôler mon reiatsu très tôt.

-T'es chinois ?

Il sait poser que des questions le rouquin !

-Ma grand-mère est chinoise. Je sais qu'elle entretenait certaines relations avec les shinigamis. De son vivant. Elle m'a appris tout ce qu'elle savait. Par contre c'etaient qui les mecs en blanc ?

-Des Espadas, gronda le roux. La prochaine fois, j'le bute !

-Change de disque, lui lançais-je.

Il me foudroya du regard et je lui tirais la langue.

-Les enfants, nous rappela à l'ordre le blond.

Un géant fit coulisser le shoji et posa un plateau avec des tasses fumantes sur la table. Il fit le service dans le silence.

-Kuchiki-san dort, dit-il doucement.

-Merci Tessai, répondit le blond

Puis le géant se retira.

-M'fait chier. Toi, tu viens avec moi.

La capitaine se leva, m'attrapa par le bras et m'entraîna à sa suite dans les couloirs de ce que je pense être un magasin. J'avais beau protester , il en avait rien à foutre. De plus je n'arrivais pas à me dégager. Il enserrait mon bras avec sa poigne de fer. Il s'arrêta devant une porte, l'ouvrit pour nous faire rentrer dedans puis referma. Je me trouvais au milieu de la pièce vide, seul un futon traînait au sol. Je le regardais et vit de nouveau cette lueur dans ses yeux.

-Que tu sois un gars ou une fille, j'men contre fous !

-Heureux de l'apprendre, marmonnais-je.

-Ça changera rien au fait que j'vais te baiser.

-Quoi ! !

Pour le coup, j'en serrais rester sans voix.

-Non mais ça va pas la tête ! Qui t'as dit que j'étais d'accord ?

-Que tu sois d'accord ou pas, j'en ai rien à foutre.

-Pas moi.

-Tu finiras par gémir sous moi …

-Dans tes rêves !

-… comme tous les autres.

-Vas te faire !

Pendant tout l'échange, j'essayais de voir comment je pourrais m'en sortir. Mais il bloquait la porte. Et il était plus grand et plus fort que moi. Je comprenais maintenant la lueur que j'avais vu dans son regard. Je voyais mal comment je pourrais m'en sortir. Je n'avais aucune envie de me faire sauter par ce type. Par aucun autre non plus d'ailleurs !

Sans que je le vois venir, je me retrouvais cloué au sol. Il appuyait tout son poids sur moi pour m'immobiliser. Il écrasa sa bouche contre la mienne avec violence, me coupant le souffle. Il réunit mes mains au dessus de ma tête et emprisonna mes poignets dans une seule de ses mains. De sa main libre, il parcourut mon corps rapidement pour arriver à se qui l'intéressait : mes fesses. Il n'est pas du genre tendre avec ses partenaires, ni du genre à faire traîner en longueur préliminaires et acte sexuel. Je me demande même s'il connaît le mot préliminaire.

D'un seul coup, mon pantalon vola à travers la pièce. Mon boxer le suivit de près.

-T'es un mec, sourit-il.

-Déçu ?

-Non … je t'ai dit que je m'en foutais.

J'avais serré les jambes et il me les écarta avec forces pour s'installer entre elles. Il commença à me caresser et sans que je puisse contrôler quoi que se soit, mon corps se mit à réagir. Je sentais mon sexe gonfler dans sa main et je vis un sourire se former sur son visage.

-Tu vois … je vais t'faire gémir…

-Pour l'instant … t'arrives juste à me faire bander … c'est mécanique comme réaction … comme de retirer sa main du feu…

Il me regarda dans les yeux et me sourit. Ce type est vraiment un psychopathe. Toujours se fier à sa première impression.

Il fondit de nouveau sur ma bouche. Pris par surprise, il réussit à glisser sa langue entre mes lèvres entrouvertes. Le combat entre nos deux langues étaient perdu d'avance pour moi. Cependant je trouvais qu'il mettait toute la douceur dont il était capable dans ce baiser. Je regrettais presque qu'il quitte mes lèvres. Tout est dans le presque.

Il goba alors mon sexe en érection d'un seul coup. J'en eus un hoquet de surprise. Je me rendis compte que j'avais cessé de me débattre et que je m'étais résigné à mon sort. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Rien ! mais je ne lui ferai pas le plaisir de gémir. Je mordis ma lèvre inférieure, jusqu'à avoir le goût du sang dans la bouche, quand j'éjacula dans sa bouche. Il avala le tout en me regardant fixement dans les yeux.

-T'es bon, dit-il avant de se pencher sur moi pour m'embrasser à nouveau.

J'eus de nouveau un hoquet de surprise quand je sentis quelque chose de dur se poser contre mon anus. Cela me réveilla en quelque sorte et je commençais à me débattre, ne voulant pas qu'il entre. Mais c'était peine perdue.

-Tu m'excites encore plus à te tortiller comme ça, soufflât-il à mon oreille… mais ça va te faire encore plus mal.

Et il poussa. Je serrais les dents aussi fort que possible. Il continua sa progression à l'intérieur de moi, lentement. Puis quand il arriva au bout, il s'immobilisa. La douleur était terrible. J'avais l'impression qu'on m'ouvrait en deux. Vu la carrure de l'homme, son engin devait être d'une taille plus que respectable. Des larmes perlaient aux coin de mes yeux. Il les lécha et m'embrassa doucement, comme s'il voulait m'aider à faire passer ce moment difficile.

-Tu vas devoir encore serrer les dents, m'avertit-il en commençant à bouger.

Et effectivement, je serrais les dents. Je ne laissais sortir aucun son de ma bouche, ni cri, ni soupirs, ni gémissements. Cependant la douleur fit place peu à peu à du plaisir. C'était assez bizarre au début le mélange des deux. Plus il intensifiait ses mouvements, plus le plaisir prenait place face à la douleur. Bientôt je ne ressentit que du plaisir. Mais je ne proférais aucun son. Je ne voulais pas lui donner raison. Lui par contre poussait des grognements, à peine audibles, et des soupirs de plaisirs. Il accélérât la cadence ne cherchant à satisfaire que son plaisir maintenant que je ne ressentait plus de douleur. Il étouffa sa jouissance dans ma bouche et donna quelques derniers coups avant de sortir de mon corps. Il s'allongea à coté de moi, me ramenant contre lui. Il me serrât contre lui. Je ne pouvait pas bouger.

-P'tain … t'aurai pu me faire plaisir.

-…

-T'aurai pu gémir.

-Dans tes rêves, j't'ai dit.

-T'es vraiment bon.

-Généralement c'est encore meilleur quand les deux partenaires sont d'accord, lui fis-je remarquer.

-Tss … c'est un truc de gonzesses ça.

-Parce que tu m'prends pour une gonzesse ?

-T'as eu quel rôle là à ton avis ?

-Vas t'faire foutre, Kenpachi.

Je me défis de sa prise et me relevait. J'attrapait mes affaires et une fois habillé, je sortit de la chambre. Il ne chercha pas à me retenir. J'avais mal au cul et aux poignets mais je voulais partir. Je ne voulais pas le lui montrer.

J'errais un moment dans les couloirs de ce magasin immense avant de trouver la salle de bains. Je m'y enfermais. Apres tout je pouvais bien l'utiliser. Je fis couler un bain. Je me déshabillais et observais mon corps. Il n'avait sans doute rien vu et c'était mieux comme ça. Je voyais des bleus apparaître sur mes poignets et secouait la tête. Je marquais facilement.

Un fois douché, je me plongeais dans le bain avec l'espoir d'apaiser les douleurs de la région basse de mon anatomie.

Sans que j'y fasse vraiment attention, le déroulement de la soirée revint à mon esprit. La rencontre dans la rue. La discussion qui avait suivit. Et puis Kenpachi … je dois dire qu'il en impose dans le genre barraqué et monté comme un âne. Mais y'a d'autre façon de faire. Il n'est pas sans charme. Il a un certaine charisme. Il n'est sûrement pas capitaine pour rien. Et puis cette lueur dans son regard. J'en frissonnais rien que d'y repenser. Je sortit de l'eau, me séchais et me rhabillais. Il fallait que je trouve la sortie maintenant. Que je trouvais sans trop de soucis. Je m'apprêtais à ouvrir la porte quand j'entendit derrière moi le claquement caractéristique des getas.

-Alors comme ça on s'en va sans dire au revoir ?

Je me retournait vers le blond et le foudroyais du regard.

-Heureusement qu'un regard ne tue pas, plaisantât-il.

-Heureusement pour vous, grondais-je. Je peux partir ?

-Tu n'as jamais été prisonnier ici, me dit-il.

-Heureux de l'apprendre, fis-je ironiquement. Allez dire ça à Kenpachi, ch'uis pas sur qu'il en est la même conception que nous.

Sur ce, j'ouvris la porte et sortis. L'air frais de la nuit me fit le plus grand bien. J'avançais rapidement. Je voulais rentrer au plus vite et dormir. Dormir pour oublier toute cette histoire.