Disclaimer : Saint Seiya ne m'appartient pas. Et le jeu Les Sims n'a également rien à voir avec cette histoire !

Rating : PG-13 pour slash, offense à la religion et usage de substances illicites.

Genre : fic honteuse à deux euros, écrite dans un moment d'égarement et tout ce que vous voudrez… mais ça fait du bien des fois.

Donc voici le premier chapitre d'une fic assez proche de certains one-shots nawaks des Travaux et les jours. Et tout ça à cause de Maison Ikkoku (« Juliette je t'aime » en VF)… Les connaisseurs comprendront !

J'ai fait quelques corrections de style par rapport à la première version postée sur il y a quelques années de cela.


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In marshmallow veritas

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Cela faisait maintenant plusieurs semaines que, traumatisés par leur expérience de la mort, plusieurs chevaliers d'or avaient entrepris de profiter de leur vie retrouvée d'une manière que Shaka jugeait tout à fait immodérée, festoyant et buvant – si ce n'est pire – quelle que soit l'heure du jour et de la nuit.

Et comme, en outre, le temple du Cancer était trop sinistre depuis que les visages y étaient réapparus, et que le temple d'Aphrodite était trop éloigné, c'était dans sa propre et sainte Maison que les pochards se donnaient rendez-vous.

Passe encore que Deathmask ait creusé un tunnel reliant sa maison à celle de la Vierge, en sortant une tête de taupe alcoolisée aux moments où l'on s'y attendait le moins (comme lorsque Shaka se baissait alors qu'il ne portait rien sous sa toge). Passe encore qu'Aphrodite se promène en nuisette à dentelles en fumant de longues cigarettes au parfum étrange. Passe encore que Milo, le plus ivre de tous, saute sur sa table en bois laqué en brandissant des éventails. Mais qu'ils se mettent à faire griller des marshmallows au milieu de son champ de fleurs ! Tout sacrilège avait ses limites.

Shaka poussa les battants des portes et sortit dans le jardin, furieux et le sourcil farouche.

- Shaka ! s'exclama Milo en cessant de gratter les cordes de sa guitare folk. Tu t'joins à nous ?

- Oh non, regarde il a l'air énervé le mignon, susurra Aphrodite, manifestement stimulé par cette brusque montée de tempérament chez le bouddhiste.

- Mes fleurs… Mes fl..., sifflait Shaka asphyxié par la rage.

- T'inquiète pas mon beau, Aphrodite est jardinier, expliqua Deathmask. Prends plutôt un marshmallow, ça va te ramollir ton bulbe.

Mais la Vierge contemplait le gros trou circulaire de terre noire sur lequel s'étaient installés les trois campeurs, obscène comme une brûlure de cigarette sur un tableau de musée.

Aphrodite se glissa derrière lui et l'entourant de ses bras, le fit asseoir.

- On est en train de jouer à « action ou vérité », mon mignon… chamallow fraise ou chamallow violette ?

- Violette.

- Deathmask a eu comme gage de faire trois fois tout nu le tour du champ tout à l'heure

- Et quel spectacle terrible pour nos yeux…, déclara Milo en se désinfectant d'une lampée de saké directement au goulot.

- Maintenant, c'est à ton tour Shaka, poursuivit Aphrodite en s'asseyant à son tour. Alors, action ou vérité ?

- Je ne crois pas avoir accepté de participer à ce jeu puéril.

- Non mais regardez-le… Si ça c'est pas être coincé !

- Je ne suis pas coincé, c'est juste que…

- Bien sûr que si que tu es coincé, intervint Milo. T'es plus coincé qu'une grosse poule enceinte dans un embouteillage !

Il réfléchit un instant sur le sens de sa phrase, puis se remit à jouer.

- Tu nous évites comme si on avait la peste…, ajouta Aphrodite la voix brisée de sanglots.

- Ouais tu veux jamais participer à nos petites fêtes que pourtant on fait pour toi ! l'accusa Deathmask.

- Je médite, moi. On ne peut pas méditer et boire en même temps.

- Bien sûr que si ! Regarde Milo !

- …

Shaka se passa la main sur le front, accablé.

- Bon, c'est d'accord. Mais je ne resterai pas longtemps. Et vous ferez repousser mes fleurs ensuite.

- Marché conclu !

Aphrodite lui colla de suite une pique à marshmallow dans la main. Mais Shaka essayait de dégager le morceau de guimauve fondue du bâton avec ses doigts manucurés, ce qui lui fit pousser un grand soupir de résignation. Et le digne bouddhiste tentait de rattraper un bout qui pendait hors de sa bouche, lorsque Deathmask lui rappela que c'était son tour dans le jeu.

Shaka réfléchit quelques instants tout en mâchonnant sa confiserie. Le vice de ses compagnons semblant ne connaître aucune limite, il décida finalement qu'il valait mieux ne pas demander l'action, sous peine de risquer de voir sa nudité exposée à leurs regards lubriques… Si ce n'est pire.

- Vérité, répondit-il.

- Hum… A ton tour de poser la question, Milo !

- Alors… Hin hin hin. Bon, Shaka, tu es un moine je crois. Du moins tu as tous ces trucs avec Bouddha et cette auréole super bizarre là… autour de la tête.

Aphrodite émit un gloussement.

- Donc, poursuivit Milo l'air grave, imaginons que tu ne sois pas dans la religion. Essaye de te l'imaginer. Juste là.

- Oui…, confirma Shaka qui ne voyait pas où il voulait en venir.

- Si tu étais un type normal donc, parmi toutes les beautés du Sanctuaire, laquelle choisirais-tu ?

Deathmask rit grassement, s'attendant à des haut-le-corps de la part de son collègue. Milo se demandait laquelle des femmes chevaliers il allait choisir. Aphrodite pensait qu'il allait donner le nom d'Athéna pour se tirer d'affaire.

Mais Shaka répondit tranquillement, comme si c'était une évidence, tout en faisant un geste pour attraper un nouveau marshmallow…

- Ikki.

Les trois compères ouvrirent de grands yeux.

- Euh, Shaka, tu n'as pas bien compris la question… Je parlais de choisir une femme !

- Ben non, il a le droit de répondre ce qu'il veut !, protesta Deathmask en riant de plus belle.

- Mon dieu, l'homme le plus proche de Dieu… qui l'eût cru, commenta Aphrodite, les yeux mi-clos.

- Comment ça, « qui l'eût cru » ?, répliqua Shaka agacé. Vous me posez une question et j'y réponds.

- Et il ne comprend même pas pourquoi on rit en plus, constata le Cancer en le regardant et en secouant la tête, presque émerveillé devant une telle singularité de la nature.


Les trois fêtards ne purent s'empêcher de communiquer cette « vérité » autour d'eux. Elle circula tant et si bien qu'elle s'en élima et se distordit, pour arriver complètement transformée quelques jours plus tard dans l'oreille du jeune Seiya, totalement ébahi et presque choqué.

Son sens de l'amitié étant profond, il pensa qu'il était de son devoir de transmettre cette information vitale au concerné, qui était aussi un ancien camarade de guerre et un demi-frère. Le tirant hors de la foule, il le prit à part et lui chuchota à l'oreille :

- Bon sang Ikki, tu ne le croiras jamais ! Mais il paraît que Shaka, oui SHAKA, est un « homo ». On m'a dit qu'il avait des photos de toi partout dans la chambre de son temple là-haut ! Il aurait un truc pour toi depuis que vous vous êtes envoyés dans l'espace ! Depuis il rêve de toi la nuit, et Bouddha l'a excommunié. D'ailleurs j'ai bien vu qu'il te matait tout à l'heure pendant le discours de Saori. Il a les cils qui s'allongent quand il te regarde, je t'raconte pas de conneries ! Bordel Ikki t'es mal, IL TE VEUT !


à suivre, mah ah ah