Auteur: Hippo-kun
Rated: K+
Disclaimer: Aucun des persos ne m'appartient. Sauf Aurélia, la loli sortie de nulle part :D
Note de l'auteur: La plupart se diront sûrement "C'EST QUOI CE TITRE COMPLETEMENT WTF" ou encore "Mais quelle auteur de m**** ! " , mais je reviens de cours, et je me suis fait attendrir par Gakuto-Sara, c'est sa faute, elle m'a brouillé l'esprit :'( .
Les persos principaux seront Wolfram et Shinou parce qu'il y aura un WOLFRAMXSHINOU !! MWAHAA ! LEMON EN PLUS !! WAAAHAHAAA !
...En fait nan. Ce sera une petite fic sans prétention de 4-5 Chapitres. %)
Pour ce chapitre 1, la chanson est "We can share" de Mitsuki Saiga. Haha, et oui, mais je vous jure que c'était pas fait exprès. %)
Aurelia marchait, traînant sa lourde malle derrière elle. C'était le début de l'automne, et le vent frais ébouriffait ses cheveux blancs neige, lui arrivant aux épaules. Sa cape n'était pas assez isolante pour l'empêcher de ressentir cette fraîcheur la faisant frissonner, mais elle ne perdait pas son sourire.
Elle souriait, malgré le fait qu'elle ait perdu son père deux mois auparavant, la laissant à présent seul.
Elle souriait, car elle avait reçu la semaine précédente une lettre qu'elle attendait depuis assez longtemps à présent.
On avait l'avait acceptée en tant que prêtresse, et la Genshi Miko, Ulrike, l'avait invitée à se rendre au temple Shinou le plus tôt possible. Et ce malgré son jeune âge. Après tout, elle n'avait que soixante-dix ans.
Ses yeux couleur chocolat pétillèrent à cette pensée. C'était son rêve.
Prier.
Prier pour les gens ayant besoin de réconfort.
Prier, en se sentant aux côtés de l'âme du Grand-Tout.
Sa mère, Pure Mazoku, et son père, un Demi-Mazoku auraient sûrement été fiers. Sûrement.
C'était une belle journée qui s'annonçait.
Pour elle du moins.
From a higher sky…
La jeune fille fut forcée de se jeter hors du sentier, dans l'herbe grasse, pour éviter de se faire écraser par une carriole roulant à toute allure, ne semblant ni l'avoir vue, ni avoir l'envie de s'arrêter. Aurelia Lenz se félicita de ne pas encore avoir enfilé sa tenue blanche de prêtresse, tout en époussetant ses vêtements couverts de tâches vertes.
- Ils avaient l'air pressés ceux là…marmonna t-elle en reprenant sa malle.
Elle continua sa marche, avant de s'arrêter un instant, apercevant le Temple Shinou une centaine de mètres plus loin. La Mazoku se retint de pousser un cri de joie, et accéléra légèrement.
Sometimes like a moving cloud…
Sometimes like a dearest sister…
Sometimes like a free bird…
-…Vous…C'est…Pas vrai… ? C'est pas vrai… ?
- Malheureusement si… Tu vas nous accompagner, n'est ce pas ?
Pendant un court instant, Wolfram afficha un air inexpressif, comme si son âme l'avait quitté l'espace d'une seconde. Devant l'air accablé de Raven, et celui impatient de Stoffel, il finit par hocher la tête, sans regarder les deux hommes dans les yeux.
Gwendal et Conrad observaient leur petit frère, inquiets. Au fond, ils savaient que jamais Wolfram n'arriverait à prendre son air suffisant habituel dans ces circonstances.
Et pourtant, il essayait. Il ne voulait pas paraître faible devant son oncle maternel.
From a deeper sea…
- Et ton…Fiancé, il t'accompagne…? Demanda le chef de la famille von Spitzweg, d'un ton faussement ironique.
-…Je…Vais lui demander…
- Eh bien dépêche-toi.
Le blondinet ne se le fit pas dire deux fois, et repartit en courant vers le château du Serment de Sang, bousculant ses deux frères au passage
Ce n'était pas vrai…
Cela ne pouvait pas être vrai…
Il marchait aussi vite qu'il le pouvait dans les couloirs du château. Heureusement pour lui, Gisela, Dacascos ou même les bonnes, n'étaient pas là pour le voir à ce moment là, se mordant les lèvres, et ses bras tremblants. Ils n'auraient certainement pas manqué l'occasion de lui demander ce qui préoccupait Son Excellence.
Il ne voulait pas en parler à n'importe qui.
S'il en parlait, il se mettrait à pleurer.
Et il ne voulait pas se mettre à pleurer. Déjà, pas devant n'importe qui, ou devant Gwendal et Conrad.
Devant Cécilia, il aurait peut-être pu, mais celle-ci était absente, de nouveau en croisière en quête d'amour.
Greta ? Que pourrait-elle comprendre ? Ce genre de notion ne pouvait que la plonger dans la tristesse ou la perplexité…
Alors Yuuri…
Yuuri…
Sometimes like a deeper ripple…
Sometimes like a fish swimming delightfully around the sea.
- YUURI !! cria t-il en entrant brusquement dans la salle de bain, faisant sursauter un Maoh et un Daikenja.
- Heu…Wolfram…commença le Roi Démon en prenant un air gêné.
- Yuu…Ri…Je…Il faut que…
Au fur et à mesure que le von Bielefeld avançait, son fiancé reculait prudemment vers la baignoire. Murata, remontant ses lunettes, se contentait de regarder, sans rien dire.
-…Yuuri…C'est…
- Bon, écoute Wolfram, tu…Là, je retourne sur Terre voir ma famille…Y'a urgence…Alors tu me raconteras tout ça à mon retour, okay ?
- Mais c'est important…Je…
- Allez, bye ! Ramène toi, Murata !!
Maudissant les mots restant coincés dans sa gorge, le blond resta interdit pendant que son Maoh de fiancé et le Grand Sage plongèrent dans l'eau tiède de la grande baignoire, jusqu'à ce que les remous reliant Shin Makoku à la terre s'arrêtèrent , et que l'eau redevint calme. Wolfram, finit par se laisser tomber à genoux, ses mèches dorés cachant ses yeux émeraudes, et il murmura :
- Ne me laisse pas…Pas maintenant…Je ne veux pas…
Retenant ses larmes de tristesse, il fit demi-tour. Il allait dire à son oncle et à Raven qu'il suivrait le carrosse avec son propre cheval. Le Mazoku n'avait pas le courage d'affronter le regard des deux autres, il ne voulait pas avoir à répondre à leurs questions, ou à leurs possibles reproches.- …Non…Il n'est peut-être pas encore trop tard…Elle ne va pas…
Le fils de Céli se ressaisit, et se mit à courir vers la sortie.
Someone watching me...
Someone watching you...
Shinou, assit sur un des coffres maudits qui avait l'avantage d'être plus confortable que le sol dallé glacé, affichait un air nonchalant. Il était dans une situation qu'il détestait. Vraiment. Une situation dont la simple pensée le faisait frémir.
Ce soir, ce serait la pleine lune, et, comme tous les soirs de pleine lune, il allait se transformer en Shinou-garou, et tuer exactement cinq cent vingt six personnes à coup de mitraillettes, de grenades et de lâcher de sauterelles sur les récoltes des Mazoku paysans. Ce sera horrible, cruel, machiavélique, gore, pervers…
Non, en fait, le blond était simplement en train de s'ennuyer.
A ce que Ulrike lui avait dit, une nouvelle prêtresse allait intégrer le temple. Et alors ? Ce n'était pas une raison pour le laisser seul, livré à lui-même. Des prêtresses, il en voyait défiler une trentaine par jour, alors POURQUOI organiser une fête de bienvenue et tout le tralala à chaque fois qu'une nouvelle débarquait.
De plus que son cher et tendre Daikenja s'était encore fait la malle, et était retourné avec le Maoh sur Terre.
When you are abandoned and alone too,
Undoubtedly, they're watching us all the time.
Never forsake…
Par moment, il regrettait ce temps ou il n'avait pas encore retrouvé son corps, et qu'il se contentait de communiquer avec Ulrike par la pensée. C'était tellement amusant de leur donner des ordres que tous s'empressaient d'exécuter. Ça sert d'être un dieu pour les Mazoku.
Shinou soupira de nouveau. Assurément, le Grand-Tout se devait de briser cette monotonie accablante. Il voulait un peu d'action, un peu de quoi lui rappeler à quel point la génération d'aujourd'hui était touchante par sa naïveté et sa facilité à être piégé.
En tendant l'oreille, il pouvait entendre les éclats de voix des jeunes filles, et décida d'aller les espionner sous sa forme de mini-Shinou, qui pouvait être très utile dans ces moments.
...
- Wolfram, tu es rentré…
- Oui. Laissez moi passer.
- On a parlé à Haha-ue, elle a dit qu'elle rentrerait plus tôt que prévu pour te…consoler…Dans deux ou trois j…
- C'EST BON, laissez moi passer.
- Wolfram écou…
We are born alone…
We will die alone…
We know we're alone.
Perdant patience, il écarta brusquement Conrad et Gwendal qui l'avaient coincé à la sortie de l'écurie, une fois qu'il fut revenu. Le von Voltaire tenta de le retenir par le bras, mais il esquiva, et accéléra.
- Wolfram !!
- Laisse le, Gwendal, je pense que c'est mieux pour l'instant.
Le blondinet, tout en courant vers les portes du château, serra les dents et baissa la tête. Il détestait cette manie qu'avait Weller de comprendre les gens et d'exposer son avis aux autres.
Il détestait ce soleil orangé qui disparaissait à l'horizon, prouvant que le temps continuait inlassablement de s'écouler, et que jamais il ne pourrait revenir en arrière.
Que jamais il ne pourrait s'excuser…
Jamais…
Ses pas résonnaient dans les couloirs. Ils se sentait tellement vide. Pourquoi cette sensation qui lui semblait anodine se réveillait-elle soudain en lui ?
Cette sensation de culpabilité…
Non !! Non, il n'y était pour rien ! C'était un accident.
______
« Si vous ne l'aviez pas laissée seule à ce moment là, ça ne serait jamais arrivé. »
Secouant vivement la tête, il chercha la porte de sa chambre -enfin, celle qu'il partageait avec Yuuri- , mais c'est alors qu'il se rendit compte de la présence de Gisela et de Greta devant lui. La guérisseuse, perspicace, devina que quelque chose n'allait pas.
- Kakka… ?
- Oh…Salut Greta…Gisela.
- Papa Wolfram, Papa Yuuri est reparti ? demanda la brunette avec une petite mine triste.
- Oui…Mais il reviendra bientôt…Il ne nous laissera pas…
- Papa Wo…Wolfram ? T'es triste ?
Still we all share this world, we can share,
That is all and true.
Il se renfrogna. Il n'arrivait jamais à camoufler un tant soit peu ses sentiments. Et même une petite humaine comme Greta s'en rendait compte.
- Kakka…Il s'est passé quelque chose ? Vous étiez absent cette après-midi…
-…Tout va bien…
- Non. Tout ne va pas bien. Que s'est-il passé ? rétorqua la jeune Mazoku aux cheveux verts.
Wolfram détourna les yeux, et avant que les deux filles aient pu dire quoi que ce soit, il se rua sur la porte de la chambre royale, y entra, et en une fraction de seconde, s'y enferma, et jeta la clef sur le lit à baldaquin d'un geste brusque.
- Kakka, ouvrez !!
- Wolfram…Pourquoi t'es comme ça aujourd'hui ? Tu fais peur à Greta…
Il ne répondit pas, et au bout d'une dizaine de minutes, Gisela tira la même conclusion que Conrad, et décida de laisser le von Bielefeld seul.
Ce dernier, recroquevillé contre la porte, avait plongé sa tête dans ses bras, et chuchotait pour lui-même.
- J'ai laissé…Elisabeth…Toute seule…Et maintenant…
Pourquoi ?
Pourquoi passait-il son temps à reprocher à Yuuri d'ignorer ses sentiments, alors que lui-même avait fait exactement pareil ?
Qui était-il pour se plaindre ?
Pourquoi était-il si…Cruel ?
- C'est trop tard, Wolf, il faut te rendre à l'évidence…
- Wolfram, rectifia le concerné. Seuls mes proches me donnent des surnoms, Stoffel. Marmonna t-il à son oncle.
Il restait là, debout, à regarder le corps inanimé de son amie d'enfance. Le blondinet entendait les médecins, derrière lui, parler à Raven et aux parents de la défunte. Expliquer que cette chute dans le ravin lors de sa balade à cheval quotidienne avait été fatale, qu'un tel choc au niveau du crâne ne pardonnait pas.
-…Eli…Sabeth…Réveille toi…
Ses longs cheveux blonds foncés était tachetés de terre mouillé, et de perles de sang. Wolfram voulu tendre la main, lui demander de se lever, de l'appeler « Wolfram Onii-sama », comme avant…De ne pas mourir ainsi.
Mais il était arrivé trop tard. Quand Stoffel, Raven et lui eurent trouvé l'hôpital où elle avait été amenée, la jeune fille avait rendu l'âme depuis à peine cinq minutes.
- Sir von Bielefeld ?
Vidé, le garçon se retourna mollement. Le père d'Elisabeth, un homme de grande taille aux iris couleur améthyste et aux cheveux noirs aux reflets bleutés le fixait d'un air mauvais. Inconsciemment, Wolfram savait déjà ce qu'on allait lui reprocher.
We share the song,
We share the love,
When you are abandoned and alone too…
Undoubtedly we're sharing all, all the time…
We never leave
- Vous étiez le fiancé d'Elisabeth par le passé, n'est ce pas ?
- Oui.
- Puis il y a de cela deux ans, vous vous êtes de nouveau fiancé, mais avec sa Majesté le Maoh, cette fois ?
- Oui.
- Et vous n'avez pas cru bon d'avertir ma fille. Vous l'avez oubliée comme si elle n'avait été qu'une erreur de parcours dans votre vie.
-…Je…
- Alosyus, laisse le tranquille…tenta Raven.
Mais l'homme fit la sourde oreille,et, sous l'œil effaré de sa femme et des médecins, empoigna Wolfram au cou, puis murmura :
-…Vous êtes vraiment une ordure, Sir von Bielefeld. Et je ne comprend pas comment ma fille a pu aimer une personne telle que vous. Vous êtes un tel parasite que je ne vois même pas comment quiconque pourrait vous aimer.
- Si vous ne l'aviez pas laissée seule à ce moment là, ça ne serait jamais arrivé. Jamais. Si vous aviez assumé vos actes, vous seriez resté fiancé avec elle au lieu d'aller flirter avec un homme.
- Alosyus.
Raven avait posé sa main sur l'épaule de son frère aîné, qui finit par lâcher le blondinet.
Blondinet qui baissa les yeux, un peu sonné par ces propos. Par toutes ces accumulations.
-…L'enterrement d'Elisabeth se tiendra samedi prochain. Je me demande si vous aurez l'audace de vous y présenter.
Wolfram essuya d'un revers de manche les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Il n'entendit pas Raven lui dire que ce n'était pas sa faute, qu'Alosyus était un peu impulsif, ni Stoffel marmonner que c'était un bien triste événement.
Son regard se posa sur le visage d'un calme glacial d'Elisabeth.
Son amie.
Son amie qu'il avait laissée seule…
We can rise, rise again
Over and over again
Even if you're badly hurt and break down
- Ce n'est pas ma faute...
C'était sa faute.
- Je ne pouvais pas prévoir…
Il aurait pu la garder près de lui, la protéger.
- Elle a approuvé mes fiançailles avec Yuuri…
A contrecœur.
- Je…Je n'étais PAS amoureux d'elle, je ne pouvais pas la laisser dans ses illusions…
Il tressaillit. Sûrement Yuuri pensait-il exactement la même chose à son sujet. Wolfram était exactement dans le même cas qu'Elisabeth : Il se jurait de continuer à s'accrocher à ce lien si fragile qui le liait à son fiancé. Un lien que l'autre pouvait briser en un instant sans qu'on ne puisse protester. Wolfram n'osait même pas penser à sa réaction si Yuuri venait à le répudier ainsi. Et pourtant, c'est ce que lui-même avait infligé à son amie d'enfance.
-…Je suis…Vraiment mauvais…
Il se passa la main sur le visage et sourit tristement en fixant la plafond.
Aurélia se frotta les yeux, et suivit les autres prêtresses qui l'invitait à les suivre jusqu'aux dortoirs.
La journée avait été riche en émotion : Une fois au palais, elle s'était présentée à Ulrike qui parut enchantée, et la fit rencontrer les autres jeunes filles du temple.
Ensuite, elles s'étaient toutes rassemblées dans la salle à manger, qui, malgré sa petite taille, était parvenue à contenir aisément toutes les demoiselles présentes.
Chose étrange était que quelques jeunes filles s'étaient retrouvées comme par magie avec leurs verres d'eau renversés sur leur têtes, ou avaient vu leur part de gâteau disparaître en l'espace d'un instant. Dans ces moments là, Ulrike semblait contenir sa colère.
Elle écarta les mèches blanches s'étant perdues devant ses yeux, et monta les escaliers de la tour des dortoirs.
Une nouvelle vie pouvait commencer.
We can rise, rise again
Over and over again
We rise again
- Keuf, keuf !!
Yuuri, se redressant dans la baignoire trop petite pour Ken Murata et lui, s'époumona tout en crachant de l'eau.
- POURQUOI ?! POURQUOI on ne peut pas rentrer sur Terre grâce à une simple porte, ou en limousine, ou en téléportation ?! Ce serait tellement plus classe, et on aurait moins de chance de chopper un rhume ! Pourquoi par l'eau ?! Shin Makoku n'est pas un royaume sous-marin à ce que je sache ?!
- Du calme, Shibuya ! tenta son ami Daikenja. On va passer quelque temps ici, histoire d'oublier un peu tes responsabilité de Maoh. Tu as l'air nerveux en ce moment.
Les deux lycéens sortirent de l'eau, cherchant des serviettes pour essuyer leurs vêtements trempés. Ils pouvaient déjà sentir depuis la salle de bain l'odeur alléchante du curry habituel de Miko.
- Hum…Je resterai bien pour goûter à la cuisine de Mama-san, moi…
- Murata, t'es qu'un sale profiteur…Allez viens.
- On va où ?
- Demander à Shori de nous filer l'ordi. Je veux vérifier si les scans du chapitre quatre cent quatre vingt neuf de Bonapich est sorti.
Le Grand Sage haussa les sourcils, tandis que le Roi le tirait par la manche.
- Bonapich ? Qu'est ce que c'est ? Une nouvelle formule de politesse pour dire « Bon appétit » ?
- Mais non !! s'écria le Japonais, choqué par l'ignorance de Ken. C'est un manga, c'est l'histoire d'un gars qui s'appelle Luchito et il veut devenir le plus grand des Lokapich, ce qui, dans son langage utilisé par lui et sa bande d'ami, signifie « le plus grand hacker de tous les temps de la vie toute entière », sauf que ce qu'il sait pas, c'est que…
Murata, qui n'écoutait déjà plus, soupira. D'une part, étant donné que quelques heures à peine s'étaient écoulées dans leur monde, il y avait peu de chance pour que le chapitre en question soit sorti. Et d'autre part…D'autre part, le visage perdu et troublé de Lord von Bielefeld, lui revint soudainement en tête. D'habitude, quand il demandait à parler avec Yuuri, c'était avec cet air autoritaire et sans pitié, souvent pour lui reprocher de flirter avec n'importe qui.
Mais aujourd'hui…Qu'est ce que le blondinet voulait… ?
We share the song
We share the love
When you are abandoned and alone too
Undoubtedly we're sharing all, all the time
We never leave...
- Ouvre…S'il te plaît, Wolfram !
Wolfram, pelotonné dans ses draps, encore tout habillé, ne répondit pas à l'appel de son grand frère. Les yeux mi-clos, sa poitrine se soulevant à un rythme régulier, il tentait de dormir. Après tout, la nuit été déjà tombée.
- Wolfram, combien de temps comptes-tu rester enfermé ici ?
- Tu crois qu'Elisabeth serait fière de toi ? Tu crois que sa Majesté serait fière de toi ?
- Tais toi…Conrad…
Lentement, ses mains remontèrent jusqu'à ses oreilles, qu'il tenta de boucher. Entendre les sermons de Weller ne changerait absolument rien…
- Bon…Je reviendrais plus tard…Réfléchis à ton comportement, d'accord…
-…Va t-en… Laissez moi…
Il entendit les pas de Conrad s'éloigner peu à peu. Légèrement soulagé, il se détendit, et ouvrit ses yeux verts, où perlaient quelques larmes.
Yuuri, Weller, Gwendal, Günter, Cécilia…Que tout le monde le laisse…D'habitude, sa présence leur était à tous indifférente, alors pourquoi se préoccupaient-ils de lui, à présent… ?
Cela ne changeait absolument rien…
We share the song,
We share the love, forever…
- Pff…Tes sermons ne changeront rien, ma petite Ulrike…
- Eh bien peu importe ! Je veux que vous arrêtiez d'ennuyer ainsi les prêtresses !
Le premier Maoh, assis sur le coffre de « La Fin de la Terre », croisait les bras, l'air blasé. Ulrike le fixait sans ciller.
- Vous n'êtes tout de même pas revenu dans ce monde pour mener la vie dure à tout le monde ?!
- Moiiiii ? Mais non ! Je suis revenu simplement pour observer la façon de gouverner du Maoh actuel…
La Genshi-Miko soupira, et baissa la tête. Là était peut-être son idée première, mais dans ce cas, elle avait bien changée au cours de l'année…
- Bah…Tu vas où ? demanda Shinou, surpris de voir Ulrike lui tourner le dos.
- Dans ma chambre. Je suis fatiguée ?
- Par ta journée ou par moi ?
-…Les deux.
Et elle quitta la salle des coffres, lentement. Le grand blond l'avait suivie du regard, jusqu'à ce que ses longs cheveux argentés eurent disparu derrière la grande porte de pierre.
- Moi, je suis fatigant… Il n'y a jamais eu que Daikenja pour me le dire.
Poussant un énième soupir d'ennui, il se redressa en sautant du coffre de bois. Il faisait nuit noire, et à part sortir regarder les étoiles –ce qui était encore plus ennuyeux- , il ne savait pas quoi faire.
Soudain, un détail lui revint en mémoire : Lors d'une de ses habituelles balades dans le Temple, il avait fouillé dans une immense étagère. Et il l'avait retrouvé. Cette chose qu'il n'avait pas pu voir réellement depuis si longtemps.
Et puisqu'il s'ennuyait tant, puisqu'on l'obligeait à chercher lui-même des occupations, pourquoi se priverait-il d'aller essayer cette chose sur son petit protégé, Yuuri Shibuya ?
Après tout, un Maoh doit s'attendre constamment à être en danger. Il fallait bien tester ses réflexes.
Qu'est ce que je suis gentil de l'entraîner ainsi, songea Shinou, en se dirigeant vers ladite étagère.
…I never leave…
Voilà pour le chapitre 1. Quel bordel me direz-vous, oui, oui, je sais...
Le rythme sera assez irrégulier, car je n'écris qu'à mes heures libres, et en ce moment, entre les cours, les devoirs, les anim' que je regarde et la flemme, c'est pas gagné...
A plus !
