Je n'ai rien à dire. Je ne me suis pas relue.


Il y a des jours où l'aube se tâche de sang.

Des jours où « une centaine » devient une centaine de trop.

Des jours où l'humanité unie et blessée au plus profond d'elle même subit l'Horreur avec un grand H. Une horreur qui dépasse tout ce qu'on le connaissait jusque là.

Des jours qui resteront à jamais gravés dans la mémoire collective et sur les fronts des victimes.

Des jours où l'espèce humaine se détruit elle même.

Des jours trop lourds à porter.

Adieu des tracas du quotidien, les bus en retard, la pluie ou le pot de Nutella vide. Place au carnage, aux armes, à la guerre. À la mort.

Nous sommes en guerre. Nous n'avons pas peur. Nous relevons notre échine courbée par ce coup violent. Nous plantons notre regard dans les yeux de nos bourreaux tout comme nous plantons l'étendard de la liberté, de la démocratie, de la république et de toutes les valeurs de l'humanité. Nous sommes unis. Nous sommes ensembles.

Les mots me manquent, ils ne suffisent plus. Ils ne peuvent qualifier l'inqualifiable.

Je veux simplement vous rappeler de ne pas faire d'amalgame entre les musulmans pacifistes et les extrémistes. Vous rappelez que se sont des français qui ont perpétré ces attentas. Que nous sommes tous si vulnérables et si forts.

Donc.

Pour les morts, les blessés, les témoins, les victimes. Les victimes. Nous sommes tous des victimes.

Pour eux, pour vous, pour nous. Prayers for Paris. Prayers for Humanity.

Je rêve aujourd'hui. Non, je cauchemarde. Il y a un regard que je ne croiserai plus jamais. Un rire que je n'entendrai plus.

Pour Lui, pour l'humanité.

Effaçons nous devant la douleur et continuons à lutter.


Voilà.