Bonjour à tous
Voici la 1ere FIC que je mets sur ff net, j'espère qu'elle vous plaira. Je n'ai aucune prétention sauf de vous faire passer un bon moment (j'espère)
Basée sur la série Stargate Atlantis (que j'adore)
Pairing : Sheppard + MacKay
Disclaimer : les personnages et la série ne m'appartiennent pas, j'écris uniquement pour le plaisir.
TITRE : La lettre – SGA – McShep
Chère Jeannie,
Je t'écris aujourd'hui car je sais que jamais tu ne recevras pas cette lettre.
J'ai découvert, tout récemment, que l'on peut être à la fois heureux et malheureux. Je n'arrive pas à t'expliquer ce que je ressens.
Je vais essayer d'être un peu plus clair.
J'aime ma vie et je la déteste.
Je réussis des miracles dans mon travail et je suis le plus minable des scientifiques qui puissent existés.
Les personnes que je côtoie tous les jours sont géniales, et pourtant je ne peux plus les supporter.
Je suis triste et débordant d'enthousiasme.
Oh ! Jeannie ! Je t'en prie, aide-moi. Je ne sais plus quoi faire.
Tu sais, j'ai découvert pourquoi je n'arrivais jamais à me fixer avec une femme. C'est parce que justement, c'était des femmes.
J'étais tellement dans mon monde scientifique que je viens juste de m'apercevoir que ce sont les hommes qui m'attirent. Et pas n'importe quel homme, non ! ce serait trop simple.
J'aime les hommes que je dénigre le plus au monde : les militaires.
Ils n'ont qu'un neurone, mais quel corps. Tout l'opposé de moi.
Je suis tellement heureux, Jeannie, de découvrir que je ne suis pas seulement un cerveau, mais aussi un cœur, que je peux éprouver des sentiments amoureux comme tout un chacun.
Mais voilà pourquoi je suis malheureux : je suis un homme attiré par d'autres hommes. Ce n'est pas normal. Je n'ai rien contre l'homosexualité, mais chez les autres, pas moi.
Je refuse d'être gay. Je veux être respecté dans mon travail et être reconnu, avoir le prix Nobel.
Pourtant, Dieu sait que la vie ici m'apporte chaque jour des défis, des défis scientifiques bien sûr. Je ne peux te les raconter car c'est classé ultra-top-secret, même si je n'envoie pas cette lettre et que je la détruirais dès que je l'aurais terminée.
Donc pour en revenir aux défis, je suis excité chaque jour par un nouveau problème scientifique, que je résous, bien sûr, tout seul, car je suis un génie. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à récemment.
En ce moment, j'enchaine erreur sur erreur, jusqu'à l'apothéose final. Pour te dire à quel point l'erreur est énorme, compare-là à comme si j'avais fait exploser les 5/6ème d'un système solaire.
Tu vois, c'est énorme.
Je ne suis plus, si je n'ai jamais été, un super scientifique.
Mais surtout, surtout, ce qui me rend vraiment heureux et malheureux, c'est cet homme. Un militaire comme tu peux t'en douter au vu du début de la lettre.
Il s'appelle John Sheppard, c'est le chef militaire de là où je travaille, rien de moins.
Je l'aime, je l'aime tellement.
Ce n'est pas un coup de foudre ou mon cœur d'artichaut qui fait des siennes.
Oh ! Non ! Ce serait tellement plus simple si c'était ça : je n'aurais qu'à attendre que ça passe.
Mais ça ne passera pas, je le sais. Comme le dit l'expression, je l'ai dans la peau.
Tout cet amour s'est ancré sur mon cœur petit à petit, chaque jour grandissant un peu plus. Il a fini par envahir tout mon être, tout mon corps.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne suis pas gay.
Dès que je le voie, je tremble, je bafouille. C'est pour ça que je l'évite au maximum. Mais c'est dur, car, bien souvent, je fais parti de son équipe (ne cherche pas à comprendre ce qu'il se cache derrière ce mot – rappel-toi ultra-top-secret).
Donc je préfère me persuader que je ne le supporte plus.
D'ailleurs il me le rend bien avec ses remarques désagréables.
Jeannie, je t'entends me dire qu'il faut que je parle à John, que je lui dise, avant que tout cet amour réfréné ne me rende dingue. Et bien je te réponds : c'est trop tard, je suis déjà dingue, dingue de lui et dingue tout court.
Je le vois dans l'expression du visage de la plupart de mes collègues, mais aussi dans ses yeux à lui.
Ils ne comprennent pas, même moi j'ai du mal parfois à me suivre.
Je bougonne dans mon coin et, tout à coup, je deviens exubérant et partage mon enthousiasme avec tout le monde.
Jeannie, en écrivant ces quelques mots, je me sens un peu mieux, et je me rend compte que je devient dépressif.
J'aime un travail pour lequel je ne suis plus qualifié, et j'aime un homme qui ne m'aimera jamais.
Je suis tellement minable et mal foutu à côté de toutes les femmes avec qui il sort.
Ah ! Oui ! Une précision sur John Sheppard : j'aime un homme qui peut avoir toutes les filles qu'il veut, rien qu'avec son sourire, son si beau sourire. Et physiquement, il a le corps le plus parfait que je connaisse, et pourtant, je ne l'ai jamais vu nu, mais rien qu'en le voyant habillé, je craque.
Bon quelqu'un sonne à ma porte. Je te laisse ma Jeannie, ma sœur adorée qui m'a toujours si bien écouté dans les nombreuses lettres que je ne t'ai jamais envoyées.
Avec tout mon amour,
Ton idiot de frère Rodney.
OooO
Rodney se leva de son lit et ouvrit la porte.
« Colonel, que puis-je pour vous ? » demanda Rodney, en cachant la lettre, qu'il venait d'écrire, derrière son dos.
« Carson m'envoie vous chercher, répondit John, vous êtes en retard de plusieurs jours sur votre examen médical trimestriel »
« J'arrive » dit Rodney.
Il s'approcha du bureau pour récupérer son ordinateur portable, posa son stylo et, faisant écran de son corps, déchira le plus discrètement possible la lettre en 4 et la jeta dans la poubelle.
« On y va » lança Rodney, s'engageant dans le couloir.
« Je vous suis » répondit Sheppard.
Il laissa le scientifique s'éloigner et retourna dans la chambre. Il se pencha et prit les 4 morceaux de papier déchirés les passant de la poubelle à sa poche. Puis il ressortit et rattrapa Rodney au transporteur, direction le centre médical.
TBC
