Une personne si différente voilà ce qu'il était devenu depuis son retour d'Irak, il y a une semaine. Liz l'observait à travers sa chambre d'hôpital regardant l'homme qu'elle aimait dans cet état catatonique quand il ne faisait pas une attaque de panique, voilà ce qui restait de son homme après six mois de torture, mais il n'y avait pas seulement ça, il y avait aussi les marques physiques, qui laisserait des cicatrices à vie, la brûlure qui parcourait une partie de son cou, les marques de coup sur son torse, son dos, sans oublier la balafre de dix centimètres qui courrait le long de sa joue droite. Liz souffrait de son impuissance rien ne semblait l'apaiser, mais elle n'avait pas l'intention de l'abandonner, pas maintenant qu'il avait le plus besoin d'elle. Finalement après plusieurs minutes elle décida d'entrer dans la chambre de celui qui remplissait son cœur, comme d'habitude il ne fit rien pour montrer qu'il avait remarqué sa présence, et même après sept jours cela faisait toujours autant souffrir Liz. Elle s'asseya sur la chaise à côté du lit, souhaitant à tout prix pouvoir le toucher une nouvelle fois, mais elle ne pouvait pas, la dernière fois il avait fait une attaque de panique, qu'elle avait eu bien du mal à calmer. Alors elle ne fit que parler, de tout et de rien, de l'équipe, du beau temps, espérant qu'un jour il réagirait, elle allait partir, encore une fois déçue qu'il n'est montré aucun signe, quand une main lui enserra le poignet, elle se retourna surprise, c'était Colby, elle attendait qu'il dise quelque chose, mais rien ne vint, il relâcha sa prise, mais ce n'était pas grave, ce geste lui redonnait espoir, peut-être qu'il n'était pas perdu à jamais après tout.

Elle allait au bureau, l'espoir emplissait son cœur, elle savait que la route serait longue, mais c'était un début et il faut bien commencer quelque part. David et Don étaient déjà là ça ne l'étonnait pas, surtout qu'ils étaient actuellement sur une affaire, une jeune femme avait été poignardée.

-Comment va Colby ? Demanda Don, sachant très bien où elle allait tous les matins avant le boulot.

-Aucun changement. Répondit-elle, préférant ne rien dire pour le geste de Colby, elle voulait le garder pour elles aussi longtemps que possible même si c'était très égoïste de sa part.

- On ne peut vraiment rien faire pour lui ? Questionna Don, impuissant.

-Peut-être qu'il faudrait qu'il parte. Proposa David.

Ses deux collègues le regardèrent ave colère, et il comprit tout de suite qu'il c'était mal exprimé.

-Je ne veux pas dire qu'on doit l'abandonner, je voulais dire qu'il faudrait peut-être qu'il change d'air.

Don et Liz hochèrent la tête c'est vrai que ce n'était pas une mauvaise idée.

-Pour aller où ? demanda Don.

-Je ne sais pas, un endroit qu'il aime. Répondit David.

-Avant qu'il parte pour l'Irak, il m'a dit qu'il aimerait bien retourner en Idaho, que ça lui manquait. Dit Liz.

Tout ça semblait tellement loin maintenant.

Don hocha la tête.

-Ce n'est pas une mauvaise idée, au pire qu'est ce qu'on risque ?

Il n'avait pas tort, l'état de Colby avait atteint un point où ça ne pouvait que s'améliorer. Liz était d'accord, mais un peu inquiète, il réagirait peut-être mal, et pour le moment d'un point de vue physique il n'était pas question de le laisser sortir. Elle allait rajouter quelque chose lorsque son téléphone sonna.

-Warner ?

-Liz c'est Nancy, l'infirmière de Colby.

-Qu'est ce qui se passe ? Demanda Liz soudainement inquiète, elle avait donné son numéro à Nancy car depuis le début elle lui faisait confiance.

-Colby arrêtait pas de dire le nom de quelqu'un dans son sommeil, et en se réveillant il a fait une attaque de panique maintenant on n'arrive pas à le calmer.

Il avait dit un nom dans son sommeil pensa Liz, un mince espoir apparu, peut-être que c'était le sien, mais elle devait être sûr.

-Lequel ?

-Tim.

Liz soupira dans la défaite une nouvelle fois, Tim était l'un des coéquipiers de Colby mort torturé, enfin c'est ce qu'elle supposait.

-J'arrive tout de suite.

Elle raccrocha.

-Qu'est ce qui se passe ? Questionna David.

-Colby fait une attaque de panique, ils n'arrivent pas à le calmer, je dois y aller.

Don hoca la tête avant de prendre la parole.

-On vient avec toi.

Elle le remercia d'un signe de tête et ils partirent tous les trois pour l'hôpital.