Bon, il est 3h du mat', je viens de m'enfiler une bonne dizaine de fanfics de One Piece à la suite et tout à coup il m'est venu... ça :3
Donc je n'ai même pas osé me relire de peur de ne pas oser publier, en plus je suis quasi sûre que Crocodile est carrément OOC T^T
Et... c'est très court... Même pas 500 mots ;_;
Bon, j'arrête de me lamenter, j'attends vos reviews (oui, même si c'est pour m'enfoncer, c'est obligatoire XD) et puis...
Bonne lecture ! :)
Ma main plonge. Le sang gicle.
Un pincement au coeur me surprends.
Pourtant, bien vite, trop vite, je reprends mes esprits. Je fais un sourire que je sais effrayant. Un sourire calculé, appris. Un sourire qui ne me définit pas.
- Je ne t'en veux pas, Nico Robin.
Et c'est vrai. Je ne lui en veux absolument pas. J'y étais préparé. Alors, pourquoi le rouge écarlate qui ruisselle le long de sa poitrine me fait si mal ? Comme si c'était moi, et non elle, qui était blessé. C'est stupide. Stupide.
- Parce que...
Ma parole va plus vite que ma pensée, je ne me contrôle pas. Moi, le roi de la manipulation, n'est pas capable de retenir quelques mots.
- Je n'ai jamais fait confiance à personne.
Ah ! Ça y est, c'est dit. J'ai dévoilé à mots couverts ma plaie, ma cicatrice. Pourquoi, au juste ? Parce que j'espérais qu'elle me comprendrait ? Qu'elle verrait le sens caché ?
Mais je me reprends, alors, je retire brutalement ma main de son corps, je la vois expirer, sous le choc, je vois la douleur dans ses yeux, et ce sang, ce sang que j'ai moi-même fait couler...
Elle tombe. Et brusquement je veux lui faire mal à nouveau. Plonger ma main dans son corps, lui faire payer, parce qu'au fond, au fond, j'avais cet infime espoir.
J'ai envie de lui faire mal pour la sentir une dernière fois, j'ai envie de lui faire mal parce que si on a mal, c'est qu'on est encore en vie.
Et que je la précipite vers une mort certaine.
Je me détourne, les doigts curieusement contractés. À ce rythme-là, elle est fichue.
Il faut qu'elle meure. Là, tout de suite. Brusquement, ça devient une nécessité. Quand elle a été me voir pour travailler à mes côtés, elle n'avait pas encore cette solide carapace qu'elle a acquit au fil du temps. Ou du moins, la carapace était fissurée.
J'avais vu une gamine paumée. J'avais vu le désespoir au fond de ses yeux. Et une dureté, une maturité qu'elle ne pouvait avoir que parce qu'elle avait vu et vécut des choses pour lesquelles elle était trop jeune. Trop jeune, trop naïve. Mais même certains adultes cyniques n'auraient pas survécu comme elle, j'en suis quasiment persuadé.
Elle avait le même regard que moi, à une époque. La même souffrance, la même désillusion, le même désir de vengeance.
Alors, j'ai accepté son aide. Bien sûr, il me fallait une raison officielle. Je n'accueille pas n'importe qui dans mes plans. Et elle m'a offert une occasion en or, sur un plateau ! Elle savait lire les Ponéglyples.
Elle m'était donc utile, après tout. Pas seulement une gamine paumée, mais débrouillarde, aussi. Certainement qu'elle a pas eu le choix.
La gamine a grandi et m'a trahi.
Et moi, je me détourne.
Elle ne fera qu'une cicatrice de plus, après tout.
