Ce que j'aimais lorsque je posais des vacances ? En profiter pour m'exiler chez ma soeur, de l'autre coté de la manche. A Paris. Qu'elle bosse ou non, la question ne se posait pas j'y allais; l'avantage de la capitale francaise : il y a toujours de quoi s'occuper, sauf le week end ou ma nièce nous occupait à plein temps. Cela faisait 6 ans que Marie était devenue maman, ma petite soeur était maman avant moi ! J'avais eu du mal à m'en remettre ! Je les voyais peu mais profitais de chaque instant que je pouvais partager avec elle. Mes vacances étaient donc souvent loin d'être de tout repos mais cela restait du pur bonheur.
Je n'étais pas en couple lorsque j'étais chez moi, mais je n'étais pas toujours seule non plus. Le compromis de la vie de célibataire, que j'avais réappris à aimer depuis Lee... Lee que je n'avais pas revu depuis cette fois où j'avais du partir, en urgences et revenir en France près de 6 mois justement pour aider ma soeur... Cette séparation avait précipité la rupture, même si j'ai souvent tenté de me persuadé que, de toute facon, nous en serions arrivés là un jour où l'autre. Il avait sa carrière et je ne voulais être celle qui le freinait, et j'avais mon job qui ne me permettais de bouger que lorsque mes vacances n'étaient pas annulées la veille pour le lendemain. A l'époque j'étais avocate dans un petit cabinet dont la charge de travail n'était pas du tout proportionnelle au nombre de salariés.
On s'était séparés après deux ans de relation; ce n'avait pas toujours été facile mais on ne retient que les bons moment lorsque l'on y repense. On ne s'était absolument pas quitté en mauvais terme, on avait même échangé quelques messages après mon départ précipité pour la France. Et puis le temps avait fait son oeuvre. Quand j'étais rentrée à Londres un peu plus de 6 mois plus tard, je n'avais plus de nouvelles et je n'en donnais plus non, remarque.
J'avais emménagé à l'autre coté de Londres à mon retour, non pas pour tout effacer mais plutot commencer un nouveau chapitre. J'avais également changé d'employeur, mes anciens patrons ayant du mal avec l'image que l'on avait pu voir de Lee dans une certaine presse et que l'on avait associé à la mienne plus d'une fois.
Et pourtant, il m'avait manqué évidemment. Une plaie ne se referme jamais comme ca et il avait fallu du temps pour qu'elle cicatrise un minimum. Il n'était pourtant pas le 1er, mais certainement celui qui avait compté le plus, avant... Nous avions juste tous les deux des impératifs plus importants que nos vies personnelles à ce moment là, impossibles à concilier. Ainsi était la vie, pas toujours facile à suivre.
