Titre : Amnésie
Disclamer : Les personnages de l'anime Hakuouki ne m'appartiennent pas
Note de l'auteur : Voici ma fic du printemps que j'écris en même temps que ma grande fic "Cœurs déchirés". Plus courte et légère, je n'ai prévu que six chapitres à ne pas prendre au sérieux du tout. J'espère que vous passerez un bon moment à la lire.
Bonne Lecture
Chapitre 1 : Mauvais coup du sort
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Le printemps s'était installé au Japon, les cerisiers étaient en fleurs et le soleil brillait dans le ciel, apportant une douce chaleur après les dures semaines d'hivers qui venaient de s'écouler. C'est en se faisant ce constat et avec un ravissant sourire aux lèvres que Chizuru étendait le linge dans la cour du quartier général du Shinsengumi. Un doux vent faisait voler ses cheveux châtain, et elle humait l'agréable odeur de l'air parfumé. Rien ne semblait pouvoir perturber la belle journée qu'était en train de passer la jeune fille… Mais tout cet univers idyllique s'envola d'un seul coup au même rythme que les feuilles des cerisiers quand elle entendit une voie grave provenant de derrière les draps :
« Belle journée n'est-ce pas ? Le temps idéal pour s'accoupler, tu ne trouves pas ? »
Un coup de vent et le linge vola, laissant apparaître un homme blond aux yeux rouges. Kazama, persuadé que ses projets machiavéliques allaient enfin pouvoir se concrétiser, arborait déjà un sourire victorieux tout en tendant son bras vers la jeune fille qui usa de son arme d'extrême d'urgence, à savoir son cri d'appel au secours "SOS Jeune demoiselle en détresse" :
« - Qu'elle est bruyante, dit Shiranui, je peux la flinguer ?
- Shiranui, le réprimanda le sérieux Amagiri, nous ne sommes pas là pour l'éliminer.
- Effectivement, pas avant qu'elle ne m'est pondue une bonne dizaine de marmots. Allez, pas de temps à perdre, on a du pain sur la planche.
- NOOOOOOOON »
Les hauts dirigeants du Shinsengumi tardaient à arriver. Non pas qu'ils n'avaient pas entendu les cris d'appel au secours de Chizuru, mais disons qu'en ce magnifique jour de printemps, les combats n'étaient pas au programme. Non, tous préféraient se prélasser devant un bon repas préparé par Saito et une bonne bouteille de sake sous les cerisiers en fleurs :
« - Pff, pesta Hijikata, ces saletés d'oni n'auraient-ils pas pu choisir un autre jour pour jouer les kidnappeurs.
- Allons Toshi, il faut comprendre Kazama. C'est le printemps, la saison des amours, expliqua Kondo d'un ton qui laissait fort à deviner sa gaîté
- Votre bonne humeur me va droit au cœur, Kondo-san, s'exclama Okita avec enthousiasme.
- Je pense surtout que le sake lui monte déjà la tête, pensa plutôt Shinpachi. »
Tout ceci dit, chacun se décida finalement de venir en aide à Chizuru, laquelle avait eu le bec cloué suite à un coup de Shiranui dans sa nuque, ne supportant plus son insupportable cri. Pour tout dire, vu le temps qu'avaient mis les membres du Shinsengumi à rappliquer, les oni auraient largement eu le temps de s'enfuir avec leur proie, mais disons que ça le faisait pas partir sans combattre. La moindre des politesses quand on met le pied dans un clan de samourai, c'est encore de se saluer à coup de katana. En plus, ça donnerait à Kazama l'occasion de raconter les récits de ses faits héroïques à ses enfants, histoire de leur montrer combien sa passion pour leur mère lui valut tant de sueur et sang. Tout ceci en exagéré bien sûr, histoire d'en mettre pleins les yeux aux gosses et lui de se vanter par la même occasion.
En voyant Chizuru qui pionçait sur le sol, Hijikata reconnut à regret qu'il se devait presque de remercier les oni de l'avoir assommée. Au moins comme ça, elle n'interviendrait pas dans la bataille en brandissant en kodachi qu'elle ne savait même pas tenir correctement.
Chacun prit son adversaire, à savoir Hijikata avec Kazama, Saito avec Amagiri et Sanosuke avec Shiranui, ce qui entre autre laissa… :
« - Et nous, on fait quoi ? Réalisa alors Heisuke.
- Ouah, c'est ça la sensation d'être "en trop" ? C'est comment dire… démoralisant, dit Shinpachi.
- C'est pas juste Kondo-san, c'est toujours les mêmes qui s'amusent, chouina Okita.
- Moi je veux vite retourner boire du sake sous les cerisiers, alors je propose que vous en choisissiez un chacun et aidez votre frère d'arme afin d'en finir au plus vite.
- Banzaï, s'exclamèrent en cœur les trois jeunes gens. »
Les trois samourai s'élancèrent alors dans la bataille en brandissant leur katana et en poussant un cri de guerre. Après quelques chocs d'épée, un peu sang de par terre et une Chizuru déjà réveillée au grand damne de tous les hommes présents sur le champ de bataille, les trois oni trouvèrent qu'ils avaient fait assez de raffut comme ça pour aujourd'hui, et ils décidèrent donc de s'éclipser. Tandis que la jeune fille soupirait de ne plus voir leurs ennemis arpenter le sol du quartier général, Hijikata rengaina son sabre et annonça :
« - Il faut rester aux aguets, ils pourront réapparaître à tout moment.
- Tu es trop sérieux Toshi, et qu'en ait-il de notre petite journée à explorer les cerisiers ?
- Kondo-san, c'est vous qui êtes trop laxiste.
- Mais rien n'empêche de garder nos armes à proximité en cas d'une nouvelle attaque. »
Le sérieux vice-capitaine du Shinsengumi soupira. Kondo était-il toujours conscient du danger qui pesait sur eux du matin au soir ? Avançant d'un pas, Hijikata marcha malencontreusement sur une petite flaque de sang qui s'était déversée pendant la bataille. Le brun n'y avait pas fait attention, aussi glissa-t-il sur cette dite flaque, et après un magnifique saut périlleux arrière qui lui valut l'admiration des autres personnes présentes sur les lieux, il finit son vol la tête la première sur le sol et tomba inconscient. Cinq secondes le temps que chacun réalisent ce qu'il venait de se passer, et ce fut Chizuru qui se précipita la première aux pieds du vice-capitaine, suivie de près par Saito :
« - Hijikata-san, m'entendez-vous ?
- Vice-capitaine, répondez, je vous en prie.
- Mais quel maladroit, se moqua Okita. Glisser sur une si petite flaque, il faut le faire.
- Tais-toi Sôji, réprimanda cette fois le capitaine qui s'inquiétait quand même pour son ami. Au lieu de plaisanter, rends-toi utile, va chercher Yamazaki-kun.
- Tout de suite de Kondo-san.
- Nagakura-kun, Harada-kun, allez chercher une planche pour qu'on puisse le transporter.
- Bien, répondirent en cœur les deux interpellés.
- Moi qui rêvait de regarder les cerisiers avec Chizuru, je crois bien que mes espoirs resteront infondés, se lamenta Heisuke. »
La tension était palpable alors que le groupe attendait patiemment devant la chambre du vice-capitaine, ce dernier étant en train de se faire soigner par le shinobi et soignant de la milice : Susumu Yamazaki. Le temps paraissait insupportablement long, et quand le ninja daigna enfin ouvrir le shôji, Kondo se précipita sur lui pour lui demander des nouvelles. Yamazaki eut vite de fait de le rassurer quant à l'état de santé physique d'Hijikata :
« - Rassurez-vous Kondo-san. La plaie a la tête n'est pas si grave, je l'ai désinfectée et bandée. Quand à sa perte de connaissance, elle était due au choc. Je ne pense pas que ses jours soient en danger, mais je préfère le garder sous surveillance et vous demanderai de le congédier de toutes ses tâches au moins jusqu'à demain soir.
- Bien sûr, approuva Kondo soucieux de la santé de son ami, un peu de repos ne lui fera pas de mal. Est-il toujours inconscient ?
- Non, il s'est réveillé.
- Ouf… soupirèrent les autres, pas encore conscients de ce qu'allait leur annoncer Yamazaki.
- Mais, je pense que nous avons un autre problème. Jugez par vous-même Kondo-san. »
Chacun des hauts dirigeants du Shinsengumi entrèrent dans la chambre du blessé et virent ce dernier assis sur son futon, le regard figé, semblant perdu dans ses pensées. Il n'adressa la parole à aucunes des personnes présentes, ce qui inquiéta le capitaine qui osa lui demander tout doucement :
« - Toshi ? Ca va ? Tu as mal quelque part ?
- Toshi ? dit Hijikata. Est-ce mon nom ?
- Hein, s'étonna Kondo. Mais oui, tu t'appelles Toshizô Hijikata. Enfin, Toshi, que t'arrive-il ?
- Je crains que le choc à la tête n'ait atteint une partie du cerveau qui contrôle la mémoire.
- Vous voulez dire que le vice-capitaine est amnésique ? S'interloqua Saito.
- J'en ai bien peur.
- Mais à quel degrés ? demanda à son tour Sanosuke.
- Je lui ai fait faire quelques tests, et il semblerait qu'il se souvienne des choses essentielles de la vie, soit lire, écrire, reconnaître les objets, se laver. En revanche, il a oublié qui il était, les personnes qu'il connaissait et ce qu'il faisait dans la vie. Croyez-moi que j'ai été le premier surpris.
- Toshi, ce n'est pas possible, gémit Kondo à présent complètement désespéré.
- Mais comment une chose pareille a pu lui arriver ? Se demanda Saito lui aussi très soucieux de l'état de son vice-capitaine.
- Peu importe le pourquoi du comment, à cause de lui, Kondo-san est triste, dit Okita avec un air menaçant et en faisant craquer ses doigts.
- Peu importe le pourquoi du comment, à cause de lui, je ne peux aller regarder les cerisiers avec Chizuru, chouina Heisuke.
- Peu importe le pourquoi du comment, à cause de lui, ma bouteille de sake confisquée est définitivement perdue, se lamenta Shinpachi. »
Apparemment, peu se souciaient du réel problème de leur démon de vice-capitaine. Leurs petits bonheurs personnels semblant prioritaire, exception faite pour Chizuru qui, elle, pleurait déjà à chaudes larmes en hoquetant des « Hijikata-san ». Sanosuke qui ne savait pas où se mettre ne trouva rien de mieux que de tendre un mouchoir à la jeune fille avant de demander la chose la plus censée depuis cette terrible nouvelle :
« Et on fait quoi maintenant ? »
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Note de l'auteur : Merci d'avoir lu
Ce chapitre peut vous paraître fade, il n'est qu'une d'introduction en quelque sorte. J'espère cependant qu'il vous a plus.
