Visite Nocturne

Quelqu'un tambourinait à la porte d'entrée. Le colonel Carter se réveilla difficilement, regarda son réveil et s'énerva contre cette personne qui la réveillait à trois heure du matin. Elle attrapa sa robe de chambre et s'enveloppa dedans, avant de descendre, une arme à la main. Lorsque qu'elle ouvrit, elle découvrit le général O'Neill. Il avait un regard bizarre qu'elle ne lui connaissait pas, emprunt de désir. Elle se demandait ce qu'il lui voulait. Elle ne l'avait pas vu depuis qu'il avait aidé SG-1 à envoyer l'arme anti-Oris à travers la Super-Porte.

-Je n'en peux plus ! Déclara-t-il en forçant la porte.

-Mon général ? Mais...

-J'ai envie de vous Carter.

-Vous allez bien ? S'exclama t-elle.

Il l'a plaqua contre le mur. Elle sentit son souffle sur la nuque. Quelque chose lui criait que ce n'était pas normal.

Il la regarda dans les yeux. Ça ne pouvait pas être lui.

Il était à Washington, entrain de traquer Bâal. Tout à sa réflexion, elle laissa son désir et ses fantasmes prendre le dessus peu à peu. Elle sentit le général lui mordiller le lobe de l'oreille, alors, ne se maîtrisant plus, elle se laissa embrasser. Elle le renversa sur le sol, le chevaucha, lui arracha sa chemise et commença à parcourir son corps de baisers. Désormais, elle était aussi impatiente que lui. Leur corps se mélangèrent au rythme d'une musique connu d'eux seuls. Leurs vêtements avaient rejoins le sol. Le général O'Neill sentit les ongles de son amante s'enfoncer dans la chair, amplifiant ainsi son désir...

Leur chevauchée sauvage se termina bien après le lever du soleil...

Les deux soldats restèrent l'un à côté de l'autre sans bouger. Ils tentaient de retrouver leur souffle et leurs esprits.

-Carter, vous êtes une vraie tigresse ! S'exclama enfin O'Neill.

-Euh… vous n'êtes pas mal non plus, mon général...

-Bien ! Il faut que j'y aille, le président m'attend à Washington.

-Vous partez comme ça ? Je la saute et puis basta ?

-Carter, mais que voulez-vous à la fin ? J'avais envie de vous, vous aviez envie de moi. On s'est bien amusés, non?

-Alors pour vous, ce n'était qu'un amusement ? S'écria t-elle.

-Par pitié Sam, ne gâchez pas tout...

-Vous n'êtes qu'une ordure !

-Attention ! Je suis encore votre supérieur.

Tournant la tête, il regarda tout autour de lui puis fini par demander.

-C'est votre terminal de surveillance? Alors... ah ! Voilà...

-Que recherchez-vous?

-Nos exploits de cette nuit. Mes aïeux ! Je n'ai jamais rencontré une femme aussi douée au lit !

Sam regardait son général avec dégoût. Dire qu'elle s'était donnée à cet homme qu'elle croyait respectueux des femmes. Et elle avait accusé la drogue pour expliquer l'aventure de cet homme avec Kinthia et le désespoir pour sa relation avec Laïra. Elle vit son amant prendre quelque chose qu'elle aurait dû voir avant, si elle n'avait pas été aussi aveuglée par la passion. En l'enlevant, Baâl avait pris la place de Jack. Il lui lança l'objet et disparut dans un rayon de téléporteur, laissant Sam figée par cette vision d'horreur. Elle venait tout juste de réaliser qu'elle venait de faire l'amour de manière sauvage avec Bâal. Elle regarda ce qu'il lui avait jeté. L'appareil qui permettait à quelqu'un de prendre l'apparence d'un autre…

C'était une technologie alien, récupérée lors d'une invasion extra-terrestre venant de P3X-118. Elle resta figée, nue, là où Bâal l'avait laissée, incapable de réfléchir.

A la base, tout le monde s'inquiétait. Le Colonel Carter n'était pas du genre à arriver en retard aux briefings, et si cela lui arrivait, elle téléphonait. Après deux heures d'attente, SG-1 fut autorisé à aller voir chez elle si tout allait bien. Pour l'occasion, même Teal'c avait reçu l'autorisation de sortir. Quand ils arrivèrent, ils trouvèrent la porte ouverte. Vala entra la première pour constater que le salon était en désordre. Des lampes étaient cassées, des petits meubles renversés et Sam était nue, recroquevillée sur elle même, tremblante et visiblement choquée. Vala se précipita vers l'entrée pour empêcher les garçons de rentrer. Elle trouva le peignoir blanc de Sam dans un coin de la pièce et la couvrit. Puis elle autorisa les hommes à rentrer et demanda à Cameron de lui ramener une couverture. Ses tentatives pour la faire parler se révélèrent inutile.

Au SGC, Sam fut tout de suite prise en charge par Janet, qui était inquiète pour son amie. Elle releva des bleus dans le dos et sur les poignets. Il y avait aussi des traces de morsures et de la peau sous les ongles. Mais l'analyse ADN ne trouva rien. Janet s'approcha de son amie.

-Sam, demanda t-elle doucement, as-tu été violée ?

-Non.

-Tu sais que tu peux tout me dire?

-J'étais consentante… Murmura la jeune femme.

-Tu veux bien me raconter ce qui s'est passé ?

-Ce matin, le général O'Neill est venu chez moi. Il disait qu'il avait envie de moi…

-Tu as couché avec le général O'Neill ? S'étonna Janet.

-C'était Bâal.

-Tu as couché avec Bâal ?

-Non, c'était le général O'Neill… pourquoi il ne veut pas de moi, le général O'Neill ?

-Attend, tu as couché avec le général O'Neill ou avec Bâal ?

Sam secouait la tête. Visiblement, elle était confuse, et la discussion en resta là. Elle ne voulut pas revenir dessus, gardant dans ses mains, l'objet alien responsable de son malheur.