Trois petits points
Mypollux


Et à qui dois-je en vouloir?
Et à quoi dois-je m'en prendre?
Qui a pris la moitié de mon histoire?
Et ma peur, à qui vais-je la tendre?

Mon passé, où es-tu ? Qui t'as donc enlever de ma mémoire ? Qui m'as pris ce que j'avais de plus précieux avec lui… Lui, qui savait me réconforter, lui qui s'occupait de moi… Comment s'appelle-t-il déjà ? Je ne me souviens plus… Ils l'ont remplacer, mais cela me fait peur, lui sait qui je suis, les autres eux, ne s'en doute même pas.

De l'autre côté de ce miroir,
Je vois des visages se défendre.
Comme l'image d'un morceau de hasard,
Qui m'a semblé un moment tout suspendre.

Ce miroir en face de moi, pourquoi ne me reflète-il pas ? Pourquoi me montre-t-il une autre personne ? Un autre « moi » ? Où peut-être est-ce moi, l'autre « lui »… Ces rêves que je fais…Ce ne sont pas les miens…Seraient-ce les siens ? Ces combats, ces étreintes… Toutes ces images ne sont pas miennes…Et ce temps, qui s'arrête soudainement. Cette jeune fille, Naminé…Est-ce elle qui est la cause de ces images ? Est-ce elle qui suspend le temps et qui me donne les souvenirs d'un autre ? Est-ce elle enfin, qui m'a volé mon passé ?

Un regard et des mains sans cesse en mouvement
Et le nombre de marionnettes que l'on a dessus.

Je suis un simple spectateur, spectateur de ma propre vie. Une vie qui n'aurait pas dû exister. Une marionnette… Oui, c'est ce que je suis. Un être « vivant » mais sans cœur… Ils me manipule comme ils le veulent. Font de moi ce qu'ils souhaitent.

Que reste-t-il de ce manteau trop grand
A part sauf quelques atomes crochus ?

Roxas…Toi qui était tout pour moi…Tu es parti…Ce manteau dans mes mains, le tien…En lambeaux après la dispute que nous avons eu…Il porte encore ton odeur, et me rappelle chaque jour à quel point tu me manque…

Roxas…Reviens je t'en pris…

Tu manques déjà, il n'y a rien a en dire
Les choses sont déjà assez mortes comme a
Me taire, un ou deux soupirs, mais juste me taire.

L'organisation avait donné un sens à ma vie, et tu avais ma vie entre tes mains. Tu n'avais rien remarquer, mais dans tes silences, je trouvais les mots qui me plaisaient. Nos relations, fanées, détruites à jamais, car tu m'as oublier… Dorénavant je me tais, et imite tes silences…

Quand la lumière se fait framboise,
Et que les minutes changent de direction,
J'aperçois toutes nos ombres chinoises,
Immuables même avec les saisons.

Et mes souvenirs prennent possession de mes rêves. Toi et moi, nous les hantons, eux qui normalement sont monotones et vides. Je nous vois, toi et moi dans la pénombre d'Illusiopolis, nous promenant sans vraiment savoir quoi faire, sans jamais parler.

Tu manques déjà, il n'y a rien a en dire
Les choses sont déjà assez mortes comme a
Me taire, un ou deux soupirs, mais juste me taire.

Roxas…Tu étais aimé…Je suis désolée d'avoir dû faire ceci, mais ta mémoire ne te reviendras que petit à petit et douloureusement…Tu lui manque affreusement, et ses journées sont maintenant plus noires que jamais, il à cesser de crier à tout bout de champs, cesser de sourire et d'aimer. Il n'aimait que toi et maintenant il se meurt peu à peu…Il s'appelait Axel…Souviens toi…

Maintenant Roxas, je te dis adieu, je n'ai plus rien à faire dans tes pensées, je me tais à jamais.