Axel crevait constamment de chaud.
En hiver, en short et sandale, de la neige dans le cou…. La neige fondait. Sa température corporelle était beaucoup trop élevée. Axel avait du feu dans les veines. En été, on l'évitait et en hivers, on s'attirait ses bonnes grâces.
Axel en riait.
Personne n'avait jamais compris. Axel non plus, d'ailleurs. Parfois il avait des flashs, comme des bribes de souvenirs qui ne lui appartenaient pas. De véritables flammes léchant sa peau, deux grandes roues dentées d'un rouge aussi flamboyant que ses cheveux… Et Axel cherchait. Il cherchait les yeux de glaces. Ceux qu'il apercevait, lors de certains flashs. Puis il les reléguait au second plan. Il était simplement trop fatigué, n'est ce pas? Cette personne qui avait besoin de sa chaleur, elle n'existait pas. Peu importe ce que son cœur lui criait, personne ne l'attendait, qu'il pensait. Il avait tort. Et lorsqu'il le serra contre lui, ses cheveux défiant la gravité venant lui chatouiller le cou…. Il fut, pour la première fois de sa vie, sincèrement content d'avoir du feu dans les veines. Parce qu'il l'avait attendu. Les yeux de glaces le suivirent pour le reste de sa vie.
Roxas avait froid. Toujours.
Un froid insidieux qui s'insinuait sous toutes les couches de vêtements qu'il pouvait bien porter. Comme un vide, dans sa poitrine. Quelque chose qui n'était pas physique. Quelque chose qui lui manquait, au niveau de son âme. Quelque chose qu'il devait chercher.
L'homme aux cheveux de feu.
Celui qui dansait dans le brasier sans se brûler. Lui et ses yeux verts hypnotisant. Une personne que Roxas n'avait jamais rencontrée, mais qu'il attendait. Il devait l'attendre, non? Il lui semblait qu'il l'avait promis. Et Roxas claquait des dents, pourtant bien à l'abri dans une pièce surchauffé. Parce que Roxas était protégé, il ne sortait presque jamais de chez lui. L'hypothermie le guettait, à l'extérieur. Ses seules interactions sociales passaient par Ven, son frère jumeau. Un jour, il croisa les pupilles vertes, comme des jades scintillants au soleil. Le regard lui-même le réchauffa. Puis il l'attira contre son torse, et il eu l'impression, une impression toute nouvelle, d'être délicieusement réchauffé, en sécurité. Il ne ressentit plus jamais ce froid dans sa poitrine.
