Disclaimer : Je ne tire aucun profit de cette histoire. Les personnages de Marvel appartiennent à leurs propriétaires et tous les droits de création leur appartiennent.
Rating : M
Genre : family / tragedy / hurt/comfort
Personnages : Thanos - Gamora (Ebony Maw - Proxima Midnight - Cull Obsidian - Corvus Glaive - Nebula)


Bonjour !

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Me voici avec le prologue d'une fiction à 10 chapitres + prologue et épilogue, écrite dans le cadre du challenge du mois de mai du Collectif Noname, sur les thèmes codépendance et cicatrices.

Tout d'abord :

Défi de l'auteur pour cicatrices : "À quel personnage immoral vous êtes-vous déjà attaché(e) malgré-vous, et pour quelle raison?"

Ma réponse n'est sûrement pas des plus originales, mais oui, c'est Hannibal LECTER... La Fangirl en moi est tombée complètement amoureuse de lui, j'avais 8 ans et demi. Depuis toujours, l'émotion la plus importante qu'il a éveillée en moi a toujours été la compassion, cette envie viscérale de le serrer dans mes bras et de le cacher aux yeux du monde... La raison ? Tout le monde mérite d'être aimé. Tout le monde. C'est plus facile à dire qu'à faire, tout le monde le sait, moi la première. Mais on est tous humains, même les pires enflures que la terre ait portée, et peut-être que si tout le monde était aimé, sans raison, et malgré le mal en chacun, peut-être que ce putain de monde tournerait mieux. Dieu merci, on ne s'en rend pas forcément compte, mais autour de nous, il y a plein de gens qui sont ainsi. Il faut juste les remarquer et faire attention à eux comme ils font attention à nous. Vive la bienveillance !

Défi de l'auteur pour codépendance : "Avez vous une fanfic "codépendance" préférée, et si oui, pourquoi celle-là ? Si non, que pensez-vous du concept de codépendance ?"

Oh oui. « Hurt me, I'll still save you », de Lanae's World. Je pourrais vous donner une liste longue comme le bras de raisons. Mais je vais me contenter de la plus importante. Son texte est réaliste. Parce que la codépendance c'est dangereux, et que ce n'est pas parce que ça se passe dans une fiction que ça ne peut pas réellement exister.


Ensuite, je veux vraiment remercier Nanthana14 pour avoir été une beta qui, au delà-de faire son taf, m'a fait piquer des fou-rires d'anthologie. Merci beaucoup ma co-p !

Et puis je veux aussi te remercier, Lana. Tu m'as conseillé, poussée, ramenée sur ma ligne directrice, trouvé comment la classer, trouvé les raisons de certaines actions, trouvé le titre... Sans toi, je n'aurais pas forcément fini l'histoire... Des fois je me dis que tu as plus bossé dessus que moi... En tout cas, merci pour tout, également ce que je n'ai pas listé ici. Tu sais combien ça compte pour moi.


J'ai classé l'histoire en crossover Gardiens / Avengers parce que... je ne savais pas trop où la mettre. Ça ne va parler que de Thanos et Gamora, mais les conséquences de leurs actions se répercutent dans pas mal d'endroit, n'est-ce pas ?

Je vais publier toutes les semaines le mardi, sauf circonstances exceptionnelles. Si un chapitre n'est pas posté, il sera pour le mardi suivant. Le prologue étant ce qu'il est, il fait moins de mille mots, mais les chapitres font plus ou moins 4500 mots.


Vous avez toutes les infos, il ne me reste qu'à vous laisser démarrer cette histoire.

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Bonne lecture !

PROLOGUE


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Le capitaine du vaisseau Sanctuary se lève de son fauteuil. « Maw, fait préparer une navette pour moi, fils. »

Des épaules qui se figent. « Oui, Père. »

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Au moment du départ, une légère hésitation. « Serez-vous de retour pour la prochaine planète ? »

Un vague haussement d'épaule, sans se sentir concerné. « Non. Mais tu n'as pas besoin de moi pour accomplir notre mission, n'est-ce pas ? Ou préfères-tu que je demande à Corvus de mener mes troupes ? »

Un sourire à la fois crispé et suffisant. « Je le ferai, Père. Soyez-en assuré. »

Un rire dénué de sentiments. « Je n'en doute pas un instant, fils. »

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Le Titan fou atterrit sur sa lune natale la journée suivante. Il descendit de la navette et s'immobilisa, ne voyant pas réellement ce qui l'entourait. Il essaya de se rappeler, comme à chaque fois. Mais ses souvenirs étaient de plus en plus flous. Il n'était plus certain de la couleur de tel bâtiment, ou s'il y avait une route qui partait vers le nord à tel croisement.

Il finit par abandonner sa rêverie éveillée et s'avança lentement, fixant sans les voir ses pieds soulever des nuages de poussière sur le sol désertique. Cela faisait des siècles, et pourtant il ne comprenait toujours pas comment les siens avaient pu laisser ça se produire. Il avait proposé une solution tellement moins douloureuse, pourtant.

Un craquement sous sa botte lui fit reprendre contact avec la réalité. Il balaya du côté de sa chaussure les restes de squelette sur lesquels il venait de marcher en retenant un soupir, regardant ce qui avait dû être une bête de somme à une époque lointaine.

Il reprit sa déambulation, se désintéressant de la question à laquelle il n'aurait de toute façon jamais de réponse. Les choses ne changeraient pas, le passé ne serait pas modifié. Sa terre natale, celle dont il avait été exilé des siècles durant, avant d'y être enfermé autant de temps, n'existait plus que dans son esprit. Et même là, les souvenirs de sa lune s'effilochaient comme la vie l'avait fait. Les paysages luxuriants s'étaient transformés en terres arides. Les points d'eau s'étaient asséchés. Les siens avaient causé leur propre extinction, par pur égoïsme.

Il ne ressentait rien de particulier à la vue de tout ce... gâchis. Il avait tenté de les prévenir. Ils s'étaient condamnés eux-mêmes. À l'époque, il avait fait tout ce qui avait été en son pouvoir. Alors cela ne servait à rien de regretter, ou de pleurer ce qui avait été.

Et puis, ça lui avait donné la force de se lever et d'agir. Et il avait agit.

À ce moment précis, encore, pendant que lui était là, il savait que Ebony était en train de sauver une planète. Il savait que des vies étaient en train d'être préservées. Et c'était tout ce qui comptait.

Peut-être que son rôle n'était pas des plus agréable. Mais il ne s'en préoccupait pas. Il ne se posait pas la question. Ne se la posait plus. Il avait accepté sa charge depuis des millénaires et il savait qu'elle durerait des millénaires encore. Tellement de vies à sauver. Tellement de vies déjà sauvées.

Une routine désormais huilée à la perfection. Un sourire sans joie étira ses lèvres.

C'était reposant.

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Il ignorait que le destin avait décidé de bousculer cette éternité si bien rangée.

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Un gémissement. « Mère ? »

Une inspiration faible. « Oui, mon enfant ? »

Une hésitation. « J'ai mal. »

Un tremblement. « Où, ma chérie ? »

Une petite main se posant sur son ventre. « Ici. »

Des yeux qui se ferment un instant. Une prière adressée au néant. Pitié... un peu de nourriture pour mon enfant... « Je sais, ça fait mal. Mais ça va passer, je te le promets. »

Une autre hésitation. « J'ai faim. »

Une expiration douloureuse. « Je sais, ma chérie. Mais il n'y a plus de nourriture depuis hier. »

Une question et un regard plein d'espoir. « Quand ? »

Une promesse, sans savoir si elle pourra la tenir. « Lorsque ton père va revenir. »

Un hochement de tête faible. « D'accord, Mère. »

Des bras aimant qui tendent une outre d'eau croupie. Quelques gorgées pour tenter d'apaiser la brûlure.

Des larmes amères. « Rendors-toi, Gamora. Le temps passera plus vite. »

Des petits yeux remplis de confiance, avant qu'ils se ferment. « Oui, Mère. Réveille-moi quand Père sera là. »

Encore des larmes. Et la faim. Et la soif. Une autre prière. Qu'avons-nous fait de mal ? Un soupir désabusé.

Pourquoi perdre du temps en prières ? Ça n'apporte rien que de l'usure mentale.

Non, plus de prières. Plutôt regarder sa petite fille dormir. Vérifier que son petit estomac vide se meut bien au rythme de sa respiration trop faible.

Et finalement, encore une prière.

Prenez ma vie. Mais sauvez-la. Je vous en conjure... sauvez-la.

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Le père revint deux jours plus tard, avec la certitude que la moisson serait moins catastrophique cette année. Ils survivraient. La mère remercia les cieux entiers, et se mit à prier les Dieux comme elle ne l'avait jamais fait auparavant.

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