- Dissimulation de preuves, mensonges à un officier supérieur ! Ce que vous avez fait, déshonore cette ville et déshonore la police. Non seulement je vous retire cette enquête, mais je vous suspens tous les deux à titre disciplinaire à compter d'aujourd'hui !

- Chef, je… commença Beckett

- On ne me la fait plus. Vous ne méritez pas de porter l'uniforme. Donnez-moi votre arme et votre plaque.

Esposito attrapa son arme et sa plaque et les jeta sur le bureau

- Lieutenant Beckett ?

Elle posa son arme, fixa sa plaque, la caressa avec le pouce puis la jeta sur le bureau.

- Gardez- la. Je démissionne.

Elle sortit du bureau. Gates et Esposito la regardèrent stupéfaits.

Elle récupéra ses affaires personnelles, les mit dans un sac, regarda la chaise de Castle, regarda les gars. En arrivant devant l'ascenseur, elle jeta un dernier coup d'œil au lieu et s'y engouffra.

Esposito récupéra sa veste, sans un regard pour Ryan, et quitta le commissariat à son tour.


Une semaine. Cela faisait une semaine que l'inspecteur travaillait seul sur cette enquête.

- Alors, ça avance ?

- On a réussi à mettre un nom sur le sniper. Il s'appelle Cole Maddox. Mais il reste introuvable. Et on sait ce qu'il cherchait dans les albums photos de Montgomery : cette photo qui manque. J'ai appelé sa femme. Elle va passer avec les négatifs et voir si elle peut reconnaître les personnes qui seront dessus. Mais…

- Mais, quoi ?

- Ben, je suis tout seul, là. Et j'aurai bien besoin d'aide. On ne pourrait pas appeler Beckett et Esposito. Ils connaissent l'affaire.

- Ils ont été mis à pieds pour trois semaines.

- Et pour la démission de Beckett ?

- Je n'ai pas encore reçu de demande officielle, donc je suppose qu'elle sera là à l'issue de sa suspension.

- Je fais comment alors ?

- Demandez à Castle. Je n'ai personne d'autre sous la main

- Je ne sais pas si…

- Allez le voir.


Une semaine. Cela faisait une semaine qu'il ne l'avait pas revu. Cela faisait une semaine qu'il n'avait pas remis les pieds au poste. Cela faisait une semaine qu'il était seul : sa mère et sa fille étaient parties en Europe. Elles l'avaient appelé. Il n'avait pas répondu. Il avait supprimé le dossier du meurtre de sa mère de son ordinateur.

Depuis, il n'avait plus aucune nouvelle.

Il passait ses journées en peignoir. C'est à peine s'il se douchait. Il ne se rasait plus. Il passait son temps entre sa chambre et son bureau. Il avait coupé le téléphone : le fixe et le portable. Il n'allumait plus la télévision. Il mangeait à peine. Il était l'ombre de lui-même.


Une semaine. Cela faisait une semaine qu'elle restait chez elle. Elle n'avait revu personne. Elle n'avait parlé à personne. Elle avait coupé le téléphone : le fixe et le portable.

Elle passait ses journées en jogging. C'est à peine si elle se douchait. Elle passait son temps entre son canapé et sa chambre. Elle mangeait à peine. Elle était l'ombre d'elle-même.


Une semaine. Cela faisait une semaine qu'il était chez lui. Il n'avait pas réussi à la protéger et elle avait failli mourir. Il n'avait vu personne. Il n'avait parlé à personne. Il avait coupé le téléphone : le fixe et le portable.

Il était habillé dans la même tenue que le jour de sa suspension. Il ne s'était pas douché depuis. Il restait sur son canapé, entouré de cadavres de bouteilles. Il était l'ombre de lui-même.


Une semaine. Cela faisait une semaine qu'elle ne les avait pas revus. Elle était passée la voir chez elle, mais elle ne lui avait pas ouvert la porte. Elle l'avait appelé, mais elle n'avait pas répondu.

Elle était passée le voir chez lui, mais il ne lui avait pas ouvert la porte. Elle l'avait appelé, mais il n'avait pas répondu.

Elle était allée le voir chez lui, mais le portier l'avait stoppé : il avait pour consignes de ne laisser passer personne. Elle l'avait appelé, mais il n'avait pas répondu.


Ryan se gara devant l'entrée de l'immeuble de l'écrivain.

- Lieutenant Ryan de la police de New York, je souhaiterai voir monsieur Castle.

- Je suis désolé, inspecteur, mais monsieur Castle ne veut voir personne.

- Ecoutez. Je dois impérativement le rencontrer. Il y a peut-être des personnes en danger, et j'ai besoin de son aide.

- …

- Vous avez un passe ?

- Heu… Oui. Mais…

- Donnez-le-moi, ou je défonce la porte !

- Tenez.

Il prit l'ascenseur et monta à l'étage de Castle.

- Castle ! C'est Ryan ! Ouvre ! Je sais que tu es là

- Fous-moi la paix ! Je ne travaille plus avec vous.

- Ouvre cette porte !

- …

Il prit le passe et déverrouilla la porte.

- Entrez donc, inspecteur ! Faîtes comme chez vous ! Tu as menacé le portier ?

- Castle ! On a besoin de ton aide.

- Oh ! La grande Kate Beckett ne peut pas s'en sortir sans moi ?

- Elle ne sait pas que je suis là. On ne la plus vu depuis une semaine !

- Comment ça ? Elle a disparu ? C'est le sniper ? demanda-t-il, s'inquiétant soudain pour elle.

- Non, rien de tout ça. Avec Esposito, elle est allée pour l'arrêter, mais ça a mal tourné.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Elle n'a pas voulu prendre de renfort. Ils sont donc partis seuls. J'ai essayé de t'appeler car je ne le sentais pas ce coup. Comme tu n'as pas répondu, j'en ai parlé à Gates. On est arrivé juste à temps. Beckett était suspendu au toit de l'hôtel et Espo était assommé dans la chambre d'hôtel du gars. On les a ramenés au commissariat et Gates les a suspendus.

- Suspendu ? Beckett n'a pas dû apprécier !

- Pour sûr ! Elle a dit qu'elle démissionnait.

- Elle a démissionné ?

- Enfin, elle en a parlé. Mais Gates n'a pas encore reçu sa demande officielle.

- Je me disais aussi… Et pourquoi tu viens me voir ? Tu n'as qu'à aller chez elle ?

- Elle est suspendue. Elle ne peut donc pas venir au 12th.

- Et je fais quoi moi là-dedans ?

- J'ai besoin d'aide pour savoir qui le sniper recherche. Tu auras peut-être une idée ?

- Ecoute. J'ai dit à Beckett que je partais. Alors je ne crois pas …

- C'est peut-être elle la cible !

- Entendu. Laisse-moi me changer.


Une semaine.

Elle repensait à ce que lui avait dit Castle : « Tous les gens associés à cette affaires sont morts, absolument tous : votre mère, ses collègues, l'inspecteur Raglan, Mc Callister, le capitaine Montgomery. Il ne reste que vous ».

Oui, il ne restait qu'elle. Et son père. La seule personne qu'elle aimait plus que tout.

Après la mort de sa femme, il avait sombré dans l'alcool. Pendant des années, elle l'avait aidé à s'en sortir, et il avait remonté la pente. Il ne lui restait plus que lui. Et on le lui avait pris.

Deux jours après son altercation avec le sniper, une patrouille s'était présentée chez elle pour lui annoncer que son père s'était fait agresser chez lui.

Quand elle était arrivée à son appartement, celui-ci avait été dévasté. Mais tout ce qu'elle voyait, c'était le brancard sur lequel un sac en plastique noir reposait. Elle fit glisser la fermeture éclair, et découvrit le visage de son père complètement tuméfié. Elle l'embrassa et referma la glissière. D'un signe de tête, elle fit comprendre au médecin légiste qu'il pouvait y aller. Elle se dirigea vers le petit bureau de son père, prit un dossier et sortit.

Elle se rendit au commissariat dont dépendait le quartier de son père, répondit aux questions. D'après eux, son père avait été victime d'un rôdeur ou d'un cambrioleur qu'il aurait surpris. Elle comprit que l'enquête serait vite classée sans suite. Puis elle se rendit à la morgue, donna le dossier, qu'elle avait récupéré, au médecin légiste et rentra chez elle. Le dossier contenait tous les détails pour l'enterrement de Jim Beckett.


Ryan se gara devant l'immeuble de Beckett. Castle et lui sortirent du véhicule. Ils allaient entrer dans le bâtiment quand une limousine noire se gara en double file devant leur voiture. Le chauffeur sortit. Ryan allait l'interpeler quand il le vit sortir son portable

- Mademoiselle Beckett ?... Je suis devant votre immeuble… Je vous attends !

Il se plaça à côté de son véhicule et attendit. Les deux hommes le regardaient.

Beckett apparut cinq minutes plus tard. Elle était vêtue d'une jupe noire s'arrêtant juste au-dessus des genoux, un chemisier blanc et d'un veston noir. Ses cheveux étaient remontés en un petit chignon, avec quelques mèches qu'elle avait laissé s'échapper.

- Beckett !

- Ryan.

- On pourrait te parler ?

- Désolée, je n'ai pas le temps. J'ai… Un rendez-vous.

- Et on peut savoir avec qui ? demanda Castle

- Je vous croyais parti Castle. Ce n'est pas ce que vous m'avez dit ? Alors cela ne vous concerne pas.

- Beckett, je dois te parler de ton affaire, ajouta Ryan

- J'ai été suspendue, Ryan.

Elle se dirigea vers le chauffeur.

Celui-ci lui ouvrit la portière arrière, et elle s'engouffra dans la limousine. L'homme contourna le véhicule, prit place et démarra. Les deux hommes regardèrent Beckett s'éloigner.

Ils décidèrent de retourner au 12th.


Quand ils arrivèrent au commissariat, Gates accueillit Castle en le remerciant de venir aider Ryan. Il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait faire mais dit qu'il ferait de son mieux. L'inspecteur le briefa sur ce qu'il avait trouvé.

Ils étaient en train d'étudier les documents trouvés dans la chambre de Maddox, quand ils virent Lanie arriver. Elle se dirigea vers le Bureau de Gates, frappa et entra. Elle en ressortit cinq minutes plus tard et entra dans la salle de repos pour boire un café.

Devant sa mine désespérée, les deux hommes la rejoignirent.

- Un problème Lanie ? demanda Ryan

- Non. Mais je me serai bien passée de cette journée !

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'étais avec Kate.

- Beckett ? Mais quand ? On l'a vu tout à l'heure et elle partait en limousine pour un rendez-vous.

- C'est ce qu'elle vous a dit ?

- Ben, oui. Et elle n'était pas à prendre avec des pincettes !

- Tu m'étonnes.

- Qu'est-ce que tu entends par là ?

- C'était avec son père qu'elle avait « rendez-vous » !

- Eh, bien, peut-être que lui, il va réussir à lui faire entendre raison ! se risqua Castle

- J'en doute… J'ai accompagné Kate à l'enterrement de son père.

- Quoi ? Comment ?

- C'est arrivé, il y a cinq jours. Je ne connais pas tous les détails. Elle m'a appelé pour que je vienne la soutenir aujourd'hui.

- Comment elle va ? demanda Castle

- D'après toi ? Elle a perdu sa mère. Elle a perdu son père. Et là, je crois que c'est elle qui s'est perdue.

- Ce qui veut dire ? demanda Ryan

- Tu te rappelles, il y a quatre ans comment elle était. Aujourd'hui, même cette Kate Beckett n'existe plus. Quand je l'ai vu arriver, j'ai eu froid dans le dos… Bon, je rentre chez moi. Il faut que je me vide la tête.

- Où se trouve Beckett ? demanda Castle

- La dernière fois que je l'ai vu, c'était au cimetière. Mais elle ne veut voir personne ! Pas même moi !


Elle les regardait terminer leur travail. Ils recouvraient le cercueil de son père avec la terre qu'ils avaient retiré quelques heures auparavant. Ils s'apprêtaient à déposer les bouquets de fleurs quand elle leur fit comprendre qu'elle s'en occuperait. Ils partirent non sans lui avoir expliqué qu'ils repasseraient déposer la pierre tombale qu'elle avait commandée dès que la terre se serait tassée. Elle prit les bouquets un par un, et les déposa sur la terre. Elle en profita pour en déposer un sur la tombe de sa mère. Ils étaient enfin réunis. Ils devaient être heureux maintenant qu'ils étaient ensemble. Car bien que son père ait surmonté son chagrin, elle lui manquait toujours.

Elle était là depuis des heures, fixant les deux tombes. Pas une larme n'avait coulé. Elle n'en n'avait plus. Elle était appuyé le dos contre un arbre, les mains dans les poches de son veston.

Elle ne l'entendit pas approcher. Elle ne le vit pas déposer un bouquet sur la tombe de sa mère et sur celle de son père. Elle ne le vit pas quand il resta sans rien dire à côté d'elle. Elle fixait les tombes, mais ne les voyait pas.

Puis lentement, elle se décolla de l'arbre, s'approcha de la tombe de sa mère, caressa son nom sur la pierre tombale et lui murmura « Prends soin de lui ». Puis elle se releva et prit la direction de la sortie du cimetière.

- Kate ?

- …

- Beckett, attendez, dit-il en lui attrapant le bras

- Quoi, encore, Castle ? demanda-t-elle sans le regarder

- Pourquoi ne m'avoir rien dit ?

- A quel sujet ?

- Pour votre père.

- Je n'ai pas de compte à vous rendre que je sache, répondit-elle, reprenant sa marche, après avoir dégagé son bras.

- On pourrait en parler.

- Je ne vois pas ce qu'i dire.

- J'aurai pu vous aider.

- Ah, oui ! Comme pour l'affaire de ma mère. Merci bien. Mais je n'ai pas besoin d'aide et surtout pas de la vôtre.

- Kate, je vous en prie, écoutez–moi

- Castle, oubliez-moi ! Trouvez-vous une autre muse ! Mais laissez-moi ! Je ne veux plus vous voir !

Il resta figé sur le trottoir. Il ne l'avait jamais vu comme ça.

Elle reprit son chemin et rentra chez elle.


Pendant les deux semaines qui suivirent, Ryan et Castle découvrirent qui était l'homme que Maddox recherchait. Un certain monsieur Smith. Mais quand ils se rendirent à son adresse, il était passé avant eux et Smith était mort. En faisant des recherches dans ses dossiers, ils étaient remontés jusqu'à un immeuble où Smith avait un coffre dans lequel des dossiers étaient cachés. Ils étaient arrivés juste avant que Maddox ne parvienne à l'ouvrir. Le sniper avait été arrêté. Entre ses aveux et les dossiers, ils étaient remontés jusqu'à un sénateur.

L'affaire Johanna Beckett était enfin close.


Trois semaines. Trois semaines qu'il avait été mis à pieds. Il avait réussi à reprendre pieds. Il avait accepté l'aide de Lanie. Il avait appris pour l'affaire de la mère de Beckett. Il avait appris pour son père. Il allait reprendre le lendemain.

Trois semaines. Trois semaines qu'elle avait été mise à pieds. C'était la première fois dans toute sa carrière.

Elle n'était pas au courant pour l'affaire de sa mère. Ils étaient venus la voir pour lui annoncer la bonne nouvelle, mais elle n'était pas là ce jour-là. Ils l'avaient appelé, mais ses téléphones étaient toujours coupés.

Elle devait reprendre le lendemain.


Les trois semaines étaient passées. Gates attendait le retour de ses deux lieutenants.

Ryan et Castle étaient arrivés vers 7H pour leur souhaiter un bon retour.

Comme avant Castle avait déposé un café sur le bureau de Beckett.

Vers 8H, Lanie arriva. Elle se dirigea dans la salle de repos et s'installa pour boire un café. Elle attendit.

Dix minutes plus tard, Esposito sortit de l'ascenseur. Il salua ses amis puis entra dans le bureau de Gates. Il en ressortit peu de temps après avec sa plaque et son arme.

A 9H, le ding de l'ascenseur se fit entendre. Une jeune femme, tout de cuir vêtue, les cheveux longs retombant sur ses épaules, apparut. Sans un mot à personne, elle entra dans le bureau de Gates. Elle ouvrit son blouson, fouilla dans une poche intérieure, en sortit une enveloppe et la tendit à sa supérieure. Aucun mot n'avait été échangé.

Tous les regards étaient fixés sur le bureau du chef.

Gates décacheta l'enveloppe, sortit la lettre. Après l'avoir lu, elle regarda Beckett. Les deux femmes se fixaient sans dire un mot. Puis Gates fit le tour de son bureau, s'approcha de la jeune femme et lui tendit la main. Beckett l'imita.

Puis Beckett sortit du bureau.

Elle s'approcha des gars, leur sourit.

- Merci, merci pour tout.

- Beckett… Commença Ryan

- Embrasse ta femme pour moi et soyez heureux. Espo, occupe-toi de Lanie, elle va en avoir besoin.

Après leur avoir serré la main, elle se retourna, passa devant Castle sans un regard, et entra dans la salle de repos. Elle prépara deux cafés, un pour Lanie et un pour elle. Elle se plaça devant son amie et essuya ses larmes qui commençaient à s'échapper.

- Ne pleure pas, Lanie, ça va aller

- Pourquoi, Kate ? L'enquête de ta mère est classée.

- Je ne peux plus continuer. Je crois que la mort de mon père…

- Et Castle ?

- T'inquiète pas pour lui. Il a une famille.

- Je te reverrai ?

- Je ne sais pas Lanie. Mais je repasserai. Après tout, mes parents sont ici.

- Je pourrais t'appeler ?

- Je n'ai plus de téléphone.

- Où tu vas ?

- Je ne sais pas. Loin. Très loin de tout ça !

Elle se leva, serra son amie dans ses bras. Elle sortit de la salle de repos et se dirigea vers son bureau. Elle vérifia les tiroirs, supprima quelques fichiers sur son ordinateur. Elle allait se retourner quand elle vit le café de Castle. Elle prit le gobelet, l'observa un moment et le jeta dans la corbeille à papiers.

Puis elle prit la direction de l'ascenseur. Quand les portes s'ouvrirent, elle y entra sans un regard pour ce qui l'entourait.

Lanie sortit à son tour de la salle de repos et se planta devant la fenêtre. Les gars la rejoignirent. Ils virent Beckett traverser la route et rejoindre sa moto. Elle se retourna face au bâtiment et apercevant Lanie lui fit un petit signe de la main. Lanie lui répondit.

Beckett enfourcha son engin, mit le contact. Elle prit son casque et le plaça sur sa tête. Et sans un regard, elle prit la route.

La dernière vision qu'eurent Lanie, Ryan, Esposito et Castle du lieutenant Kate Beckett fut le dos d'une jeune femme, tout de cuir vêtue, sur une moto, cheveux au vent