Cette histoire a été écrite par ma filleule, Cécile. Et je souhaitais la partager avec vous. Bonne lecture.
Disclamer: Charmed ne m'appartient pas, ni ses personnages.
Chapitre premier
« Où sont ces fichues clefs ? » s'interrogeait Phoebe Halliwell en farfouillant dans son sac. Cela faisait bien cinq minutes que la jeune femme les cherchait pour déverrouiller son véhicule. Elle se trouvait dans le parking du supermarché ; ce jour-là c'était à elle de faire les commissions et elle avait une montagne d'achats dans son caddie. Il fallait absolument qu'elle soit au Manoir avant Prue et Piper, ses sœurs aînées. Enfin, elle trouva l'objet de ses recherches. Elle introduisit fébrilement les clefs dans la serrure du coffre et rangea ses paquets à l'intérieur. Ensuite, elle s'engouffra dans la voiture, mit le contact et partit. En route pour le Manoir, elle récapitula ce qu'elle avait à faire en arrivant : déballer les courses, faire le ménage et se préparer pour sortir. Ensuite elle attendrait ses sœurs. Prue, Piper et Phoebe se réservaient toujours la soirée du lundi au restaurant.
Les trois Halliwell étaient en fait des sorcières. Les Charmed, plus précisément, étaient issues d'une longue lignée de sorcières luttant contre le Mal et protégeant les innocents. Mais elles savaient par-dessus tout qu'en aucun cas elles ne devaient se servir de la Magie à leurs dépends et que leur identité devait demeurer secrète aux yeux des « gens normaux » comme disait Prue.
Les trois sœurs vivaient au Manoir, somptueuse demeure victorienne. Leur mère, Patty, était morte après la naissance de Phoebe, qui ne l'avait pas connue, et leur père, Victor, avait disparu du jour au lendemain sans donner d'explication.
Pour en revenir aux trois sorcières, elles n'ont pris conscience de leurs pouvoirs qu'après le retour de Phoebe qui était partie pour New-York, suite à une dispute avec Prue. Le soir même de son retour, Phoebe avait découvert le Livre des Ombres dans le grenier et lu la formule qui débridait leurs pouvoirs. Ainsi, Prue possédait le pouvoir de télékinésie et un don d'ubiquité (se déplacer d'un endroit à un autre par la seule force de l'esprit), Piper avait la possibilité de figer le temps et Phoebe avait le pouvoir de prémonition.
Leur vie de tous les jours n'était pas de tout repos non plus. L'aînée des trois sœurs travaillait comme photographe pour le magazine 415, la benjamine, Piper, tenait une boîte branchée, le P3 et Phoebe cherchait du travail. Elle avait déjà répondu à plusieurs annonces et attendait au moins trois réponses sur cinq.
Phoebe gara son véhicule dans l'allée et sortit les commissions du coffre. Chargée comme un âne, elle entra dans la maison. Elle déposa son chargement dans la cuisine et s'assit sur un tabouret. Elle était exténuée. Enfin quelques secondes d'assoupissement. Puis elle se reprit. Après avoir rangé les courses, elle fit la lessive, la poussière et nettoya les parterres. Ensuite, elle prit un long bain, s'habilla d'un chemisier bleu et d'un pantacourt noir, se coiffa d'un bandana et se maquilla. Elle n'avait plus qu'à attendre ses sœurs.
Piper regarda sa montre ; dix-huit heures trente. Elle venait de quitter le club et se retrouvait coincée dans les embouteillages. Les voitures étaient immobiles. Elle prit son portable sur le siège du passager et composa le numéro du Manoir. Phoebe décrocha :
- Bonsoir, ici Phoebe Halliwell !
- Phoebe, c'est Piper. Tout va bien ?
- Oui, j'ai fait les courses, le ménage, la lessive et je suis prête pour le resto, je vous attends, répondit Phoebe.
- Moi je suis dans les embouteillages. Ça bouge quasiment pas, je ne serais pas là avant… euh… dix-neuf heures.
- OK. Prue rentre à l'instant, tu veux lui parler ?
- Non, on se verra à la maison. A tout à l'heure.
- Ouais ! à tout'.
Puis Piper coupa la conversation. La circulation commençait à se dégager. Soudain, deux gamins traversaient la rue en trottinette devant son véhicule. Instinctivement, elle leva les mains. Le temps s'arrêta ; les voitures, les gens et les deux gamins étaient figés sur place. S'assurant que la voiture derrière elle était assez loin, la jeune femme avança de quelques mètres. Puis elle agita de nouveau les mains ; les deux jeunes eurent juste le temps de finir de traverser et les voitures « redémarrèrent ». Piper reprit sa route, comme si rien ne s'était passé. Arrivée au Manoir, elle gara sa voiture sur le bas-côté du trottoir. Elle entra dans la maison en claironnant :
- Phoebe ! Prue ! Je suis là !
Prue répondit :
- Nous sommes dans le salon !
- Salut ! dit Piper en les rejoignant. Je vois que l'on attend que moi alors je vais me changer, reprit-elle en montant à l'étage.
- Alors, interrogea Phoebe, ta journée s'est bien passée ?
- Oui, comme d'hab', répondit Prue.
Celle-ci était vêtue d'une longue robe moulante en satin noir, chaussée de hautes chaussures de la même couleur.
- Ta tenue est très élégante, complimenta Phoebe.
- Merci. T'es pas mal non plus.
- Et moi ? demanda Piper en entrant dans le salon. Comment me trouvez-vous ?
La jeune femme portait un ensemble jeans et un débardeur, coiffée d'une tresse africaine et avait enfilé des baskets.
- Super ! s'écrièrent Prue et Phoebe en chœur.
- Alors allons-y ! Enchaîna Piper.
Elles partirent dans la voiture de Prue.
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