Je voulais absolument écrire quelque chose… quoique ce soit… je n'ai été capable que de faire un drabble sur Hetalia. Ça me « soulage » un peu de l'avoir fait.
Toutes mes pensées vont aux familles et aux proches des victimes, et j'espère que cette folie s'arrêtera très bientôt.
Nous sommes Charlie.
Arthur posa sa main sur l'épaule de son amant. Ce dernier pleurait sans discontinuer depuis la fin de la matinée. Les appels avaient fusé, il n'avait pas décroché. Il n'était pas en état de le faire.
Il s'était effondré au sol lorsque l'attentat eut lieu, hurlant de douleur et de désespoir, puis avait réussi à se traîner jusqu'à son lit pour s'y recroqueviller, et ne plus bouger.
Arthur, lui, avait sauté dans le premier avion en départ pour Paris qu'il eut trouvé.
Il venait de forcer la porte pour entrer, son compagnon ne répondant pas à ses appels affolés.
Devant son manque de réaction, le cœur de l'anglais se serra fort dans sa poitrine, et il réprima son envie de pleurer.
Sans un mot, il souleva la couette et se glissa dans le lit, contre le torse de Francis, afin de passer ses bras autour de lui pour l'enlacer.
Le français s'étouffa entre deux sanglots contre l'épaule de son britannique préféré et le serra très fort contre lui.
Arthur lui murmura des mots apaisants à l'oreille tout en caressant les boucles blondes en pagaille.
Il se sentait très mal pour Francis. Vraiment très très mal. Déjà que sa nation n'allait pas au plus fort…
-Arthur… gémit Francis. Arthur…
-Chuuuut, je suis là. Ça va aller. Je suis là. Je reste avec toi.
Il sentit les mains de la nation française s'agripper à lui de toutes ses forces et il l'embrassa délicatement sur le front.
Il comprenait ce que le français vivait en ce moment-même, pour l'avoir, hélas, déjà vécu. Il connaissait parfaitement cette douleur atroce, ce désespoir, ce gout métallique dans la bouche, cette sensation d'impuissance…
Arthur se colla un peu plus contre Francis. Il n'allait plus le lâcher d'un seul pas jusqu'à ce qu'il aille mieux, peu importe le temps que cela prendrait.
Il ne pouvait rien faire d'autre que de l'enlacer et mêler ses larmes aux siennes…
