Notes : Cette fanfiction est une traduction de " Szajha " écrite par Calliopiea.
Rating : " R " pour scènes de sexe
Avertissement : Il s'agit d'un slash Harry/Severus, vous êtes avertis.
Chapitre 1 : Wickedness
C'est édifiant de le regarder travailler. Il commence avec Justin Finch-Fletchley ce matin. Des larmes mouillent les yeux du Poufsouffle et Severus les essuient, murmurant gentiment à l'oreille du garçon. Pendant ce temps, la pluie continue de tomber à verse dehors, isolant le pavillon du reste du château. Cela créé une impression de communauté entre nous. Si je n'ai jamais aimé le petit Colin Creevey auparavant, aujourd'hui je me sens semblable à lui. Cette atmosphère de rosée me donne une sensation de chaleur et, pour la première fois, de paix complète. Oui, laissez-le à Voldemort de finalement m'introduire au concept de paix.
"Ce n'est pas mal ici,"soupira Ron, appuyant sa tête contre un oreiller. " Mieux que ce à quoi je m'étais attendu. "
"Je crois que ne devrions attendre avant de juger," dit Seamus, avec une sagesse que je ne lui connaissais pas. " Après tout, ce n'est que notre premier jour ici. "
"Tout de même, je pensais qu'on allait laver les planchers ou quelque chose comme ça," dit Ron en riant. "Tu vois, à genoux, par terre, avec la brosse à récurer. "
" Je peux vous assurer que cela n'arrivera jamais. "
Aquarius se tient derrière nous, un plateau de breuvages blancs et crémeux dans les mains.
"J'ai pensé que vous apprécieriez quelque chose qui rafraîchit l'humeur, " dit-il, déposant le plateau devant nous avec une révérence courtoise. " Et j'aimerais répondre aux questions que vous pourriez avoir. "
"Questions ! J'en ai des tonnes," se moque Ron. "D'abord, qu'est-ce qu'un Debutante?"
Aquarius s'assied, légèrement à l'écart de notre cercle.
"L'histoire des Debutantes," commence Aquarius, "est tragique. Tout commence avec le Mage Noir Grindelwald et son ascension initiale au pouvoir en l'année 1923... "
"Oh mon dieu, le cours d'Histoire de la Magie de Professeur Binns qui recommence," grogne Ron.
"Non, Aquarius est beaucoup plus intéressant que Binns," Seamus rit, bougeant pour donner un coup à Aquarius, plein d'humour. Le jeune homme s'écarta frénétiquement. " Oh, c'est vrai, " Seamus rougit. " Je ne suis pas autorisé à vous toucher. "
"Mes excuses," soupira Aquarius, avant de continuer. " En 1923, Grindelwald tomba amoureux d'un jeune garçon fort extraordinaire nommé Alysaundre Demière. "
"C'est dégoûtant !" Ron froisse le nez et tire la langue, ressemblant à un deuxième-année. Aquarius l'ignore.
" Alysaundre aimait profondément Grindelwald et le pouvoir qu'il exerçait sur le monde sorcier. Après une très longue cour, Alysandre accepta de se lier à Grindelwald et devint son serviteur personnel. En 1925, Alysaundre devint le premier Szajha. Pourtant le jeune garçon se fatigua bien vite de sa vie isolée et demanda à Grindelwald de lui fournir une suite. Grindelwald accepta et, en 1927, les premiers Debutantes furent appelés. Les Debutantes étaient connus dans le monde entier pour leur beauté, leur culture et leur virtuosité. Il y en avait un appelé Maxime Cordett qui se distinguait des autres. Il était reconnu comme la " plume de l'Empire de Grindelwald ". Alysaundre l'appréciait particulièrement et, en 1934, il commença une affaire avec lui. "
" C'était une erreur, je suppose, " dis-je, prenant une des boissons et avalant une grande gorgée. L'épaisse mousse tapisse ma gorge et rend la respiration difficile pendant un moment.
"Correct," répond Aquarius. " Grindelwald resta dans l'ombre en ce qui concerne cette liaison pendant des années. Ce n'est qu'à partir de 1944 que Grindelwald eut vent des indiscrétions de Alysaundre. Certains gens disent que, si des ennemis n'avaient pas entouré Grindelwald de tous côtés, il aurait pardonné Alysaundre. Après tout, Grindelwald était très amoureux du jeune Szajha. En tous les cas, Grindelwald choisit de ne pas pardonner et d'oublier. Alysaundre et Maxime furent tous deux maudits. Leur beauté leur fut enlevée et ils furent emprisonnés dans les profondeurs d'Azkaban. Les deux devinrent les précurseurs des Détraqueurs. "
" Vous vous moquez de nous ! " sourit Ron, les yeux brillant d'une fascination morbide. " C'est vachement tordu ! "
" Bien-sûr, " dit Aquarius platoniquement. " Pourquoi croyez-vous que les Détraqueurs utilisent un baiser comme châtiment ? Grindelwald est tombé en 1945, vaincu par Albus Dumbledore. La position de Szajha avait été abolie si ce n'avait été pour un garçon partiellement tenu au service de Grindelwald depuis 1943. Pendant son ascension au pouvoir, Tom Jedusor devint fasciné par un prodige en potions à l'école de sorcellerie de Poudlard. En 1976, Severus Rogue fut lié à Tom Jedusor et devint le second Szajha de l'histoire. "
" Et nous sommes le second groupe de Debutantes, " marmonne Neville - Une des premières choses que je l'ai entendu dire depuis des semaines.
A ce moment, Justin Finch-Fletchey trébuche sur un oreiller et tombe pratiquement sur moi. Je soutiens le garçon en une position assise et Seamus essaie vainement de le réconforter tandis que j'examine la Marque gravée sur son dos. C'est un dessin orné fait d'une encre noire et vive. Des fleurs cascadent de sa taille à ses épaules, des lettres entrelacées avec les tiges. Aquarius se penche pour voir la Marque.
"C'est un peu gonflé maintenant," dit-il, examinant la peau rougie. " Mais cela va guérir joliment. C'est un travail magnifique. "
"Merci, comme toujours, Aquarius," dit Severus de sa position en haut de la montagne. Il a l'air exténué mais arbore un sourire satisfait sur ses lèvres. " Qui est le prochain ? "
Neville se recroqueville, essayant de se cacher du monde entier. Je lève les yeux vers Ron qui, une fois de plus, a pâli.
"Non !", il s'écrie, les yeux écarquillés. " Je n'irai sûrement pas là-haut pour que Professeur Rogue me colle des lettres sur le dos ! Jamais ! "
"La marque est nécessaire," fit Aquarius avec une grimace dédaigneuse, semblant grand et imposant pour un simple serviteur. " Ainsi, si vous êtes jamais enlevé, vous serez identifiable et il nous sera plus facile de vous ramener."
"S'il te plaît Ron," je souris, serrant sa main étroitement entre la mienne. " Je te promets que ce n'est pas si grave. Fait honneur aux Gryffondors. "
Ron soupire et je peux voir que cette bataille est facilement gagnée.
" Oui, " dit-il, se levant. " Si cela doit être ainsi..." Il déboutonne sa robe avec hésitation et la laisse tomber de ses épaules. " Mais je n'aime toujours pas ça "
*****
Justin Fich-Fletchey murmure en dormant et s'étale à côté de ma forme silencieuse, cherchant du réconfort dans un monde devenu hors de control. Je commence à lui caresser les cheveux gentiment, murmurant des mots sans sens à son oreille. Pauvre enfant. Il doit être terrifié dans ces conditions. Ron me sourit de l'autre côté de la chambre.
"Où étais-tu la nuit passée?" il me demande, intrigué. Les cinq autres Debutantes dorment dans cette chambre, directement à côté de la Chambre de Acca Larentia. Je dors dans le même que le Szajha.
"Je suis resté avec Severus," je dis en haussant les épaules, essayant de ne pas en faire une grande affaire. La bouche de Ron est grande ouverte et il ressemble à un poisson trouvé au fond de l'Atlantique.
"Comment peux-tu supporter de rester dans la même pièce que cet homme?" s'exclame-t-il. Je mets mon doigt devant mes lèvres, lui faisant signe de baisser sa voix. Nous ne voulons pas dérange les petits, bien-sûr. Neville Longbottom pleure au milieu d'un cauchemar, posant sa main sur son dos. Il a été le dernier à recevoir la Marque. Il fut le seul à crier.
"Il n'est pas si grave," je fronce les sourcils, serrant Justin contre moi. Les murmures cessent momentanément et le garçon plonge dans un paisible abîme.
"Si, il l'est," souffle Ron, croisant les bras. " Cette foutue marque fait vraiment mal. "
"Ca aurait pu être pire," je réponds. " Tu peux réveiller Neville ? On dirait qu'il a un cauchemar. "
Neville avait commencé à donner des coups de pieds fiévreux à ses couvertures et criait toutes les quelques secondes " Grandma ! Grandma ! " Je me demande à quel point le sang de Neville est pur. Sa grand-mère aurait déjà été exécutée. Ses parents avaient indoutablement déjà sentit l'engourdissement que procurait l'Avada Kedavra, avec le reste des patients de St.Mangouste. Je suis forcé de me demander si les Longbottom étaient conscients de ce qu'il se passait lorsqu'ils étaient assis devant les mangemorts comme des moldus devant une fusillade.
" Neville, " murmure Ron sévèrement, prenant le garçon par l'épaule et le secouant. Neville se réveille automatiquement - Son visage couvert d'un léger drap de sueur. Il laisse échapper un hurlement rappelant Remus Lupin lors d'une pleine lune.
Je frappe presque ma tête contre le mur pour avoir pensé à cela.
Remus Lupin et Sirius Black ont probablement été capturé à l'heure qu'il est. Après tout, qui désire prendre le risque de dissimuler deux fugitifs avec Voldemort sur le trône ? Remus Lupin a sûrement été exécuté par le Comité de Régulation des Créatures Dangereuses. Walden Macnair doit être au paradis. Et Sirius Black...Il a probablement finalement reçu le Baiser du Détraqueur. Je laisse échapper un rire sec. Quelle ironie. En ce moment j'aide à remplir le trou laissé par les premiers Détraqueurs pendant que mon parrain -ma seule famille-meurt entre leurs mains.
Les bougies s'enflamment soudainement et Severus se tient dans l'embrasure de la porte -Un air effrayé sur son visage normalement indifférent.
"Y a-t-il un problème?" il demande. " J'ai entendu quelqu'un crier et j'ai pensé que quelque chose n'allait pas. "
"Ce n'était que Neville," je réponds en me levant. " Il avait un cauchemar. "
" Est-ce que ça ira ? " demande Severus. Il essaie de rester indifférent mais ses yeux se plisse en inquiétude.
"Oui," marmonne Neville, remontant ses jambes jusqu'à son torse et cachant son visage derrière ses genoux. Severus ne pousse pas le garçon plus loin. Il tourne les talons de ses bottes et va sortir quand je l'arrête.
" Severus ! " j'appelle, courant pour le rejoindre à la porte. " Est-ce que tu sais ce qui est arrivé à Remus Lupin et Sirius Black ? "
Le nez de Severus se retrousse légèrement au nom de "Sirius Black" et son dégoût est évident.
"Je n'en ai aucune idée," dit Severus. " Veux-tu une réponse immédiate ou est-ce que ceci peut attendre jusqu'à demain matin ? "
J'aimerais dire que ça peut attendre jusqu'au matin mais c'est un de ces problèmes qui risquent de ronger sans cesse mes émotions pendant toute la nuit.
"Cela ne peut attendre jusqu'à demain, Severus," dis-je, inclinant ma tête vers le sol.
" Si tu veux ce problème résolu ce soir, Harry, tu devras réclamer une audience avec
Lord Voldemort. "
*****
"Ne soit pas nerveux," soupira Severus, cherchant dans sa garde robe. " Rien de mauvais ne peut t'arriver ce soir. " Severus sort une robe blanche de son armoire. Un corsage bleu -le tissu lui rappelant celui de rideaux que les Dursley avaient un jour possédé - l'accompagne.
"Essaie ça," dit Severus, me tendant l'ensemble. " Si ça ne te dérange pas, je dois me rendre présentable. "
"Tout ça juste pour demander comment se porte mon parrain?" je demande, arquant un sourcil. " Est-ce que ce n'est pas un peu...exagéré ? "
"Un Debutante n'apparaît jamais dans un état déshabillé," déclare Severus, sortant une autre robe relativement simple de l'armoire. Il disparaît derrière un paravent, me laissant seul. Je me dépêche de sortir de ma robe et passe l'autre au-dessus de ma tête.J'arrange la jupe de façon à ce que l'ourlet ne fasse qu'effleurer le sol. Prenant le corsage, je me demande comment je vais bien pouvoir le lacer.
"N'essaie pas de faire ça toi-même"
Severus émerge de derrière le paravent, ressemblant plus que jamais au " Szajha " --Habillé de couleur absinthe et ébène. Il se met derrière moi, ses doigts frôlant mes épaules momentanément avant que le corsage ne coupe toute circulation de ma poitrine.
"Dieu !" je pousse un cri aigu, essayant d'écarter les mains de Severus. " Ca te dérangerai de ne pas serrer si fort ? " En réponse, un autre coup sec est exercé sur les ficelles du corsage. Cela continue jusqu'à ce que mon torse soit convenablement placé dans le corsage. Je me sens comme si tout l'air de mes poumons en avait définitivement été enlevé.
" Assis, " commanda Severus, indiquant la coiffeuse.
"Je ne crois pas que je puisse m'asseoir, même si je le voulais, " dis-je, me tortillant dans la prison qu'était le corsage.
" Bien-sûr tu peux t'asseoir, " dit Severus me jetant un regard noir. " Garde simplement ton dos droit, n'essaie pas de t'avachir. "
Je m'assieds précautionneusement dans la chaise - Mon dos droit comme une baguette.
"C'est très inconfortable. "
"C'est simplement parce que tu n'es pas habitué," dit Severus, ouvrant le tiroir et en sortant une brosse. " Tu t'y accommoderas avec le temps. "
"Ca ne m'aide pas beaucoup pour le moment présent," dis-je, les dents serrées. M'examinant dans le miroir, je dois admettre que je suis plutôt attractif. La robe est seyante, ma silhouette est bien faite et ma posture s'est fort améliorée. C'est tout de même horriblement inconfortable. Severus enlève des mèches rebelles hors de mes yeux, faisant de son mieux pour me rendre présentable. De temps en temps émettant des " tut tut " de désapprobation.
" Nous devrions te tourner en quelque chose qui vaille la peine," dit-il, grimaçant lorsqu'il trouve un nouveau nœud dans mes cheveux. " D'une manière ou d'une autre...Nous te transformerons en quelque chose qui vaille la peine. "
*****
"Notre Seigneur vous souhaite la bienvenue. Vous pouvez entrer. "
Les serviteurs s'inclinèrent brièvement et s'écartèrent, nous laissant devant la porte. Elle est faite en marbre blanc ciselé - Rappelant un peu trop une tombe. Mon sang ne fait qu'un tour et la lumière semble battre derrière mes yeux. Pas la douleur associée à la cicatrice, bien-sûr. Elle a cessé il y a bien longtemps. Je connais cette douleur-ci tout aussi bien. C'est la froide douleur de la peur.
"Ne soit pas nerveux," murmure Severus une fois de plus, ses lèvres effleurant ma pommette. Il les laisse s'attarder là quelques secondes de trop et, pendant un moment, la pensée qu'il pourrait m'embrasser me traverse l'esprit. Pourtant il se retire rapidement et ouvre la porte.
J'ai du me tromper.
La porte est ouverte et je suis en face d'une pièce emplie de canapés gris cendre et austère. Des tapisseries tissées mains pendent aux murs. J'en examine une pendant un moment et voit un message habillement cousu dans le tissu :
J'ai construit un petit jardin
Dans le coin de mon cœur
Je le gardais juste pour de jolies choses
Et souhaitais que le reste s'en aille
Et il y avait toujours de la musique
Et les fleurs y fleurissaient claires
Pourtant il ne fut jamais parfait
Jusqu'à ce que tu y entres
Severus, 1976
"Vous réclamez une audience avec moi? "
La voix me rappelle vers le moment présent. Severus n'est déjà plus à mes côtés, il est à genoux à côté de Voldemort, appuyant sa tête contre sa cuisse. Il semble étrangement serein, comme c'était à cet endroit qu'il appartenait. Voldemort tend une main et caresse gentiment ses cheveux.
J'ai la soudaine impression que je pourrais les regarder pendant des heures.
"Tu ne poseras pas ta question alors? " Voldemort sourit, passant son pouce sur l'oreille de Severus.
"Oui, si cela vous plait Seigneur," je murmure, sans savoir exactement comment m'y prendre.
"Ce n'est que le deuxième jour qu'ils sont sous ma garde, mon Seigneur," dit Severus, doucement et avec révérence. " Ils ont tous reçus la Marque mais je ne leur ai pas encore appris l'étiquette. "
"Il se débrouille plutôt bien tout seul," dit Voldemort, me demandant d'approcher d'un signe de la main. J'approche avec hésitation jusqu'à ce que je ne sois qu'à un pied devant le Seigneur des Ténèbres. " Sais-tu faire la révérence, mon enfant ?"
Je suis soudainement submergé par une vague de dégoût -La révérence ? C'est quelque chose que les filles apprenaient à faire aux cours de la Renaissance. Ce n'est pas pour un Gryffondor, pas pour un héros de guerre, et certainement pas pour Harry Potter. Voldemort laisse échapper un court rire et je réalise que j'ai inconsciemment retroussé mon nez.
"C'est la place des Debutantes d'être des modèles de l'étiquette," dit Voldemort. J'ai l'impression d'entendre l'écho des mots de Severus. " Nous sommes très traditionnels. Quand un Debutante approche un Mangemort ou moi-même, il doit faire la révérence et montrer son respect et son admiration. "
Severus sourit légèrement.
Je n'ai pas à questionner plus longtemps, me dis-je, cela pourrait paraître déplaisant. Je mets un pied derrière moi et m'abaisse en essayant d'aller le plus lentement possible. Je chancelle légèrement en m'exécutant mais, apparemment, Voldemort et Severus sont tous deux satisfaits. Ils applaudissent mes efforts.
"Il fera certainement un bon Debutante," Voldemort commente, m'évaluant de près. " Ton absence d'animosité m'étonne. Mes excuses, Harry, je pensais que tu serais plus...hostile envers moi. "
"Je suis trop exténué pour me battre," je dis, essayant de rester le plus poli et mesuré que possible. " Mes amis et moi ne demandons que de la sécurité en ce moment et nous semblons recevoir ceci de votre main. La bataille est finie. Vous n'êtes plus mon ennemi mortel. Je sais quand me soumettre.
"Un Debutante exceptionnel. Si incroyablement diplomatique. " Voldemort me jette un dernier regard avant de se tourner vers Severus. " Mon Szajha, me jouerais-tu une pièce ? " Il indique une flûte qui se trouve dans un coin. Severus se lève et fait la révérence - Une révérence profonde et gracieuse (Bien meilleure que la mienne). Il s'avance rapidement vers la flûte, la prend et la positionne entre ses lèvres.
"Agenouille-toi près de moi, Harry," dit Voldemort, me faisant signe de m'asseoir où Severus se trouvait, à son côté. Je m'y conforme, ne voulant pas déplaire à l'homme qui tient ma vie dans la paume de ses mains. Severus commence à jouer le Concerto de Mozart en G Majeur. Ses mains bougent adroitement au-dessus des clés -Chaque note inondant l'air qui nous entoure.
"Je ne savais pas que Severus savait jouer si bien," dis-je, appuyant ma tête contre la cuisse de Voldemort comme Severus l'avait fait. Les mains de Voldemort jouent négligemment avec des mèches de mes cheveux.
"Tu ne savais probablement pas du tout que Severus savait jouer," il répond. Nous restons tous deux assis en silence jusqu'à ce que Severus finisse de triller les dernières notes. J'applaudis avec enthousiasme. Voldemort incline sa tête en signe d'approbation.
"J'espère que tu aspires à devenir comme mon Szajha," dit Voldemort, tapotant mon menton avec son index de façon à ce que je le regarde dans les yeux. " La Grandeur a toujours été à ta portée. " Il prend une pause un moment. " Maintenant pose ta question, mon enfant. "
"Mon parrain, Sirius black, et son ami, Remus Lupin - Sont-ils en vie?" Mieux vaut connaître la réponse, je pense. Mieux vaut connaître la réponse et se mettre être en deuil.
"Ton parrain et son compagnon son actuellement à ma garde," dit Voldemort gravement. " Ils sont parfaitement sains. "
Une vague de soulagement me submerge et je me sens m'affaiblire. Je tombe mollement contre Voldemort, essayant de regagner le contrôle au-dessus de mes émotions.
Ma famille est en vie.
******
Premier Chapitre :oD
Review qui veut.
Rating : " R " pour scènes de sexe
Avertissement : Il s'agit d'un slash Harry/Severus, vous êtes avertis.
Chapitre 1 : Wickedness
C'est édifiant de le regarder travailler. Il commence avec Justin Finch-Fletchley ce matin. Des larmes mouillent les yeux du Poufsouffle et Severus les essuient, murmurant gentiment à l'oreille du garçon. Pendant ce temps, la pluie continue de tomber à verse dehors, isolant le pavillon du reste du château. Cela créé une impression de communauté entre nous. Si je n'ai jamais aimé le petit Colin Creevey auparavant, aujourd'hui je me sens semblable à lui. Cette atmosphère de rosée me donne une sensation de chaleur et, pour la première fois, de paix complète. Oui, laissez-le à Voldemort de finalement m'introduire au concept de paix.
"Ce n'est pas mal ici,"soupira Ron, appuyant sa tête contre un oreiller. " Mieux que ce à quoi je m'étais attendu. "
"Je crois que ne devrions attendre avant de juger," dit Seamus, avec une sagesse que je ne lui connaissais pas. " Après tout, ce n'est que notre premier jour ici. "
"Tout de même, je pensais qu'on allait laver les planchers ou quelque chose comme ça," dit Ron en riant. "Tu vois, à genoux, par terre, avec la brosse à récurer. "
" Je peux vous assurer que cela n'arrivera jamais. "
Aquarius se tient derrière nous, un plateau de breuvages blancs et crémeux dans les mains.
"J'ai pensé que vous apprécieriez quelque chose qui rafraîchit l'humeur, " dit-il, déposant le plateau devant nous avec une révérence courtoise. " Et j'aimerais répondre aux questions que vous pourriez avoir. "
"Questions ! J'en ai des tonnes," se moque Ron. "D'abord, qu'est-ce qu'un Debutante?"
Aquarius s'assied, légèrement à l'écart de notre cercle.
"L'histoire des Debutantes," commence Aquarius, "est tragique. Tout commence avec le Mage Noir Grindelwald et son ascension initiale au pouvoir en l'année 1923... "
"Oh mon dieu, le cours d'Histoire de la Magie de Professeur Binns qui recommence," grogne Ron.
"Non, Aquarius est beaucoup plus intéressant que Binns," Seamus rit, bougeant pour donner un coup à Aquarius, plein d'humour. Le jeune homme s'écarta frénétiquement. " Oh, c'est vrai, " Seamus rougit. " Je ne suis pas autorisé à vous toucher. "
"Mes excuses," soupira Aquarius, avant de continuer. " En 1923, Grindelwald tomba amoureux d'un jeune garçon fort extraordinaire nommé Alysaundre Demière. "
"C'est dégoûtant !" Ron froisse le nez et tire la langue, ressemblant à un deuxième-année. Aquarius l'ignore.
" Alysaundre aimait profondément Grindelwald et le pouvoir qu'il exerçait sur le monde sorcier. Après une très longue cour, Alysandre accepta de se lier à Grindelwald et devint son serviteur personnel. En 1925, Alysaundre devint le premier Szajha. Pourtant le jeune garçon se fatigua bien vite de sa vie isolée et demanda à Grindelwald de lui fournir une suite. Grindelwald accepta et, en 1927, les premiers Debutantes furent appelés. Les Debutantes étaient connus dans le monde entier pour leur beauté, leur culture et leur virtuosité. Il y en avait un appelé Maxime Cordett qui se distinguait des autres. Il était reconnu comme la " plume de l'Empire de Grindelwald ". Alysaundre l'appréciait particulièrement et, en 1934, il commença une affaire avec lui. "
" C'était une erreur, je suppose, " dis-je, prenant une des boissons et avalant une grande gorgée. L'épaisse mousse tapisse ma gorge et rend la respiration difficile pendant un moment.
"Correct," répond Aquarius. " Grindelwald resta dans l'ombre en ce qui concerne cette liaison pendant des années. Ce n'est qu'à partir de 1944 que Grindelwald eut vent des indiscrétions de Alysaundre. Certains gens disent que, si des ennemis n'avaient pas entouré Grindelwald de tous côtés, il aurait pardonné Alysaundre. Après tout, Grindelwald était très amoureux du jeune Szajha. En tous les cas, Grindelwald choisit de ne pas pardonner et d'oublier. Alysaundre et Maxime furent tous deux maudits. Leur beauté leur fut enlevée et ils furent emprisonnés dans les profondeurs d'Azkaban. Les deux devinrent les précurseurs des Détraqueurs. "
" Vous vous moquez de nous ! " sourit Ron, les yeux brillant d'une fascination morbide. " C'est vachement tordu ! "
" Bien-sûr, " dit Aquarius platoniquement. " Pourquoi croyez-vous que les Détraqueurs utilisent un baiser comme châtiment ? Grindelwald est tombé en 1945, vaincu par Albus Dumbledore. La position de Szajha avait été abolie si ce n'avait été pour un garçon partiellement tenu au service de Grindelwald depuis 1943. Pendant son ascension au pouvoir, Tom Jedusor devint fasciné par un prodige en potions à l'école de sorcellerie de Poudlard. En 1976, Severus Rogue fut lié à Tom Jedusor et devint le second Szajha de l'histoire. "
" Et nous sommes le second groupe de Debutantes, " marmonne Neville - Une des premières choses que je l'ai entendu dire depuis des semaines.
A ce moment, Justin Finch-Fletchey trébuche sur un oreiller et tombe pratiquement sur moi. Je soutiens le garçon en une position assise et Seamus essaie vainement de le réconforter tandis que j'examine la Marque gravée sur son dos. C'est un dessin orné fait d'une encre noire et vive. Des fleurs cascadent de sa taille à ses épaules, des lettres entrelacées avec les tiges. Aquarius se penche pour voir la Marque.
"C'est un peu gonflé maintenant," dit-il, examinant la peau rougie. " Mais cela va guérir joliment. C'est un travail magnifique. "
"Merci, comme toujours, Aquarius," dit Severus de sa position en haut de la montagne. Il a l'air exténué mais arbore un sourire satisfait sur ses lèvres. " Qui est le prochain ? "
Neville se recroqueville, essayant de se cacher du monde entier. Je lève les yeux vers Ron qui, une fois de plus, a pâli.
"Non !", il s'écrie, les yeux écarquillés. " Je n'irai sûrement pas là-haut pour que Professeur Rogue me colle des lettres sur le dos ! Jamais ! "
"La marque est nécessaire," fit Aquarius avec une grimace dédaigneuse, semblant grand et imposant pour un simple serviteur. " Ainsi, si vous êtes jamais enlevé, vous serez identifiable et il nous sera plus facile de vous ramener."
"S'il te plaît Ron," je souris, serrant sa main étroitement entre la mienne. " Je te promets que ce n'est pas si grave. Fait honneur aux Gryffondors. "
Ron soupire et je peux voir que cette bataille est facilement gagnée.
" Oui, " dit-il, se levant. " Si cela doit être ainsi..." Il déboutonne sa robe avec hésitation et la laisse tomber de ses épaules. " Mais je n'aime toujours pas ça "
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Justin Fich-Fletchey murmure en dormant et s'étale à côté de ma forme silencieuse, cherchant du réconfort dans un monde devenu hors de control. Je commence à lui caresser les cheveux gentiment, murmurant des mots sans sens à son oreille. Pauvre enfant. Il doit être terrifié dans ces conditions. Ron me sourit de l'autre côté de la chambre.
"Où étais-tu la nuit passée?" il me demande, intrigué. Les cinq autres Debutantes dorment dans cette chambre, directement à côté de la Chambre de Acca Larentia. Je dors dans le même que le Szajha.
"Je suis resté avec Severus," je dis en haussant les épaules, essayant de ne pas en faire une grande affaire. La bouche de Ron est grande ouverte et il ressemble à un poisson trouvé au fond de l'Atlantique.
"Comment peux-tu supporter de rester dans la même pièce que cet homme?" s'exclame-t-il. Je mets mon doigt devant mes lèvres, lui faisant signe de baisser sa voix. Nous ne voulons pas dérange les petits, bien-sûr. Neville Longbottom pleure au milieu d'un cauchemar, posant sa main sur son dos. Il a été le dernier à recevoir la Marque. Il fut le seul à crier.
"Il n'est pas si grave," je fronce les sourcils, serrant Justin contre moi. Les murmures cessent momentanément et le garçon plonge dans un paisible abîme.
"Si, il l'est," souffle Ron, croisant les bras. " Cette foutue marque fait vraiment mal. "
"Ca aurait pu être pire," je réponds. " Tu peux réveiller Neville ? On dirait qu'il a un cauchemar. "
Neville avait commencé à donner des coups de pieds fiévreux à ses couvertures et criait toutes les quelques secondes " Grandma ! Grandma ! " Je me demande à quel point le sang de Neville est pur. Sa grand-mère aurait déjà été exécutée. Ses parents avaient indoutablement déjà sentit l'engourdissement que procurait l'Avada Kedavra, avec le reste des patients de St.Mangouste. Je suis forcé de me demander si les Longbottom étaient conscients de ce qu'il se passait lorsqu'ils étaient assis devant les mangemorts comme des moldus devant une fusillade.
" Neville, " murmure Ron sévèrement, prenant le garçon par l'épaule et le secouant. Neville se réveille automatiquement - Son visage couvert d'un léger drap de sueur. Il laisse échapper un hurlement rappelant Remus Lupin lors d'une pleine lune.
Je frappe presque ma tête contre le mur pour avoir pensé à cela.
Remus Lupin et Sirius Black ont probablement été capturé à l'heure qu'il est. Après tout, qui désire prendre le risque de dissimuler deux fugitifs avec Voldemort sur le trône ? Remus Lupin a sûrement été exécuté par le Comité de Régulation des Créatures Dangereuses. Walden Macnair doit être au paradis. Et Sirius Black...Il a probablement finalement reçu le Baiser du Détraqueur. Je laisse échapper un rire sec. Quelle ironie. En ce moment j'aide à remplir le trou laissé par les premiers Détraqueurs pendant que mon parrain -ma seule famille-meurt entre leurs mains.
Les bougies s'enflamment soudainement et Severus se tient dans l'embrasure de la porte -Un air effrayé sur son visage normalement indifférent.
"Y a-t-il un problème?" il demande. " J'ai entendu quelqu'un crier et j'ai pensé que quelque chose n'allait pas. "
"Ce n'était que Neville," je réponds en me levant. " Il avait un cauchemar. "
" Est-ce que ça ira ? " demande Severus. Il essaie de rester indifférent mais ses yeux se plisse en inquiétude.
"Oui," marmonne Neville, remontant ses jambes jusqu'à son torse et cachant son visage derrière ses genoux. Severus ne pousse pas le garçon plus loin. Il tourne les talons de ses bottes et va sortir quand je l'arrête.
" Severus ! " j'appelle, courant pour le rejoindre à la porte. " Est-ce que tu sais ce qui est arrivé à Remus Lupin et Sirius Black ? "
Le nez de Severus se retrousse légèrement au nom de "Sirius Black" et son dégoût est évident.
"Je n'en ai aucune idée," dit Severus. " Veux-tu une réponse immédiate ou est-ce que ceci peut attendre jusqu'à demain matin ? "
J'aimerais dire que ça peut attendre jusqu'au matin mais c'est un de ces problèmes qui risquent de ronger sans cesse mes émotions pendant toute la nuit.
"Cela ne peut attendre jusqu'à demain, Severus," dis-je, inclinant ma tête vers le sol.
" Si tu veux ce problème résolu ce soir, Harry, tu devras réclamer une audience avec
Lord Voldemort. "
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"Ne soit pas nerveux," soupira Severus, cherchant dans sa garde robe. " Rien de mauvais ne peut t'arriver ce soir. " Severus sort une robe blanche de son armoire. Un corsage bleu -le tissu lui rappelant celui de rideaux que les Dursley avaient un jour possédé - l'accompagne.
"Essaie ça," dit Severus, me tendant l'ensemble. " Si ça ne te dérange pas, je dois me rendre présentable. "
"Tout ça juste pour demander comment se porte mon parrain?" je demande, arquant un sourcil. " Est-ce que ce n'est pas un peu...exagéré ? "
"Un Debutante n'apparaît jamais dans un état déshabillé," déclare Severus, sortant une autre robe relativement simple de l'armoire. Il disparaît derrière un paravent, me laissant seul. Je me dépêche de sortir de ma robe et passe l'autre au-dessus de ma tête.J'arrange la jupe de façon à ce que l'ourlet ne fasse qu'effleurer le sol. Prenant le corsage, je me demande comment je vais bien pouvoir le lacer.
"N'essaie pas de faire ça toi-même"
Severus émerge de derrière le paravent, ressemblant plus que jamais au " Szajha " --Habillé de couleur absinthe et ébène. Il se met derrière moi, ses doigts frôlant mes épaules momentanément avant que le corsage ne coupe toute circulation de ma poitrine.
"Dieu !" je pousse un cri aigu, essayant d'écarter les mains de Severus. " Ca te dérangerai de ne pas serrer si fort ? " En réponse, un autre coup sec est exercé sur les ficelles du corsage. Cela continue jusqu'à ce que mon torse soit convenablement placé dans le corsage. Je me sens comme si tout l'air de mes poumons en avait définitivement été enlevé.
" Assis, " commanda Severus, indiquant la coiffeuse.
"Je ne crois pas que je puisse m'asseoir, même si je le voulais, " dis-je, me tortillant dans la prison qu'était le corsage.
" Bien-sûr tu peux t'asseoir, " dit Severus me jetant un regard noir. " Garde simplement ton dos droit, n'essaie pas de t'avachir. "
Je m'assieds précautionneusement dans la chaise - Mon dos droit comme une baguette.
"C'est très inconfortable. "
"C'est simplement parce que tu n'es pas habitué," dit Severus, ouvrant le tiroir et en sortant une brosse. " Tu t'y accommoderas avec le temps. "
"Ca ne m'aide pas beaucoup pour le moment présent," dis-je, les dents serrées. M'examinant dans le miroir, je dois admettre que je suis plutôt attractif. La robe est seyante, ma silhouette est bien faite et ma posture s'est fort améliorée. C'est tout de même horriblement inconfortable. Severus enlève des mèches rebelles hors de mes yeux, faisant de son mieux pour me rendre présentable. De temps en temps émettant des " tut tut " de désapprobation.
" Nous devrions te tourner en quelque chose qui vaille la peine," dit-il, grimaçant lorsqu'il trouve un nouveau nœud dans mes cheveux. " D'une manière ou d'une autre...Nous te transformerons en quelque chose qui vaille la peine. "
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"Notre Seigneur vous souhaite la bienvenue. Vous pouvez entrer. "
Les serviteurs s'inclinèrent brièvement et s'écartèrent, nous laissant devant la porte. Elle est faite en marbre blanc ciselé - Rappelant un peu trop une tombe. Mon sang ne fait qu'un tour et la lumière semble battre derrière mes yeux. Pas la douleur associée à la cicatrice, bien-sûr. Elle a cessé il y a bien longtemps. Je connais cette douleur-ci tout aussi bien. C'est la froide douleur de la peur.
"Ne soit pas nerveux," murmure Severus une fois de plus, ses lèvres effleurant ma pommette. Il les laisse s'attarder là quelques secondes de trop et, pendant un moment, la pensée qu'il pourrait m'embrasser me traverse l'esprit. Pourtant il se retire rapidement et ouvre la porte.
J'ai du me tromper.
La porte est ouverte et je suis en face d'une pièce emplie de canapés gris cendre et austère. Des tapisseries tissées mains pendent aux murs. J'en examine une pendant un moment et voit un message habillement cousu dans le tissu :
J'ai construit un petit jardin
Dans le coin de mon cœur
Je le gardais juste pour de jolies choses
Et souhaitais que le reste s'en aille
Et il y avait toujours de la musique
Et les fleurs y fleurissaient claires
Pourtant il ne fut jamais parfait
Jusqu'à ce que tu y entres
Severus, 1976
"Vous réclamez une audience avec moi? "
La voix me rappelle vers le moment présent. Severus n'est déjà plus à mes côtés, il est à genoux à côté de Voldemort, appuyant sa tête contre sa cuisse. Il semble étrangement serein, comme c'était à cet endroit qu'il appartenait. Voldemort tend une main et caresse gentiment ses cheveux.
J'ai la soudaine impression que je pourrais les regarder pendant des heures.
"Tu ne poseras pas ta question alors? " Voldemort sourit, passant son pouce sur l'oreille de Severus.
"Oui, si cela vous plait Seigneur," je murmure, sans savoir exactement comment m'y prendre.
"Ce n'est que le deuxième jour qu'ils sont sous ma garde, mon Seigneur," dit Severus, doucement et avec révérence. " Ils ont tous reçus la Marque mais je ne leur ai pas encore appris l'étiquette. "
"Il se débrouille plutôt bien tout seul," dit Voldemort, me demandant d'approcher d'un signe de la main. J'approche avec hésitation jusqu'à ce que je ne sois qu'à un pied devant le Seigneur des Ténèbres. " Sais-tu faire la révérence, mon enfant ?"
Je suis soudainement submergé par une vague de dégoût -La révérence ? C'est quelque chose que les filles apprenaient à faire aux cours de la Renaissance. Ce n'est pas pour un Gryffondor, pas pour un héros de guerre, et certainement pas pour Harry Potter. Voldemort laisse échapper un court rire et je réalise que j'ai inconsciemment retroussé mon nez.
"C'est la place des Debutantes d'être des modèles de l'étiquette," dit Voldemort. J'ai l'impression d'entendre l'écho des mots de Severus. " Nous sommes très traditionnels. Quand un Debutante approche un Mangemort ou moi-même, il doit faire la révérence et montrer son respect et son admiration. "
Severus sourit légèrement.
Je n'ai pas à questionner plus longtemps, me dis-je, cela pourrait paraître déplaisant. Je mets un pied derrière moi et m'abaisse en essayant d'aller le plus lentement possible. Je chancelle légèrement en m'exécutant mais, apparemment, Voldemort et Severus sont tous deux satisfaits. Ils applaudissent mes efforts.
"Il fera certainement un bon Debutante," Voldemort commente, m'évaluant de près. " Ton absence d'animosité m'étonne. Mes excuses, Harry, je pensais que tu serais plus...hostile envers moi. "
"Je suis trop exténué pour me battre," je dis, essayant de rester le plus poli et mesuré que possible. " Mes amis et moi ne demandons que de la sécurité en ce moment et nous semblons recevoir ceci de votre main. La bataille est finie. Vous n'êtes plus mon ennemi mortel. Je sais quand me soumettre.
"Un Debutante exceptionnel. Si incroyablement diplomatique. " Voldemort me jette un dernier regard avant de se tourner vers Severus. " Mon Szajha, me jouerais-tu une pièce ? " Il indique une flûte qui se trouve dans un coin. Severus se lève et fait la révérence - Une révérence profonde et gracieuse (Bien meilleure que la mienne). Il s'avance rapidement vers la flûte, la prend et la positionne entre ses lèvres.
"Agenouille-toi près de moi, Harry," dit Voldemort, me faisant signe de m'asseoir où Severus se trouvait, à son côté. Je m'y conforme, ne voulant pas déplaire à l'homme qui tient ma vie dans la paume de ses mains. Severus commence à jouer le Concerto de Mozart en G Majeur. Ses mains bougent adroitement au-dessus des clés -Chaque note inondant l'air qui nous entoure.
"Je ne savais pas que Severus savait jouer si bien," dis-je, appuyant ma tête contre la cuisse de Voldemort comme Severus l'avait fait. Les mains de Voldemort jouent négligemment avec des mèches de mes cheveux.
"Tu ne savais probablement pas du tout que Severus savait jouer," il répond. Nous restons tous deux assis en silence jusqu'à ce que Severus finisse de triller les dernières notes. J'applaudis avec enthousiasme. Voldemort incline sa tête en signe d'approbation.
"J'espère que tu aspires à devenir comme mon Szajha," dit Voldemort, tapotant mon menton avec son index de façon à ce que je le regarde dans les yeux. " La Grandeur a toujours été à ta portée. " Il prend une pause un moment. " Maintenant pose ta question, mon enfant. "
"Mon parrain, Sirius black, et son ami, Remus Lupin - Sont-ils en vie?" Mieux vaut connaître la réponse, je pense. Mieux vaut connaître la réponse et se mettre être en deuil.
"Ton parrain et son compagnon son actuellement à ma garde," dit Voldemort gravement. " Ils sont parfaitement sains. "
Une vague de soulagement me submerge et je me sens m'affaiblire. Je tombe mollement contre Voldemort, essayant de regagner le contrôle au-dessus de mes émotions.
Ma famille est en vie.
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Premier Chapitre :oD
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