Bonjour/Bonsoir à tous ! Je décide de me lancer dans la fanfiction. Et le caractère rocambolesque de nos aventuriers se prête parfaitement à la fantasy burlesque qui m'est cher :D J'espère de tout cœur que cette histoire vous plaira et vous fera rire !
C'est le boulot qui veut ça.(1)
La nuit recouvre le Cratère. La lumière des étoiles nimbe la petite ville d'Adelain d'un clair-obscur argenté. La vie nocturne bat son plein dans les rues de la bourgade, le brouhaha de la foule qui se presse dans le marché de nuit se mêle à au chant des ménestrels. Deux individus mystérieux se tiennent à l'écart de l'agitation générale, adossés contre le mur d'une auberge faisant face à un croisement. Ils portent tous deux de longues capes de voyage à capuchon, impossible de distinguer leur visage. Deux détails pourraient cependant intriguer un passant hagard : l'un est bien plus petit que l'autre, la taille d'un enfant au jugé, l'autre semble nerveux et d'étranges yeux jaunes brillent comme deux pièces d'or rutilantes sous sa capuche.
— Ça va pas marcher, dit le plus grand en tapant du bout de sa semelle sur le pavé.
— Pour une fois qu'il propose un plan pas trop casse gueule, tu vas pas faire ton rabat joie, rétorque l'autre. Maintenant calme toi, ou tu vas nous griller à t'agiter comme ça.
L'homme aux yeux de chat émet un grognement et retourne s'adosser au mur sans mot dire. Il tourne son regard vers la rue sur sa droite et scruta la foule. Rien d'anormal pour le moment.
— Trois pièces d'or que, dans deux minutes, il déboule en courant par là avec la moitié de la garde aux fesses, dit-il malicieusement à son compagnon.
— …Tenue, répond le courtaud.
« Vous avez pas bientôt fini ? » une voix forte leur vrille soudainement l'intérieur du crâne.
« Oh pardon ! Excusez-nous de vouloir passer le temps Môsieur l'agent. » pense le grand.
— Au voleur ! Arrêtez cet… homme ! vocifère une voix depuis la rue.
S'ensuit un concert de cris, de mobilier renversé et de commerçants désappointés. Un éclair bleu passe en trombe devant les deux compères qui eurent juste le temps d'entendre :
— Merdemerdemerdemerdemerde !
L'éclair percute de plein fouet une jeune femme portant un panier de pommes. Les fruit volent en tous sens et la pauvre femme émet un cris strident. Ce qui vient de lui rentrer dedans trébuche et roule maladroitement sur le sol avant de se relever en titubant. C'est un jeune homme, le bas de son visage est dissimuler derrière un masque et le reste disparaît dans la pénombre de son capuchon. Il porte un arc en bandoulière. Il semble hésiter quelques instants, puis se retourne et tend une main à la peau bleu ciel en direction de la jeune femme. Cette dernière se masse le dos et considérant la main tendue, entreprend de l'attraper. Mais l'être à la peau azuréenne ne semble même pas l'avoir remarquer et s'empare de l'une des pommes roulant sur le pavé.
— Là ! Que quelqu'un l'attrape !
Un grand homme, entre deux âges, arborant une fine moustache et portant un pourpoint jaune sors de la cohue et pointe le fugitif de la pointe de son épée courte. Derrière lui se pressent deux malabars à la mine patibulaire, larges comme des services à vaisselle. Les trois hommes foncent droit sur le fuyard à la peau bleu qui s'empresse de déguerpir et de disparaître au coin de l'intersection, sa pomme dans la main.
Les deux inconnus, toujours appuyés contre la façade de l'auberge, les bras croisés, ont assisté à toute la scène. Ils attendent que les poursuivant aient eux aussi franchit l'embranchement.
— Qu'est-ce que j't'avais dit ?
— Il a pas la garde aux fesses, ça compte pas.
— T'es pas drôle…
« Mais suivez les bandes d'andouilles ! Je les vois qui arrivent. »
Les deux individus quittent leur planque pour s'engager à la suite du moustachu et de ses deux molosses, leurs capes claquant derrière eux.
Au bout de quelques minute de course, il arrivent dans une petite cour avec une fontaine. Le jeune homme à la peau bleue ce retrouve cerné par ses poursuivants. Cependant cela ne semble pas l'embêter le moins du monde et il se contente de jongler d'une main avec sa pomme. L'homme au pourpoint criard fait signe à ses deux acolytes de ne plus avancer, il est essoufflé.
— Maintenant… tu vas… nous dire… comment tu sais… pour… la carte, dit-il d'une voix légèrement aiguë.
— Je crois pas nan ! répond l'autre, moqueur.
— Et pourquoi cela, petite vermine ? le moustachu s'empourpre.
— Parce que dans trente secondes, vous serez tous morts.
L'un des gros bras part d'un rire gras en agitant un grand couteau dans sa main gauche.
— Ah ouais ? Et comment tu vas faire ça p'tit gars ? En nous lynchant à coup de fruits d'saison ?
— Nan mon gros, nous on est plutôt du genre à distribuer des marrons…
Un chuintement métallique retenti dans le dos des assaillants, suivi d'un craquement et le premier mastodonte est projeté en arrière. Il s'écroule sur le pavage, l'arrière du crâne enfoncé et le visage déformé en une grimace grotesque. Il émet encore quelques gargouillis avant de rendre l'âme. Les deux autres se retournent vivement, prenant conscience de la nouvelle menace. Le moustachu se place stratégiquement derrière son garde du corps.
— Montrez-vous, lâches ! croasse-t-il.
Les deux inconnus, restés cachés dans l'ombre de la ruelle, font un pas en avant et relèvent leurs capuchons. Le plus petit est un nain, coiffé d'une crête brune et arborant une épaisse barbe. Son œil gauche semble être mécanique. Son bras droit, entièrement fait de métal, fume au niveau du poing. À ses côtés se tient un homme svelte, habillé de rouge, aux long cheveux et à la fine barbe châtains clair. Des écailles lui courent sur les joues et ses deux yeux brillent d'une lueur dorée. Il a le sourire aux lèvres, laissant entrevoir des canine proéminentes.
Les prédateurs devenus proies prennent un air apeurés. Même le grand costaud, à la vue du sort de son compagnon, reste sur la défensive.
— Mais qui êtes-vous à la fin ? demande le moustachu en tremblant comme une feuille.
— Patron, le grand tout maigre en robe là, c'est un mage ! Vous m'payez pas pour combattre des mages…
— La ferme, insolent ! tempête l'intéressé aux yeux luisants.
Puis il lève la tête et dit, en levant les yeux au ciel.
— Bon… vas-y, t'en meurs d'envie…
Tous les regards se tournent vers le toit surplombant la petite place. Là, se dressant tel un roc inflexible, un autre homme au regard dur les domine, auréolé de prestige et de majesté dans son armure étincelante. Sur son plastron parfaitement astiqué, brille l'emblème reconnaissable entre tous de l'Église de la Lumière. Ses cheveux bruns, presque noirs, sont tenus par un bandeau de tissus jeune flottant gracieusement dans la brise nocturne. Manifestement satisfait de son entrée en scène, il sourit et s'avance.
— Et bien messieurs, nous sommes des aventurieeeeEEEEEEEEERS !
Son pieds glissa sur les tuiles et il tomba à la renverse. Après avoir roulé sur lui-même en criant des insultes sans doute proscrites par les dogmes de la Lumière, il s'écrase sur une pile de caisses en contrebas. Son armure épaisse ayant parfaitement amortie la chute, il se relève en grommelant quelque chose à propos d'où les fabricants de tuiles pouvaient fourrer le fruit de leur labeur. C'est ce moment d'inattention que le malabar choisi pour se ruer sur le paladin, son couteau en avant. Remarquant cela, l'infortuné jette un regard noir chargé de haine brute à son attaquant et lui décoche un violent uppercut au menton. La mâchoire de l'assaillant se tord sous a pression du poing ganté du paladin enragé. Sonné, le colosse tombe à genoux. Le paladin l'attrape par le col et commence à lui donner une série de coups de poings en plein visage.
— J'essaie "PAF" d'être "PAF" courtois "PAF" putain !
Le gant de l'homme prend vite une teinte rouge assez dérangeante. Effaré, l'homme à la moustache se presse contre l'archer en abandonnant son arme.
— M-m-m-m-mais vous n'allez pas m'arrêter ? dit-il au bord de la crise de panique.
— Ah, lui quand il est parti… J'espère que ces gars ne vous ont pas coûté trop cher. En même temps, j'vous avais prévenu.
— Vous êtes des fous !
Le mage s'installa sur le rebord de la fontaine et considère le pauvre homme de ses prunelles surnaturelles. Puis il se frotte les main.
— C'est le boulot qui veut ça, fait-il. Bon ! Pendant que mon ami s'occupe de votre garde du corps, on va discuter tous les deux à propos de cette fameuse carte.
— C'est "PAF" moi "PAF" le héros ! vociféra le paladin.
