Cette fic ne sera pas une histoire dans sa continuité, dans le sens où ce sera plus des morceaux de vie.
Mes seuls réels supports de l'univers de Batman restent les deux points cultures de LinktheSun (celui sur Batman et celui sur le Joker) et la série animée de 1992 (toute mon enfance~)
Disclaimer : -L'univers de Batman appartient à DC Comics.
-Le Dr Faustine est à moi.
Bonne lecture~
Le petit garçon reniflait bruyamment alors que la doctoresse bandait le genou écorché.
-Eh voilà ! Ça va vite disparaître, tu verras, lui sourit-elle.
Le faisant descendre de sa table d'auscultation, elle lui offrit un sucette sortit de la poche de sa blouse médicale. Elle le reconduisit jusqu'à la porte menant à l'extérieur, lui faisant quelques recommandations d'usage avant de le laisser filer rejoindre ses amis qui s'impatientaient dans la rue.
Même pas le temps de soupirer sur l'insouciance de la jeunesse que c'est le tour d'un autre patient dont il faut s'occuper et ce, jusque tard dans la nuit.
Mais la doctoresse s'en moque bien de l'heure. Personne ne l'attend chez elle et elle n'attend personne. Elle est tellement dévouée à son travail qu'il lui est parfois arrivé de s'endormir dans son bureau et de se réveiller avec de l'encre sur le visage. C'est un peu cette dévotion qui lui assurait une clientèle régulière et fournie. Pensez donc, elle soignait même Harvey Dent le procureur ! Elle ne s'en vantait évidemment pas parce qu'elle était agréablement payée pour éviter ce trait de caractère dérangeant et bruyant.
Ça, et le fait qu'elle n'en avait rien à faire.
Vous voyez, lorsque vous venez des bas-quartiers de Gotham, vous savez que la vantardise n'apporte que des ennuis. La police, le FISC ou, pire, la mafia.
Et même en obtenant ses diplômes de médecine, elle ne modifia pas sa ligne de conduite, fuyant les ennuis et aidant son prochain.
Bref, le bon samaritain. Enfin, c'est ce que vous devez penser. Une fille ennuyeuse dans une vie ennuyeuse, une doctoresse banale suffisamment débutante pour passer tout son temps libre enfermée entre les murs colorés de son cabinet.
Ou du moins c'est ce qu'on pourrait croire...
-Faustine ? La héla une personne dans un coin sombre.
Elle lui fit signe d'entrer dans son cabinet sans dire un mot.
-Pas besoin de te demander comment tu as fait pour te retrouver avec des côtes fêlées Oswald, j'imagine.
Le Pingouin grommela sans vraiment répondre clairement, la laissant le soigner.
-C'est bientôt la pleine lune, poursuivit-elle, je sens que vous allez me donner le double du boulot.
Elle s'appliqua comme elle en avait l'habitude, le criminel lâchant quelques grognements lorsqu'elle serrait un peu trop fort les bandages. Mais il la laissait faire.
Tous, ils la laissaient faire.
Certes, ils savaient se rafistoler entre eux, les hôpitaux refusant de les soigner, comme les autres représentants médicaux, et il était hors de question de tenter de se faire admettre dans celui des bas-fonds, on était encore plus sûrs d'y rester qu'en allant taquiner le Joker. Ou alors on en sortait encore plus mal en point qu'en y entrant.
Et c'est dans ces moments-là qu'entrait en scène Faustine. Elle n'avait cure des petites guéguerres que se livraient criminels et mafieux, les escarmouches pour des gains de territoires, les attaques digne de cour de récré au sujet de cartel de drogue. Non, tout ce qui l'intéressait c'était les blessés. Une vie était une vie, et tant pis si elle provenait des quartiers pourrissants de Gotham, qu'elle avait plus de sang sur les mains que les bouchers à la retraite, que la poudre blanche qu'ils transportaient n'était pas de la farine ou de la lessive, que leur esprit avait tourné la carte. C'était des vies. Et les vies, c'est important pour cette doctoresse.
Évidemment, on n'a rien sans rien, et elle fixait les prix. Rien de bien transcendant, certains n'étant que des vauriens, des traînes-misères.
Une vie pour une vie. Elle les guérissait et en échange ils assuraient sa protection. Pas en tant que garde du corps, mais ils évitaient son quartier, cachaient son identité. Après tout, c'était leur médecin à eux, une denrée rare.
Et une sacrée femme, avec ça !
La voir rabattre le caquet à Killer Croc sans sourciller plus que ça, alors qu'elle ne dépassait pas son torse, ou materner Solomon Grandy alors qu'il pourrait la briser comme une brindille, était pas mal... Mais rien ne valait la tête de ceux qui la rencontraient pour la première fois.
Il fallait dire aussi qu'elle avait un caractère bien trempé. La loi du plus fort régnait dans les bas-fonds. Il fallait savoir se faire respecter ou trouver quelqu'un pour nous protéger. Et dans ce cas-là, des relations se créent.
Et la plupart des criminels de Gotham City provenaient dédits bas-fonds. Certains ennemis à vie avaient usés leurs fonds de culotte ensemble, récoltant leurs premiers bleus en même temps sur les mêmes coups tordus. Et Faustine y avait fait ses expériences comme nombre d'entre eux.
-C'est votre tour, monsieur !
Voracity666
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