Salut tout le monde, me revoilà
Et je ne suis pas toute seule, non non non: voici le 1er chapitre de ma fanfiction Western Cabaret! Bon, ce sera du LevYaku (j'aime me centrer sur un couple en général), mais vraiment la romance n'est pas la priorité de cette histoire! Toujours de l'action et de l'aventure avec moi, donc vous ne risquez pas de vous ennuyez (l'auteur se détache de toute responsabilité en cas de plainte pour publicité mensongère). Bref, j'adore les indiens d'Amérique depuis que je suis toute petite, j'avais lu un livre sur le sujet et je cherchais un thème pour une fanfic YakuLev: voilà l'équation qui a donné lieu à cette fanfiction!
J'espère qu'elle vous plaira autant que la première!
Au mois prochain, j'attends des retours!
Chapitre 1
Comme tous les jours à l'heure de la sieste, Yaku s'ennuyait ferme.
Car non, il n'allait pas se résoudre à aller dormir comme tous ces vieux ronchons qui constituaient la majorité de la population de ce patelin.
Mais dans ce cas-là, que faire ? Ne pensez pas que le jeune garçon n'avait aucune idée en tête, c'est juste que toutes celles qui lui venaient à l'esprit, il les avaient déjà essayé à un moment ou à un autre. Il tenait assez mal l'alcool, donc boire une pinte était exclus, surtout qu'il devait à la base surveiller le bar, vu que le barman était lui, parti pioncer.
Comme 90 % des gens qui habitent ici...
Rien que de penser à ce chiffre l'effrayait, car cela l'obligeait à admettre que Dustown était condamnée à tomber en poussière comme son nom l'indiquait, à moins d'une intervention divine qui ramènerait la moyenne d'âge en-dessous de 60 ans. Les 10 % restants étaient en général les enfants et petits-enfants des habitants, qui venaient passer des « vacances » ici, avant de repartir bien vite devant la tristesse de l'endroit.
Le seul qui restait, encore et toujours ? Eh bien, c'était lui, Yaku Morisuke.
Tous les habitants du bourg lui avaient raconté au moins trois fois chacun son histoire familiale, à croire qu'il ne la savait pas lui-même.
Mais bon, se la rappeler ferait passer le temps, et c'était déjà ça de gagné.
Donc, Yaku est un métis. Le fils d'un cow-boy et d'une indienne. Le cow-boy en question, tout le monde le connaissait en tant que Jim l'éternel célibataire, le dragueur invétéré, et autres surnoms tout aussi flatteurs. Mais, allez savoir pourquoi, il est allé s'enticher d'une indienne de la réserve voisine. Ayanna, qu'elle s'appelait. Yaku apprit plus tard que ce nom signifiait « innocence » en amérindien, ce qui selon représentait assez bien l'image qu'il se faisait de sa mère : la naïveté incarnée, pour être aller s'unir à un cow-boy en sachant pertinemment que c'était mal vu, qu'elle serait chassée de sa tribu et que ce n'était certainement pas son père qui allait l'aider à se sortir de ce guêpier, vu que Jim est mort peu après d'une balle dans le dos. Un homme jaloux de sa popularité auprès des femmes ? Ou quelqu'un qui n'acceptait pas ses goûts pour les jolies indiennes ? On n'a jamais su.
Toujours est-il que cette histoire a bien retourné Dustown et les villes alentours pendant longtemps. Ayanna, elle, s'en est plutôt bien sorti comparé à son compagnon. Du moins, au début. L'indienne a donc réussi à élever son enfant auprès de sa tribu, protégée par le grand chef qui en a fait sa compagne. Mais la plupart des indiens n'étaient pas d'accord, et Wakiza, le chef, a été obligé de chasser Ayanna après que celle-ci lui ait fait quelques petits papooses, histoire d'avoir quelques guerriers en plus.
Cependant, Yaku n'a pas eu le même sort que ses demis-frères. Non, on a préféré l'envoyer à Dustown à sept ans, afin d'éloigner de manière définitive « le mauvais œil » porté par son sang impur. Du moins, c'était l'avis du chaman, alors Wakiza a préféré suivre ce conseil pour éviter de se faire lyncher pendant encore des années.
Le jeune garçon a donc passé les onze années qui suivirent dans ce village, qui a progressivement perdu tous ses habitants, ces derniers ayant préféré partir à la conquête de l'or, de l'Ouest et des indiens dans des villes un peu plus fréquentées.
Yaku aurait bien aimé les suivre, mais la vie ne lui ayant guère fait de cadeaux, il était de nature assez pessimiste. Qu'est-ce qu'un métis comme lui pouvait bien faire dans une grande ville ? Coursier pour le restant de ses jours ? Et au niveau amoureux, aucune femme censée ne voudrait prendre le risque de se faire rejeter de tous les côtés pour avoir épousé un homme de sang indien. Les indiens ne voulaient pas de lui, les cow-boys non plus, et bien au temps rester dans cet endroit intermédiaire qu'était Dustown. C'est ce que Yaku pensait, et il en était relativement content, même si, l'ennui aidant, il se laissait aller à des rêveries mélancoliques...
C'est alors qu'un bruit plutôt inhabituel perturba ses pensées.
Une charrette avançait dans l'allée principale du village, ce qui n'était pas arrivé depuis au moins très longtemps, la plupart des gens se rendant à Dustown à pied.
- Vous êtes sûrs que c'est bien ici que vous voulez aller ? C'est le village le plus morne que je connaisse...
C'était Akaashi, le conducteur de charrettes de Owl City, la grande ville d'à côté. Toujours aussi apathique, cela ne l'empêchait pourtant pas de donner son avis sur absolument toutes les destinations où il pouvait aller. Et pester contre Dustown, dont il était originaire mais en faisait son plus grand secret, restait son activité favorite.
Étonnamment, une voix haut perchée lui répondit avec enthousiasme :
- Justement, les villes les plus désertées sont les plus pittoresques ! Et c'est juste à côté de là où nous voulons construire notre concession, n'est-ce pas, chéri ?
- Tout à fait, Ania. D'ailleurs mon brave, la Golden River passe bien par ici ?
- Oui, mais il ne reste plus grand-cho...
L'homme ne semblait pas cette fois-ci pas avoir besoin de l'avis d'Akaashi, juste d'une information, si bien qu'il continua :
- Nous trouverons les plus grosses pépites de toute l'Amérique ici, j'ai engagé les meilleurs prospecteurs d'or pour cela !
Yaku était tout simplement médusé devant cette scène. En voilà une belle bande d'illuminés ! L'or de la Golden River avait été récupéré depuis belle lurette, mais certains prospecteurs à la retraite arrivaient encore à tromper certains riches imbéciles qui pensaient agrandir encore plus leur fortune déjà énorme.
La plupart s'arrêtaient à Owl City pour avoir de l'animation, mais apparemment, ceux-là avaient décidés de s'installer à Dustown pour son charme « pittoresque », ce dont Yaku doutait fortement.
Attirés par le bruit, la plupart des habitants de Dustown sortirent de leurs maisons, l'air à la fois ensommeillé, curieux et surpris.
Mais le plus surpris était le gérant de « l'hôtel » du village, dont les yeux lui sortaient littéralement des orbites. Ukai le barman semblant s'être réveillé et prêt à servir les clients qui ne manqueraient pas d'arriver pour parler de l'événement, Yaku en déduisit que personne ne ferait attention à lui durant les prochaines heures et qu'il pouvait tranquillement aller enquêter sur cette famille.
Sortant discrètement dans la rue, le brunet s'attela à la contemplation plus ou moins subtile des nouveaux arrivants, tout comme le faisait l'entièreté du village. D'ailleurs, ces derniers faisaient moins les fiers maintenant qu'ils étaient observés comme du bétail et qu'Akaashi était parti, sans se préoccuper un seul instant du sort de ses clients.
Yaku était assez étonné de leur apparence : oui, il se doutait qu'ils allaient être étrangers, mais là, ça dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer ! L'ensemble de la famille avait les cheveux gris et une peau très pâle, mais le plus terrifiant de tous était sans conteste celui que Yaku supposait être le fils de la famille, à son air juvénile.
Car malgré cet air juvénile (que Yaku qualifia même de niais après quelques instants de réflexion), le jeune garçon était absolument gigantesque, au moins deux mètres. Et si il y a bien une chose que Yaku déteste particulièrement, ce sont les gens grands. Non pas que le fait que les gens soient grands le dérange vraiment, mais le problème, c'est qu'ils sont grands par rapport à LUI, Yaku Morisuke et son misérable 1m65. Dans sa grande malchance, il avait bien entendu fallu qu'il hérite de la petite taille de sa mère, comme si son teint plus hâlé que la moyenne ne suffisait pas. Et encore, il n'avait pas les cheveux noirs comme le jais...
Bref, le fils était grand, et il avait des yeux verts brillant tels des pupilles de chat, ce qui n'avait rien de rassurant. Pour l'instant, il discutait avec celle que Yaku supposait être sa sœur, qui avait un œil marron et un œil bleu. Décidément, cette famille allait faire parler d'elle pendant au moins dix ans, à Dustown...
C'est alors qu'un frisson parcourut soudainement l'échine du métis. Le géant avait tourné son regard vers lui, et Yaku était alors incapable de se détacher de ces pupilles vertes. Était-ce de la terreur ou de la fascination ? Lui-même n'en savait rien. L'étranger secoua alors une énorme paluche pour dire bonjour, ce qui fit penser à Yaku que cette main faisait bien la taille de sa tête. Mais ce n'était pas encore le pire. Son corps, bien proportionné mais fin, se tourna alors vers lui. Le brunet compris alors que l'homme aux cheveux gris avait la ferme intention de se diriger dans sa direction pour lui parler de je-ne-sais-quoi, et qu'il y serait dans moins de trois pas, à en juger par la longueur de ses jambes.
Yaku se redressa fièrement, prêt à affronter l'ennemi avec dignité. Ce sursaut de courage ne lui fut cependant pas utile, puisque la famille se dirigea vers le bureau du « shérif », qui se donnait ce nom uniquement pour la gloire. Jusqu'à ce qu'une tape dans le dos dudit shérif le réveille :
- Allez, mon petit, je vais avoir besoin de toi pour accueillir ces étrangers comme il faut dans notre bonne vieille Dustown !
Yaku vit alors avec terreur la porte se rapprocher de lui, poussé comme il l'était par le vieux Nekomata. Elle ne tarda d'ailleurs pas à se refermer derrière sa personne, et il fut alors obligé de faire face à ceux qui allait troubler son ennui plus sûrement qu'une tempête de sable.
