Disclaimer: rien n'est à moi, tout est à JK Rowling et à Jane Austen.

Spoiler : les 7 tomes

Chapitre 1 : Moteur, on tourne… à Poudlard !

Elle lisait, encore une fois. Elle entortillait distraitement une mèche de ses cheveux roux foncé, mordant légèrement sa lèvre inférieure, le regard lointain, perdue dans l'histoire sûrement passionnante de son livre. Elle ne s'apercevait même pas à quel point elle pouvait le rendre fou. A la table des serpentards, il pouvait constater que Rogue, Snivellus, la fixait avec gourmandise. Il l'aurait tué pour oser poser un tel regard sur elle mais il se rendait bien compte que lui, James Potter, était en train de faire exactement la même chose que le serpentard. Qui ne le ferait pas d'ailleurs ? Ses lèvres rouges étaient aussi tentantes que des cerises, on se perdait dans ses yeux d'un magnifique vert émeraude, et on avait envie de plonger ses mains dans sa chevelure auburn. Elle était à croquer… non, plus que ça… on avait envie de tantôt se jeter sur elle pour la dévorer, tantôt la déguster lentement comme si elle était une denrée rare. Le fait qu'elle en soit aussi inconsciente, si naïve, si innocente, la rendait encore plus attirante.

« - Cornedrue, tu baves. » lui murmura Sirius à l'oreille.

James rougit et se dépêcha de détourner le regard de cette pomme d'Eve qui hantait toutes ses nuits… ainsi que tous ses jours.

« - Si ça n'avait pas été moi le loup garou, » dit Remus à voix basse, « j'aurai presque cru que tu voulais en faire ton déjeuner. »

James, honteux, plongea la tête dans son porridge.

« - C'est mal, n'est-ce pas ? »

« - Mais non. » le rassura Sirius.

« - Mais elle est si belle… » continua James d'un air rêveur, n'ayant visiblement pas entendu Sirius. « Regardez-la, on dirait un ange descendu du ciel ! Si au moins elle ne me détestait pas autant… »

Sirius et Remus échangèrent un regard désolé tandis que James soupirait d'un air malheureux. A ce moment-là, Dumbledore, un sourire mystérieux aux lèvres, entra dans la salle pour aller s'asseoir sur son fauteuil habituel. Après l'avoir observé un instant, les deux jeunes maraudeurs (James pleurant toujours après sa belle, et Peter étant plongé dans sa nourriture) en conclurent que leur directeur préparait visiblement quelque chose.

En effet, quelques secondes plus tard, à la plus grande consternation des personnes présentes dans cette salle (personnel enseignant compris dans le lot), un petit groupe entra en traînant, portant, faisant rouler des objets assez intrigants.

« - Mais qu'est-ce que c'est que… » s'exclama Sirius, les yeux exorbités.

Lily, qui venait de relever les yeux de son livre, émit un hoquet de surprise.

« - Ne me dites pas qu'ils vont tourner un film à Poudlard ? » dit-elle, perplexe.

Les gryffondors qui l'avaient entendue se tournèrent vers elle, avides d'en savoir plus.

« - Un film ? Qu'est-ce que c'est ? » demanda Sirius.

« - Tu peux nous expliquer ce que sont ces engins bizarres ? » demanda James.

« - C'est moldu, tout ça ? » demanda Alice Brown, l'une des amies de Lily.

Mais Lily n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche pour leur répondre. Albus Dumbledore venait de se lever et réclamait le silence.

« - Cette année. » dit-il en prenant un air solennel. « Un événement aura lieu à Poudlard. »

Il y eut une vague de chuchotements dans la salle.

« - Tu penses qu'il va y avoir un tournoi des Trois Sorciers ? » murmura Sirius à l'oreille de James.

« - Je ne penses pas. » répondit James. « On aurait vu des élèves des autres écoles de sorcier arriver si ça avait été le cas. Là, on a vu que des boîtes noires mystérieuses… »

Albus Dumbledore leva la main pour réclamer à nouveau le silence et reprit la parole.

« - J'ai décidé de vous initier à une culture très importante dans le monde moldu… »

Quelques exclamations outrées se firent entendre, et ce principalement (malheureusement il faut le dire) à la table des Serpentards. James lança un coup d'œil à Rogue. Celui-ci avait pâli et fixait avec horreur les « boîtes noires ». Il avait entendu un jour Lily dire que le père du serpentard était moldu, il savait sûrement ce qui les attendait.

Albus lança un regard sévère à ceux qui avaient manifesté leur indignation.

« - Cette culture se nomme le cinéma. Qu'est-ce que le cinéma me demanderez vous ? C'est un ensemble de films, d'images animées que l'on projette sur un grand écran et qui racontent des histoires. Pour que vous en appreniez plus sur le sujet, j'ai décidé, au lieu de vous donner des cours magistraux, de tourner un film avec vous. »

Une nouvelle vague de murmures, cette fois-ci un peu plus bruyante que la précédente, se fit entendre.

« - Ca veut dire que nous allons jouer dans le film ou aider les techniciens à tourner un film ou les deux ? » pensa Lily à voix haute, l'air inquiet.

« - Je n'ai absolument rien compris ! » déclara Sirius.

James lui adressa un regard tout aussi perdu que le sien.

« - J'espère trouver les acteurs adéquats pour ce film parmi vous. Bien sûr, tout Poudlard ne pourra pas jouer, il n'y a pas assez de rôles à distribuer. Mais ne vous inquiétez pas, chacun aura une tâche à accomplir : nous aurons besoin de figurants, de cameramen, de costumiers, de musiciens, de… »

Et tandis que Albus faisait une longue énumération de tous les métiers du cinéma possibles et inimaginables, les regards des élèves s'illuminèrent… certains d'excitation, d'émerveillement, d'autres d'inquiétude.

Une main, hésitante, se leva au milieu de la foule.

« - Oui ? » demanda Albus, s'interrompant dans son discours.

La petite Poufsouffle de première année se leva, les joues rouges, l'air égaré. Elle se demandait sûrement comment elle avait eu le cran de s'exprimer ainsi devant tout le monde.

« - Quelle… » la petite hésita. « Quelle histoire allons nous jouer ? »

Un sourire se dessina sur les lèvres du directeur de Poudlard.

« - Un classique incontournable, adapté d'un roman de Jane Austen. » dit-il d'un ton joyeux. « Orgueil et préjugés. »

La plupart de sorciers dans la salle ne savaient absolument rien de cette œuvre. Cependant, ceux qui avaient de la parenté moldus s'étaient animés et parlaient entre eux ou expliquaient à leurs amis de quoi il s'agissait. Certains (en particularité les filles) se montraient très enthousiastes, d'autres se montraient plus réservés, neutres, voire ennuyés d'avance. Quand James Potter se décida à risquer un coup d'œil vers Lily, il regretta immédiatement de ne pas s'être renseigné d'avantage sur la culture moldue. Ses yeux verts brillaient d'excitation et elle parlait tellement vite à ses amies qu'on ne comprenait quasiment pas ce qu'elle disait. Le regard de James tomba sur le livre qu'elle avait déposé à côté de son assiette.

« - Mais… tu es en train de le lire ! »

Il s'était exclamé peut-être un peu trop fort car la moitié de la table s'était tournée vers lui. Lily, elle, avait rougi et dissimulait à présent le livre sous un pan de sa robe.

« - Oh, vas-y Lily ! » s'exclama Alice. « Explique nous l'histoire. »

James, suivi de ses amis, se rapprocha aussitôt, mais la jeune fille rousse ne semblait pas le voir.

« - C'est l'histoire d'Elizabeth Bennet. Elle vit dans une famille bourgeoise mais qui a bien du mal à joindre les deux bouts. Elle a quatre sœurs et aucune n'aura l'héritage de la maison, étant donné que seul un mâle peut être l'héritier. Leur mère veut donc qu'elles se marient le plus vite possible, et de préférence avec un bon parti. L'histoire commence quand un homme assez riche, Monsieur Bingley, s'installe dans une vaste demeure pas très loin de chez les Bennet… »

Le petit groupe des Gryffondor oublia son petit déjeuner et resta captivé par le récit de Lily qui semblait passionnée par ce qu'elle racontait.

« - Hmm… il a l'air beau et ténébreux ce Dracy… » soupira Melissa au bout d'un moment.

« - Et il va finir avec Elizabeth ? » demanda James, une étrange lueur d'espoir dans le regard.

« - Je ne le sais pas encore. » dit Lily. « Il est indéniable qu'il est amoureux d'elle, mais il devrait changer son comportement et se montrer moins orgueilleux. »

Remus lança un regard appuyé à James qui ne put s'empêcher de rougir.

« - Oui, mais… » continua-t-il avec un air borné. « Elizabeth se laisse influencer par Wickham, et elle n'a quasiment que des préjugés contre Monsieur Darcy. Peut-être que si elle le connaissait mieux… »

Ce fut au tour des amies de Lily de lui lancer des regards appuyés, mais celle-ci ne s'en aperçut pas. Elle observait le livre, la tête penchée sur le côté et semblait réfléchir.

« - Oui, tu as sûrement raison. » finit-il par dire. « Mais il aurait pu éviter de lui dire qu'elle était d'un rang inférieur au sien et que sa famille ne savait pas se comporter en société. »

James acquiesça, Lily lui adressa un sourire… et elle se figea. Elle venait de se rendre compte qu'elle avait eut une discussion civilisée avec James Potter et que ses raisonnements pouvaient être intéressants. Les joues roses, elle se leva précipitamment.

« - Bon… je crois que les cours ne vont pas tarder… » balbutia-t-elle en passant maladroitement son sac sur son épaule, manquant de faire tomber la moitié des livres qui s'y trouvaient. « A tout à l'heure ! »

Elle adressa un signe à ses amis et sortit presque en courant de la Grande Salle, manquant de tomber à deux reprises.

xxx

Quand les cours de la matinée furent terminés, les élèves de Poudlard purent constater, en se rendant vers la Grande Salle, qu'une immense affiche avait été placardée dans le hall.

'Chers élèves de Poudlard,

Un « casting » va être organisé ce soir, après les cours, pour choisir les deux acteurs principaux du film.

Ceux qui souhaitent être les héros de l'histoire, doivent se présenter au bureau de Minerva McGonagall à 18 heures.

Et que le spectacle commence !

Bien à vous

Albus Dumbledore'

Un murmure s'élevait de l'immense attroupement qui s'était fait au niveau de l'affiche, et il se propageait jusque dans la grande Salle.

« - Tu comptes te présenter ? » demanda Alice à Lily.

Lily se détourna de l'affiche et haussa les épaules.

« - Non, nous avons trop de travail cette année. » dit-elle.

Séverina leva les yeux au ciel.

« - Tu exagères Lily ! En plus, tu adores cette histoire ! »

La jeune fille rousse soupira.

« - Severina. » dit-elle en prenant un ton qui se voulait calme et posé. « Aimer une histoire ne signifie pas aimer s'exhiber devant tout le monde. Et puis vous n'imaginez pas le temps que ça prend de tourner un film ! J'ai une cousine éloignée qui a joué un jour dans un film : elle a dû manquer les cours pendant un an alors qu'elle n'avait qu'un rôle secondaire ! »

Melissa pencha la tête sur le côté, l'air pensif.

« - Moi je tenterais bien le coup. »

« - Moi aussi ! » s'exclama Mary Douglas qui venait de se joindre à elles. « Allez Lily, tu es sûre que tu ne veux pas te présenter avec nous ? »

Lily secoua la tête.

« - Je ne vous empêche pas d'y aller les filles. » fit-elle. « Je vous dirais même que si vous en avez envie, il faut foncer ! Mais moi, je préfère rester tranquille, dans mon coin, à lire mes bouquins et à bosser. »

Les quatre filles haussèrent les épaules, abandonnant la partie. Quand Lily avait décidé quelque chose, il était vraiment très difficile de la faire changer d'avis.

Un peu plus loin, quatre garçons parlaient avec animation.

« - Si je n'ai pas le rôle principal avec Evans, je préfère ne pas me présenter. » disait James.

Sirius leva les yeux au ciel.

« - Tu exagères, Cornedrue ! » soupira-t-il. « Enfin, moi j'y vais, c'est sûr et certain. »

Puis il se tourna vers Remus.

« - Et toi Lunard ? »

Le loup garou haussa les épaules, l'air un peu indifférent.

« - Si ça peut te faire plaisir. » soupira-t-il. « Mais je ne pense pas être un très bon acteur. »

« - Queudvert ? » demanda ensuite Sirius.

Peter secoua la tête.

« - Vous m'avez vu ? » leur dit-il en montrant son ventre rembourré. « Vous pensez vraiment qu'ils me choisiraient pour jouer un rôle principal ? »

James faillit acquiescer mais se retint de justesse, ne voulant pas blesser son ami. Il vit une jolie rousse aux yeux vert se diriger vers la Grande Salle et se précipita à sa rencontre, au grand désespoir de ses amis.

xxx

« - C'est… en… en vain que je lutte. » bafouillait le jeune homme. « Rien n'y n'y sentiments… heu, ardeur que je vous… ai… ai… aime ! »

Madame McGonagall regarda le garçon qui se trouvait en face d'elle, l'air vide, et se dépêcha de rayer le nom sur la liste.

« - Suivant ! »

Une jeune fille blonde aux yeux bleus vint se planter devant elle, le regard fixe.

« - … je ne vous connaissais pas depuis un mois que je vous considérais déjà comme le dernier homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre d'épouser. » finit-elle de dire d'une voix neutre et sans émotion.

McGonagall, horrifiée, resta longtemps silencieuse. Puis, désespérée, barra le nom et appela le suivant.

Sirius Black lui adressa un sourire charmeur, un clin d'œil, et commença son discours de la même façon.

« - Permettez-moi de vous dire avec quelle ardeur je vous admire et vous aime. » déclama-t-il en passant sa main dans les cheveux.

Minerva soupira.

« - Monsieur Black, vous êtes sensés être arrogant et relativement froid… et non essayer de séduire une pom pom girl. »

Sirius fronça les sourcils. C'était quoi une pom pom girl ? Puis il avait joué les arrogants… il venait d'imiter James en train d'essayer de flirter avec Evans. L'air blasé, il sortit du bureau.

Remus étouffa un bâillement.

« - Permettez moi de vous dire… » commença-t-il d'une voix lente et endormie.

Minerva le fit aussitôt taire.

« - Non, non Monsieur Lupin. Monsieur Darcy est quelqu'un d'énergique. Toute la passion qu'il éprouve pour Mademoiselle Bennet est contenue mais se sent à chaque mot qu'il prononce ! »

Remus secoua la tête comme pour se réveiller et recommença sa tirade. Madame McGonagall secoua la tête.

« - Non, Monsieur Lupin, vous êtes trop gentil, ça ne passe pas. Mais pour vous qui êtes assez paresseux, j'ai déjà un rôle tout trouvé. »

Remus hocha la tête et sortit.

« -… le dernier homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre d'épouser ! » s'exclama Mary Douglas en lançant ses bras dans les airs en un ultime geste théâtral.

Le professeur McGonagall secoua la tête.

« - Ce n'est pas du Shakespeare, miss Douglas, mais du Jane Austen. Tout est dans la dignité et les passions contenues… »

Mary lui sourit en haussant les épaules.

« - J'aurai au moins essayé ! »

Et elle sortit.

« - … le dernier homme au monde… » Severina s'arrêta et éclata de rire, incapable de rester sérieuse un instant de plus. Puis elle se tourna vers le professeur et lui adressa un sourire d'excuse. « Désolée, je n'y arrive pas. Je pense que ce rôle ne me correspond pas. »

Et elle s'enfuit en courant, pliée en deux.

« - … le dernier homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre d'épouser… » termina Melissa d'une voix douce.

« - Votre ton est trop doux, mademoiselle Kent. » lui dit Minerva. « Mais je vous vois très bien dans un autre rôle. »

Melissa sortit à son tour, le cœur battant à tout rompre et les joues légèrement rouges.

Minerva McGonagall regarda Alice finir son texte. Quand la jeune fille cessa enfin de hurler d'une voix un peu trop stridente, elle regarda son professeur et éclata de rire.

« - Cette scène n'est pas sensée être comique, mademoiselle Brown. » dit Minerva d'une voix blasée.

« - Veuillez m'excuser. » dit Alice. « Je n'ai joué que du Molière ou de la comédie Shakespearienne quand j'étais à l'école primaire alors… »

Minerva lui fit signe que ce n'était rien et lui demanda de sortir.

« - Le dernier… hic… homme… oh !... au moooonde… snif… que l'on parviendrait jaaaaaaaaamais à me convaincre d'épouseeeeeeeeeer ! » pleurnicha la énième candidate.

La professeur de métamorphose faillit s'écrouler sur son bureau, mais elle se ressaisit et adressa un sourire crispé à la jeune fille tout en barrant son nom. La personne suivante qui entra fut Dumbledore.

« - C'est fini ? » demanda-t-il.

Minerva soupira.

« - Oui. »

« - Alors ? »

« - Personne n'était à la hauteur. »

xxx

« - Allez Evans, on a bien parlé tout à l'heure ! »

« - Oui, je commençais à penser que tu étais plus mature mais encore une fois tu as tout gâché ! »

James et Lily se trouvaient face à face dans la salle commune déserte (ou désertée par les élèves qui avaient vu que la moutarde montait au nez de Lily et que ça allait bientôt exploser… et les colères de la jolie rousse étaient redoutables).

« - Je ne comprends pas. » gémit James. « Où est le problème ? »

Lily soupira et commença à arpenter la salle commune pour ramasser les affaires qui traînaient d'un geste rageur. James soupira et sa passa une main dans les cheveux. Malheureusement, ce geste lui valut un nouvel regard incendiaire de la part de l'élue de son cœur.

« - Ca ne marche pas avec moi Potter. » dit-elle d'un ton sec. « Et tu le sais très bien. »

« - Je t'ai juste demandé de m'accompagner à Pré au Lard ce week end. Je ne comprends pas pourquoi tu te mets autant en colère ! »

Lily posa brutalement une pile de livres sur la table et se tourna vers James d'un air furibond.

« - Premièrement, Potter, j'en ai assez que tu crois que les filles sont dingues de toi seulement parce qu'elles ont échangé deux mots avec toi ! Deuxièmement, figure toi qu'il n'y a pas de sortie à Pré au Lard prévue pour ce week end et il est hors de question que j'y aille illégalement ! »

James lui adressa un regard charmeur et lui fit un clin d'œil.

« - Allez Evans, je suis sûre que tu en rêves tous les soirs ! »

« - De quoi ? » demanda Lily en serrant les dents, prête à exploser.

Mais James continua dans sa lancée, persuadé que ça la ferait fléchir.

« - De te retrouver seule à seule avec moi. » susurra-t-il. « Tous les deux, lors d'un petit rendez-vous secret et interdit… hein ? »

Il agita les sourcils de façon suggestive et il ne vit pas le coup venir. Mais il le sentit. Lily giflait à la perfection. Il faut avouer que sept années d'entraînement avait fait d'elle une professionnelle en la matière (le sujet giflé étant, bien entendu, toujours le même). Mais cette fois-ci, James céda lui aussi à la colère.

« - Mais enfin Evans ! » hurla-t-il. « C'est si dur que ça d'avouer que tu craques pour moi ? »

Lily poussa un cri offusqué et se mit à hurler beaucoup plus fort.

« - Jamais je ne craquerai pour toi, espèce de petite brute arrogante ! Et personne ne pourra m'en convaincre ! »

Ils furent stopper net dans leur dispute par une voix qui retentit derrière eux.

« - Monsieur Potter et Mademoiselle Evans ! »

Les deux jeunes gens sursautèrent et se retrouvèrent nez à nez avec leur professeur de métamorphose.

« - Suivez-moi je vous pris. » dit-elle sèchement.

Lily lança un regard lourd de reproche à James tandis qu'ils sortaient de la salle commune. Alors qu'ils longeaient les couloirs, elle sentait ses entrailles se contracter de plus en plus. Ils se dirigeaient vers le bureau de Dumbledore…

'Mon Dieu ! Faites que je n'ai pas de retenu ! Ni que je ne me fasse renvoyer à cause de ce crétin de Potter !'

James, lui, paraissait blasé, et elle l'aurait volontiers étranglé pour lui enlever ce regard sûr de lui. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'il n'en menait pas large et qu'il se demandait bien ce qu'il avait pu faire de mal.

Quand ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore, Lily crut qu'elle allait défaillir. Mais à la place du sermon auquel elle s'attendait, elle vit Minerva ouvrir la porte et adresser un grand sourire au directeur.

« - Albus, je pense que j'ai trouvé notre Monsieur Darcy et notre Miss Bennet ! »

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J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à me laisser des rewievs !