La journée perdue.

La neige n'avait pas diminué depuis qu'il était rentré chez lui pour Noël, et la rentrée à Poudlard en cette nouvelle année s'annonçait aussi froide que les précédentes. Mais Draco Malefoy était bien trop préoccupé de sa mission envers le Seigneur des Ténèbres pour laisser quelques cristaux de glace barrer sa route. Chaque pas effectué était un coup de pied donné dans des milliers de particules, qui tour à tour prenaient l'apparence de ce satané Harry Potter, de ce vieux croulant de Dumbledore, et de tous ces inférieurs de Gryffondor. Il était bon de revenir, tout compte fait, ne serait-ce que pour tous leur donner une leçon, de rendre enfin justice au sang pur…

Un flou brun et bouclé s'engouffra dans son champ de vision, et la collision fut effective. Il n'avait pas regardé où il avançait, mais l'idiot qui ne l'avait pas évité allait en payer le prix. En relevant la tête, tout sourire remplacé par une grimace de mécontentement, il vit que l'idiot était en fait une idiote, la plus insupportable du genre : Ce sale rejeton de moldus, Hermione Granger. Touché par la crasse ! Elle était là à se tenir debout, ayant manqué de trébucher, un épais volume dans les bras, probablement en train de le consulter sans faire attention à sa trajectoire, comme à son habitude. Il avait à moitié esquissé un geste vers sa baguette mais s'interrompit. Hermione était aussi choquée et vexée que lui, et il lui semblait avoir en face de lui un miroir lui renvoyant sa haine. C'était aussi troublant et énervant qu'il se plaisait à la détester. Elle tenait le livre sous sa poitrine, rehaussant ses seins ronds, moulés sous un pull noir. L'aversion dans son cœur le réchauffa autant qu'il sentit dans ses tripes un bien-être renouvelé. Plus bas encore, des fourmillements, qu'il n'aurait jamais cru ressentir en cet instant et pour cette… erreur magique…

« … Regarde où tu marches, sang-de-bourbe, si tu veux pas mal finir… » bredouilla-t-il.

« La ferme, Malefoy. » rétorqua-t-elle simplement en soupirant.

Elle s'éloigna en l'ignorant. Depuis quelque temps, ni elle ni ses amis ne répondaient plus à ses injures, et c'était suffisant. Draco devait garder profil bas tant qu'il n'avait pas achevé ses préparatifs, et provoquer ses ennemis ne l'aiderait pas… Mais il sentait son emprise sur eux glisser, sa domination s'évaporer, et il détestait ça. À nouveau, le désir, de la frapper, de lui faire mal, d'en tirer une satisfaction ressurgit… Non, il ne pouvait pas trouver cette fausse sorcière attirante. Et pourtant, il eut un début d'érection qu'il supprima bien vite. Cela tendait à prouver qu'il avait envie… non, pas d'elle, mais… de son corps… de le punir… Sauf qu'elle était indigne ! Il ne pourrait pas… S'attaquer à elle alors que son projet se déroulait si bien…

Il s'éloigna à grands pas rageurs, fulminant jusqu'au donjon de Serpentard. Il devait retrouver des idées claires. Une bièraubeurre aiderait…

Les jours suivants n'améliorèrent en rien ses troubles. Draco apercevait de plus en plus cette bougresse d'Hermione entre les cours et aux repas dans le grand hall, et ses bougies flottantes comme des centaines de phallus ne faisaient que lui renvoyer son désir en pleine figure. L'impure déambulait sans cesse en compagnie de ses deux inséparables nigauds – ce niais de rouquin honteux et ce maudit élu rival – et à chacun de ses gestes, ses formes féminines qu'elle cachait inconsciemment sous ses robes ne manquaient pas de l'aguicher à chaque fois, et il avait de plus en plus de mal à comprendre pourquoi. Parce qu'il ne pouvait pas l'avoir lui paraissait une explication logique. Parce qu'il voulait se venger en la dominant totalement l'était tout aussi. Parce qu'elle avait cet air de prude qu'il avait envie de ravager. Cette obsession finissait par hanter ses nuits au point que, le soir où il céda, attrapant sa verge pour se mener à l'orgasme, imaginant la sang-de-bourbe humiliée sous ses assauts répétés, ouverte et offerte, il se jura de concrétiser ce qui ne pouvait devenir un fantasme, ni ne devait rester une impossibilité.

Il lui fallut une semaine de recherches et d'essais. Au moindre moment de libre, Draco se rendait dans la salle sur demande, qui se remplissait de grimoires et d'animaux en cage sur lesquels tester sa formule. Chaque jour qui passait voyait les murs se couvrir de plus en plus d'images érotiques dont Hermione était le sujet gémissant sous ses propres caresses, reflet pervers de ses pensées les plus intimes. Il en bandait constamment, n'ayant ici pas à se cacher, ce qui semblait lui donner plus de force et de résolution. Quand les résultats lui parurent refléter ses buts, il n'en pouvait plus d'attendre, l'anticipation lui dévorant les entrailles d'un brasier flamboyant. Il ne lui restait plus qu'à trouver le bon moment. La salle sur demande venait avec une carte sur laquelle il pouvait voir tous les habitants de Poudlard vaquer, et Draco guettait avec avidité que les traces de pas de cette sale sang-de-bourbe la conduise seule dans un endroit isolé. Et la chance frappa avant le repas du soir.

Hermione était resté étudier dans la bibliothèque, préférant sûrement sauter un repas pour réviser la théorie des cours de transplanage avant la première leçon. La plupart des élèves étaient rassemblés dans le grand Hall, quand il vit l'objet de sa revanche bouger, peut-être congédié comme un vulgaire rat de bibliothèque, partant se réfugier dans le salon de sa maison. Draco n'avait plus qu'à l'intercepter.

Le haut couloir résonnait du crépitement des torches et des pas pressés d'une sorcière qui ne voyait pas le temps passer. La pénombre persistait entre les pierres qui gardaient la fraîcheur de janvier, et Hermione frissonna en serrant ses livres contre elle. La faim essayait de se frayer un chemin dans son ventre, mais elle n'avait pas envie de descendre dans la foule. Le grand salon de Gryffondor lui suffirait pour grignoter. Ainsi perdue dans ses pensées, elle ne vit pas les mouvements subreptices d'une baguette à l'angle du couloir et n'entendit que trop tard un murmure incantatoire aussi incompréhensible qu'inconnu. Le sort écarlate la frappa de plein fouet au sternum.

Hermione sentit le coup, ce fut comme de la lave en fusion s'écoulant en elle. La faim dans son ventre gronda et rua, se transforma, grossit tout en descendant. La sensation dévorante semblait réclamer autre chose que de la nourriture, et cela montait, montait. Elle eut l'impression que son bassin explosa. Elle ne sentit plus ses jambes la soutenir et elle s'effondra à genoux, renversée par une vague de chaleur et de bien-être. Elle en trembla d'extase, le souffle court, les yeux écarquillés, dans l'incompréhension la plus totale. Un orgasme !? Sorti de nulle part ?? Le temps qu'elle réalise qu'un sort devait l'avoir atteint, le simple fait de se redresser frotta son clitoris contre sa culotte, lui envoyant des décharges électriques dans tout le corps.

Draco regarda sa victime panteler au sol, immobilisée et sans défense, dans l'incapacité de se mouvoir par elle-même lors des premières secondes. Tout fonctionnait à merveille. Il rangea sa baguette magique et se dirigea vers elle. Au début, elle ne vit que ses chaussures, même quand il s'accroupit. Sa tête lui tournait et sa vision était trouble, à cause de ses yeux humides hors de sa volonté. Elle avait du mal à discerner autre chose que les contours, et la sensation de chatouillement excitant qui rampait sous sa peau

« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il, fictivement poli.

« … Qui es… ? Je ne sais pas ce qui… » balbutia-t-elle, tentant de se relever.

D'une fausse compassion, il posa une main sur son épaule pour l'aider. Ce simple contact activa le second effet du sort, et Hermione se cambra sous la soudaine éruption de joie qui envahit son corps, la pointe de ses seins la démangeant de plaisir, les parois de son vagin se contractant de spasmes, ses sous-vêtements à présent trempés. Son cerveau fut submergé de plaisir, la jouissance tellement plus forte que tout ce qu'elle avait pu connaître. Lutter était vain.

« Je me sens mal… » exprimèrent les derniers vestiges de sa conscience rationnelle, ravagée par l'ébullition de son corps et ses sens primaires.

« Je peux t'aider si tu le désires, Granger… » lui susurra Malefoy.

Cette voix semblait familière, mais elle n'arrivait pas à remettre ce ton masculin sur un visage ou une idée. Mais il se voulait rassurant. Elle le laissa faire.

« Aide-moi, s'il te plaît, je t'en supplie… »

Draco la saisit sous les bras pour la redresser d'un bond, elle trébucha contre lui, s'appuyant de tout son poids contre son torse, le collant contre le mur. Comprimer ainsi sa poitrine d'adolescente suffit à lui provoquer un autre orgasme, et elle s'accrocha à sa nuque. Malefoy ne pouvait réprimer son sourire malsain, d'autant que sa complète érection de la voir ainsi suspendue à lui, à sa merci, enfin à sa place. Et il allait en profiter.

« Je sais ce qui te ferait de bien… » lui murmura-t-il à l'oreille, et il lui attrapa les fesses à deux mains.

Hermione jappa de surprise, ses muscles raidis maintenant palpés et malaxés à deux doigts de la faire basculer du bord du gouffre de plaisir qu'elle frôlait dangereusement. Mais Draco était là pour la pousser jusqu'au bout, la serrant contre lui à sentir son souffle haletant dans sa nuque. L'odeur musquée de l'homme combinée à son massage finit par annihiler ce qui restait de bon sens en elle. Elle sentait son sexe dur presser contre son bas-ventre, et n'eut plus qu'une seule fixation. Se tenant d'un bras à son cou, elle fouilla fébrilement dans ses robes pour se dégager un passage, effleurant ses cuisses trempées, puis attrapa sans ménagement la perche qui lui était tendue, la dégageant de son carquois de tissu et, sans réfléchir à deux fois, s'enfonça dessus d'un grand coup de hanches.

La seule pénétration du membre raide suffit à lui faire pousser un râle de jouissance dont les murs firent écho. Sa vulve pulsait d'extase, elle était maintenant sourde à tout le reste, s'engageant dans un va-et-vient automatique. Draco sentit la chair moite l'entourer, un chaud fourreau de joie mouvant, capable de le traire de l'intérieur. Et qu'elle était serrée ! Cette sang-de-bourbe étreignait sa queue bien mieux que la plus vicieuse des pur-sang Serpentard. Peut-être un effet secondaire du sort. Ses gémissements s'accentuaient, à chaque fois qu'elle tapait ses cuisses contre les siennes, Hermione perdait toute raison et Draco gagnait de l'emprise sur elle. Complètement déchaînée, la jouissance de son ventre en feu fit qu'elle abandonna complètement. Elle aurait pu continuer des heures ainsi. En fait, elle venait à souhaiter que cela ne cesse jamais.

Malefoy vit son moment venir à l'éclat terne dans ses yeux, sa conscience faible. Il la saisit par sa tignasse bouclée et tira sa nuque en arrière. Il se mit à la pilonner, lui arrachant des cris aigus de joie.

« On dirait que t'aimes bien ça en fait, Granger… » lui grogna-t-il.

« Oui ! Oui ! » couina-t-elle, euphorique.

« Toi qui a toujours l'air si propre, en fin de compte, t'es qu'une traînée comme les autres… »

Hermione ânonnait de plaisir sous ses coups de boutoirs, coite de coït.

« Dis-le, » lui ordonna-t-il en lui tirant les cheveux en arrière, écrasant ses tétons contre lui en enfonçant son coude dans ses côtes. « Dis-moi à quel point t'es une salope… »

« Han ! Je ne suis qu'une salope ! Plus fort ! Han oui ! »

« Tu es ma salope ! » cria-t-il en sentant sa semence arriver.

Mais il ne pouvait pas se mêler avec une vile fille de moldus, ce serait le déshonneur. Il la repoussa d'un grand coup avant d'éjaculer, laissant tomber le cul par terre et recevoir sa blanche décharge de sperme sur son visage.

« Non ! » se plaignit-elle, coupée dans son élan. « Pourquoi t'as fait ça ? J'en veux encore ! »

Elle revint à genoux devant lui, tendant la langue pour recueillir les dernières gouttes, léchant le dessous de sa verge, électrisant l'exacerbé gland qui dégonflait. Des traînées rouges parsemaient ci et là la base de son pénis. Elle était vraiment vierge, tout compte fait. Ça ne faisait que rajouter à l'humiliation. Une main entre les cuisses, Hermione tentait de ne pas perdre le fil du plaisir, n'ayant même pas remarqué la douleur. Elle voulut se relever, mais Draco l'en empêcha d'une main sur l'épaule.

« Tu ne mérites pas encore ce privilège, esclave. » lui dit-il en attrapant une mèche de ses cheveux et s'essuyant avec.

« Quand, Maître ? » quémanda-t-elle les yeux brillant d'espoir. « J'en veux plus. »

« Va te laver, sang-de-bourbe, tu es répugnante. Et si tu glisses un mot de ça à qui que ce soit… tu n'auras plus rien… »

La menace spécifique était bien trop fort pour son cerveau ensorcelé, et elle hocha avidement la tête, apeurée, soumise. Draco rajusta ses robes et s'en alla sans un regard vers le foutoir qu'il laissait derrière lui. Oui, c'était un grand succès, et il était satisfait. Mais plus encore, il avait maintenant un nouveau jouet à torturer. Quand il en aurait fini, il en ferait cadeau au Seigneur des Ténèbres, ainsi que le sort. Oui, tout s'accordait parfaitement.