J'ai horreur de la St Valentin. Je ne l'aime pas, je ne l'ai jamais aimé et je ne l'aimerais jamais.

Tous ces Je t'aime, dit comme si on demandait l'heure me donne la gerbe. Ces couples main dans la main irradiant de bonheur, s'embrassant à tous les coins de rues tout en se chuchotant des mots doux à l'oreille. Mais quelle Horreur !

Un peu de pudeur. Pourquoi vouloir à tout prix exposer son bonheur à tout le monde ? Les meilleures choses se font dans l'intimité, elles sont beaucoup plus sincères.

Et, ces filles dont le plus beau jour de l'année est la Saint Valentin. 14 février : La fête des amoureux, de l'amour. Faut-il vraiment un jour spécial dans l'année pour montrer son amour à quelqu'un ? L'amour se prouve tout au long de l'année et non un jour particulier.

Franchement, je plains tous ces garçons qui ont oublié, par mégarde, la St Valentin et qui se font passer un savon par leurs copines, leurs mères et leurs amies. Les pauvres. Je suis de tout coeur avec eux ! Il faudrait créer un comité Anti-St Valentin ou mieux, bannir cette fête. Enfin comme presque toutes les fêtes d'ailleurs. Noël, Pâques... Toutes des fêtes commerciales ne servant qu'à amasser le plus d'argent possible. Acheter des cadeaux pour Noël, des chocolats à Pâques ou encore payer un Dîner Giga-Romantique pour sa ou son bien aimé. De nos jours, l'amour ne se mesure qu'au nombre d'argent dépensé.

Mais ceux qui sont le plus à plaindre en ce jour de St Valentin ce sont les célibataires ! Ce sont les parias de cette fête. Tout le monde l'a vécu au moins une fois dans sa vie, - excepté les Marie-couche-toi-là bien entendue. Ils ne font un pas dehors que tout leur rappellent qu'ils sont seuls. L'atmosphère, les publicités, les décorations, les couples... Mais le pire c'est quand tous vos amis sont en couple et que vous non. Alors, vous voyez la pitié dans leurs yeux alors mais vous en avez aucunement besoin. Comme si n'avoir personne à la St Valentin est la pire des tortures ! Absolument pas !

Après ce long discours anti-St Valentin, vous devez soit me prendre pour une de ces filles célibataires soit une cynique. Ou peut-être même les deux. C'est même ce que tout le monde pense de la Miss-Je-Sais-Tout de Poudlard.

Alors que pas du tout, moi, Hermione Granger n'était pas seule le jour de la Saint Valentin.

Enfin... presque.

Je suis assise sur le parvis de l'église de Pré au Lard regardant les couples passés devant moi quand j'aperçois au loin mes amis; Ginny, Lavande et Luna accompagnées chacunes de leurs petits amis respectifs; Harry, Ron et Neville. Et Merde ! Moi qui voulais être seule en cette radieuse et heureuse journée de Saint Valentin. J'essayai donc de me cacher par tous les moyens possibles et imaginables. En vain. Ils me virent et me rejoignirent aussi vite qu'ils pouvaient.

- Salut Hermione ! Ca te dit de nous accompagner au Trois Balais ?

Lavande. Mais quelle plaie cette fille !

- Tu sais, c'est beaucoup mieux pour toi d'être entourée aujourd'hui - elle appuya très fortement sur ce mot. Comme si je savais pas quel jour on était- que d'être toute seule, assise sur le parvis d'une église ! Tu inspires la pitié à tous les couples autour de toi. Je suis même sure que tous aimeraient te prendre avec eux !

La garce. Elle n'en avait toujours pas finis avec cette histoire: Madame a peur que je lui pique son Ron-Ron d'amour. Non mais franchement, ais-je l'air si désespérée que ça ? Sans façon, merci ! Les mollusques macho ce n'est pas pour moi. Ron est vraiment top comme ami mais si horrible en tant que petit ami.

Ginny et Luna me regardèrent avec des yeux désolés. Lavande était une cruche et elle le restera toujours. Paix à son âme.

- Même si ton invitation me fait extrêmement plaisir, je me dois de refuser ta si charmante invitation. Je ne voudrai pas cacher votre rendez-vous à 6 – non mais sérieux, ça se fait encore ça ?- même si j'en meure d'envie. Sur ce, je ne te retiens surtout pas ! Va donc conter fleurette avec Ron-ron !

- Bien, comme tu veux. Reste donc seule à la St Valentin

- Ah, temps que j'y pense. Demande à Ron de te faire ce truc si spécial qu'il fait avec sa langue, c'est une merveille tu verras ! lui dis-je avec un sourire goguenard.

Lavande partit en furie attrapant Ron par le bras pour lui hurler dessus quelques mètres plus loin.

- T'es cruelle, tu ne sais pas ce que Ron va endurer, rigola Harry, il en a pour des heures !

Ils partirent tous rejoindre le couple pour sauver Ron des griffes de Lanvandidador !

Ah, mais quelle cruche ! Les accompagner ? Et pis, quoi encore. Comme si tenir la chandelle toute une après-midi était une de mes occupations favorites.

Ils avaient tous eu un regard désolé. Je n'ai pas besoin de ça ! ah si seulement ils savaient ! Je ne suis pas une de ces Filles-Célibataires-déprimées le jour de la St Valentin. Je vois quelqu'un. Oui ! Moi la miss-je-sais-tout de Poudlard s'intéresse à autre chose qu'à ces études et ces livres. Mais ça, personne ne le sait dans Poudlard. Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne suis pas avec ma moitié en ce moment même. On s'est pris la tête. Mais ce n'est juste qu'une dispute passagère, comme tous les autres couples normaux.

Quoique en réfléchissant bien on ne peut pas dire qu'on est un de ces couples qu'on peut qualifier de normaux, banales.

Pourquoi ne suis-je pas avec mon Jules ?

Parce qu'il n'existe pas. Non, non rassurez-vous je ne m'invente pas une vie. Juste que ce n'est pas un Jules mais une Juliette.

Eh oui, Hermione Granger est attirée par les filles. Enfin plutôt par une fille.

La raison de notre dispute ?

Madame voulait passer la Saint Valentin à mes côtés au Pré au Lard devant tout le monde et j'ai tout naturellement refusé. Pas que cela me dérangeait de le passer avec elle, mais rien que toutes les deux, sans personnes autour de nous. Mes amis ne sont pas au courant de notre relation, autrement dit personne. Je n'en ai pas honte, loin de là. Je n'ai juste ni l'envie ni le courage de leur dire. C'est ma vie privée ! Oui je sais, il est beau le courage légendaire des Griffondors !

Et pis, merde je n'ai aucun compte à vous rendre. Je n'ai pas envie que tout le monde parle de la-vie-sentimentale-d'Hermione-Granger-le-rat-de-bibliothèque-de-Poudlard-qui-sort-avec-une-fille. Je leur dirai, un jour peut-être... ou peut-être pas !

Tenez, en parlant du Loup. La voilà qui arrive. Entourée de ses amis comme toujours. Elle ne m'a pas vus, heureusement d'ailleurs. Je peux ainsi la contempler tout à mon aise. Elle a la faculté extraordinaire de me faire oublier le monde autour de moi. Je ne pense plus à rien. Juste à elle. Il n'y a qu'elle qui arrive à me faire perdre la raison. J'en suis tout bonnement accro et j'ai horreur de ça ! Etre dépendant de quelqu'un n'amène jamais rien de bon.

Je me souviens encore, de ce jour, où Pansy Parkinson m'a fait devenir une junkie.

Flash-Back.

C'était lors de notre 6ème année, Parkinson et moi étant chacune Préfète, nous avons décidé d'un comme un accord de faire une trêve. Et c'est comme ça, que de fil en aiguille nous sommes devenues amies. Enfin, on ne peut pas vraiment appeler ça de l'amitié pure et dure mais il y avait quelque chose. J'aimais sa compagnie, et sous ses airs de Peste arrogante, elle avait un bon fond.

J'étais assise dans la Grande Salle accompagnée de Ginny discutant de choses et d'autres. Soudain, la porte s'ouvra sur un Ron surexcité suivi d'un Harry avec un sourire qui disait je-sais-quelque-chose-que-vous-ne-savez-pas-mais-que-vous-allez-bientôt-le-savoir. Cela n'annonçait rien de bon !

Quand Ron arriva à notre hauteur, il se calma derechef. Il souffla un bon coup et se dirigea vers l'estrade des professeurs. Il y monta et à l'aide d'un sort amplifia sa voix.

- Bonsoir Élèves de Poudlard ! Tout d'abord: Bon Appétit à Tous ! Si je suis ici c'est pour avouer un secret que je garde en moi depuis trop longtemps. Et, ce secret concerne la Préfète de Griffondor Hermione Granger !

Quand j'entendis mon prénom sortir de sa bouche, mon visage perdit toutes ses couleurs. J'avais peur de savoir ce qu'était ce secret. Je savais que Ron craquait pour moi. Ginny me le répétait sans cesse à longueur de journée.

- Hermione, dit-il tout en me fixant droit dans les yeux, j'ai quelque chose à te dire. 6 ans que j'essaye par tous les moyens de te l'avouer mais j'étais trop timide …

Bordel. C'était bien ce que je redoutais, il allait me déclarer sa flamme devant TOUT Poudlard. C'était impossible. Il n'allait pas oser tout de même !

- Mais c'est terminé maintenant. J'ai enfin le courage de te dire ce que j'ai sur le cœur.

Non ! RON ! STOP ! TAIS-TOI ! Par Pitié... Pour l'amour de Merlin, FERME-LA !

- Hermione, depuis que mon regard s'est posé sur toi, mon cœur ne cesse de brûler d'amour pour toi. Tout en toi me plaît; tes yeux, ta bouche, ton visage, ton rire, ton odeur... Tu es la Femme de ma Vie !

Non RON ! Je t'interdis de dire ça. La Femme de ta vie ? Tu as 16 ans mec, tu n'as pas la maturité pour. Tu en rencontreras des tonnes de femmes dans ta vie. Je suis juste la première, rien de plus. C'est les hormones qui parlent, alors arrête le carnage.

- Mon cœur bat pour toi depuis notre première année. La vie est un enfer mais toi tu es mon paradis. Ma vie n'avait plus aucun sens jusqu'au jour où je t'ai rencontré. Tu m'as fait revivre !

Apporter une corde. Mais qu'ai-je fait pour mériter ça ? Je dois avoir un sacré mauvais karma. On avait 11 ans quand on s'est rencontrés Ron ! Aucun gamin de cet âge-là à un sens dans sa vie ! Et, comme si ce n'était pas déjà assez horrible, les quatre mots sortirent de sa bouche :

- Je t'aime !

C'était le pire jour de toute ma vie. Tous les regards étaient dirigés vers moi.

Ginny et Harry avaient un sourire énorme collé sur leur visage. Lavande pleurait à chaudes larmes dans les bras de Parvat tout en me lançant des regards plein de haine. Si elle savait à quel point j'aurais préféré qu'elle soit à ma place. Je suis maudite. Colin prenait Ron en photo qui bombait le torse fière de sa déclaration. Luna regardait rêveusement un Neville rougissant. Malfoy, Zabini et Nott se moquèrent de Ron avec le reste des Serpentards. McGonagall me lançait un regard désolé. Rogue un sourire narquois.

Bref. Tout le monde avait une réaction. Tous sauf Parkinson. Elle mangeait tranquillement sans se soucier de l'agitation autour. Ce n'était pas dans ses habitudes.

Soudain, je vis Ron se rapprocher dangereusement de moi. J'avais deux solutions : la fuite ou la fuite. J'allais me ruer vers la sortie quand Ron m'attrapa le bras et m'embrassa fougueusement. Il n'y avait plus un seul bruit dans la Grande Salle excepté celui de la porte qui s'ouvra et se referma brutalement. Je rompis le baiser aussi vite que je pus.

Ma première réaction ? Vite, un mouchoir ! J'en avais partout.

Je priais Merlin pour cela n'arrive plus ! Il n'avait pas dus entendre ma prière..

Après ce repas riche en émotion, Harry, Ginny, Ron et moi sommes allés dans la salle commune pour y passer la soirée. Quand l'heure de ma ronde sonna, je m'extirpai des bras de Ron, salua tout le monde et rejoignis Parkinson.

Pour la première fois, la Serpentarde ne prononça pas un seul mot. Moi qui pensais qu'elle allait être la première à se moquer de moi après la déclaration enflammée de Ron. J'avais tord. Même après avoir vainement tenté d'engager la conversation et en lui lançant d'immenses perches pour se moquer de moi, rien n'y faisait. Elle n'ouvrait pas la bouche ! Et, ce manège durait depuis plus de trois semaines. Elle était complètement indifférente. Pas une seule parole, insulte ou moquerie. Le Néant total. J'avais horreur de ça ! Il n'y a rien de pire que l'indifférence. Même Ron qui ne voyait jamais rien, remarqua le comportement bizarre de Parkinson. J'avais beau lui demander sans cesse ce qui se passait. Elle restait muette. Je n'avais même plus le droit à un regard. Je n'arrivais pas à comprendre ce changement de comportement brutal. Et, ça me rendait folle. J'y pensais Jour et Nuit. J'étais vraiment à cran. Pas que notre relation me tenait à cœur c'est juste que personne n'ignore Hermione Granger ! C'est Hermione Granger qui ignore les gens !

En plus de ça, Ron ne me lâchait plus. J'avais voulu le larguer le lendemain mais Ginny m'en dissuada en me disant d'essayer afin de voir ce que ça pouvait donner. Je m'étais donnée 1 mois et demi et pas un jour de plus. Je la maudissais.

Pourquoi l'avoir écouté ? Je ne le supportais plus. J'en avais plus qu'assez de ses baisers ou des ses Je t'aime plus que tout, tu es la femme de ma vie. Ce garçon était vraiment le roi des niais. J'avais atteint mon seuil de saturation. Je pris donc la décision de le quitter ce soir au Bal de fin d'année. Tant pis, si Ginny allait me faire une crise, ce n'est pas elle qui devait se coltiner son frère.

Ma préparation pour le bal étant terminé, je me rendis vers la Grande Salle. Tout le monde attendait que les portes s'ouvrent. J'allais vers Ron pour enfin me séparer de lui quand Harry me pris par le bras et me chuchota :

- Attends la fin du bal s'il te plaît.

Sans rien n'ajouter de plus il se dirigea vers Ginny qui descendait les escaliers.

Comment avait-il pus deviné ? Je n'en avais parlé à personne. Parler n'est pas dans mes habitudes. Je préférais faire des dialogues entre moi et moi-même. Enfin. Allais-je l'écouter ou non ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir que Ron se précipita vers moi et m'embrassa à pleine bouche. Je n'avais pu trop le choix maintenant. Mais après le bal, je le quitte.

Allez, Courage ! Plus qu'une soirée et c'est FINI ! Ensuite à moi la Belle Vie !

La soirée se déroula parfaitement bien. Ron était super. Il n'était pas comme à son habitude; collé à mes basques. Il m'a fait rire tout au long de la soirée et était un parfait gentleman. J'avais presque des regrets à le quitter. Presque. Tout le monde s'amusait. Même les Serpentards. Il n'y en avait qu'un, qui pour changer ne faisait pas comme tout le monde. Parkinson. Elle était adossée contre un mur fixant je ne sais quoi, l'air maussade. Je n'eu pas le temps de m'attarder sur le pourquoi elle ne s'amusait pas car Ron m'embrassa. Quand il rompit le baiser, je retournai mon regard vers Parkinson mais elle avait disparue. Je la cherchais partout. Elle n'était nulle part. Elle avait dû quitter le bal.

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait bon-sang ?

C'est décidé; j'allais savoir pourquoi Parkinson ne m'adressait plus la parole et je le saurais coûte que coûte. Je prétextai un mal de tête et sortis presque en courant de la Grande Salle. A peine sortis que je la vis monter l'escalier. Je décidai de la suivre discrètement jusqu'à sa destination: la tour d'Astronomie. Elle était appuyée contre la rambarde regardant au loin. Je frissonnai. La nuit était fraîche même si on était en plein moi de juin.

- Qu'est ce que tu viens foutre ici ?

Ne me demandais pas comment elle a put savoir que j'étais là, mais elle savait.

- Halleyuah ! La Grande Pansy Parkinson, reine des Serpentard, daigne enfin me parler ! Aurais-tu l'obligeance de m'expliquer pourquoi ce silence ?

Aucune Réponse. Plusieurs secondes passèrent. La patience n'était pas mon fort.

- Tu pourrais au moins me répondre. J'ai horreur qu'on me snobe ET qu'en plus de ça on me tourne le dos. Ma seigneurie, auriez-vous la bonté de vous retourner et de répondre à ma demande, qui est : Bordel Parkinson ! Qu'est-ce qu'y s'est passé dans ta tête de Serpentard pour que du jour au lendemain tu décides de ne plus me parler ?

Je l'entendis soupirer. Elle se dirigeât vers la sortie sans même me lancer un regard. Ah, Non ! Elle n'allait pas s'en sortir comme ça ! J'en avais plus qu'assez de lui courir après. Je ne courais pas après les gens habituellement. Mais, avec elle c'était différent. Je lui bloquai alors le passage en mettant mon bras entre elle et la porte, la fixant droit dans les yeux.

- Bon. Ecoute Parkinson. Tu vas arrêter de te comporter comme une gosse de six ans et me dire ce qui se passe. Plus de trois semaines que tu m'ignores complètement et sans raison. Enfin, si je pense qu'il y en a une, tu ne m'ignorais pas sans raison, a moins que tu sois Maso. Et là, tu serais encore plus tarée que je ne le pensais. Mais là, n'est pas le sujet. Bref qu'elle est cette raison ?

- Je te pensais plus intelligente que ça, Granger

- Merde, Parkinson ! Va chier avec tes réponses à deux balles, hurlais-je, dis-moi une bonne fois pour toute ce que tu as.

Et là, elle fît quelque chose auquel je ne m'attendais pas, mais alors pas du tout. Elle me plaqua contre le mur et m'embrassa. Je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à ses lèvres posées sur les miennes. Plus rien n'existait autour. Ron, le Bal, Poudlard … Rien ! Puis aussi soudainement qu'avait commencé ce baiser, elle le rompit. Parkinson posa son front contre le mien, me regarda dans les yeux et murmura :

- Voilà, ce que j'ai !

Et elle partit, me laissant seule, les lèvres encore gonflées de ce baiser plus qu'inattendu. Je glissais le long du mur tout en repensant à ses lèvres contre les miennes. Quand soudain quelque chose me frappa. J'avais aimé ce baiser, même plus qu'aimer. Je l'avais littéralement adoré. A qui avais-je pensé durant toutes ces semaines ? A Elle et personne d'autre. Je rejetai pour plus tard toutes les questions qui me venaient à l'esprit et couru à sa suite. Je l'aperçue avant qu'elle ne rentre dans la Grande Salle. Je criai son nom. Elle se retourna. Je descendis rapidement les escaliers tout en manquant plusieurs fois de tomber mais je m'en fichais, tout ce qu'y comptait c'était de la rejoindre. Arrivée à sa hauteur, je pris une grande inspiration et ouvris la bouche :

- Et ça fait 1 mois que tu attends pour me dire ça ?

Je ne lui laissai pas le temps de répondre car je l'attrapai par son collier afin de l'embrasser.

Fin du Flash-Back.

Romantique n'est-ce pas ? Enfin, pas tellement quand on connaît la suite de l'histoire. Puisque c'est à ce moment-là que choisis Harry et Ron pour sortir de la Grande Salle complètement ivre. J'eu juste le temps de pousser Parkinson le plus loin possible avant que Ron tituba vers moi dans l'espoir de m'embrasser. Je l'arrêtai en mettant mes mains sur ses épaules pour qu'il ne puisse plus faire un pas de plus vers moi. Certes, il était ivre mais il comprenait parfaitement où il se trouvait. Je lui annonçai donc que c'était terminé. Il me regarda avec des yeux ronds et fit, alors, une chose auquel je ne m'attendis pas. Il alla vers Parkinson, l'embrassa sur la joue pour ensuite vomir sur ses escarpins. Je me souviens encore du visage horrifié et dégoûté qu'avait Parkinson, le fou rire d'Harry et les joues de Ron devenue aussi rouge que ses cheveux.

Je sortis de mes souvenirs quand je la vis me sourire et me faire un signe discret m'invitant à la rejoindre. J'hésitai quelques secondes. J'avais réfléchi toute la journée à ce qu'elle m'avait demandé la veille. Officialiser notre relation. J'avais pesé le pour et le contre. Et, je n'étais pas prête. Ce n'était pas une relation comme une autre, on est deux nanas ! Le regard des autres, le jugement de mes amies, de ma famille... Non je ne pouvais pas. Pourtant, quand je suis avec elle tout est différent. Etre avec moi ne lui suffit donc pas, elle doit l'être devant tout le monde ?

Un cri rauque et criard me sortit de mes pensées. Cette voix je l'aurais reconnue entre mille : Theodore Nott. Le tombeur de Poudlard. Imbu de sa personne, arrogant et ayant le QI d'une huitre. Toutes les filles en étaient folles. Je le hais comme personne d'autre. Ses airs angéliques devant les professeurs ne trompaient personne. Tout le monde savait qu'ils couchaient avec tout ce qui bouge. Il collait au basque de Parkinson et ça me rendait dingue. Il veut à tout prix me la piquer. J'en suis sure et certaine. Il faut juste voir comment il la dévore des yeux et comment il la touche. Une mouche attirée par un pot de confiture à la fraise, navrant !

Que ne fût pas ma surprise quand je vis Nott se jeter dans les bras de Parkinson. Mais pour qui se prend-t-il ? Elle voit quelqu'un et quand une personne voit quelqu'un on ne se jette pas dans ses bras. Oui, bon techniquement on est en froid et on n'est pas officiellement en couple. Mais tout de même !

Ce que je vis ensuite m'acheva. Je ne vois plus qu'eux. C'est comme ci tout était flou autour.

Pansy Parkinson et Theodore Nott s'embrassaient.

C'est une blague ? Elle ose me tromper avec ça et devant moi. Quel culot ! Je n'arrive pas à le croire.

Je ne perdis pas de temps à m'apitoyer sur mon sort. Elle a sérieusement cru qu'elle pouvait se jouer de moi sans avoir aucune réaction de ma part. Elle se met le doigt dans l'œil. Je pris ma baguette, la dirigea vers le nouveau couple et leur lança un sort que m'avait appris Sirius quelques temps avant sa mort. D'épais nuages noirs apparurent au-dessus d'eux, puis ensuite sur tout le village. Une pluie violente commença. Le nouveau couple se détacha aussitôt à ma plus grande satisfaction. La grêle fit son apparition, suivis d'une grosse rafale de vent fonçant tout droit sur eux.

Nott était affolé. Il criait comme une fillette de 5 ans. Ah, elle est belle la virilité masculine.

Je ne m'attardai pas sur la réaction de cette sale Serpentard et m'enfuis vers la Cabane Hurlante. La scène du baiser repassait en boucle dans ma tête. Je ne pouvais l'extirper de mes pensées. J'étais vraiment en rogne. Sur elle évidement mais également sur moi. Je m'asseyais sur un tronc d'arbre face à la cabane hurlante. Ça me touchait beaucoup plus que je ne l'aurais pensé. Mon pouls avait triplé. Il m'était impossible de me calmer. Je ne souhaitais qu'une chose; éradiquer de la Terre cet enfoiré de Nott et cette garce de Parkinson !

Ma vue se brouillait. Non, je ne voulais pas pleurer. Je me l'étais interdit. Je me mordis si fort la lèvre inférieure qu'un goût métallique apparut dans ma bouche. Cette douleur m'apaisa. Elle me fit oublier pendant un instant la scène qui venait de se dérouler. C'est grâce à cette douleur que je suis encore moi-même aujourd'hui. Après la mort de Sirius et de mes parents quelques temps après, il n'y avait qu'elle qui me faisait du bien. Elle seule qui arrivait à me faire oublier le mal que je ressentais. La douleur physique prenait la place de la douleur morale. Mais au bout d'un moment la douleur physique part alors que celle morale reste. Quoique tu fasses, elle est et ne s'en va jamais. Cependant, j'ai besoin de ma dose de douleur physique pour que me sentir bien. Cela agît sur moi comme une drogue. Que les choses soient claires, je ne suis pas suicidaire, je veux vivre. Faire ça me permet de me sentir vivante.

Paradoxal n'est-ce pas ?

J'avais arrêté depuis que j'étais avec elle. Elle m'avait surpris et hurlé dessus pendant des jours pour que j'arrête. Elle avait trouvé les mots. Mais maintenant à quoi bon ? Tout à coup, un craquement de branche se fit entendre et une voix arriva à mes oreilles.

- Tu as fait un sacré remue-ménage ! Tout le monde panique, courent partout en criant que c'est l'œuvre du Diable, qu'il faut que tout le monde rentrent chez eux et s'enferment à double tour. C'est le début de la fin s'esclaffa la voix.

C'était celle d'Harry. Il s'assit à côte moi et fixa la cabane sans dire mot. Je retournai donc dans mes pensées et pesta contre Nott mais surtout contre elle. Pour ce qu'elle me faisait ressentir. Elle n'avait pas le droit de me faire ça ! Après quelques temps, je me décidai à parler.

- Comment as-tu su que c'était moi ?

- Je vous avais surpris Sirius et toi quand il t'a enseigné ce sortilège.

Ah fut la seule réponse qu'y me venait à l'esprit. Il eut un silence, mais pas un gênant bien au contraire. Puis, Harry reprit la parole.

- Je parie que tu ne comptes pas me dire pourquoi ta lèvre est en sang à force de l'avoir mordue pour t'empêcher de pleurer.

J'hochai la tête. Rien n'échappait à Harry, il sait regarder. Et surtout analyser ce qu'il voyait. Il poussa un soupir et prit la parole.

- A quoi sert-il que je me fatigue à te répéter que tu as le droit de craquer ? Que la carapace que tu t'es forgée depuis leurs morts, ne sert strictement à rien. Ne réponds pas, ne te fatigue pas. Je sais déjà ce que tu vas me répondre.

Il fit une pause, et reprit.

- Je parie que ta lèvre en sang et le sortilège que tu as lancé sont étroitement liés ?

- . . .

- Je t'ai posé une question, tu sais.

- Ah bon ... qu'elle question ? je n'ai rien entendu.

- Ne joue pas à ça avec moi, Hermione !

Je décidai encore de ne pas répondre.

- J'attends.

Tu peux toujours courir pour que je te réponde.

- J'attends toujours tu sais.

10 min passèrent sans que personne ne parle. Je décidai d'ouvrir la bouche pour le décourager et le faire partir.

- J'espère que tu as beaucoup de patience car je ne compte ne rien te dire du tout.

- D'accord. J'attendrais.

- C'est tout ? Juste D'accord. Pas de : Enh mais dis-le-moi, je suis ton meilleur ami, tu peux tout pour me dire tu sais, je suis et serais toujours là pour toi … le chantage affectif que tout bon ami utilise !

- Je ne suis pas un bon ami alors dit- il en me souriant Pis, si j'avais fais ça, tu me l'aurais dit peut être ?

- Un point pour toi.

- Donc voilà. J'attendrais que tu sois prête pour me le dire. Je ne vais te mettre le couteau sous la gorge pour te faire cracher le morceau. Même si cela me démange.

Je souriai.

- Bon, je te laisse, sinon Ginny va m'étriper. Elle va croire que je me suis enfui avec une autre. Tu connais sa paranoïa maladive.

Il m'embrassa sur le front et partit vers la forêt.

- Merci, Harry murmurais-je

Je l'entendis rire et me dire :

- De rien 'Mione, mais dis moi, ça ne t'as pas trop arraché la langue de me remercier ?

Je souriais. Harry est vraiment quelqu'un de bien. Il a toujours été là, même durant mon mutisme après leur mort. Il m'avait fait presque oublier le pourquoi de ma présence ici. Presque. La douleur revint en pleine face aussi forte que tout à l'heure. Voire même plus. Cette douleur me fit comprendre quelque chose. . Mais c'est tout bonnement INCONCEVABLE.

C'était juste une relation d'adolescentes sans importance. Certes, j'étais bien avec elle, je pensais à elle la quasi-totalité du temps. Mais rien de bien méchant !

Qui essayais-je de convaincre ? Les preuves sont là. Je ne peux plus le nier. Je dépendais d'elle, de son sourire, de ses baisers, de son rire et même de son mauvais caractère. Ah, il ne fallait pas se voiler la face je m'étais attachée à Parkinson. Voilà, c'était la raison de ma réaction après ce baiser. Juste de l'attachement, rien de plus. Pis à quoi bon ? Elle n'en avait rien à fiche de moi. La preuve; elle avait embrassé Nott.

Rien que cette pensée permit à toutes les barrières que je m'étais instaurée de céder. Je pleurais. Pour la première fois, depuis bien longtemps. Je ne pouvais m'arrêter. Les larmes coulaient d'elles-mêmes. Mais le plus étrange c'était que cela me fessait du bien, ça me soulageait. C'était comme si tout le mal, la peine que j'avais accumulé depuis leur mort sortait de mon corps par le biais de mes larmes. Je restai là un bon bout de temps. Assise sur mon tronc d'arbre pleurant de tout mon soul n'ayant plus aucun contrôle.

Puis tout d'un coup, elles cessèrent aussi subitement qu'elles étaient apparues. L'heure de rentrer à Poudlard était déjà passé. Je me levai et partis vers la Cabane Hurlante pour emprunter le passage qui me permettrai d'atterrir au pied du sol cogneur.

Personne dans les couloirs. Ça devait être l'heure du dîner. Ce qui voulait dire pas de Parkinson dans nos appartements de Préfete en Chef. Je m'y rendis donc. Mes amis se demanderont surement où j'étais passée. Je leur dirai que je suis rentrée car j'avais un devoir de Runes à terminer. Harry ne me croira pas, tout comme Ginny mais Ron si. 1 sur 3, c'était déjà pas mal ! Arrivée devant le tableau qui gardait nos appartements, je donna le mot de passe et entra. Ni une ni deux, je fila sous la douche. J'en ai plus que besoin. Les douches avaient un effet apaisant sur moi.

Sortis de celle-ci, j'alla en direction de ma chambre pour prendre un bon bouquin. Je m'installai dans un fauteuil, celui près de la cheminée, les jambes sur l'accoudoir. Plusieurs heures passèrent, sans que je n'entende âme qui vive. Enfin, même si une dizaine de Mangemorts entraient en hurlant : A mort les Sang de bourbes, que je n'aurais rien entendue. La faute à quoi ? A la lecture mais surtout aux écouteurs que j'avais dans les oreilles. J'avais emporté discrètement mon iPod à Poudlard. Sans musique je ne vivais pas. Ça me permettait de me couper du monde, et de ne plus penser à rien.

Pile ce que j'avais besoin. J'étais en pleine lecture quand mes oreilles n'entendirent plus la musique. Je levai immédiatement la tête pour découvrir qui avait osé interrompre mon moment. Ginny. Au vu de son regard, j'allais en prendre plein la tronche !

- Rends-moi mes putains d'écouteurs tout de suite ! lui sifflais-je hargneusement

- Pas avant que tu me dises ce qu'il se passe !

Elle brandit les écouteurs et les plaça assez haut pour que je ne puisse les atteindre. Cela ne servait à rien de prétendre qu'il n'y avait rien. Elle était pire qu' Harry pour ces choses-là.

- Plutôt crever !

Je lui sautai dessus afin de récupérer mon précieux ! Évidemment, elle était bien plus rapide que moi et m'esquiva par la droite. Je ne perdis pas courage et repris mon assaut. Je lui courrai après dans tout l'appartement en hurlant que si elle ne rendait pas ma musique sur le champ, je l'enfermerai dans une salle avec Lavande toute une journée ! Elle s'arrêta quelques secondes pour réfléchir à ma proposition, secoua la tête et se dirigea vers la sortie. Je la suivis, et une course effrénée se poursuivit dans les couloirs du château. On aurait dit deux gamines de 12 ans ! Ginny bifurqua subitement à droite pour ne pas prendre les personnes qui venaient en face. BOUM !

Le choc fut brutal. Je tombai lourdement sur les fesses. Tout comme la personne en face de moi. Je levai les yeux pour m'excuser et l'aider à se relever. Et c'était son regard que je vis. C'était comme si le temps c'était arrêter. Je n'avais qu'une envie c'était de me jeter sur elle et la frapper pour lui montrer le mal qu'elle m'avait fait. Mes pensées furent stoppées par la voix de Nott :

- Tu pourrais faire attention Granger ! Courir dans les couloirs à ton âge, mmh... ça ne m'étonne pas. Il faut bien combler ta vie si vide et triste.

Tout en disant ces mots, il aida Parkinson à se lever en prenant bien soin de mettre ses mains partout sur son corps. Ses mots s'ancrèrent directement dans mon corps combler ta vie si vide et si triste. Parkinson n'osa même pas me regarder. Quelle lâche ! Je n'arrivais même pas à répondre, ce que Nott remarqua.

- Alors Granger on a perdu sa verve habituelle ? On dirait bien que j'ai mouché le rat de Bibliothèque !

Tout le groupe s'esclaffa, hilare. Sauf Parkinson qui avait toujours la tête baissée. Ce fut à ce moment-là que Ginny apparue à mes côtés. Elle me prit la main et fixa d'un regard dédaigneux Nott et toute sa clique :

- Tu as tort, Nott ! Hermione est tout sauf seule. La preuve, je suis à ses côtés ! Certes pas à longueur de journée comme toi avec ta bande de moutons mais je suis là quand elle a besoin de moi, ce que ta bande d'amis ne fait certainement pas ! Donc, entre nous celui qui est le plus seul entre Hermione et toi, c'est toi Nott.

Parkinson avait le regard fixé sur nos mains entrelacées. Nott, lui, regardait Ginny avec haine mais aucun mot ne sortait de sa bouche. Il partit furieusement plaçant une main dans le dos de Pansy qui me jeta un dernier regard plein de rage. Ils sont suivis par le reste de la troupe qui continuait à pester contre Ginny, et ces saletés de Gryffondor !

Encore secouée, Ginny me prit par la main me poussant à la suivre. On marcha un moment jusqu'à une fenêtre située à quelques couloirs de la salle commune de Gryffondor. Ginny me plaça face à elle et me regarda droit dans les yeux.

- Bon. Maintenant tu arrêtes ton cirque et tu vas me dire ce qui ne va pas !

J'allais ouvrir la bouche pour protester quand elle me coupa la parole :

- Si tout allait bien comme tu le prétends, tu aurais répondu et rembarrée illico presto Nott. Mais là, rien du tout. Tu le regardais hébétée comme si tu n'étais pas là !

J'évitai son regard. De peur qu'elle ne devine ce qui me tracassait.

- Tu ne veux pas parler, soit ! Mais tu ne retrouveras pas ton iPod jusqu'à que tu décides à me parler.

Elle me tira la langue, me fit un bisou sur la joue et partit en rigolant avant que je ne puisse réagir. Un sourire apparut sur mes lèvres.

Un mois et demi que j'évitais Parkinson. Assez difficilement compte tenu du fait qu'on vivait dans les mêmes appartements. Je me couchai plus tard et me levai plus tôt pour ne pas la croiser. Je passais mon temps fourrée dans la bibliothèque et très peu de temps à la Grande Salle pour manger de peur de la voir. Plusieurs fois, elle essaya de me parler. En vain. Soit, je m'enfuyais quand elle s'approchait de moi soit je trouvais une issue de secours. Ce mode de vie m'avait complètement éreinté. Je ne dormais et mangeait que très peu. Je ressemblais plus à un zombie qu'à autre chose. Harry et Ginny s'inquiétèrent de plus en plus. Mais Ginny avait toujours mes écouteurs.

Deux mois que je ne lui avais pas adressé la parole. Mon corps était de plus en plus faible. Et ce dernier me lâcha en plein de cours de Potion. Le traître. Comme si ce n'était pas déjà assez humiliant de tomber dans les pommes, il fallait que ça tombe pendant le cours de Rogue et en commun avec les Serpendards de surcroît. J'allais en entendre parler durant le reste de l'année et même plus. Je me réveillai dans le lit de l'infirmerie. Je n'avais pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'ils étaient tous là autour de moi. Soudain la voix criarde de Lavandidador survint :

- Elle l'a fait exprès, j'en suis sure ! Elle ne veut qu'une chose se faire remarquer et surtout par toi Ron Ron. Elle ne se remet pas de votre rupture et a donc imaginé cet évanouissement pour que tu sois auprès d'elle. Mais elle ne t'aura pas mon Ron Ron

Je n'en croyais pas mes oreilles. Elle ne perdait pas une occasion celle-là. Mais qu'elle gourde ! Comme si j'en avais quelque chose à faire de son Ron ron d'amour.. Une porte claqua. Suivis de pas précipités.

- Tu peux ouvrir les yeux, Hermione. Lavande est partit suivis de près par Ron.

C'était la voix d'Harry. Encore une fois, il m'étonnait par sa clairvoyance. J'ouvris les yeux et aperçu Harry et Ginny postés de part et d'autre de mon lit avec un air vraiment pas content si vous voulez mon avis.

- J'aurais des problèmes n'est-ce pas ?

Leurs regards me suffirent comme réponse. J'allais passer un mauvais quart d'heure ! Ce fut Ginny qui commença les hostilités :

- BORDEL GRANGNER ! Tu le fais exprès ou quoi ? On a été là pour toi, on t'a tendu la main avec Harry pour que tu puisses dire tout ce que tu avais sur le cœur. Mais non madame a voulu jouer les dures et tout arranger par ELLE-MÊME. Eh bien, bravo ... il est beau le résultat ! T'as vus où tu te trouves maintenant !

Tandis que Ginny continuait à me hurler dessus, je regardais Harry pour lui demander du soutien. Il secoua la tête et me regarda d'un air disant que je l'avais bien mérité et que c'était loin d'être terminé.

- J'y crois pas ! Tu es vraiment irresponsable, en fait tu cherches à mourir c'est ça ?

Sa dernière phrase m'interpella. Je me redressai et la regarda pour la première fois depuis qu'elle avait pris la parole.

- Pas la peine de me regarder comme ça. Tu m'as très bien entendu ! Tu t'autodétruis. Tu ne mangeais et ne dormais presque plus, tu te laissais te noyer complètement. Et tu as vus l'état de tes poignets ou de ton ventre. Tu …

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? la coupais-je terrifiée qu'elle puisse savoir.

Harry me regarda interloqué. Tiens, enfin une chose que monsieur-clairvoyance n'avait pas su voir.

- Tu me prends vraiment pour une imbécile ? Tu pensais vraiment que je n'allais rien remarquer. Quand tu venais au Terrier, on partageait la même chambre. Je le voyais, ton corps meurtris par les nombreuses cicatrices. Je n'ai rien dit. Je voulais te laisser le temps de venir me parler. Quelle abrutie ! Je vois maintenant le résultat… J'aurais dus te pousser à me parler. Tu es en train de tomber Hermione ! Et, j'aurais dus être là pour te rattraper...

- Comment aurais-tu fais ? Tu en es incapable Ginny ! Tu n'es pas Wonder Woman.

Soudainement, Ginny éclata d'un rire jaune qui me fit froid dans le dos.

- Je ne suis pas Wonder Woman mais ta meilleure amie HERMIONE ! Ça ne représente rien pour toi ça ? Tu n'es qu'une égoïste enfermée dans ton mal être. Tu es si mal au point que tu ne laisses personne t'approcher. Tu ne vois même pas les autres autour de toi qui s'inquiètent, et qui ne demande qu'une seule chose : que tu les laisses entrer à l'intérieur des murailles que tu t'es construites. J'étais morte d'inquiétude ! Tu aurais pu crever et ça, jamais j'aurais pu me le pardonner. Car je tiens à toi, moi ! Toi peut être que tu en as rien à foutre mais moi, non !

Ginny avait levisage rouge, le souffle haletant et les yeux rougis. Jamais je ne l'avais vu dans un tel état. Je ne pouvais prononcer aucun mot. Rien ne sortait de ma bouche.

- Tu ne dis rien ? Le contraire m'aurait étonné. Tu sais quoi ? Va chier ! Je ne veux plus jamais entendre parler de toi. C'est terminé, j'ai assez donné. Je suis à bout de force !

Elle me regardait droit dans les yeux, et je pouvais voir à quel point elle était sérieuse. Ce n'était pas qu'une simple dispute. Cela sonnait vraiment la fin de notre amitié. Ginny lâcha en premier le regard, tourna les talons et sortit rageusement de l'infirmerie. Après son départ, un long silence régnai dans l'infirmerie. J'étais sous le choc, je n'arrivai plus à réfléchir ni même à penser. Une seule chose me venait à l'esprit; j'avais également perdu Ginny.

La voix d'Harry me sortit de mes pensées. Je l'avais presque oublié.

- Tu sais, Ginny a raison. Tu nous a vraiment fait peur ! Mais ne prends pas au mot ce qu'elle a d…

- Dégage ! le coupai-je. S'il te plaît, pars. Je veux être seule, j'en ai besoin...

- NON ! C'est terminé le temps où tu préférais être seule. Tu ne peux plus l'être continuellement, c'est beaucoup trop dangereux pour toi.

- Tu ne me connais pas, sifflais-je sournoisement à Harry. Tu ne sais strictement rien de moi. Alors maintenant, dégage !

Il ne répondit pas et se dirigea vers la sortie. Arrivé à la porte, il se retourna, me regarda droit dans les yeux et me dit :

- Ce n'est pas en repoussant chaque personne qui tente de s'approcher de toi que tu vas aller mieux. Tu as besoin des autres ou tout du moins d'une personne. Et, ne dit pas le contraire. Ta présence sur ce lit le prouve.

Il était partit. Je me retrouvai seule avec moi-même dans l'infirmerie. Pompom était partie dans la Grande Salle diner. Épuisée, je m'endormis.

Je me réveillai quelques heures plus tard. On était en plein nuit. Toute l'infirmerie était calme, Pompom dormait tout comme ses patients. Je devais être la seule éveillée. Je décidai de me lever. A peine avais-je fais quelques pas que ma tête me tourna. J'avançai avec peine jusqu'à la fenêtre située à quelques mètres de là. Je m'assis sur le rebord de la fenêtre. C'était la pleine Lune aujourd'hui. La nuit était belle et étoilée. Mon esprit vagabonda.

Ginny ne voulait plus me voir. Je l'avais perdu ! Tout comme Harry.

Je me pris en pleine face cette affirmation. Mon pouls s'accélérai, j'avais soudainement chaud, ma tête tourna. Non ce n'était pas possible !

Je me levai. C'était qu'un cauchemar, j'allais me réveiller. Il fallait juste que je rejoigne mon lit. Je courrai vers mon lit. Vite. Plus vite. Mon cœur allait de plus en plus vite. Plus que quelques mètres. Tout tourne autour de moi. 2 mètres. Vite, encore 1 mètre. Je tendis la main pour attraper la rambarde au pied du lit. J'étais proche, plus qu'un seul centimètre. Trop tard ! Je m'écroulai à terre. Je fis un bruit énorme. Cela réveilla toute l'infirmerie. J'entendis Pom pom accourir vers moi. Tout le monde se leva. Les lumières s'allumèrent. Ma vision devenait de plus en plus floue. Ginny avait raison je tombais. Tout devenait noir autour de moi. Je tombai de plus en plus dans l'inconscience. Mon corps me pesait. Peu de temps, et tout s'arrètrai. 1 … 2 …

- HERMIONE ! NON !

Cette voix, je la reconnaîtrai entre mille. C'était sa voix !

… 3

Cette fois-ci, mon réveil fut plus difficile. Je n'étais plus dans l'infirmerie de Poudlard mais à Sainte mangouste. J'avais des tuyaux reliés à mes bras. J'avais l'impression d'être une marionnette. J'ouvrai péniblement les yeux. Il n'y avait jamais eu autant de monde autour de moi. Infirmière. Médecin. Mc Gonagall. Hagrid. Harry. Les Weasley : Je demande le père, la mère, les fils mais pas la fille. Elle avait tenu parole.

Mme Weasley me vit éveillée et hurla dans la petite chambre d'hôpital :

- ELLE EST RÉVEILLÉE !

Tous les regards fusèrent vers moi. Je me sentais comme un animal dans un zoo. On m'épiait de partout. Les infirmières prenait ma tension, ma température, vérifiait mes réflexes … J'avais subis un check-up complet !

Le médecin parlait en même temps. Que ça aurait pu être très grave, qu'avec mes problèmes de cœur j'aurais pu y passer, que je devais faire plus attention à l'avenir, que j'allais rester quelques temps en observation le temps de me remettre sur pied… J'entendais sa voix mais je n'écoutais plus.

J'avais le regard fixé vers l'extérieur de ma chambre. Elle était , appuyée contre le poteau. Des cernes sous les yeux. Ça devait faire un moment qu'elle veillait. Plus rien n'existait autour. Dans ce regard, je mettais toute la haine, rancœur, tristesse, trahison que j'avais en moi depuis ce 14 février. Le jour où tout avait basculé. Je pouvais voir dans ses yeux de la tristesse, de la culpabilité et de la honte. Mais quelques choses d'autre étaient présent également, de l'amour et de la tendresse. Cette vision d'elle, sans défense me toucha en plein cœur. Je n'avais qu'une idée en tête la prendre dans mes bras et l'embrasser à en perdre la raison.

Bordel mais qu'est-ce que Parkinson m'avait manqué !


Première Fanfiction mais je veux tout de même des Reviews ! Je pense même pouvoir en devenir vite accro ^.^

Toutes critiques et remarques sont évidement les Bienvenue ! Et la question crucial est: Faut-il une suite ? *dites-moi oui s'il vous plait, j'ai envie de la terminer cette histoire. Surtout que j'ai pas mal d'idées qui me traversent l'esprit*

En espérant que vous avez apprécié ce début d'histoire. Tchaoo amis Lecteurs ! (: