Disclaimer : mention de violence, viols, torture, utilisation de drogues, rien de graphique mais vous êtes prévenus !
Note de l'auteur : l'idée m'est venue en regardant Sherlock, rien à voir. Même si j'adore Star Trek, j'ai vu la série originale lorsque j'étais enfant, JJ m'a rafraîchi la mémoire mais j'ai bien peur de ne pas maitriser totalement le sujet des vulcains ! Alors pardon si y'a des incohérences, mais j'ai écris ça vite fait entre deux épisodes de Sherlock !
Acrystar.
Attirances
1
- Comment ? »
La voix frénétique et emportée du Capitaine fait tiquer son commandant en second, Spock tourne son attention vers l'écran de communication privé de Kirk dont il n'entend que des bribes d'informations depuis vingt minutes. James surélève un sourcil indiquant qu'il n'arrive pas à croire ce que vient de lui dire le nouveau visage emblématique de la fédération. Depuis la mort de l'Amiral Pike et celle du non regretté l'Amiral Marcus, un homme de l'ombre avait pris place en tant que commandeur en chef. L'Amiral Friedman est bon, ce n'est pas vraiment une connaissance, mais il avait été présent lors du grand conseil dont il avait réchappé de justesse. C'est un homme de paix, un représentant de la Fédération digne de ce nom !
Et tandis que l'Enterprise est à des milliers de kilomètres de la Terre, quelque chose de terrible venait de se passer dans le Quartier Général d'Angleterre. Il ne peut s'empêcher d'allumer le haut-parleur afin que les membres de son équipage sachent ce qui vient de se passer, malgré le caractère personnel dont avait été affublée la discussion entre les deux hommes. Après tout le Capitaine Kirk était connu pour sa conception toute particulière de la discipline et du respect du protocole.
Son regard inquiet tombe sur son second qui retient un sarcasme humain, partie qui semble devenir de plus en plus présente, à croire que le tête-à-tête qu'il avait eu avec son lui du futur avait changé quelque chose. James ne sait pas trop quoi, car Spock ne lui parle toujours pas librement, mais il préférait cet homme au gobelin maléfique qu'il avait croisé à l'académie !
- On doit le sauver. »
Bones et Spock sursautent face aux mots que venaient d'annoncer leur capitaine. Soit Kirk est un benêt de première, un garçon affable toujours prêt à aider, c'est aussi un espèce de narcissique qui ne peut s'empêcher de courir après tout, et parfois il est le roi des idiots ! L'un commence à énoncer tout un tas de raisons valables quant à laisser les choses telles qu'elles sont, l'autre, plus diplomatique, bien que ferme vient explicitement de dire que cet homme n'avait que ce qu'il méritait !
Bien entendu c'est mal connaitre James que de croire qu'il va abandonner une idée lorsque ses deux meilleurs amis lui disent catégoriquement non !
- Dois-je vous rappeler que si je suis encore en vie, je le lui dois ?! »
- Dois-je te rappeler que tu ne serais pas mort, si il n'avait pas été là en premier lieu !? »
James balaye l'air avec sa main incitant Bones à se taire immédiatement. Cela dit il ne s'arrête pas maintenant car il a bien l'intention de tenir sa résolution.
- Dois-je te rappeler que sans lui on aurait couru à la guerre contre les Klingon ? »
- James ! Mais dit lui Spock ! »
- Le Docteur a raison, ceci ne nous concerne pas. »
- Oh que si ça nous concerne bordel de dieu ! On est venu voler son caisson dans les souterrains de la Fédération ! Il était sous notre responsabilité et je ne laisserais pas cette ordure le vendre au plus offrant ! Ceci est non négociable ! »
McCoy semble vouloir rétorquer quelque chose, mais Spock l'intime de ne rien dire, car il commence à connaître l'humain et quel que soit les arguments convainquants de son ami, il ne changera pas d'avis si facilement. A la place, le vulcain observe son capitaine qui fulmine sur son siège et il ne comprend pas pourquoi ! Cet homme n'est ni un ami, ni un allié, alors soit, la Fédération était en charge de le maintenir prisonnier mais néanmoins vivant et c'est à elle de déployer une mission de sauvetage ou de récupération, soit chose moins éthique de destruction avant que le prisonnier ne s'évade. Car on parlait tout de même de l'homme qui avait failli réduire la planète Terre en cendres, alors ce n'était pas une petite vente d'esclaves exotiques qui allait le mettre hors-jeu ! L'Enterprise est un vaisseau de recherches, de découvertes et d'analyses, certainement pas un navire de sauvetage ! Cela dit, l'étrange calme de James, ou plutôt son silence le laisse perplexe. Que peut-il se passer dans cet esprit ? Le vulcain n'en sait rien et soupire car l'humain n'entre jamais dans les statistiques qu'il peut avancer. James joue de ses doigts sur son fauteuil de capitaine, observant Bones et Spock qui perçoit dans le regard de son capitaine une forme de colère et d'inquiétude qu'il n'arrive pas à analyser et puis l'homme se lève d'un seul homme.
- Spock, prenez le commandement, vous avez raison, ce n'est pas nos affaires, mais je ne laisserais pas quelqu'un ouvrir la boite de pandore. Khan est ce qu'il est, il a été créé, conditionné pour être ce qu'il est, ça n'en reste pas moins, au fond… un être humain. Et si le commandeur dit vrai, Benning va le vendre sur la planète Thiria. Et ça… ça ne se passera pas sous mon commandement ! »
- Pardonnez-moi commandant mais vous n'irez pas sur cette planète sans moi. »
- Spock, je n'ai pas besoin… »
- Connaissez-vous l'un des deux-cent-dix-huit dialectes de la planète ? Non, c'est bien ce que je pensais. »
- Spock, on va là-bas pour le ramener vivant. »
Spock prend le temps d'analyser la phrase, bien entendu le capitaine de l'Enterprise n'avait pas vu sa colère, il ne l'avait pas vu perdre ses moyens et vouloir tuer. Ce n'était pas très vulcain comme façon de faire, mais il n'avait pas pensé correctement après la mort de James. Ils étaient partis sur de très mauvaises bases tous les deux, mais aujourd'hui il n'irait pas le laisser faire ce genre de mission suicide tout seul. Il serait auprès de lui, car il est maintenant un ami. Alors oui, la rage est toujours présente, mais bien heureusement James est vivant et cette réalisation à chaque fois qu'il la fait en se réveillant d'un cauchemar est aussi plaisante qu'une séance de méditation. Alors oui, il accepte le fait que ce soit une mission de sauvetage, mais si Khan avait l'envie de s'en prendre encore à l'humain il le tuerait avant qu'il ne puisse arriver à ses fins !
Lorsque Leonard s'éclaircit la voix en les regardant tous les deux, tout en croisant les bras sur son torse, le bon Docteur se rend compte qu'il n'a plus son mot à dire et que ses deux camarades vont n'en faire qu'à leur tête. Il roule des yeux puis secoue la tête de frustration car il est le seul adulte responsable sur ce vaisseau !
- Il n'y a rien que je puisse faire pour arrêter cette folie, c'est ça ? »
- Rien du tout. »
- Alors je viens avec vous. James t'imagines pas toutes les cochonneries qui peuvent trainer sur cette planète, si je vous laisse partir sans une aide médicale je vais devoir vous mettre en quarantaine pendant des jours et me battre contre des symptômes déjà ben installés ! Les grippes de cet endroit peuvent vous faire perdre un poumon en moins de temps qu'il ne faut pour faire un passage en hyper vitesse ! »
- D'accord, Sulu, tu seras le capitaine à bord. Scotty, tu nous décharges sur Thiria, mais vous ne restez pas là, Starfleet ne doit pas violer leur espace aérien ! Aller, on se change, vous savez ce qu'il nous ferons si ils savent d'où l'on vient ! »
James sourit victorieux lorsque tout le monde se remet à son poste et qu'Hikaru prend son siège. C'est devenu une habitude que parfois, ses supérieurs lui reprochent. La logique voudrait que Spock reste à bord, mais à chaque fois cette logique se faisait éluder par le caractère humain du semi vulcain qui décidait de le suivre où qu'il aille. James n'est jamais plus fort qu'accompagné de la douceur de Bones et la logique indiscutable de Spock et il est ivre de plaisir à voir qu'encore une fois, ses deux amis ne lui feront pas faux bond !
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Tout est flou, lorsque Khan ouvre enfin les yeux, il est attaché par les poignets et ses bras sont tendus derrière lui, la position lui est inconfortable. Fronçant les sourcils, il se redresse un peu essayant de faire le point sur sa situation, si il essaye de bouger il se déboitera forcément une épaule, voire les deux, et bien que la douleur ne soit qu'une légère information pour son esprit, il préfère garder ça comme solution de dernier recours. Il est visiblement drogué, car son esprit est lent, il ne comprend pas la langue qui est parlée quelque part derrière lui et n'arrive pas à faire le point sur son champ de vision. L'homme essaye vainement de bouger les jambes, mais elles sont fermement attachées sur le sol. Un animal… il est attaché comme un animal ! La pensé fait son effet car un flot de rage parcourt son esprit, faisant trembler son corps.
Il est agenouillé sur le sol, ses jambes écartées semblent avoir été immobilisées depuis longtemps car il ne les sent plus. Jamais on ne l'avait traité de la sorte, jamais ! Alors oui, on avait expérimenté sur lui, il avait vu plus de caissons médicaux et de cryo qu'autre chose dans la vie, mais pas ça… ça c'était pire que tout ! Lorsque son regard tombe, il aperçoit une barre en fer entre ses jambes l'empêchant de changer de position, des boucles de fers nouent et lacèrent la peau de ses chevilles… Il est visiblement nu !
Des pas raisonnent autour de lui, aussi il redresse la tête jusqu'à ce qu'il discerne une silhouette qui tire tout à coup sur une chaine, vu le bruit métallique qui déchire le silence. Il ne comprend pas tout de suite, la relation de cause à effet entre le bruit et la tension qui fait monter le haut de son corps, avant de se rendre compte avec effroi qu'il manque d'air car la chaine se referme autour de son cou. Il redresse le regard, jetant une œillade téméraire sur la personne qui se tient devant lui. Il n'a jamais vu cette espèce humanoïde, jamais !
- C'est une belle créature… »
- Combien ? »
- Trois cents mille crédits. »
- Hum… Je peux vraiment tout lui faire ? »
- Sa régénération est spectaculaire, essayez. »
La brulure du fouet sur son dos ne le fait pas siller, il reste d'un calme olympien, prenant conscience qu'il est sur une sorte de marché… Un marché à esclaves plus précisément ! Où est la Fédération ? Il était censé avoir été à nouveau cryogénisé avec… est-ce que les siens sont encore vivants ? La colère de Khan monte d'un cran car la fédération l'a trahi encore une fois, il veut hurler et tirer sur ses chaînes, mais il ne peut pas bouger. Le fouet ne cesse de marteler sa chair et la douleur commence à se faire ressentir à tel point que sa vision en est piquée d'obscurité.
- Merveilleux, je n'en imaginais pas tant. »
- Il n'est pas immortel, alors il s'agira de le nourrir et veiller à ce que ces plaies ne s'infectent pas, il lui faut quand même une journée pour récupérer de sévères traitements. Regardez. »
Khan est impassible lorsque l'homme le redresse, tirant sur ses bras d'une façon que même lui a du mal à supporter. Lorsque l'homme appuie sur son torse, il serre les dents car quelque chose d'atrocement douloureux lui transperce le poitrail.
- Ça date de ce matin. »
Le potentiel acheteur semble surpris, mais son sourire trahi ses pensées, car cet air désinvolte lui fait froid dans le dos. Khan comprend bien à quoi il va servir, il n'aura pas la chance de travailler comme esclave de service, mais sera plutôt utilisé pour des plaisirs dont il ne veut même pas penser et ça… ça l'horripile ! Il est un être supérieur et le voilà soumis de la pire des façons, si il arrivait à s'échapper, il n'aurait aucune pitié pour le genre humain, non, plus aucune ! Il déglutit avec difficulté soutenant le regard railleur espérant que sa mauvaise composition le laissera à l'abri de cet homme.
- Quatre millions de crédits pour cette créature. »
L'homme qui s'approche ressemble plus à un humain, mais il n'en est rien, il n'en a ni la carrure, ni le regard encore moins l'odeur. L'homme l'attrape par le menton, l'obligeant à mettre son visage dans la lumière.
- Si… magnifique, si… alien ! Il est la pièce manquante à ma collection ! Et ce regard… c'est qu'il pourrait bien mordre ! »
L'homme semble affable et gentil, mais Khan sait qu'il ne faut jamais juger les gens à la première impression qu'ils donnent… un certain James T. Kirk aura appris ça grâce à lui. Il plisse les paupières et tandis que le premier acheteur s'enfuit devant cet homme semble-t-il important, puisque le vendeur ne cesse de faire des courbettes en lui assurant une livraison dans l'heure, Khan inspire profondément, il doit reprendre le contrôle de son corps !
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La planète est un dépotoir, une sorte de bidonville gigantesque remplis de mendiants et autres mercenaires de bas étages. Chaque ruelle est un coupe gorge, mais ce n'est pas un souci pour James, ni pour Spock.
- Quel est le plan ? »
- Je suis désolé Spock… vraiment ! »
Spock incline la tête légèrement, observant avec insistance son capitaine qui lui met son poing dans la figure. Il ne réagit pas vraiment, car il est sous le choc et ne comprend toujours pas pourquoi l'humain a fait ça.
- Nous sommes sur un marché et nous avons avec nous la plus rare des marchandises. »
- Oh mon dieu James, on peut pas faire ça. »
- Depuis la destruction de Vulcain, il ne reste plus beaucoup de ses habitants, qui plus est, Spock est à moitié humain. On trouve qui a acheté Khan car il n'a pas dû rester longtemps en vente et on propose notre meilleur atout. »
- Puis-je avoir mon mot à dire ? »
- Bien entendu, mais… »
- Ce résonnement est contre toute attente… logique. Cela dit… »
- Je ne le laisserais pas te toucher, tu en as ma parole, plutôt me passer sur le corps. »
La résolution de son capitaine est tout ce qu'il lui faut, tandis que James le tire derrière lui comme si il était récalcitrant, ils cheminent en direction du prochain marché à esclave. Bones s'inquiète, à juste titre, Spock ne va pas par gaité de cœur dans ce plan abracadabrant, mais il a confiance en James pour une raison dont il ignore tout. Après tout, son esprit lui dicte de ne pas faire ça, de ne pas le suivre et lui accorder sa confiance, car oui, il est imprévisible et n'entre dans aucune catégorie de gens, James est James, rien de plus rien de moins. Mais cet homme qui a anéanti sa stabilité par deux fois, qui l'a poussé à la colère, à la haine, à la perte de son contrôle vulcain est aussi une personne qu'il aime profondément.
- Vous désirez quelque chose ? »
- Qu'il soit la plus belle des marchandises. »
Bien, son interlocuteur comprend l'anglais qui est devenu depuis quelques génération un dialecte plus ou moins utilisés par tous les peuples de la galaxie. L'homme passe un coup d'œil appréciatif sur Spock qui se retient de laisser le dégout apparaitre quand deux autres bras sortent de son dos et qu'ils le manipulent afin que leur propriétaire sache ses mensurations.
- Un… vulcain ? »
- Semi vulcain. »
- Un métissé humain, je n'en ai pas vu depuis… des siècles. Très bien, entrez, j'ai tout ce qu'il faut ici pour qu'il soit la plus belle des prises. »
Tandis qu'il est poussé par Bones dans une pièce afin de se changer, James croise les bras, observant distraitement les objets servant à mater les esclaves. Il n'a pas tellement envie de penser à l'utilisation de certaines choses aussi, il se retourne.
- J'ai entendu dire qu'aujourd'hui il y avait eu une sorte d'humain modifié ? »
- Ho, oui, j'ai eu le plaisir de le voir passer toute à l'heure. »
- Déjà vendu ? »
- Bien entendu, à notre cher souverain. D'ailleurs, je pense que votre esclave lui plairait, il n'a pas de vulcain à son tableau de chasse. »
- Chasse ? »
- Notre souverain aime l'exotisme, alors oui, il chasse ! »
James comprend la subtilité du message, autrement dit il envoyait des mercenaires à sa solde pour kidnapper quelqu'un et en faisait un esclave pour son bon plaisir… James le hait déjà !
- Où peut-on le trouver ? »
- Le château de la grand place… mais si vous voulez présenter votre vulcain au roi et en tirer le meilleur prix, il va vous falloir un peu plus qu'une nouvelle tenue, si vous voyez ce que je veux dire. Emmenez-le au sun rose, c'est une humaine qui tient l'endroit, votre… esclave y sera noté et remis en forme. Si vous en obtenez une note suffisante alors, pour sûr, il vous accordera une audience ! »
Noté, hein ? James n'aime pas l'idée, mais il est fort à parier que le château du roi d'une planète, roi autoproclamé cela va de soit, ne sera pas facile à pénétrer. Ils ont besoin d'une invitation et il déteste devoir faire ça à Spock.
Lorsque Bones se racle la gorge, James se retourne, il est l'espace d'un instant abasourdi par ce qu'il voit. Spock a troqué ses habits vulcains contre une sorte de robe d'apparat, la soie bleutée a été rehaussée de broderies d'or, elle entoure son corps d'une magnifique couleur transparente et il est obligé de se détourner avant de fixer ce qu'a le vulcain entre les jambes. James s'est souvent demandé si c'était ressemblant à ce qu'un humain lambda pouvait avoir ou si c'était légèrement différent. On apprenait plein de choses sur les vulcains, mais certainement pas les trucs les plus intéressants ! Toussotant, il paye le marchant qui ne cesse de scruter Spock à mi-hauteur, visiblement ce qu'il voit semble l'intéresser au plus haut point.
- Merci. »
- Ho, cadeau de la maison, notre seigneur les préfère… attachés. »
La paire de bracelets pourrait passer pour un simple bijou doré, le métal est bien travaillé et a été ciselé et poli avec élégance, ses doigts vérifient chaque bord afin d'être sûr qu'ils ne sont pas tranchant, avant qu'il ne referme chacun des deux bracelets sur les poignets tendus du vulcain. La pointe des oreilles de son ami commence à verdir, aussi il s'empresse de le mener jusqu'au centre dont lui a parlé le vendeur.
- James, on ne sait pas ce qu'ils vont lui faire. »
- Je suis un homme d'affaire et ce vulcain est MA propriété, ils ne vont rien lui faire sans que j'approuve avant ! Je ne suis pas idiot Bones ! »
Son ami a peur et ce n'est pas étonnant, lui non plus n'est pas serein, mais ils doivent le faire, aussi son pouce caresse tendrement le poignet qu'il tire énergétiquement derrière lui. Il ne veut pas faire tomber leur couverture aussi il se doit de regarder le moins possible Spock dans les yeux.
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Khan avait pensé pouvoir s'enfuir durant son transport, mais les gardes ne l'avaient pas laissé longtemps hors de ses chaines, bien avant qu'il n'ait pu comprendre ce qui lui arrivait, il somnolait, certainement drogué à une haute dose. Il ne se rappelle pas du trajet, ce qu'il sait, c'est que la pièce dans laquelle il se trouve est atrocement rétro, quelque chose de doré, trop doré et remplis de coussins, tapis et autres objets qui n'étaient bons que pour un musée !
- Alors ? »
- Son sang est magnifique, on pourrait en tirer un bon prix en le vendant comme un produit de beauté. »
- Je n'ai pas demandé ça, je t'ai demandé si tu pouvais créer un antidote à sa super force ! »
- Oui, j'ai trouvé quels enzymes à lui injecter. Ça ne sera pas définitif cela dit, son organisme est capable de terrasser n'importe quoi. »
- Combien ? »
- Tous les deux jours. »
- Injecte. »
- Cela peut avoir des conséquences néfastes. »
- Injecte ! Je le veux pliable… »
- Les autres cocktails de drogues pourraient… »
- Si je m'inquiétais de sa santé, je prendrais un véritable toubib, non pas une généticienne ! Il sera pliable, consentant et obéissant, ou il ne sera plus ! »
- Bien monsieur ! »
L'homme frôle son menton tandis qu'un hypospray injecte son contenu à la base de son cou. Malgré lui Khan hurle car ce qu'ils ont employé à travers sa chair brule chaque partie de son corps en suivant le chemin de son sang. Bientôt il pleure et sa ténacité s'étiole… il n'aura pas le temps de se battre qu'il est déjà vaincu.
- Hormones et aphrodisiaque, dépêche-toi, il me tarde d'essayer mon nouveau jouet. »
Les deux autres injections sont indolores, il a perdu le fil du temps, tout ce qu'il sait c'est que lorsque ses liens lui sont enlevés, la femme n'est plus là. Son corps s'écroule sur le sol, il n'a pas la possibilité de bouger, ni même de parler, qu'importe ce qu'ils ont mis dans ses veines, ils ont fermé son corps et ses pensées se pressent dans son esprit. Il est prisonnier… non pas de son geôlier, mais de son propre corps ! Lorsqu'il inspire à plein poumons afin de se focaliser sur quelque chose, les doigts de l'homme sont en lui et bien malgré lui il aime ça. Khan ouvre de grands yeux sidérés, l'amusement de son tortionnaire est une baffe qui le met à mal.
- Tu ne vas pas pouvoir articuler grand-chose, mais quand je vais te prendre comme l'objet que tu es, tu vas aimer, tu vas gémir et tu vas jouir. Et une fois qu'il ne restera plus qu'un jouet impassible, consciencieux et dévoué à mon plaisir, lorsque tu ne seras plus qu'une coquille vide, je t'offrirais à la populace et chacun de mes soldats, chacun des hommes de cette planète te passera dessus jusqu'à ce que tu supplies qu'on t'achève ! »
Il ne peut s'empêcher de hurler quelque chose d'incompréhensible lorsque sa chair se fend sous l'intrusion d'un membre hors norme, Khan tremble, il est un jouet, il est… L'homme soulève ses jambes, cambre son dos et entame un mouvement rapide et intrusif. Il le sent dans son corps, la hargne, l'indifférence et le plaisir de son geôlier et ça l'écœure, tout comme ses propres gémissements qui font écho au rire sadique de son tortionnaire.
- Tu aimes ça, hein ? »
Il aimerait dire oui, plutôt que de gémir comme une putain. Il voudrait fermer les poings, il voudrait se mordre la lèvre, mais il n'y arrive pas. Il pleure, Khan verse de chaudes larmes lorsqu'il s'aperçoit qu'il ne sortira jamais indemne de cet endroit.
James commence à perdre patience, il regarde l'humaine, une anglaise visiblement faire tourner Spock de droite et de gauche depuis bien dix minutes ! L'homme s'évertue de garder son regard braqué sur le torse de son ami qu'il peut observer à travers la matière floconneuse et bleuté. L'habit s'ouvre sur son torse dans un V enjôleur, la pointe descend dur le début d'une toison brune dont il préfère ignorer l'existence. Ses tétons s'exhibent à chacun de ses mouvements tellement la matière est souple, James parfois s'en humidifie les lèvres.
- Il est docile. Quant est-il de son Pon Farr ? »
- Son quoi ? »
La question désarçonne James qui surélève un sourcil, Bones ouvre de grands yeux interloqués afin de l'obliger à se taire car visiblement c'est quelque chose dont il devrait connaitre l'existence.
- Il est semi humain, le temps normal séparant les Pon Farr est donc différents de ceux de sa race. Dit lui. »
Le visage de Spock est une mer de vert, tandis qu'il baisse le visage afin de se cacher du regard scrutateur de James.
- Mon prochain Pon Farr sera dans un peu moins d'un an. Je n'en ai un qu'une fois tous les dix ans. »
- Intéressant. Il faut savoir que les vulcains sont très appréciés, mais les Pon Farr les rendent trop dangereux aussi, on préfère les tuer avant qu'ils n'entrent dans une telle furie. Si votre ami est semi humain son possesseur n'aura que le droguer le temps que son cycle hormonal redescende. A genoux grandes oreilles. Je dois t'ausculter. »
La femme palpe l'abdomen de Spock avec attention, essayant certainement de dénicher une quelconque malformation ou autre. Lorsqu'elle s'approche du postérieur de son lieutenant, le capitaine gronde, il est prêt à se lever mais le regard de Spock l'intime de rester en place.
- Il est vierge. Un très bon point… très très bon point. »
Le doigt de la femme disparait entre les fesses de Spock qui serre les dents, il observe sa main bouger jusqu'à ce que Spock laisse sortir un son bien malgré sa froideur apparente. Son corps vire au vert le temps d'un instant jusqu'à ce que la main s'échappe et que la femme ne sorte un sourire sarcastique.
- Vierge et terriblement sensible. Il aura une très bonne note. Vous feriez mieux de le vendre à un homme qui aura plus d'égard. Notre roi le brisera en quelques minutes, sachez-le. »
- Je ne recherche qu'un maximum d'argent, le reste m'importe peu. »
Il essaye de rester le plus détaché, mais il n'y arrive pas, il espère cependant que l'illusion est bonne. Tandis qu'il se prélasse dans un fauteuil en buvant un verre d'alcool sucré que les habitants appellent élixirs de Thiria. La femme demande à Spock de se lever, elle soulève le pan de soie bleu qui recouvre sa jambe droite et la pousse le long de la ceinture dorée qui lui a été noué à la taille, elle fait de même pour le pan gauche exposant à son regard perdu un début d'érection qui ressemble beaucoup à celle d'un humain. La femme referme sa main droite sur le membre de Spock et applique un mouvement rapide, désintéressée par ce qu'elle fait. James a un mouvement nerveux, il n'est pas McCoy qui est habitué à la nudité à cause de sa profession, lui, la nudité il la consomme et ça le met très mal à l'aise de voir Spock dans une telle position. Il n'en a pas le droit, il ne devrait pas voir ça. Il y a dans le semi vulcain une retenue et une sorte de timidité qu'il n'a pas droit d'outrepasser. Ce n'est pas son rôle que de voir ça. Pourtant il ne peut s'empêcher d'ôter ses yeux du spectacle qu'il voit et ça l'électrise.
James est hétéro, il le sait parfaitement, mais s'il devait devenir gay, il ne le ferait que pour deux personnes, peut-être trois ! Combien de fois avait-il pensé à soigner le cœur de Leonard avec son corps ? Trop de fois ! Ça n'était pas vraiment pour le sexe, pas vraiment, c'était pour voir son ami sourire, pour le voir dans cette fièvre post-coïtal, vivant et heureux. Règle numéro une : ne jamais coucher avec un ami, ça compliquait pas mal la relation après ça. Pourtant, lorsqu'il regardait Bones se vider une bouteille d'alcool à la fin de son service, il avait envie de l'embrasser, de lui faire l'amour et de lui dire qu'il ne le quitterait jamais. Est-ce de l'amour ? Kirk n'en a aucune fichue idée ! Il n'a jamais aimé personne avant ces deux hommes-là et il n'est même pas sûr que ce soit l'Amour dont parlent les livres romanesques ! En fait… il tuerait pour eux, il se sacrifierait pour eux, il irait au-devant des pires dangers rien que pour les sauver. Il n'aurait de cesse de les protéger tant que son cœur battrait ! Il en est de même pour son équipage, mais il y a quelque chose de spécial dans sa relation avec Bones, quelque chose dont il n'avait jamais pris conscience avant de se remettre en question aujourd'hui… et aussi fou que cela soit, il vient de se rendre compte que sa relation étrange avec Spock compte tout autant à ses yeux.
Lorsque le vulcain éjacule James est frappé de plein fouet par quelque chose dont il ignore tout, il se redresse sur son siège car il ne veut certainement pas montrer à Spock qu'il a aimé le spectacle comme jamais un capitaine ni même un ami ne devrait aimer ça ! Bones se baisse soudainement, sa main venant se coller sur son front.
- Tu as de la fièvre ? »
Sa main repousse le visage de Bones, il est maintenant certainement rouge de honte car le regard illisible de Spock vient de se poser sur sa personne et le regard coule sur son corps pour s'arrêter étonnement entre ses jambes. James déglutit, il se lève soudainement afin de tourner le dos à la femme qui s'essuie les mains.
- Une très bonne fermeté, il pourrait aussi être utile à une femme ou une autre sorte d'homme… »
Le Docteur comprend enfin ce qui se passe et il regarde James avec de gros yeux, comme si il le réprimandait silencieusement. Il ne peut en vouloir à Bones, il a été le spectateur fortuit de pas mal de ses parties de jambes en l'air, Leonard sait ce que pense James du sexe et il sait que l'homme n'offre pas plus d'attentions aux gens qu'il baise qu'il n'en a eu pour ses cours de géopolitique !
- Il aura un certificat avec la meilleure note, même son physique est agréable à regarder. Oh, juste une dernière chose, j'allais oublier. Ouvre la bouche. »
Spock prend un moment avant de lâcher son capitaine du regard, il est troublé par la réponse physique qu'a eu son ami de le voir ainsi traité comme un animal. Il ne sait quoi en penser. Oublieux de ce qu'il devrait se demander à cause de la requête, il obéit, gardant dans son regard les formes de Bones et de James qui discutent à voix basses. Bones semble fort peu content et réprimande la réaction de son capitaine qui ne cesse de vouter son dos. Lorsque deux doigts pénètrent sa bouche, Spock retourne son attention sur la femme qui lui demande de… lécher ? Le vulcain sent son cœur se comprimer et ensuite battre à une cadence incongrue. Il comprend où veut en venir la femme, c'est une pratique humaine dont il ne comprend pas la signification, dont d'ailleurs la simple pensée fait naitre un profond dégout à l'intérieur de son esprit. Puisqu'il ne bouge pas la femme lui assène une claque, mais avant qu'elle ne puisse réitérer son geste la main ferme de James la stoppe.
- Vous le frappez encore une fois sans mo autorisation et je vous jure que je vous fais la pire des publicités à travers toute la galaxie ! »
- Pardon… mais il ne répondait pas à l'ordre. »
- Ha oui ? Et quel était-il ? »
- Puisque vous semblez en forme, il pourrait peut-être me montrer l'étendue de ses… capacités. »
La femme sourit vicieusement allant s'assoir sur l'un des sièges la salle. Elle indique à James de reprendre sa place, mais ce qu'elle vient de dire le cloue sur place.
- Vous voulez que je… »
- Vous êtes vendeur d'esclaves, non ? Ce n'est pas le premier que vous allez tester ! »
Elle sourit comme une plante vénéneuse, aurait-elle compris la supercherie ? James n'en est pas certain, peut-être croit-elle qu'il est attaché à sa marchandise, un trait qui n'est pas toujours le bien vu dans ce cercle trop orienté sur l'illégalité et l'argent.
Le dos bien droit, il se recule face au regard scrutateur jusqu'à sentir la présence d'un fauteuil contre ses mollets et de s'y laisser tomber. Il doit regarder Spock dans les yeux maintenant, mais son second refuse de trouver son regard. Il ne sait quoi penser. Une sensation glacée coule le long de sa colonne, car il veut tout arrêter maintenant. Si il laisse cette chose se produire Spock quittera certainement l'Enterprise ou ne pourra jamais plus le regarder en face. Il ne veut pas que ça se passe ainsi !
Spock est à genou avant qu'il n'ait pu s'en apercevoir et l'homme chemine comme un bon esclave jusqu'à lui. Son regard est braqué sur le visage impassible du vulcain qui garde obstinément le regard cloué sur le sol. L'homme ouvre son pantalon sans dire un mot, mais James l'attrape par la nuque violemment afin de ne pas sortir de son personnage il doit lui tirer les cheveux et l'angle n'a rien de pratique pour le brun qui le regarde enfin. Ce regard sombre, il ne l'oubliera jamais. James en a un haut le cœur, bel et si bien qu'il ne peut s'empêcher d'embrasser l'homme pour lui faire part de ses sentiments, de sa tristesse, de sa peur, mais aussi de sa profonde affection et soudainement le regard sombre se dilate et tremble avant de reprendre sa profondeur indéchiffrable.
- Suce. »
Il n'a aucune envie de dire ces mots-là, mais il les dit. Il préfère fermer les yeux, pour ne pas observer la femme, pas plus que de voir Bones bouger anxieusement. Il ne veut pas céder à la panique et débander pour de bon, aussi il inspire et repense à toute les fois où une femme s'est agenouillée entre ses jambes et lui a fait ça. A toute les fois où il a pris son pied de cette façon sans se préoccuper de sa partenaire. Sa main glisse dans une chevelure blonde comme les blés, il a oublié le nom de cette camarade de classe, il est à parier qu'elle est morte lors de l'attaque de vulcain, mais il n'a même pas honte de s'avouer qu'il s'en fiche. Sa langue glisse sur son membre et il écarte un peu plus les cuisses attirant le crâne un peu plus en avant et il soupire de bienêtre. Sa main ensuite applique le mouvement dont il a besoin de trouver sa délivrance, l'instant où tout basculera et qu'il se sentira bien, en osmose, parfait. Oui… il va et vient dans cette bouche et son membre prend la couleur du gloss de ses lèvres impeccables. Il est bien et soudainement, il jouit. Pendant un instant, il pense à Bones en train de réviser et son cœur s'enfonce dans sa poitrine.
James rouvre les yeux soudainement, il n'est pas à l'Académie, ce n'est pas une blonde qui sèche ses lèvres d'un revers de main et ce n'est pas l'osmose qu'il a tant recherché… Son regard tremble l'espace d'un instant avant qu'il ne se redresse et ferme son pantalon.
- Visiblement docile et habile de sa langue. Je reviens avec les papiers messieurs ! »
Elle se lève et disparait derrière un rideau écarlate. Il sent que Leonard veut dire quelque chose, mais il s'abstient, à la place il aide Spock à se relever et prête attention à ses fonctions vitales.
- Il va bien, si ça peut t'intéresser. »
Bien évidemment, mais Bones ne sait pas ce dont il vient de se rendre compte et ses jambes en tremblent.
- Voilà. Puisque vous voulez en tirer le meilleur prix j'ai demandé audience pour vous au palais, ils vous attendent. »
James arrache le parchemin des doigts fins de la femme puis quitte la pièce, laissant Spock aux bons soins du docteur. Il ne se rend pas compte qu'il marche si vite avant que Leonard lui somme de s'arrêter afin qu'ils ne le perdent pas de vue.
- Nom de dieu James, parle-moi ! »
- Je… je peux pas. Je… »
- Si je puis me permettre c'est déjà oublié. Je pense sincèrement qu'elle nous aurait envoyé la milice de la ville si tu avais refusé, James. »
- Ouai… »
- Une logique à toute épreuve. »
La logique, oui. Le regard de Spock est fuyant, James s'en veut mais au lieu de fuir son problème comme il le fait depuis longtemps, il marche le dos droit. Ils ont quelqu'un à sauver et ensuite… ensuite il travaillera dessus, enfin, peut-être !
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Khan ignore depuis combien de temps l'homme se meut en lui, mais il lui semble qu'il a joui par deux fois. Qu'importe les toxines et drogues qu'on lui a injecté, son corps ne sait pas s'en débarrasser et il est impuissant face aux tressautements de ses muscles endoloris, ni de ceux liés au plaisir qu'il prend. Il voudrait bien en vomir mais il n'en a pas le luxe car l'homme lui ouvre la bouche et parsème ses lèvres d'un gout acre et salé. Son regard flamboie de colère mais l'homme ne fait que rire.
- J'en ai fini avec toi pour cette fois. »
- Monsieur ? »
- Quoi ? Qui ose m'interrompre ? »
- Un vulcain vous est envoyé monsieur. »
- Un vulcain… c'est une denrée rare… »
- Une recommandation de la rose. »
- Parfait ! »
L'humanoïde se rhabille lui jetant un coup de pied dans les côtes avant de sortir de la pièce. Khan ferme les yeux et essaye de se calmer. Il ignore si l'homme reviendra rapidement ou si il pourra dormir jusqu'à la prochaine journée mais la menace planante fait partie du jeu…
- Bienvenu ! »
L'homme ne parait pas menaçant, mais James doit apprendre à ne pas simplement se fier à la première idée qu'il se fait des gens ! Inclinant la tête, il tire Spock devant lui.
- J'ai ouïe dire qu'un tel spécimen pourrait vous intéresser. »
- Tout fait… une si belle créature. »
L'homme est plus qu'intéressé même, ses mains suintent abondamment et son sourire n'est en rien amicale. Il désire Spock, le veut et si la bosse dans son pantalon n'est pas un reflet de ses intentions, alors qu'il se fasse couper une main ! Il aimerait bien dire que l'homme ne lui inspire que du dégout, mais qu'a-t-il fait ? C'est bien pire !
- Combien ? »
- Et bien… en fait, je me disais que je pourrais vous laisser jouer avec quelques heures, et ce, gratuitement, si j'avais le privilège d'obtenir un tête-à-tête avec le super humain. »
- Oh… un prêté pour un rendu ? »
- En effet. Et ensuite entre deux personnes contentées et au sens des affaires, je pourrais vous faire un bon prix. Pourquoi pas… moins vingt pour cent sur la somme d'origine, peut-être plus… »
L'homme a un sourire goguenard, il s'approche de Spock puis l'embrasse à pleine bouche. James sent une irrésistible envie de protéger le vulcain. Est-ce de la jalousie ? Possible, en tout cas il se fait violence pour ne pas réagir. Il détourne le regard lorsque la soie est poussée le long de ses épaules et qu'il tire enfin sur la ceinture faisant tomber l'habit à terre.
- Magnifique. Deux heures. »
- Conclus ! »
Il passe un court instant sur la zone sensible des doigts de Spock afin de lui communiquer ses émotions aussi intenses et confuses qu'elles soient. Et tandis qu'un homme le mène lui et Bones vers une autre salle, Spock l'observe étrangement pendant que l'homme le caresse.
- Voilà la créature. »
Il est coupé dans son élan quant à libérer immédiatement Khan par l'arrivé de l'homme et de Spock dans la pièce. A n'en pas douter sa requête a dû intriguer leur hôte car il l'observe suspicieusement.
- On m'a dit avoir détecté un vaisseau de Starfleet tantôt ce matin… »
- La Fédération ? Par ici ? »
- En effet. Alors avant que nous vous laissions gouter à cette créature, j'ai envie de vous voir avec. Frappez-la ! »
James n'aime pas trop les ordres, lorsqu'il examine l'état de Khan quelque chose chavire dans son esprit. La droiture et la froideur de l'homme ne sont plus. Il y a un corps par terre, un corps docile et immobile, deux yeux collés par le sel et… il préfère passer outre les divers fluides qui parsèment son corps. James inspire profondément. Khan n'est pas un ami, il n'est pas un allié, c'est juste un autre capitaine, une sorte de lui mais bien plus intransigeant qu'il ne l'est. Voilà pourquoi il ne pouvait en vouloir à l'homme car il tenait aux siens, à son équipage, comme James tuerait pour les siens. Sa botte frappe durement le corps à terre, car il sait que Khan est résistant, alors il y met de la force. Le regard s'ouvre, il est décontenancé face au vert, au bleu et au doré qui forment ses iris plus encore face à la difficulté que l'homme a à se focaliser sur lui. Il aperçoit une once de reconnaissance avant qu'il ne décoche un autre coup, puis un autre et encore un autre. James s'essuie le front lorsqu'il pense en avoir assez fait.
- Bien, très bien… maintenant… »
Le geste de la main veut tout dire, mais il n'est pas certain de pouvoir à nouveau être dur et il le signale à l'homme qui lui lance un hypospray entre les mains.
- Le meilleur stimulant. »
Alors oui, Bones commence à paniquer vu les diverses allergies qu'il a, mais il n'a pas loisir de refuser, pas lorsque l'homme tient si proche de lui Spock et qu'il pourrait lui faire du mal. Il approche le plastique blanc contre son cou et appuit.
La décharge fait trembler tout son corps, c'est comme un shoot puissant d'adrénaline et il a du mal à ne pas sourire d'appréciation. Il se sent plus rapide, plus attentif, plus vivant et ça lui fait un bien fou. Il est si jouissif à cause de son état qu'il peut maintenant se mettre à sa tâche et lorsqu'il est profondément installé à l'intérieur de Khan il ne peut s'empêcher de gémir. Il n'est même pas étonné que le brun réponde à la réciproque et il commence à bouger, lentement puis de plus en plus rapidement jusqu'à en oublier son nom, ou ce qu'il fait ici.
- Bien, maintenant, monsieur le vendeur d'esclaves, dites-moi ce que vous avez sur le cœur, ce pourquoi vous êtes ici. »
Tout tourne autour de lui et c'est agréable, la voix qui chantonne derrière le fait sourire tandis qu'il se cambre à cause du trop-plein d'informations. Il ne peut empêcher ses lèvres de bouger.
- Je… je m'appelle… je… je suis… »
- Oui ? »
- Je t'aime, Bones. »
Il ignore ce qui lui a pris de dire ça, mais il gémit de plus belle en s'enfonçant dans le corps en dessous de lui, James se sent bien, il flotte au-dessus de son propre corps et nage dans un bonheur qu'il n'a jamais gouté. Son ami le regarde avec de gros yeux ébahis, décontenancé parce qu'il vient de dire. Il n'y a pas à douter que Leonard a compris ce qu'il s'est lui-même injecté. Un aphrodisiaque assez puissant pour lui ôter toutes inhibitions couplé à un sérum efficace qui lui délie la langue et l'oblige à dire la vérité. Alors James doit faire attention à ce qu'il va révéler.
- Qui est Bones ? »
- Mon meilleur ami, je suis désolé, désolé Bones. Quand je couchais avec toutes ces filles, c'est toi que j'imaginais à la fin, c'est toi que je désirais et je m'en suis jamais rendu compte. Ce n'était pas ces filles, c'était toi qui était important, toi et personne d'autre. Oh mon dieu… Bones… Bones… je suis… je suis amoureux de mon meilleur ami ! »
La révélation est une bombe même pour lui et il s'écroule sur le corps de Khan avant de rire à gorge déployée. James est capable de trier les informations, capable de se focaliser sur ce qui lui coutera moins de révéler et puis, c'est ce qui est plus important sur le moment.
- Starfleet ? »
- Une bande de bâtons dans le cul arrosés de connards gradés. »
- Le vulcain ? »
- Le vulcain… le… gobelin vert… je t'ai tellement, tellement détesté et pourtant… pourtant… »
James se lèche les lèvres, son regard plonge dans celui de Khan qui essaye de comprendre ce qu'ils font ici. Ça il ne veut pas en discuter, son esprit s'y refuse, mais il sait que si l'homme continue de le questionner il n'aura plus le loisir d'omettre qui il est vraiment et pourquoi il est là, aussi il s'empresse d'attraper l'hypospray et d'en envoyer une dose massive à l'homme qui se réanime en un battement de paupières. Le reste… le reste il ne s'en souvient plus.
