Bonjour à tous.
Voici le troisième volume de ma "saga du sanctuire" Je vous propose ici la suite de "En bon voisinage" et de "Avoir un enfant de toi" Je ne sais pas si la lecture de ces deux autres histoires est vraiment indispensable pour la compréhesion de celle-ci, mais je pense qu'il est qu'en même préférable de les avoir lu. Pour rappel, Angelo et Mu on un enfant, le petit Aiolos. Plusieurs mois ce sont écoulé depuis l'arrivé de l'enfant au sanctuaire que déjà des jalousies naissent. Nos couples seront-ils assez fort pour passer au dessus de ça ?
Nouveaux couples et retour d'ancien couples !
/!\ Yaoi /!\ Inutile de continuer à lire si vous n'aimez pas ce genre !
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Tu seras à moi
Seiya se pencha sur le berceau et sourit à l'enfant qui s'y trouvait. La réaction ne se fit pas attendre et le bébé se mit à pousser de petits cris de joie. Il tendit les mains en l'air et attrapa une mèche de cheveux du jeune homme qui fit la grimace. Cet enfant avait déjà une de ces forces, c'en était à peine croyable. Mais il est vrai que lorsqu'on connaissait ses parents, on ne trouvait plus rien d'anormal à ce qu'un petit bout de cette taille puisse déjà faire de tels dégâts. Le chevalier Pégase se recula en continuant à sourire, de petites larmes de douleur ayant fait leurs apparitions aux coins de ses yeux. Il se tourna vers les deux heureux papas qui regardaient fièrement leur progéniture.
« Il est magnifique, n'est ce pas ? » s'émerveilla le terrible chevalier du Cancer. « Il a hérité de ma force et de celle de Mu. »
« Vous risquez d'avoir du mal quand il ferra sa crise d'adolescence. » répondit joyeusement le japonais en tentant d'éviter le regard du chevalier du Cancer.
Les autres chevaliers de bronze qui étaient jusqu'à présent restés en retrait s'approchèrent à leur tour du landau pour contempler ce cadeau des Dieux. Shun ne pu retenir un cri de surprise quand le bébé ouvrit les yeux. Ils avaient exactement la même couleur que ceux du chevalier du Bélier.
« Les Dieux ont fait du beau travail, ça on peut le dire. »
Voilà déjà six mois que les Dieux avaient offert à Mu et Angelo ce petit enfant, le déposant au pied du temple du Bélier. Ce dernier le montrait partout, disant à tout le monde que cet enfant était la plus belle chose qui lui soit arrivé. Il était le symbole de son amour pour le Cancer, cet amour tellement fort qui existait entre les deux hommes. Ils l'avaient appelé Aiolos, comme le grand chevalier du Sagittaire qui quinze ans plus tôt avait donné sa vie pour sauver celle de la déesse Athéna. Cette dernière s'était montrée très heureuse du choix de ce nom.
C'était la première fois que les bronzes remettaient les pieds aux sanctuaires depuis des mois. Ils avaient longuement hésité avant de venir voir l'enfant, n'approuvant pas le choix de Mu de s'être mit en couple avec un homme tel que le chevalier du Cancer. Mais ils avaient fini par se laisser convaincre par Saorie qui les harcelait régulièrement pour qu'ils viennent saluer l'enfant, ne serait ce que par respect pour le Bélier. Et ils devaient bien admettre que le tableau que formait cette famille était touchant. Même Death Mask semblait être devenu plus humain. Pour les bronzes, s'était tout d'abords l'amour de Mu qui l'avait changé de la sorte même si, à leurs yeux, rien ne pourrait jamais pardonné les actes qu'il avait commit du temps où Saga était au pouvoir.
Hyoga prit l'enfant dans ses bras et le berça un instant en souriant. Cet enfant avait le don de se faire aimer sans même avoir besoin de parler. Il suffisait de regarder ses grands yeux clairs pour tomber sous son charme. Du coin de l'œil, Ikki regarda son ami le saint de glace bercer l'enfant et se sentit devenir jaloux. Remarquant que son frère le regardait en ricanant, le Phoenix se mit à rougir et se mit quelque peu en retrait.
Sunreï, la fiancée de Shiryu entra à son tour dans le temple du Bélier. Hyoga se tourna vers elle. La jeune fille regardait fixement l'enfant, n'osant pas l'approcher. Croyant lui faire plaisir, le Cygne s'approcha d'elle et lui mit le petit dans les bras. Elle le blottit contre son cœur, respirant l'odeur de bébé qui se dégageait de lui. Son fiancé la regarda faire tristement. Elle reposa finalement l'enfant dans son berceau et fondit en larme avant de ressortir du temple aussi vite qu'elle y était entrée, son amant sur les talons.
« Que se passe-t-il ? » demanda innocemment le chevalier des Poissons qui s'était jusque là tenu derrière le Cancer, sa main prisonnier de celle de Shura.
« Elle veut un bébé. » répondit simplement Pégase. « Ça fait plusieurs mois que Shiryu et elle essayent de… Enfin vous voyez quoi. Mais elle n'arrive pas à tomber enceinte. »
« Peut-être ne peut-elle pas avoir d'enfant. » suggéra le Capricorne. « Elle ne serrait pas la première femme de chevalier à avoir ce problème. »
« On y a déjà pensé. On l'a même envoyé chez un spécialiste, mais tout va bien de ce côté-là. Ça semble venir de Shiryu. Elle lui en veut car elle pense qu'il ne veut pas avoir d'enfant. »
Il y eut un lourd silence. On entendait seulement le petit gazouiller dans son berceau. Hyoga se sentait honteux. Tout comme Seiya il savait que son amie voulait un bébé. Ils vivaient tous ensemble dans la grande maison de Saorie. Cette dernière n'y vivait plus, préférant passer plus de temps au sanctuaire. Ils n'avaient aucun secret les uns pour les autres et il lui aurait de toute façon été difficile de ne pas entendre les pleurs de la jeune femme qui dormait dans la chambre à côté de la sienne à chaque fois qu'un de ses tests de grosses était négatif. Mais il n'avait pas pensé un seul instant que tenir le bébé de Mu la mettrait dans un tel état. Il pensait qu'elle voulait prendre l'enfant mais qu'elle n'osait pas.
« Le mariage à lieu quand déjà ? » se renseigna Angelo.
« Dans deux mois. Il sera célébré ici. Je crois qu'elle aurait bien voulu qu'on avance la date. Elle s'imagine qu'une fois qu'ils seront mariés elle tombera plus facilement enceinte. Mais Saorie a refusé. Elle a dit : la date c'est la date. »
« Toujours aussi têtu. » remarqua le Cygne en secouant la tête.
Les bronzes restèrent dans le temple encore quelques minutes avant de le quitter pour retrouver leurs deux amis. Mu les invita à venir manger dans son temple le soir même, mais ils déclinèrent poliment l'invitation.
Aphrodite alla s'installer au salon et se mit à regarder fixement le mur. Il savait très bien pourquoi les bronzes ne voulaient pas venir manger avec eux. Sa présence, et celle du Cancer, les mettaient mal à l'aise. Les bronzes les prenaient pour des assassins. Ils ne leur avaient pas pardonné la bataille du sanctuaire. Il aurait pourtant tout donné pour pouvoir se faire pardonner pour ce qu'il avait fait par le passé. Angelo à son tour entra dans la pièce, le coupant dans ses pensés.
« Shura aide Mu à nourrir le petit. » dit simplement le Cancer avant de s'asseoir aux côtés de son meilleur ami.
« Ils ne nous ont pas invité. »
« De quoi ? »
« Les bronzes. On leur a parlé du mariage, on leur a tendu une perche, mais ils ne nous ont pas invités. Ils ne doivent pas vouloir de nous à leur cérémonie. »
« Ne dit pas ça. » Mais le Cancer savait que son ami avait raison. Mu et Shura avaient déjà reçu leurs cartons d'invitations et pas eux, alors qu'ils vivaient tous les quatre au sanctuaire.
Les deux amis entendirent leurs amants respectifs rirent dans le salon et leurs cœurs se serrèrent. Jamais ils ne serraient considéré comme « digne de confiance ».
Dans la maison de la Vierge, Shaka fulminait. Il faisait les cents pats dans sa demeure tout en lançant de temps à autre une injure. Assis sur le seul canapé du salon, Milo et Camus le regardaient faire en souriant. Ils savaient très bien pourquoi leur ami était dans un tel état, et cela les amusait grandement. Voir la Vierge en colère avait toujours été un spectacle très distrayant, bien qu'il soit très rare de le voir dans un tel état de rage. Ce dernier se tourna finalement vers ses invités, le visage rougit par la colère.
« Vous avez fini de rire tous les deux ? »
« Du calme mon joli. Ce n'est pas méchant. »
Le blond attrapa une chaise sur laquelle il s'installa. Il respira profondément à plusieurs reprises, semblant récupérer une partie de son calme habituelle. Sur le divan, Camus embrassa son voisin dans le cou, lui faisant pousser un petit cri de surprise. Milo le regarda avec tendresse avant de l'embrasser.
Depuis combien de temps sortaient-ils ensemble maintenant ? Deux ans ? Trois ans ? Oui, sans doute trois ans, si on ne tenait pas compte de ces quelques mois que le saint de glace avait passé en enfer, tué par son propre disciple lors de la bataille du sanctuaire. A ce souvenir, la gorge du Scorpion se serra. Il ne voulait plus jamais être séparé de son amour.
« Vous avez bientôt fini de vous regarder avec ces yeux de poissons pas frais ? »
Les deux amis se mirent à rire, mais pas un seul petit sourire ne vînt éclairer le visage de la Vierge. Il se tourna de nouveau vers la porte de son temple, le regard fixé sur la demeure de Mu, son cosmos tendu vers ce qui se passait là bas. »
« Les bronzes viennent de partir. » murmura-t-il pour lui-même.
« Tu espionne Mu maintenant ? »
La Vierge rougit. Oui, ça lui arrivait fréquemment d'espionner son ancien amant. Il tendait son cosmos vers son temple et tentait de deviner ce qu'il s'y passait. Certains soirs, il pouvait rester pendant des heures assis sur les marches de son temple à sentir les cosmos de Mu et Angelo réunis. Il se sentait mal, il se donnait l'impression de faire du voyeurisme, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Et puisque aucun des deux autres cosmos ne tentaient de l'éloigner, il ne voyait pas où était le mal.
« Il devrait être à moi. » siffla-t-il entre ses dents.
« De qui tu parles ? »
« De Mu bien sur. Il devrait être avec moi. C'est moi qu'il devrait embrasser le soir et avec qui il devrait passer ses nuits et non ce… cet… ce rebu de la chevalerie. »
« Ce n'est pas très gentil de dire ça. »
« Mais c'est ce que tout le monde pense. Ne vous êtes vous jamais demandé ce qu'un être aussi pur et tendre que Mu pouvait faire avec quelqu'un comme Death Mask ? »
Les deux amants ne répondirent pas, mais leur silence était bien plus éloquent que tout ce qu'ils pourraient dire. Bien sur qu'à chaque fois qu'ils les voyaient ensemble ils se demandaient pourquoi le Bélier avait choisi un homme tel que lui, mais ils tentaient de ne pas juger. Ses choix lui appartenaient après tout.
« Même les bronzes ne lui ont pas pardonnés. Ils ont pardonnés à tout le monde sauf à lui et à cette raclure de chevalier du Poisson. A votre avis pourquoi ont-ils attendu si longtemps pour venir voir leur enfant ? »
Il y eu un lourd silence pesant.
« Et vous ? Vous n'êtes pas énervé de voir ce monstre avec un enfant ? »
Milo serra les mains sur ses cuisses. Camus posa une main douce sur les siennes pour tenter de le calmer, en vain. Il savait à quel point le Scorpion désirait un enfant, et il souffrait de ne pas pouvoir lui en donner un. Même Angelo avait pu faire ça pour Mu ! Il se sentait triste. Quand la voix de son amant s'éleva, elle était tendue et froide.
« Bien sûr que si. Cet enfant, ça fait des mois qu'on prit tous les matins et tous les soirs pour l'avoir. Et Lui il implore Zeus pendant quelques pauvres petits semaines et on lui fait ce merveilleux présent ! C'est injuste, cet enfant aurait dû nous appartenir. Nous sommes ensemble depuis bien plus longtemps et notre couple est bien plus stable ! »
Shaka se mit à rire.
« Pour avoir le droit d'élever un enfant il faut pouvoir émouvoir les Dieux, et il semblerait que votre histoire si banal n'est pas suffit. Comment ça a commencé tous les deux déjà ? Ce n'est pas un soir où vous êtes revenu au sanctuaire complètement fait ? A ce rythme là, Shura et le Poisson auront eux aussi un bébé que vous vous n'aurez toujours rien. »
Milo resserra un peu plus ses poings, perçant la fine peau de ses paumes. Le sang se mit à couler, imbibant le tissu de son pantalon. Camus voulu se pencher vers lui pour l'embrasser mais le Scorpion se recula, ne voulant pas de la pitié de son amant.
« Ce n'est pas juste. »
« Ecoutez moi tous les deux. On va faire en sorte de briser leur couple. Il faut les détruire. Death Mask hors course, il me sera facile de récupérer Mu. Et vous, vous n'aurez qu'à prendre l'enfant. »
« Et comment s'y prendre pour les séparer ? Ils sont plus soudés que les doigts d'une main. »
« Je ne sais pas, mais Mu sera à moi. Oui, Mu, tu seras à moi. »
Review pour l'auteur ?
