Nouvelle fic qui n'est pas comme Le grand pardon noire ( quoi que un peu mais vous fiez pas au premier chapitre, d'ailleurs ne vous fiez à rien toutes vos questions trouveront des réponses au cours et à la fin, oui j'ai encore gardé le suspens ici lol)

ce n'est pas l'histoire d'un tueur en série mais d'une femme, d'une simple femme qui a aimé deux hommes en même temps à tel point qu'elle ne savait pas qui choisir... la chronologie a une grande importance mais je ne peux rien dire de plus au risque de tout gâcher

bonne lecture et svp donnez moi votre avis!

Bisous Holly .


Présent

Au cas où vous vous poseriez la question, oui j'ai finalement choisi entre les deux hommes. Un choix difficile à faire qui m'a presque amené à jouer à pile ou face. Sur le moment j'ai cru sincèrement avoir faire le bon choix – les années passant m'ont amené à reconsidérer ma position. Et me voilà, la veille de mon soixantième anniversaire, à me répéter que j'ai tout ce que j'ai toujours ardemment désiré – et tentant désespérément de me rappeler pourquoi – oui, pourquoi? - j'ai jamais désiré une vie pareille.

Je suis née sous une bonne étoile, enfin c'est ma mère qui me disait toujours ça en riant. Depuis l'enfance j'obtiens tout ce que je veux facilement. Les amis... les concours... un métier passionnant. Professionnellement parlant je n'ai pas à me plaindre, j'ai eu une carrière de diplomate accomplie et le summum, la cerise sur le gâteau : je fus nommée à la direction d'Atlantis. Une merveille cité dont j'ai eu le privilège de diriger jusqu'au moment où l'heure de la retraite retentit pour moi.

Ainsi si je désire quelque chose, je l'obtiens. Et j'ai toujours mené cette vie. En était-il de même dans ma vie privé? Justement voilà où se situe le problème.. Sur ce terrain là, la vie m'a réservée bien des surprises. L'amour est imprévu, il vous tombe dessus sans que vous l'attendiez. Quand on est jeune et célibataire on rêve du grand amour, celui d'une toute une vie, celui qui fait pousser les ailes. Mais qu'en est-il lorsque l'on aime deux hommes à la fois?

Depuis quelque temps, j'ai tendance à revivre un automne en particulier de mon existence, celui où mon coeur était déchiré entre deux hommes. Un homme que j'aimais déjà, et un autre pour qui mes sentiments étaient nouveaux. Ce n'est que tout récemment que j'ai commencé à douter de mon choix... et à douter de ma vie en général. Ai-je l'impression d'avoir eu une vie accomplie? Je n'ai pas encore un pied dans la tombe mais pourtant je me le demande. Aurais-je pu avoir une vie meilleure. Ne vous méprenez pas, je ne me plains pas. J'ai un mari exceptionnel qui, malgré les années passant continue à me montrer affection et attention. De plus, j'ai une magnifique fille de 23 ans qui me remplie de fierté. Vous ai-je dis qu'elle se mariait aujourd'hui? Oui, c'est le jour de son mariage, elle s'apprête à épouser un homme que j'apprécie énormément. J'aurai aimé n'avoir qu'un choix... n'avoir aimé qu'un seul homme. Ma vie aurait été plus facile.

Je vous ais dis que j'avais choisi entre deux hommes. En réalité, le choix s'est présenté à moi, par la force des choses. Trop lâche pour le faire moi même, je m'en suis remise à la loi de la nature en suivant le père de mon enfant - et l'autre homme me direz vous? S'il avait été le père de ma fille, je l'aurai suivi. Faible, peur de blesser. Comment aimer deux hommes sans faire souffrir l'un des deux? Je devais choisir ce qui impliquait un gagnant.... et donc un perdant. Une évidence, notre société – nonobstant quelques populations marginales – ne connaît pas la polygamie. Pourtant cela aurait été la réponse à mon problème. Quoique... dans le cas inverse je n'aurais pas pu partager un homme avec une autre femme.

Ces deux hommes... deux spécimens à eux tous seuls. Deux caractères bien trempés, deux physiques différents. Et tous les deux les meilleurs amis du monde. Quelle ironie du sort, vous ne trouvez pas ? Je suis tombée follement amoureuses deux hommes radicalement opposés et pourtant liés par amitié! Il serait peut être temps de vous révéler leurs identités bien que vous vous doutiez de qui je fais allusion. Si je vous parle d'un colonel de l'armée de l'air et d'un chef scientifique....

Je suis Elizabeth Weir, diplomate de renom et dirigeante de Atlantis. J'ai aimé éperdument deux hommes - j'ai dû choisir entre eux deux. Je vais vous parler de mon histoire telle que je l'ai vécue, telle que je l'ai ressentie et telle que l'on me la racontée.

*

10 décembre 2008

Un être vous manque et tout est dépeuplé – je n'ai compris cet adage que bien trop tard...

Son visage n'exprimait plus la douleur ni la souffrance mais la paix - enfin la paix - que seule la mort amène. Les traits de son visage n'étaient plus crispés, mais détendus comme s'il dormait. D'un sommeil profond, d'un sommeil pour l'éternité. La vie avait quitté son corps et pourtant son corps était encore chaud : dernière trace d'une vie qui n'était plus là. Bientôt la mort régnerait en maître et marquerait ce corps de son sceau à jamais.

Existait-il une vie après la mort? Une question existentielle de tout temps, une question universelle qui n'avait pas encore trouvé de réponse. Mais peu importe, la réponse ne serait d'aucune utilité pour ceux qui restent – seule la douleur de la perte de l'être chère demeure. Alors savoir si la mort n'est que le commencement ne l'intéresse pas. Tout ce qu'elle sait c'est qu'un ami venait de la quitter. Un ami qui représentait bien plus qu'elle ne le croyait. Un ami ou un amour ? - la frontière entre ces deux statuts est mince. La douleur est-elle la même? Elle ne le savait pas, tout ce qu'elle savait c'est qu'une douleur poignante, déchirante lui tiraillait tout l'intérieur de son être. Un vide immense qui ne saurait être comblé. Mais aussi de la culpabilité et du regret pour ne lui avoir pas dit qu'il comptait pour elle. Qu'il comptait bien plus qu'un ami...

Mais il était trop tard... Il n'était plus là – parti dans un autre monde. Et pas un des mondes dont il avait l'habitude d'explorer, mais celui des non vivants. Que ne ferait-elle pas pour lui parler une dernière fois, encore une fois. Voir ses yeux bleus scintillaient de mille feux comme lorsqu'il était absorbé par son travail.

Que lui dirait-elle exactement? Qu'il lui manque, qu'il n'avait pas le droit de partir si tôt, que cette mission n'aurait pas dû tourner de la sorte?

Une mission qui avait mal tournée et un nom de plus s'ajoutait sur une liste déjà bien trop grande de pertes humainesde la mission Atlantis. Une listes de personnes courageuses et qui resteront pourtant dans l'anonymat. La terre ne saura jamais ô quelle immense contribution il avait apporté! Jamais, non... Mais elle le savait, c'est ce qui importait - la dépouille de cet homme allongé sur cette table de la morgue avait sauvé un nombre incalculable de vies, y compris la sienne.

Comment vivre sans lui ? Pour le moment elle n'osait penser que cela lui soit possible, même concevable. Même la présence de son amant à ses côtés ne saurait atténuer sa peine, ni même l'anesthésier un tant soit peu. Lui aussi souffre de cette perte de son ami avec qui les disputes étaient une preuve de leur amitié. Lui aussi à perdu quelqu'un de cher : un ami, un frère. Ses bras autour d'elle ne parvenaient pas à réchauffer son coeur froid – ce coeur brisé.

Il n'avait pas le droit de s'en aller! Elle criait au désespoir, à la mort – processus naturel mais tellement injuste. Une lente agonie débutait pour elle, et qui, si elle ne faisait rien la conduirait tout droit dans un précipice sans fond.

- « Chut mon amour » chuchota John contre l'oreille de la jeune femme pleurant à chaude larmes contre son torse.

La dirigeante frigide qui savait si bien refouler tout sentiments n'appartenait plus qu'au passé. Se laissant aller dans le soulagement des pleurs, Elizabeth tentait de reprendre pieds face à la mort si injuste de Rodney.

Présent

Comme si je me réveillais d'un profond sommeil, sa mort me faisait réaliser que j'éprouvais des sentiments pour lui. Anéantie comme jamais, je regrettais cette homme et la vie que nous aurions pu avoir ensemble. Pour ne pas changer j'agissais quand il était trop tard – d'ailleurs pour John ce fut un peu le même schéma. Rentrant d'une mission gravement blessé, mes heures passées à son chevet en espérant le voir sortir de son coma avait été pour moi comme un électro-choc. Que voulez-vous? - il me faut un drame pour que je sorte de ma léthargie!

Certains diront – et je le sais pour avoir aussi prôné ce courant de pensée – qu'il est impossible d'aimer deux hommes en même temps. Et pourtant je vous assure que c'est possible. On n'y peut rien, l'amour ne se commande pas et quand il est là il vous faut l'accepter. Oui j'ai aimé ces deux hommes de la même manière, aussi intensément l'un que l'autre. Je dois passer pour une femme légère qui tombe amoureuse à tout vent ou qui pense savoir ce qu'est l'amour. Oui je sais ce que cela signifie et j'en suis fière – dans le cas contraire j'aurais gâché totalement ma vie. Car sans amour, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Nous ne sommes ni plus ni moins qu'une coquille vide...

- « Comment as-tu su que papa était le bon? » me demande Morgane assise devant la coiffeuse en se maquillant.

Elle angoisse, elle doute que son mariage survive à l'érosion du temps. Une angoisse légitime pour une future mariée et qui attend une réponse sincère.

- « On est jamais vraiment sûre totalement, on ne peut que l'espérer » répondis-je.

Je regarde ma fille qui n'est plus un enfant mais une femme pleine d'entrain et de joie de vivre. Elle s'apprête à faire le sermon d'une vie, de toute une vie. Cette femme aussi pleine d'espoir en l'amour qui le compare encore à celui décrit dans les comtes de fée. Je me revois plus jeune, à un âge où j'avais moi même les même attentes – sauf que pour moi l'amour est venu frapper à ma porte que bien plus tard. Sur Altantis, à deux reprises, et ce, de manière concomitante... Je l'ai attendu toute une vie, je l'ai souhaité, ardemment souhaité qu'il vienne également me trouver. Mon souhait fut réalisé, mais parfois on doit faire attention à ce que l'on demande...

à suivre..