Hello tout le monde !
Me revoici avec un mini-recueil de cinq fics sur Fleur Delacour pour la commu Pompom_power (le lien est sur mon profil). Merveilleux, n'est-ce pas ?
Et puis surtout (oh oui, surtout), j'ai des examens tout le temps en tout, genre demain, alors pour fêter ça et pour avoir une excuse de ne pas travailler, je poste. Parce que j'ai mal à la tête et que je déteste l'allemand et que je n'arrive pas à apprendre l'anglais. Parce que j'ai eu une version de latin et un examen de chimie affreusement au-dessus de mes connaissances.
Cela étant dit, je vais quand même présenter un peu mon petit recueil !
Disclaimer : Tout à JKR, rien à moi.
Titre : La dinde de Noël
Thème : Du sang sur mes mains
Rating : K
Je me découvre un grand amour pour Fleur en ce moment ! Les OS suivants arriveront bientôt mais ils seront très courts. Je préviens juste, mais bon, c'est pas bien dramatique !
Bonne lecture
Pour Noël, dans la famille Weasley, la tradition voulait que, chacun à leur tout, un membre de la famille aille tuer la dinde. Après tout, c'était sympa d'avoir une dinde à la maison. Ça permettait de faire des économies et de se retrouver avec un repas de qualité. Et puis, ça rapprochait les enfants d'abattre ladite dinde. C'était une activité de famille, ils y passaient tous. Ça solidifiait les nerfs, c'était très important pour leur développement.
Cette année-là, le pur hasard désigna Fleur comme future meurtrière.
« Tu comprends, ma chérie, c'est un grand honneur pour nous de te laisser tuer la dinde ! Ça veut dire que, maintenant que tu as épousé Bill, tu fais entièrement partie de la famille ! »
Molly fit semblant de ne pas remarquer que la jeune femme ouvrait des yeux terrifiés à cette annonce et lui offrit son plus joli sourire. À cet instant, Fleur eut brusquement envie de quitter Bill et de rentrer en France par le premier Portoloin parce que, non, vraiment, les anglais avaient de drôles d'idées parfois. Surtout qu'elle, elle l'aimait bien, cette dinde. Elle l'avait nourrie ces quatre derniers mois et n'avait pas la moindre envie de la manger !
Elle s'apprêtait à proposer de se rendre au marché choisir une autre dinde, une belle et grosse bête, lorsque son regard croisa celui de sa belle-mère. Il y avait là quelque chose de… de menaçant.
Et brusquement, Fleur compris pourquoi, l'ayant nourrie ou pas, chaque Weasley avait, une année ou l'autre, achever la dinde qui se baladait au milieu du jardin.
« Hum. C'est vraiment… très gentil à vous, Molly…, tenta la jeune femme dans un accès de désespoir. Cela dit, peut-être que Bill…
– Parfait ! Alors tu feras ça ce soir, quand tout le monde sera couché. Oh, évite de faire trop de bruit, n'est-ce pas ma chérie ? Parce que c'est vraiment très gênant d'être réveillé par les cris d'agonie d'un animal. Tu trouveras la hache dans le garage d'Arthur.
– La… la hache... Oui, bien sûr. D'accord. »
Sept paires d'yeux lui lancèrent un regard navré. Et, dès lors, chaque Weasley vint tour à tour lui témoigner à sa façon sa solidarité dans cette terrible épreuve.
Bill Weasley tapota gentiment le bras de sa fiancée.
« Tu sais, tu n'es pas obligée de…
– Ça va, hein. Je suis tout à fait capable de tuer une dinde.
– Bon. Si tu le dis. »
Il y eut une seconde de silence. Puis :
« Mais c'est la dernière fois qu'on passe Noël avec ta famille. »
« Alors tu vois, tu prends la dinde, tu l'obliges à poser la tête sur la table et tchack ! Tu abats la hache d'un coup sec ! »
Elle blêmit.
« …
– T'en fait pas ! sourit Ginny. Ce n'est pas si traumatisant que ça en a l'air. »
« Hé, Fleur ! »
Elle tourna la tête et grimaça en apercevant Fred et George, gambadant gaiment vers elle.
« Oui ?
– On a un cadeau pour toi !
– Oh, euh, merci… C'est gentil. Qu'est-ce que c'est ? »
George lui tendit solennellement un paquet plat et dur :
« Une photo de la dinde.
– Pour que tu ne l'oublies jamais. »
« Figure-toi que chez les moldus, ils ont inventé un petit appareil qui permet de tuer les animaux sans rien leur couper ! Il paraît que c'est très efficace et sans douleur. Fascinant, n'est-ce pas ? On devrait s'intéresser de plus près à leurs découvertes, ça permettrait de faciliter certains aspects de la vie quotidienne d'un sorcier et d'atténuer les souffrances des volailles puisqu'on n'a pas le droit d'utiliser l'Avada Kedavra, même sur une dinde…
– Ah oui, c'est vraiment génial Arthur. Vraiment génial. »
« On pourrait payer quelqu'un pour le faire à ta place ? », proposa Ron.
Fleur le fusilla du regard :
« C'est cela, oui : un tueur à gage pour dindes.
– Ça va, hein. C'était une idée comme une autre.
– Tu veux combien ?
– Non, moi ça ira. J'ai déjà donné deux fois. »
Charlie lui prêta un vieux t-shirt déchiré pour ne pas qu'elle salisse ses beaux habits et lui conseilla de mettre des baskets.
Percy alla lui chercher la hache.
À la tombée de la nuit, parée comme un soldat, Fleur s'engouffra donc jusqu'au poulailler. Molly dormait. Bill dormait. La dinde dormait. Tout le monde dormait. Décidemment, il n'y avait qu'elle qui était debout comme idiote !
Lentement, la jeune femme s'approcha de la brave bête, hache levée. Puis, décidant que, vraiment, la tuer au milieu de son sommeil, ce n'était pas très honnête. Ni très pratique.
Se souvenant des conseils de Ginny, elle tendit un doigt et poussa légèrement l'animal.
Rien.
C'est que, ça avait le sommeil profond, une dinde…
Prenant son courage à deux mains, Fleur déposa la hache dans un coin du poulailler et, d'un geste brusque, sauta sur la dinde. Cette fois, la réaction ne se fit pas attendre : la grosse bête ouvrit aussitôt les yeux et poussa un cri déchirant. Pendant un quart de seconde, elles s'observèrent. Puis la dinde décida de prendre ses jambes à son cou, renversant de la paille partout.
C'est que, ça avait aussi étonnement beaucoup de force, une dinde. Bien plus que Fleur, fallait-il croire.
D'ailleurs, il n'en fallut pas plus à cette dernière pour pousser à son tour un cri de terreur lorsque l'animal décida non pas de fuir mais d'attaquer la jeune femme. À tâtons, cette dernière s'agrippa à la hache et la souleva au-dessus d'elle. Ou du moins, tenta de la soulever : la dinde, sentant le danger, se précipita droit sur sa main et, ni une ni deux, y planta violemment son bec.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
La hache s'écrasa à deux centimètres du pied délicat de Fleur.
D'abord, elle discerna des bruits de pas. Puis des chuchotements, et des ricanements, même. La porte du poulailler s'ouvrit brusquement, laissant apparaître huit têtes rousses. Les salauds !
« Fleur ? Tu… tu vas bien ?
– NON !
– Mais qu'est-ce que…
– LA DINDE ! »
Tous tournèrent aussitôt le regard vers l'animal qui, fou de rage, avait l'air décidé à défoncer tous ceux qui lui barreraient la route vers la sortie. Les Weasley au grand complet firent un bond dans l'air pour éviter une mort certaine et vire avec effroi leur repas de Noël s'envoler dans le ciel.
Il y eut trois secondes de profond silence. Puis :
« Je ne savais pas que les dindes savaient voler, remarqua Fred.
– IMBECILE ! hurla Molly – et Fleur se demanda si elle parlait à son fils qui ricanait ou à elle qui venait, sans le vouloir, de les condamner à jeûner. VA LA CHERCHER TOUT DE SUITE !
– Euh Maman… Sans vouloir te vexer, je ne crois pas que ça va être possible. »
La jeune femme n'avait jamais vu sa belle-mère dans un tel état. Un peu plus et elle s'étranglait de rage.
« Mais, ma chérie, tu saignes ? »
À cette remarque, Fleur oublia son ex-amie la dinde et darda un regard furieux en direction de son époux :
« EVIDEMMENT QUE JE SAIGNE ! JE VIENS DE FRÔLER LA MORT A CAUSE DE TA… à cause de… »
De ta stupide mère.
Mais elle jugea finalement plus subtile de ne rien dire et baissa les yeux vers sa main gauche remplie de sang. Par Merlin… Elle venait de manquer de se faire assassiner par une dinde. Sa pauvre mère ne s'en serait jamais remise ! Sa petite fille chérie morte en essayant de tuer un foutu volatile, on avait vu des fins plus brillantes, tout de même.
Alors Fleur respira profondément. Tout ce sang qui venait entacher sa peau pâle lui arracha un haut-le-cœur.
Dès le lendemain, il faudrait qu'elle pense à devenir végétarienne.
Et voilà ! Je m'amuse beaucoup avec les belles-mères ! Comme une intuition que la mienne ressemblera étrangement à Molly.
Une petite review pour la fin chers petits lecteurs ?
Bisous !
Ana'
